Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Parsifal Dévoilé
« Cette génération, mauvaise et adultère, demande un signe, mais le signe ne lui sera pas donné, sinon celui du prophète Jonas. Parce que tel Jonas, qui resta dans le ventre de la baleine trois jours et trois nuits, le Fils de l’Homme sera dans la terre trois jours et trois nuits » Matthieu XII:30-40.
Ce récit exotique, quelque peu confus, du livre merveilleux de Jonas, a son fondement ésotérique dans une cérémonie symbolique très antique, qui consistait à laisser l’Initié, pendant trois jours et trois nuits, dans l’indicible mystère d’une caverne ou d’une cavité semblable à un poisson par sa forme.
Les vieilles traditions qui se perdent dans la nuit effrayante des siècles, content que pendant ce laps de temps, tandis que le corps de l’initié gisait comme un cadavre dans son sarcophage, son âme, absente de la forme humaine dense, expérimentait directement dans les mondes supérieurs le rituel de la vie et de la mort.
L’eau élémentale comme la terre parfumée, éléments passifs ou simplement négatifs, sans aucun doute, représentent la purification préliminaire et la base sérieuse de tout processus régénérateur, qui doit ensuite devenir effectif, au moyen des éléments supérieurs et actifs, l’air et le feu, symboles respectifs de l’Esprit et de la grande réalité.
La forme merveilleuse et extraordinaire de l’antique cercueil d’Osiris, rappelle naturellement, par sa ressemblance et sa signification initiatique, un autre poisson magnifiquement représenté dans l’alphabet sémite par la lettre SAMEK, qui occupe le quinzième endroit Kabbalistique, celle qui symbolise indubitablement, dans un début, la fameuse constellation de la baleine, sous la régence de laquelle, nous devons réaliser tous les travaux de la Neuvième Sphère.
Le quinze Kabbalistique de Typhon Baphomet (Le Diable), la passion animale, est représentatif de cette constellation ; ceci nous invite à comprendre ce qu’est le travail dans la Neuvième Sphère (le sexe).
L’Initié qui répand le Vase d’Hermès sera fulminé par l’Arcane seize de la constellation du Bélier ; il tombera de la tour sous l’éclair de la justice cosmique, comme le pentalphe inversé, tête en bas, jambes en haut.
Si nous additionnons Kabbalistiquement les deux chiffres du quinze, nous obtiendrons le résultat suivant : 1 + 5 = 6. Six, dans le tarot, est l’Arcane 6 de l’Amoureux ; l’homme entre la vertu et la passion.
Apprenez à vous polariser sagement avec l’Arcane 6, et vous aurez vaincu l’épouvantable quinze de la constellation de la baleine.
Rappelle-toi, aimé lecteur, qu’au centre de la poitrine, tu as un point magnétique très spécial qui capte les ondes de lumière et de gloire, qui viennent de ton âme humaine.
Elle est TIPHERETH, l’Arcane 6 du TAROT. Écoute-la. Obéis aux ordres qui émanent d’elle. Agis en accord avec ces impulsions intimes.
Travaille dans la Forge des cyclopes quand elle veut qu’il en soit ainsi.
Si tu apprends à obéir, tu ne périras pas dans le ventre de la baleine. Regarde ! Tu es devenu un poisson travaillant dans les eaux du chaos du premier instant. Maintenant, vous comprendrez pourquoi le cercueil d’Osiris a la forme d’un poisson.
Il est indiscutable que les sept jours ou périodes génésiaques de Moïse, se synthétisent en ces trois jours et trois nuits de Jonas, dans le ventre de la Baleine, cérémonie initiatique, répétée par le Grand Kabir Jésus dans le Saint Sépulcre.
Quelques personnes, extrêmement mal informées, supposent à tort que la simple cérémonie initiatique et symbolique du Grand Sépulcre, avec ses fameux trois jours, et la catalepsie du corps physique, sont tout.
Ces bonnes gens ignorent lamentablement que la simple cérémonie n’est qu’un signe, le symbole ou l’allégorie de quelque chose, immense et terrible, qui se projette dans l’inconnu.
Jonas, le prophète travaillant sous la régence de la constellation de la Baleine, enfoui dans le puits profond de l’univers, dans la neuvième sphère (le Sexe), réalise son travail en trois jours ou trois périodes plus ou moins longues.
