Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Parsifal Dévoilé
Un « IT » sur une pierre merveilleuse. Quelle est la signification profonde de ce terrible Mystère ?
Ô, chaste clerc, chantaient les bardes évocateurs du Gaedhil ou de Galicie préhistorique irlandaise – en parlant de leurs glorieuses traditions millénaires aux prêtres catholiques qui allaient les évangéliser.
Sa signification profonde, magique et sublime… Qui pourra la mettre à jour et la révéler ?
Personne sauf Lui, l’Élu ne pourra déchiffrer le Mystère de la Pierre et de son « IT »…
Il n’est pas incongru, en vérité, s’agissant de ces prodiges sacrés qui étonnent le mystique, que la Pierre en question, se transforme en cratère, Vase Hermétique ou Calice aux infinies splendeurs…
D’où vient donc tant de perplexité, vacillation et incertitude, face au poème de Chrestien de Troyes (XIIe siècle).
Que le Saint Graal soit une Pierre précieuse, apportée à la terre par les anges ou Devas ineffables, mise sous la jalouse garde d’une fraternité secrète, n’est pas un obstacle à ce que cette gemme prenne la splendide forme du vase d’Hermès.
Dans la Nouvelle Jérusalem, la pierre précieuse est la pierre philosophale , la pierre cubique de Yesod.
Nous avons donc ici, la Pierre cubique de Yesod, situé par les Kabbalistes hébreux, dans nos organes sexuels eux-mêmes.
C’est la Pierre bénie que le Patriarche Jacob – très vivante réincarnation de l’ange Israël – oignit autrefois d’huile sacrée.
Petera initiatique des Collèges Ésotériques… Pierre Philosophale des vieux alchimistes médiévaux…
Pierre d’achoppement et roche de scandale, comme le dit autrefois le Hiérophante Pierre ou Patar.
Il n’est pas superflu de transcrire dans ce chapitre, avec infinie patience et profonde sérénité, le texte authentique de Wolfram Von Eschenbach relatif à cette fameuse Pierre et la Mystérieuse Fraternité qui la garde :
« Ces héros sont animés par une Pierre. Ne connais-tu pas son auguste et pure essence ? Elle s’appelle Lapis-Electrix (Magnes). Par elle, on peut réaliser toute merveille (Magie). Elle qui tel le Phénix se précipite dans les flammes, Renaît de ses propres cendres, Car dans les flammes-mêmes il régénère son plumage, Et brille, rajeuni, plus beau qu’avant. Son pouvoir est tel, que tout homme, Pour malheureux que soit son état, S’il contemple cette Pierre, Au lieu de mourir comme les autres, Ne connaît plus l’âge, Ni de couleur, ni de visage ; Et homme ou femme, Il jouira de la joie ineffable De contempler la Pierre, Pour plus de deux cents ans. »
Jésus le Grand Kabir dit : « La pierre (le sexe) que rejetèrent les édificateurs (religieux) est devenue le sommet de l’angle ». « Le Seigneur a fait cela, et c’est à nos yeux, chose merveilleuse ».
Loin dans le temps et la distance, Klingsor le pervers mage, la relégua et elle devint pour lui Tabou ou Péché.
Il est écrit en lettres de feu dans le Drame Wagnérien, qu’un couteau acéré rejeta violemment la Pierre Bénie.
Mieux encore, Maître Klingsor, capricieux et pleurard comme personne, après une absurdité si terrible, étendit ses mains ensanglantées et suppliantes vers le Graal.
Il est évident que le gardien, indigné, le repoussa de la pointe terrible de son épée flammigère…
Les gens d’autres temps racontent que là-bas, très loin où commence la voluptueuse terre des païens, Klingsor, le Seigneur des ténèbres, apprit à haïr le sexe.
Son érudition livresque est ostensible dans le désert pénitent et disciplinaire. Le malheureux zénobite crut en une mutation transcendantale possible par l’élimination de l’instinct sexuel.
Leurre impossible, inutile mirage, absurde miroir aux alouettes que celui de cet anachorète exotique.
Homme illustre, venu de contrées lointaines, notoire chevalier, seigneur fameux, étrange et contradictoire…
Ermite paradoxal, aux airs de sainteté, sot puritain aux prétentions d’illuminé…
Il adora Shiva, le Troisième Logos, l’Esprit Saint, il cracha cependant toute sa bave diffamatoire sur la Neuvième Sphère (le sexe).
Klingsor travaillait avec ténacité, à de multiples exercices Pseudo-Ésotériques et se flagellait horriblement jusqu’à l’exténuation…
Klingsor se revêtit des hardes immondes des mendiants ; il jeta des cendres sur sa tête, porta des silices sur son corps mortifié…
Insupportable végétarien, Klingsor fut le créateur d’une religion de cuisine ; ceux qui le virent, disent que jamais, il ne but ni vin ni cidre.
Klingsor guida les autres, alors que lui avait grand besoin que quelqu’un le guide, et ne se préoccupa jamais de l’élimination du Pharisien intérieur.
Cependant tout fut vain : une fois la Petera Initiatique rejetée, les portes merveilleuses du Montsalvat transcendant se refermèrent devant l’indigne.
Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.