Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Mystère de la Fleur d’Or

Pour parler clairement et sans ambages, nous pouvons et devons affirmer qu’il y a trois formes humaines qui vont à la tombe :

  1. Le cadavre physique.
  2. Le corps vital ou Lingam Sarira.
  3. La personnalité.

Il est indéniable, et tout le monde le sait, que la forme dense se désintègre de façon graduelle à l’intérieur de la fosse sépulcrale.

Il est ostensible que le second aspect, le Corps Vital ou Lingam Sarira, flottant devant la tombe tel un fantôme phosphorescent parfois visible pour les gens très « psychiques », se désintègre lentement, en même temps que le corps physique.

La troisième forme s’avère intéressante pour les clairvoyants : je veux me référer à la personnalité énergétique.

Ce serait certainement une sottise que de soulever l’idée d’une possible réincarnation pour la personnalité : cette dernière est fille du temps ; elle naît en son temps, elle meurt en son temps. Il n’existe aucun lendemain pour la personnalité du mort.

Au nom de la vérité, nous devons dire que la personnalité se forme pendant les sept premières années de l’enfance et qu’elle se renforce avec le temps et les expériences.

Après la mort du corps charnel, la personnalité va au tombeau ; cependant, il lui arrive souvent de s’échapper de la tombe pour déambuler dans le cimetière.

Notre compassion doit s’étendre très largement, même à ces personnalités errantes qui ont fait du sépulcre leur demeure.

Les peuples antiques n’ignoraient pas cela, et c’est pour cette raison qu’ils mettaient dans la tombe de leurs êtres affectionnés des objets et des aliments en relation avec ces derniers. De nombreux archéologues ont pu le constater en découvrant des urnes funéraires, d’anciens tombeaux, des cénotaphes, des niches, des cryptes, des sarcophages.

Les fleurs et les visites de leurs proches réjouissent beaucoup les personnalités abandonnées.

Le processus de désintégration de ces personnalités est souvent, en vérité, épouvantablement lent.

Au moment où j’écris ces lignes, me reviennent à la mémoire mes compagnons tombés sur les champs de bataille durant la Révolution mexicaine : il est indubitable que leur personnalité sépulcrale est sortie de leur tombe pour me recevoir lorsque je les ai visités dans un vieux cimetière ; nul doute qu’ils m’ont reconnu et m’ont interrogé, s’enquérant et enquêtant sur mon existence et sur ma façon de vivre dans le présent.

Devi Kundalini, la Reine consacrée de Shiva, notre Divine Mère Cosmique particulière, individuelle, assume en chaque créature cinq aspects mystiques transcendantaux qu’il est important d’énumérer :

  1. La Prakriti non-manifestée.
  2. La chaste Diane, Isis, Tonantzin, Marie ou, pour mieux dire, Ram-Io.
  3. La terrible Hécate, Proserpine, Coatlicue, reine des enfers et de la mort ; terreur de l’Amour et de la Loi.
  4. La Mère Nature particulière, individuelle, créatrice et auteur de notre organisme physique.
  5. La Magicienne Élémentale à qui nous devons toute impulsion vitale, tout instinct.

La bienheureuse et divine Mère-Mort a le pouvoir de nous châtier lorsque nous violons la loi et la puissance pour nous enlever la vie.

Il est indéniable qu’elle n’est ni plus ni moins qu’une facette magnifique de notre Duade mystique, une forme splendide de notre propre Être. Sans son consentement, aucun Ange de la Mort n’oserait rompre le fil de la vie, le cordon d’argent, l’Antakarana.

Ce qui continue au-delà du sépulcre, c’est l’Ego, le Moi, le Je, une certaine somme de mois-diables qui personnifient nos défauts psychologiques.

Habituellement, ces « agrégats psychiques » se prolongent dans les Mondes Astral et Mental. Rares sont les Essences qui réussissent à s’émanciper pour quelque temps de ces éléments subjectifs pour jouir de certaines vacances dans le Monde Causal avant le retour à cette vallée de larmes.

En ces temps ténébreux du Kali-Yuga, la vie céleste entre la mort et la nouvelle naissance devient chaque fois plus impossible. La cause d’une nouvelle anomalie réside dans le renforcement de l’Ego animal ; l’Essence de chaque personne est trop étranglée par le Moi Pluralisé.

Les Egos, normalement, se submergent à l’intérieur du règne minéral, dans les Mondes Infernaux, ou bien retournent de façon immédiate ou médiate dans un nouvel organisme.

L’Ego continue dans la semence de nos descendants ; nous retournons sans cesse pour répéter toujours les mêmes drames, les mêmes tragédies.

Nous devons certifier avec fermeté que ce ne sont pas tous les agrégats psychiques qui parviennent à un tel retour humain ; réellement, beaucoup de mois-diables se perdent en chemin, à cause du fait que ou bien ils s’immergent à l’intérieur du règne minéral, ou bien ils continuent en se réincorporant dans des organismes animaux, ou encore s’accrochent résolument, adhèrent en quelque endroit déterminé.

Ce chapitre est tiré de Le Mystère de la Fleur d’Or (1971) de Samael Aun Weor.