Il fabrique la robe de noce de l’âme et établit en lui-même un centre permanent de conscience (l’embryon d’or nde).
Il élimine radicalement les trois traîtres du Christ intime et réduit en poussière cosmique le Dragon des ténèbres et les bêtes secondaires (travail sublunaire).
Il continue à mourir dans les sphères supérieures de Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne, etc.
La première période de temps se conclut dans la seconde naissance, dont parle le Grand Kabir Jésus au rabbin Nicodème.
La deuxième période s’achève en merveilleuses noces. Rien de moins que le mariage de l’âme humaine avec Guenièvre, la reine des Jinas. Nous dirons alors des femmes, qu’elles se marient avec l’éternel Bien Aimé.
La troisième période s’achève magistralement avec la résurrection du Christ secret, à l’intérieur de notre propre cœur.
Les textes ésotériques hindous mentionnent constamment la fameuse Trimurti : ATMAN – BOUDDHI – MANAS (Atman est l’Intime avec ses deux âmes : Bouddhi et Manas).
De cette Trimurti, seule une fraction insignifiante du troisième aspect est incarnée dans l’humanoïde intellectuel, improprement appelé homme.
On appelle cette fraction ESSENCE ; dans le Zen nippon, on l’appelle simplement « le Bouddhata ».
L’essence divine, malheureusement, gît dans des rêves à l’intérieur de cet ensemble bigarré et grotesque d’entités submergées, ténébreuses, qui constituent l’Ego, le moi-même, le soi-même.
Cette essence cependant, est la matière première pour fabriquer l’âme ; concept qui, c’est regrettable, n’a pas encore été compris par nos étudiants gnostiques.
Le TAO chinois enseigne clairement que l’essence embouteillée dans tout cet ensemble de Moi Diables qui constituent l’Ego, doit passer dans la neuvième sphère par d’incessantes transformations alchimiques avant de se convertir en la Perle Séminale.
Le merveilleux reflux de l’énergie sexuelle, en forme de tourbillon lumineux, comme lorsqu’un rayon de lumière revient en se heurtant à un mur, vient cristalliser en nous la fleur d’or, laquelle comme on le sait, établit à l’intérieur du néophyte un centre permanent de conscience.
La Perle Séminale se développant par la Magie Sexuelle et le formidable travail avec la lance de Longinus, doit passer par d’indicibles amertumes avant de se convertir en l’Embryon d’Or (la fleur d’or).
La seconde naissance est un événement cosmique extraordinaire, merveilleux : nous incarnons alors le troisième aspect de la Trimurti ATMAN BOUDDHI MANAS.
L’âme humaine (le Manas supérieur des Hindous) entre dans l’embryon d’or dès cet instant, on dit de nous que nous sommes des hommes avec une âme, des individus sacrés, des personnes vraiment responsables, au sens le plus complet du mot.
L’Embryon d’Or vêtu de la robe de Noce de l’âme expérimente en vérité une jouissance suprême à l’instant où il fusionne avec l’âme humaine.
Dans l’embryon d’or se trouvent résumées toutes les expériences de la vie et pour cela même, il est ostensible qu’il engendre des transformations de fond, dans les principes pneumatiques immortels de l’homme. C’est ainsi que nous nous convertissons en Adeptes de la Fraternité Blanche.
Rappelons à nos lecteurs qu’aucun animal, y compris la bête intellectuelle, n’a jamais été vêtu de la Robe de Noce de l’Âme.
Le mariage avec Guenièvre, la Divine Amazone, est certes un autre événement de merveilles, qui marque le final en apothéose du deuxième grand jour ou période de temps.
Il est indiscutable que nous expérimentons alors une autre transformation radicale, car dans le Bouddhi, comme à l’intérieur d’un vase d’albâtre fin et transparent, brûle la flamme de Prajna.
Il est pourtant indubitable que la transformation superlative n’est possible qu’avec la résurrection du Christ Intime, dans le cœur de l’homme.
C’est la phase culminante de la troisième période ; l’instant formidable où la brillante constellation de la Baleine vomit Jonas le prophète, sur les plages de Ninive ; le moment suprême où Jésus, le Grand Kabir, ressuscite ; la seconde extraordinaire du triomphe de Parsifal, dans le temple resplendissant du Saint Graal.
Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.