Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Mystère de la Fleur d’Or
Du point de vue rigoureusement académique, le mot évolution signifie : développement, construction, progression, avancement, édification, dignification, etc.
Pour faire une mise au point grammaticale, orthodoxe et claire, je précise : le terme involution veut dire : progression à l’inverse, régression, destruction, dégénérescence, décadence, etc.
Conséquemment, il importe de souligner l’idée transcendante que la Loi des antithèses est coexistentielle avec n’importe quel processus purement naturel. Ce concept est absolument irrécusable, irréfutable, indiscutable.
Des exemples concrets : jour et nuit, lumière et ténèbres, construction et destruction, croissance et décroissance, naissance et mort, etc.
L’exclusion de l’une quelconque de ces deux lois précitées, Évolution et Involution, engendrerait le statisme, l’immobilité, la paralysie radicale des mécanismes naturels.
Nier, donc, l’une ou l’autre de ces deux règles équivaut, en fait, à tomber dans une absurdité.
Il y a évolution dans la plante qui germe, se développe et croît ; il y a involution dans le végétal qui vieillit et décroît lentement jusqu’à devenir un tas de bois.
Il y a évolution dans tout organisme qui est en gestation, qui naît et se développe ; il y a involution dans toute créature qui décrépit et meurt.
Il y a évolution dans toute unité cosmique qui surgit du chaos ; il y a une Involution dans toute planète en état de consomption, appelée à se convertir en lune, en cadavre.
Il y a évolution dans toute civilisation ascendante ; il y a involution dans toute culture de type descendant.
Il est ostensible que les deux lois mentionnées constituent l’axe mécanique, fondamental de la nature.
Incontestablement, sans cet axe de base, la roue des mécanismes naturels ne pourrait pas tourner. La vie se poursuit en grandes vagues qui tournoient suivant l’Arcane Dix du Tarot.
Des vagues essentielles amorcent leur évolution dans le règne minéral ; elles poursuivent avec l’état végétal ; elles continuent dans l’échelle animale, et finalement atteignent le niveau de type humanoïde intellectif.
Des vagues de vie descendent ensuite en involutionnant à l’intérieur de l’organisme planétaire pour descendre par les échelles animale et végétale jusqu’à revenir au règne minéral.
La roue du Samsara tourne. Par le côté droit monte Anubis : c’est l’Évolution. Par le côté gauche descend Typhon : c’est l’Involution.
Le séjour dans l’état humanoïde intellectuel est une chose extrêmement relative et circonstancielle.
Avec beaucoup de justesse, on nous a dit que toute période humanoïde se compose toujours de cent huit existences de type évolutif et involutif, plus ou moins alternées.
Je précise : à chaque cycle, on assigne à l’humanoïde intellectuel cent huit vies qui s’accordent selon une stricte concordance mathématique avec le nombre de grains que comporte le collier de Bouddha.
Après chaque époque humanoïde, suivant les lois de temps, d’espace et de mouvement, la Roue de l’Arcane Dix du Tarot tourne inévitablement ; il s’avère alors clair et manifeste que les vagues de vie, en involuant, descendent à l’intérieur de l’organisme planétaire pour remonter plus tard de manière évolutive.
La Roue du Samsara tourne trois mille fois. Comprendre ceci, capter sans délai sa profonde signification est indispensable si réellement nous aspirons à la libération finale.
Il est nécessaire de bien comprendre, aussi, qu’une fois terminées les trois mille périodes de la grande Roue, toute espèce d’Autoréalisation Intime s’avère impossible.
En d’autres mots, il est nécessaire d’affirmer le fait inéluctable qu’à toute Monade, on assigne mathématiquement trois mille cycles pour son Autoréalisation Intérieure profonde. Il est indubitable qu’après le dernier tour de la Roue, les portes se ferment.
Lorsque ce dernier tour arrive, alors la Monade, l’étincelle immortelle, notre Être Réel, recouvre son Essence et ses principes pour s’absorber définitivement dans le sein de Celui qui n’a pas de nom (le suprême Parabrahman).
Il va de soi que les Monades qui ont échoué n’ont pas obtenu la Maîtrise ; elles possèdent la félicité divine, mais n’en ont pas de légitime autoconscience ; elles sont tout juste des étincelles du Grand Feu, car elles ne se sont pas converties en flammes.
Ces étincelles ne pourraient donner aucune espèce d’excuse, car les trois mille tours de la Roue s’effectuent toujours dans plusieurs Jours Cosmiques et sur diverses scènes universelles, offrant d’infinies possibilités.
Au-dessus de la Roue de l’Arcane Dix, nous voyons un sphinx paré d’une couronne à neuf pointes métalliques. Cette figure égyptienne, ostensiblement, ne se trouve située ni à droite ni à gauche de la grande Roue.
La couronne nous renvoie à la Neuvième Sphère, au Sexe, au travail ésotérique dans la Forge Ardente de Vulcain.
Indubitablement, cette image hiératique totalement séparée des lois évolutives et involutives symbolisées sur les côtés droit et gauche de la roue, nous indique le sentier de la Révolution de la Conscience, la Sagesse initiatique réelle.
C’est seulement en entrant sur le chemin de la rébellion intime, seulement en nous mettant en dehors des sentiers évolutifs et involutifs de la roue du Samsara que nous pourrons nous convertir en Hommes authentiques, légitimes et véritables.
L’exclusion intransigeante de la Doctrine de la transmigration des âmes enseignée par Krishna, le grand Avatar hindou, a fini par nous embouteiller, en fait, dans le « Dogme de l’évolution ».
Dans les questions d’ésotérisme, d’orientalisme, d’occultisme, etc., les érudits ont pleine liberté pour écrire ce qui leur plaît ; cependant ils ne doivent pas oublier le « Livre d’Or ». Je veux me référer à « l’Étalon de Mesures » : le Tarot.
Personne ne pourrait violer impunément les lois du Tarot sans recevoir ce qu’il mérite ; rappelez-vous qu’il existe la loi de la Katance, le Karma supérieur. Il y a de la responsabilité dans les paroles.
Le Dogme de l’évolution enfreint les lois cosmiques de l’Arcane Dix du Tarot ; il viole les desiderata du Livre d’Or. Il conduit nombre de gens dans l’erreur.
Nul doute que tout érudit occultiste, ésotériste, doit toujours faire appel à « l’Étalon de Mesures », au Tarot, si vraiment il ne veut pas tomber dans l’absurde.
Paix Invérentielle.
Ce chapitre est tiré de Le Mystère de la Fleur d’Or (1971) de Samael Aun Weor.