Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Parsifal Dévoilé

Le HATHA-YOGA PRADIPIKA des Grands Initiés Hindoustan, insiste sur l’idée transcendantale qu’un coït réalisé avec une femme consacrée est une véritable panacée pour l’obtention des états mystiques les plus élevés.

L’acte sexuel est une jouissance légitime de l’homme. C’est la consubstantialisation de l’amour dans le réalisme psychophysiologique de notre nature.

Un grand sage, que je ne nommerai pas, dit en commentant le tantrisme Hindoustan :

« Une secte de SHIVA à Bombay, en Inde, réalise aujourd’hui les épousailles sacrées suivant les règles de VATSYAYANA, l’auteur de KAMASUTRA. »

« On place une SHATKI élue, nue sur un autel ; le Grand Prêtre consume en elle son offrande par le coït. »

« La gigantesque image du Dieu SHIVA, illuminée par de nombreuses lampes à huile, contemple la copulation charnelle, depuis le haut. »

« A un signal déterminé du Grand Prêtre, se réalise une copulation générale dans laquelle chaque couple doit représenter SHIVA et sa SHAKTI (ou épouse). »

« Les adeptes de la secte croient glorifier par leur offrande sexuelle, l’univers maintenu uniquement par l’éternelle procréation spontanée de la Divinité, et parvenir par l’acte précisément, à la consonance rythmique de l’éternité. »

« Le participant, bien des semaines avant le commencement des « épousailles sacrées », était dûment instruit par les prêtres. Malheur à celui qui, en cet acte, laissait passer les moindres pensés profanes ou cherchait en cet acte, la satisfaction de ses propres sens ! La colère de la Divinité devait s’abattre impitoyablement sur lui ».

Quand, dans les temples d’Assyrie, d’Égypte, de Perse, d’Inde, de Grèce, etc, les prêtres et les prêtresses s’unissaient sexuellement devant les fidèles ou bien que dans les temples de SHIVA copulaient en même temps des centaines de couples dans certaines festivités du Dieu, les apparentes licences, les plus grandes, n’avaient qu’un sens plus occulte et plus profond.

A travers le Sahaja Maïthuna (l’acte sexuel des prodiges), une essence fluide, un magnétisme extraordinaire, merveilleusement omnipotent se libère, lequel déchargé subitement en un même point, se convertit en fait, en « Genius Lucis » de tous les enchantements magiques.

Un vieux proverbe japonais dit ceci : « Par la vénération, on peut faire briller la dent d’un chien ». Tes dents sont plus blanches que les perles qui poussent dans les mers, dit le Grand Kabir Jésus, en se référant au cadavre d’un chien en décomposition.

Toutes lumières faites, il ressort avec une clarté totale que c’est la Magie traditionnelle, le fameux GUPTA VIDYA oriental, cette mystérieuse science au moyen de laquelle nous pouvons atteindre définitivement la libération finale.

PARSIFAL, le Héros mystique, réfrénant valeureusement l’élan sexuel en se retirant intrépide de cette tumultueuse blonde qu’on appelait HÉRODIADE sans répandre le Vase d’Hermès, l’Ens Seminis, empoigne de fait, indiscutablement, dans sa dextre omnipotente et terriblement Divine, cette lance de Longinus, l’extraordinaire emblème du « GENIUS LUCIS », la force Odique ou magnétique, avec laquelle il fait le signe de la croix pour convertir l’EGO ANIMAL en poussière cosmique.

La copulation collective des temps enfuis, en cette nouvelle Ere du signe du Verseau, s’avère déplacée, désuète, obsolète, retardataire.

C’est l’instant sidéral où nous tous devons marcher sur le sentier amoureux du Mariage Parfait.

Il ne fait aucun doute, qu’empoigner vigoureusement la lance vénérable dans le LABORATORIUM ORATORIUM du Troisième Logos est primordial, s’il est vrai que nous voulons réduire en cendres le sinistre et ténébreux château de Klingsor ou Méphistophélès secret, que nous avons chacun à l’intérieur de nous.

COMPRÉHENSION ET ÉLIMINATION : facteurs de base, décisifs, fondamentaux. Il est indiscutable que tout défaut psychologique doit avoir été préalablement compris en totalité avant son élimination.

On a besoin d’une didactique, c’est évident ; nous l’avons heureusement, et elle est vraiment très simple et puissante.

Prier dans l’alcôve du Jardin des Délices, dans le lit nuptial des merveilles érotiques !

Supplier au moment des jouissances, dans l’inoubliable instant du coït, demander à notre Adorable Divine Mère Kundalini qu’elle empoigne avec splendeur en ces moments de baisers et de tendresse, la lance Magique pour éliminer ce défaut que nous avons compris dans tous les départements du mental.

Et nous retirer ensuite, sans répandre le Vin Sacré. L’Ens Seminis, signifie mort, joie, ivresse, délice, jouissance…

La COMPRÉHENSION exclusiviste n’est pas tout ; elle est urgente, indispensable, impérative, l’élimination radicale absolue.

N’importe quel homoncule rationnel pourrait comprendre clairement l’abominable défaut de la colère et pourtant continuer à l’avoir, même si elle lui dévore les entrailles.

Ce pauvre mental animal, intellectuel, ne peut en vérité rien altérer fondamentalement.

Nous avons besoin d’un pouvoir supérieur, d’une puissance vivante, capable d’éliminer ou d’exiler totalement cette sinistre entité qui personnifie psychiquement cette erreur que nous avons comprise.

Cette autorité est, sans doute aucun, notre Adorable Divine Mère Kundalini, l’épouse sublime de l’Esprit Saint, le serpent igné de nos pouvoirs magiques, ce feu électronique solaire qui se développe et se déroule de splendide manière dans l’épine dorsale de l’ascète.

Vaine chose que nous enorgueillir du mental animal et lunaire, celui-ci, par lui seul, ne peut que nous conduire à l’erreur…

L’intellect peut se donner le luxe de cacher des défauts, de les répudier, de les condamner, de les justifier, de les étiqueter sous différents noms, de les dissimuler de la vue des autres, de les passer d’un département à un autre, etc, mais jamais de les éliminer.

La Lance ÉSOTÉRIQUE CHRISTIQUE du Saint Graal et la Lance païenne des actes, exhibée par Wotan, sont une seule et même Lance, arme ou Pique Sainte, tenue pour sacrée par tous les peuples depuis l’antiquité la plus reculée.

Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.

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