Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Parsifal Dévoilé
Don Mario Roso de Luna, le Grand sage Espagnol, écrit :
« La partition de Parsifal – dit Rocegio Villar – étonne en général par sa grandeur et sa majesté, et par l’inspiration, la beauté de son tracé, la pureté de ses lignes, le coloris et la nuance de sa sage et artistique instrumentation, douce et suave, grandiose et solennelle.
Elle marque le terme de l’évolution, commencée dans Tannhauser et Lohengrin, œuvres inspirées où se trouvent ébauchées ses théories sur le drame lyrique, qui parviennent à leurs ultimes extrêmes dans la très belle partition de Parsifal.
Les fragments mélodiques (leitmotivs) qu’on entend dans le cours du drame de Wagner, dans les différentes situations, sont d’une grande puissance expressive, et en relation avec le caractère du poème, toujours subordonnés à l’esprit de la phrase littéraire. »
Le prélude et la consécration du Saint Graal (Cène des Apôtres), page magnifique et d’une intense émotion dans le premier acte.
Le prélude et le jardin enchanté de KLINGSOR (voluptueuse scène des fleurs) et le dramatique duo de la séduction, entre KUNDRY et PARSIFAL dans le deuxième.
Le bref et mélancolique prélude, l’émouvante scène du baptême (un des moments du PARSIFAL le plus haut en émotions), et les enchantements du Vendredi Saint, pages d’une sublime beauté dans le troisième.
Le plus paisible et poétique, par ses délicatesses et son orchestration riche et exubérante, comme toutes les situations remarquables de l’opéra, emplies d’enchanteresse poésie et d’exquise tendresse, délicates ou douces, sombres ou lugubres, toujours dans le caractère du poème.
D’autres fragments épisodiques intéressants par le travail orchestral, de caractère descriptif, sont :
– la prière matinale de GURNEMANZ ; la sortie de KUNDRY ; le cortège du Roi, très bien imaginé, comme la tirade de GURNEMANZ à l’ombre d’un arbre séculaire dans laquelle il raconte à ses écuyers l’origine de l’Ordre du GRAAL, KUNDRY, les douleurs d’Amphortas, et le maléfice de KLINGSOR.
Dans le deuxième acte, toute la sinistre scène du mage infernal est également remarquable, où il se sert de ses actuces, afin que KUNDRY, l’Ève de la mythologie Hébraïque, séduise PARSIFAL.
Et dans le troisième acte, la désolante scène d’Amphortas, d’une émotion profonde, ainsi que la marche funèbre.
Il y a dans la partition du PARSIFAL des fragments symphoniques d’une impondérable beauté, de délicieuses sonorités enveloppées et fondues avec un art si nouveau, si adéquat à l’ambiance dans laquelle se déroule l’action, au caractère du paysage, des images poétiques et musicales si expressives, et de véritables trouvailles dans l’interprétation de la légende du Saint Graal, qui subjuguent.
On entend dans l’orchestre, entremêlés avec un art sans précédent, les thèmes de la Cène, Titurel, Ordre du Graal, KUNDRY, AMPHORTAS, PARSIFAL, qui symbolise la Foi, la compassion, l’humilité, la mélancolie, l’amour, la résignation, le Cygne, la lance et d’autres thèmes, dont il est nécessaire de connaître la signification pour profiter intégralement de la conception Wagnérienne dans toute sa grandeur et sa magnitude.
Amphortas symbolise le remord ; Titurel la voix du passé ; Klingsor le péché (le Moi) ; Parsifal la rédemption ; Gurnemanz (le Guru), la tradition ; Kundry (la séduction).
Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.