Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Parsifal Dévoilé
Femme précieuse, née pour le meilleur ; femme diablesse trouvée pour l’abîme ; perle tombée du trône du Seigneur :
Ineffable rose de feu qui grandit dans l’Eden et arrachée par des mains infernales ; cygne enchanteur au cou d’albâtre, chantant dans l’impudique bacchanale…
Comme tu as bien fait… Comme tu as mal fait ! Oh mon dieu ! Mais…
Il y a mieux à faire, parlons un peu maintenant du roi Amphortas, successeur du vieux Titurel, qui se moqua des astuces du Démon avec tant d’habileté…
La légende des siècles dit, et ceci nos aïeux le savent très bien, que le bon roi eut à souffrir l’indicible.
Et Dieu me pardonne, tout ceci par elles ou par elle, la Diablesse originelle, le prototype de la perdition et de la chute, à laquelle pas même Amphortas en personne, le Seigneur du Graal, ne put résister.
Et les gens qui passent par là, disent que le bon seigneur tomba aussi, dans les bras d’une tumultueuse blonde qu’ils appelaient Hérodiade, Kundry, Gundrige, et je ne sais comment encore…
Le souverain voulut mettre un terme aux enchantements magiques de Klingsor, le pervers mage, et voyez ce qu’il lui arriva.
Le malin, qui certes, ne fut jamais une douce brebis, sut tirer un bon parti de cette merveilleuse occasion et, s’approchant bien calmement jusqu’au couple luxurieux qui se renversait sur le lit de plaisir, arracha la lance sacrée et, avec elle, blessa épouvantablement le coté d’Amphortas, puis il s’éloigna en riant.
Ô toi, Divine lance, merveilleuse en tes blessures et qu’il est défendu à tous de chercher – poursuit le vieux Gurnemanz – ce furent mes yeux, mes propres yeux, qui te virent brandir par la main la plus sacrilège !
Le roi fut escorté dans sa retraite par le vieux Gurnemanz ; mais une plaie brûlait à son coté : C’est la blessure du remords, qui jamais ne voudra guérir !
Récitons maintenant un beau poème de Don Ramon del Valle Inclan.
Rose d’Orient
Dans sa démarche, la grâce du félin En tout, pleine de profonds échos, Sa bouche obscure enroule sur ses lèvres, des contes d’Aladin En de mauresques ensorcellements.
Les yeux noirs, chauds, rusés, Le sourire triste de la science ancienne Et la jupe de fleurs, respire une brise D’institutions indiennes et sacrées,
Sa main coupa dans un jardin d’Orient La pomme de l’arbre défendu Et le serpent s’enroula autour de ses seins.
Il décore la luxure d’un sens Sacré. Dans les ténèbres transparentes De ses yeux, la lumière est un sifflement.
Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.