Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Mariage Parfait
Il y a deux Serpents : celui qui monte par le canal médullaire et celui qui descend. Chez les Magiciens Blancs, le Serpent monte, car ils ne répandent pas leur Semen. Chez les Magiciens Noirs, le Serpent descend, car eux répandent leur Semen.
Le Serpent qui s’élève par le canal médullaire est la Vierge. Le Serpent qui descend à partir du coccyx vers les Enfers atomiques de la nature est la Sainte-Marie (Santa Maria) de la Magie Noire et de la Sorcellerie. Voilà les deux Marie : la Blanche et la Noire.
Les Magiciens Blancs abhorrent la Sainte Marie noire. Les Magiciens Noirs haïssent mortellement la Vierge Marie blanche ; celui qui ose nommer la Vierge est aussitôt attaqué par les ténébreux.
Lorsque l’Initié travaille dans le Grand-Œuvre, il doit lutter terriblement contre les adeptes de Sainte-Marie.
Les forces créatrices sont triples : masculines, féminines et neutres. Ces grandes forces coulent de haut en bas.
Celui qui veut se régénérer doit inverser ce mouvement, doit faire retourner ces énergies créatrices vers l’intérieur et vers le haut. Ceci est tout à fait contraire aux intérêts de la nature. Les ténébreux se sentent alors offensés et ils attaquent férocement l’Initié. Les dames adeptes de la Main Noire assaillent sexuellement l’Initié pour le faire décharger. Ceci arrive tout particulièrement pendant le sommeil ; c’est ainsi que viennent les pollutions nocturnes. L’étudiant rêve à de belles femmes, qui le déchargent sexuellement pour empêcher l’ascension du Feu par le canal médullaire.
Les ténébreux adorent, dans l’Abîme, Sainte-Marie et lui chantent des vers d’une sublimité perverse.
Les Magiciens Blancs adorent la Vierge qui, en sa qualité de Serpent de Feu, monte par le canal médullaire, et ils appuient sur elle leur tête comme l’enfant dans les bras de sa mère adorable.
En Inde on adore Kali en tant que la Divine Mère Kundalini, mais on adore aussi Kali sous son aspect noir fatal. Ce sont les deux Marie : la Blanche et la Noire ; les deux Serpents, le Serpent d’airain qui guérissait les Israélites dans le désert, et le Serpent tentateur de l’Éden.
Il y a des Initiations Blanches et des Initiations Noires ; des temples de Lumière et des temples de Ténèbres. Tous les degrés et toutes les Initiations sont fondées sur le Serpent : lorsqu’il monte, nous devenons des Anges ; lorsqu’il descend, nous nous transformons en Diables.
Nous allons maintenant relater une Initiation Noire telle qu’elle ressort de nos investigations : L’étudiant fut tiré de son corps physique au moment où il se trouvait endormi. La fête des Démons était célébrée dans une rue. Tous les assistants étaient en corps astral. Le néophyte pratiquait la Magie Sexuelle négative avec épanchement du Semen. C’est ainsi qu’il avait progressé dans la science des Démons. Ceux-ci se présentèrent à la fête vêtus de tuniques noires. La fête était un véritable Sabbat. Une fois l’orgie terminée, les adeptes de la Main Noire conduisirent leur disciple bien-aimé dans un temple de couleur jaune. C’était un antre de Magie Noire. Vu de l’extérieur, le temple avait l’apparence d’une humble chapelle religieuse ; à l’intérieur, c’était un magnifique palais, comportant deux étages, deux planchers, et on y apercevait des corridors somptueusement ornés par où allaient et venaient les ténébreux. Les adeptes de l’Ombre félicitèrent le candidat de ses ténébreux triomphes. Le spectacle des Adeptes de Sainte-Marie était horrible. Le candidat se sentait dans son ambiance, il était à son aise. La queue des diables pendait derrière tous ces fantômes astraux. La fête des ténèbres fut magnifique. Un prêtre de l’Abîme monta sur une pierre pour prononcer un sermon. Ce fantôme était un « fourvoyé sincère », un type plein de bonnes intentions mais égaré sur le chemin fatal. Cet adepte de l’Ombre dit solennellement : « Je serai fidèle à ma religion, rien ne me fera faire un pas en arrière. Le travail que nous avons entrepris est sacré. »
Puis, le ténébreux poursuivit, faisant un long discours que tous applaudirent.
Le prosélyte qui avait eu le malheur d’éveiller la Kundalini de façon négative fut marqué à l’aide d’un sceau. Cette marque était triangulaire et comportait des lignes noires et grises. Le sceau fut d’abord déposé dans le feu, puis il fut appliqué sous le poumon gauche, laissant la marque funeste.
Les ténébreux donnèrent un nom fatal au disciple, et ce nom fut gravé en lettres noires sur l’avant-bras gauche.
On conduisit ensuite le nouvel Initié Noir devant une statue d’une beauté terriblement maligne, qui symbolisait la Déesse Noire, le Royaume de Sainte-Marie. Le disciple, assis devant cette statue, croisa les jambes à la façon des Anagarikas, la jambe gauche sur la jambe droite ; il mit ensuite ses mains sur sa taille et se concentra sur la Déesse fatale. Après cela, le ténébreux revint à son corps physique, heureux de son « triomphe ».
Ici s’achève le récit de l’investigation que nous avons faite, en relation avec les Initiations de l’Abîme.
Tous ceux qui suivent le chemin du Mariage Parfait devront se défendre contre les ténébreux. Ceux-ci essaient de faire sortir le dévot du vrai chemin pour en faire un membre de la Loge Noire. Lorsqu’ils arrivent à leur but, l’étudiant est alors amené au banquet des Démons.
La lutte est terrible. Cerveau contre Sexe, Sexe contre Cerveau et, ce qui est le plus terrible, ce qui est le plus douloureux, c’est cette lutte cœur contre cœur, tu le sais.
Il nous faut crucifier tous les attachements humains, abandonner tout ce qui signifie passion charnelle. Ceci est extrêmement difficile. Le passé crie, appelle, pleure, supplie. C’est terriblement douloureux.
Le Surhomme est le résultat d’une formidable Révolution de la Conscience. Ceux qui croient que l’évolution mécanique de la nature peut nous convertir en Maîtres, sont totalement dans l’erreur. Le Maître est le résultat d’une formidable Révolution de la Conscience.
Nous devons nous battre contre la nature et contre l’Ombre de la nature.
Ce chapitre est tiré de Le Mariage Parfait (1950) par Samael Aun Weor.