Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Mystère de la Fleur d’Or
Le coït chimique subliminal engendre des commotions nerveuses transcendantes et d’extraordinaires vibrations aurifères entre les très différentes composantes du couple humain Adam-Ève.
Les divines radiations de type sexuel ont été qualifiées, par les meilleurs auteurs de traités d’ésotérisme, de Lumière Odique.
La science ayant déjà commencé à étudier la théorie astrale du corps humain, il convient, pour une plus grande simplicité, d’utiliser les termes de la tradition antique.
« L’Od » est, hors de tout doute, le brillant magnétisme positif actif, dirigé par le pouvoir merveilleux de la volonté consciente.
« L’Ob » est le fluide magnétique passif, gouverné très sagement par l’intelligente faculté connue sous le nom d’imagination créatrice.
« L’Aur » est l’agent lumineux différencié, le « Genius Lucis » de l’amphithéâtre cosmique.
Une image royale qui observe une sublime concordance avec le magnétisme sexuel d’Éros est celle, très connue, du fameux Caducée de Mercure avec ses serpents enroulés ; la vipère flammigère solaire de droite représente « l’Od » ; la couleuvre lunaire et humide de gauche allégorise « l’Ob » ; au sommet magnifique du mystérieux Caducée resplendit glorieusement le globe de « l’Aur », identifiable à la lumière.
Par le moyen du coït métaphysique, l’Azoth et la Magnésie des anciens alchimistes, la lumière astrale polarisée, subit de notables altérations.
Il est incontestable que ces altérations intimes influent secrètement sur les relations électrochimiques dans les ultimes unités vitales de notre organisme, afin de transformer leur structure.
Waldemar dit : « Lorsque les chimistes nous disent que la totalité des biocatalyseurs d’un organisme apparaît comme un système ordonné de facteurs inférieurs Téléo-Causals qui se trouvent sous la légifération de la vie, soit au service des objectifs supérieurs de l’organisme, il s’avère facile d’extrapoler que la formation des émotions internes, réflexes ou impulsions dépend des facteurs Radio-Causals de l’aura. »
« Jetons de façon comparative, dit Waldemar, un coup d’œil sur les relations des électrons et des ions de la substance vivante, et nous approcherons de manière considérable de la compréhension de ce qui a été dit plus haut. »
C’est une chose claire et manifeste qu’en l’instant merveilleux du jardin des délices, au moment exquis où le membre viril pénètre profondément dans le vagin de la femme, il se produit une induction électrique d’une espèce très singulière.
Il est indubitable qu’alors les facteurs Téléo-Causals de l’aura, sous l’impulsion électrique, offrent des possibilités surprenantes.
Des changements psychologiques fondamentaux peuvent surgir dans les profondeurs de notre conscience si nous savons profiter intelligemment de la chance cosmique qui nous est offerte.
Nous perdons cette prodigieuse occasion quand nous nous proposons seulement de gratifier nos sens.
« Malheur au Samson de la Kabbale qui se laisse endormir par Dalila, à l’Hercule de la Science qui change son sceptre de pouvoir pour le fuseau d’Omphale, car il sentira bientôt la vengeance de Déjanire, et il ne lui restera plus d’autre recours que le bûcher du mont Oeta pour échapper aux tourments dévorateurs de la tunique de Nessus. »
La concupiscence est une abomination ; tomber comme une bête dans le lit de Procuste équivaut à perdre la meilleure des chances.
Au lieu de l’incontinence fatale de la libido sexuelle, mieux vaut prier ; il est écrit en mots de feu dans le livre de toutes les énigmes, que le coït est une forme de la prière.
