Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Parsifal Dévoilé
Par le sentier solitaire, tels des fantômes vagabonds, abattus, vacillants, tête basse, déguenillés, les vaincus s’acheminent lentement vers le lac.
Et regardant la lointaine tour du temple, sous la lumière opalescente du jour qui point dans les cieux, ils retardent le pas, comme s’ils craignaient d’arriver.
Kundry, vaincue par le sommeil autant que par les terribles, épouvantables remords, se jette sur la terre parfumée…
En ces instants, venant du château du Graal, arrive l’infortuné cortège qui conduit le roi jusqu’au saint bain.
Le monarque affligé ne garde dans son cœur endolori aucun ressentiment ; il comprend pleinement ses propres erreurs, reconnaît sa culpabilité et humblement, rend grâce à sa servante, la femme !
L’éternel féminin. L’Eve monumentale de la mythologie hébraïque, éternel jouet des biens et maux de la terre, suivant l’usage que les hommes font d’elle.
La Magdala wagnérienne, vilement convertie en jouet du malin, aspire également à seconder des Divins idéaux du Graal, mais toujours, elle tombe vaincue.
Femme ! S’exclame Amphortas… Es-tu par hasard un démon vomi par l’enfer pour m’ouvrir cette blessure ?
Peut-être es-tu un ange qui descendit d’Uranie, afin de veiller sur mon existence infortunée ?
L’amazone farouche et rude, la femme symbole de la dramatique wagnérienne, prototype magnifique de ce qu’il y a de plus abject et de plus excellent à la fois dans le monde, est certes formidable…
Son vêtement sauvage et rude, est retroussé en haut par un ceinturon, d’où pendent de larges peaux de couleuvres…
Sa noire chevelure ondoie miraculeusement en de libres mèches épaisses, sombre nuance parée de roux.
Dans son délicieux visage féminin, resplendissent des yeux de couleur noire, enchanteurs, qui scintillent parfois avec fierté, et s’immobilisent souvent d’une épouvantable rigidité de mort.
Kundry, telle la Madeleine juive, apporte un flacon de cristal de l’Arabie exotique.
Le roi du Graal, certes, a besoin d’un précieux baume pour guérir son cœur endolori.
Bénie soit la femme !
Bénis soient les êtres qui s’adorent !
Hermès Trismégiste a dit : « je te donne l’amour dans lequel est contenu tout le Summum de la sagesse ».
Aimer ? Comme il est beau d’aimer ! Seules les grandes âmes peuvent et savent aimer…
L’amour commence avec un étincelle de sympathie, se substantialise avec la force de l’affection et se synthétise en adoration…
Un mariage parfait est l’union de deux êtres, un qui aime plus, l’autre qui aime mieux.
L’amour est la meilleure religion accessible…
Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.