Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Parsifal Dévoilé

Il faut donc savoir pour le bien de la grande cause, que Wagner interdit la représentation de son Parsifal hors de ce merveilleux théâtre de Bayreuth.

En effet nous avons déjà dit que le délai légal accompli, Parsifal fut connu dans tous les théâtres d’Europe.

S’agissant de la vérité, nous devons être très francs ; il est certes lamentable que la veuve et le fils de Wagner, joints à quelques autres musiciens, aient intenté de modifier la loi sur la propriété intellectuelle dans le propos évident de limiter la représentation de Parsifal au vieux théâtre de Bayreuth, exclusivement.

Évidemment ces sincères, qui se rompaient, ne parvinrent pas à réaliser leur intention.

Il est indiscutable que la douleur des uns est allégresse pour les autres. L’échec de ces personnes si bien intentionnées eut de formidables répercussions internationales parmi les publics d’Europe qui, ainsi, ne se virent pas privés de connaître la grande œuvre.

Les grandes œuvres ne peuvent être limitées dans l’espace ni dans le temps. Il est absurde de vouloir cacher le soleil avec un doigt.

Les gens racontent par là que l’œuvre en question fut chantée avant 1914, au théâtre Métropolitain de New-York, tout genre d’obstacle légal ayant été sauté allégrement à cette occasion.

Il s’avère pathétique, clair et défini, que l’entreprise paya son amende avec un plaisir infini, car c’est évident, il lui resta de substantielles finances.

Cependant, grand Dieu ! N’arriva-t-il pas la même chose à Monte-Carlo ? Tout le monde sait qu’on voulut présenter le poème sacré ; malheureusement l’œuvre, à cause de la veuve et du fils de Wagner, ne put être chantée qu’en représentation privée.

Nous allons transcrire maintenant, avec grand soin, un article de journal certes très intéressant.

« Le sujet de Parsifal surgit à l’esprit de Wagner en 1854, mais il ne commença à travailler sur le poème qu’au printemps 1857 ; interrompant plusieurs fois son travail, pour le terminer enfin, le 23 février 1877 ».

« Bien avant de terminer le livret, il composa quelques fragments musicaux, les premiers en 1857, mais en réalité, il ne commença à travailler sérieusement la partition qu’en automne 1877, c’est-à-dire l’année même où il écrivit la dernière phrase du poème ».

« L’œuvre se trouva définitivement terminée le 13 janvier 1882. Peu après, les préparatifs commencèrent pour la première, et après avoir bien répété, on présenta PARSIFAL, le 26 juillet 1882 au théâtre de Bayreuth ».

« PARSIFAL obtint un succès énorme, qui arracha des larmes à ce génie, si audacieux dans la lutte et si habitué à l’incompréhension ».

« Wagner ému, embrassa avec enthousiasme la Materna et Scaria, qui interprétèrent respectivement le rôle de Kundry et Gurnemanz, ainsi que le grand maître Hermann Lévi qui dirigea l’orchestre, que nous avons connu et avons applaudi, il y a 12 ou 14 ans à Madrid, au cours de ces célèbres concerts du prince Alphonse, où se succédèrent tant de fameux chefs allemands ».

« Il est juste de dédier, en parlant de cela, un souvenir d’admiration et de sympathie au grand maître Mancinelli, qui fut réellement celui qui « amena les foules », c’est-à-dire, qui nous fit connaître presque tout Wagner, et le premier à organiser ces grands concerts ».

« Cette saison d’auditions, sous la baguette de Mancinelli, constitue une époque mémorable pour l’histoire du développement de l’art lyrique en Espagne ».

« Wagner ne survécut que six mois à peu près, au grand triomphe de PARSIFAL ».

« Peu après la première, le maître s’en alla passer l’hiver à Venise comme il avait coutume de le faire, depuis 1879.

Et là brusquement, la mort le surprit, le 13 février 1883, à côté de son épouse Cosima Liszt (fille du célèbre musicien du même nom) et de son ami Joukowsky ».

« Deux jours plus tard, les restes mortels du glorieux créateur du drame lyrique étaient transportés à Bayreuth, où ils reposent dans le jardin de la petite maison de Wahnfried, sous une dalle de marbre sans inscription, ni le moindre élément de décoration. »

Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.

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