Le patriarche gnostique Saint-Augustin a dit avec insistance : « Pourquoi ne croirions-nous pas que les humains pouvaient, avant la chute dans le péché, dominer les organes sexuels de la même façon que les autres membres du corps, lesquels servent l’âme, à travers le désir, sans embarras ni excitation ? »
Saint-Augustin propose la thèse irréfutable que c’est seulement après le péché ou le tabou que s’est formée la libido (l’agitation despotique ou arbitraire de la chair ou de l’instinct, la puissance sexuelle incontrôlée) : « Après le péché, la nature, qui avant n’avait pas honte, ressentit la libido, s’aperçut et eut honte de cette libido, parce qu’elle avait perdu la force souveraine qui originairement s’offrait à toutes les parties du corps. »
Le secret de la félicité du Dieu intime de chaque créature consiste dans la relation de Lui avec lui-même.
L’état divin lui-même est, hors de tout doute, celui du bonheur suprême, un désir et une jouissance sexuelle qui demeurent invariables dans les Æons, et qui procèdent de la relation de la Divinité avec elle-même.
Au plus haut sommet, les sept cosmos, qui resplendissent glorieusement dans l’espace infini, s’enlacent sexuellement.
Pourquoi le microcosme homme devrait-il être une exception ? Lui et Elle s’adorent toujours, tu le sais.
La jouissance sexuelle est donc un droit légitime de l’homme et provient, comme nous l’avons déjà dit, de la relation de la Divinité avec elle-même.
En d’autres termes, nous soulignerons cette réalité transcendantale en disant : la jouissance sexuelle est terriblement divine.
Saint-Albert dit que l’homme spirituel doit diriger le commerce charnel vers un objectif moral, et qu’une fonction de la sexualité basée seulement sur le plaisir des sens relève des vices les plus infamants.
À ce moment-ci, il s’avère opportun de rappeler que ces troncs ou Tables de la Loi où Moïse écrivit par ordre de Iod Hévé les préceptes lumineux du Décalogue, ne sont pas autre chose que la double lance des Runes, qui a une signification phallique sur laquelle nous devons méditer profondément.
L’amour est le Fiat Lux du livre de Moïse, le grand desideratum cosmique, sexuel, la Loi Divine pour tous les continents, mers, mondes et espaces.
Le Sahaja Maïthuna, le Yoga de la Sexualité, est le fondement diamantin et éternel du Fiat lumineux et spermatique du premier instant.
Il est incontestable que si nous saisissons courageusement la lance sexuelle d’Éros avec le sain propos de réduire en poussière cosmique et en ordre successif chacun des divers éléments subjectifs que nous portons au-dedans, la lumière jaillit alors.
Dans chacun de ces multiples et querelleurs Moi criards qui personnifient nos erreurs de type psychologique, existe une substance, une essence animique.
De même que la fission de l’atome libère de l’énergie, ainsi également la désintégration totale de n’importe lequel de ces divers Egos infernaux libère de l’essence, de la lumière.
Nous devons donc fabriquer de la lumière, faire de la lumière.
« Lumière, encore plus de lumière ! », cria Goethe de toutes les forces de son âme quelques instants avant de mourir.
La compréhension est fondamentale, en psychologie transcendantale, mais il est évident que ce n’est pas tout : il nous faut éliminer.
La clé est en Devi Kundalini, le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques.
Il n’est pas possible d’éliminer les mois-diables (les défauts psychologiques) sans l’aide de Devi Kundalini, tu le sais.
Io, notre Mère Cosmique particulière est indéniablement le double merveilleux de notre propre Monade Divine et quoiqu’elle soit dépourvue de forme concrète, elle peut, si ainsi elle le veut, adopter la forme humaine et maternelle.
Au moment suprême de l’union sexuelle, en plein coït, méditez et priez pour que vous ne tombiez pas en tentation.
En ces instants de bonheur, implorez de toutes les forces de votre âme, suppliez votre Divine Mère Kundalini, d’éliminer de votre intérieur le Moi-Diable, c’est-à-dire le défaut psychologique qu’à travers la méditation profonde vous avez compris dans tous les niveaux du mental. C’est ainsi que nous mourons, d’instant en instant. Seulement avec la mort advient le nouveau.
Ce chapitre est tiré de Le Mystère de la Fleur d’Or (1971) de Samael Aun Weor.