Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Chemin Étroit

Mercure, le messager des dieux, se trouve à une distance égale à quarante-deux fois le diamètre de son géniteur, le Soleil.

Si nous tracions un tableau des conjonctions mineures et majeures, nous pourrions en toute certitude nous attendre à voir l’influence planétaire augmenter ou diminuer, et nous verrions avec étonnement que Mercure et Vénus répètent leur effet maximum tous les huit ans.

Les orbites concentriques des planètes se trouvent sans aucun doute intimement reliées à la loi de Bode. Lorsqu’on prend le développement géométrique 0, 3, 6, 12, 24, 48, 96, 192 et qu’on ajoute 4 à chaque nombre, on obtient une série qui représente plus ou moins les distances entre les orbites planétaires et le Soleil.

La taille des planètes varie de l’une à l’autre, croissant merveilleusement à partir de la plus petite, Mercure, qui est la plus rapprochée de l’Astre-Roi, la plus proche du centre, jusqu’à la plus grande, Jupiter la tonnante, qui est à mi-chemin entre le centre et la périphérie, et diminuant ensuite de nouveau jusqu’à la planète la plus à l’extérieur qui soit connue, la terrible Pluton, qui est légèrement plus grande que Mercure.

Plus les planètes sont éloignées, plus leur vitesse apparente est faible, allant de 50 kilomètres par seconde pour Mercure jusqu’à 5 kilomètres par seconde pour la sage et mystique Neptune.

Il est bien entendu que cela est une caractéristique due à la diminution des impulsions envoyées depuis le Soleil à mesure que l’on plonge dans des distances de plus en plus grandes.

Le mouvement rapide de la planète Mercure a une influence décisive sur la glande thyroïde.

L’orbite de Mercure est si excentrique et sa durée est si courte que tout cycle auquel elle pourrait donner lieu s’avérerait par le fait même trop erratique pour en faire une étude sérieuse.

Mercure, en tant que planète astrologique, est beaucoup plus mystérieuse que Vénus elle-même ; identique au Mithra mazdéen, elle est le Bouddha, le génie ou dieu établi entre le Soleil et la Lune, le compagnon perpétuel du Soleil de la sagesse. Dans la mythologie grecque, il arborait des ailes pour symboliser qu’il assistait le Soleil-Christ dans sa course sidérale, et à une autre époque, on l’appelait le messager et le loup du Soleil : Solaris Luminis Particeps. Il était le chef et l’évocateur des âmes, le Kabire et l’Hiérophante.

Virgile, le poète de Mantoue, décrit Mercure qui prend son caducée ou marteau à deux serpents pour évoquer de nouveau à la vie les âmes malheureuses qui ont été précipitées dans l’Orcus des classiques, dans les limbes chrétiennes, et pour les faire entrer dans la milice céleste : « Tum Virgam Capit, Hac Animas Ille Evocat Orcus. »

Mercure est la planète d’or, que les Hiérophantes des mystères antiques interdisaient de nommer, et elle était symbolisée dans la mythologie grecque par les fameux lévriers ou chiens gardiens du bétail céleste, qui s’abreuve aux sources ineffables de la sagesse occulte ; c’est pour cette raison également que Mercure est connu comme étant Hermès-Anubis ou le bon inspirateur, Agathodaemon.

En tant qu’oiseau d’Argos, Mercure vole au-dessus de la Terre, et celle-ci le confond avec le Soleil lui-même ; entre les deux, Mercure se trouve à être le Sarama ou les Sarameyas des Hindoustans.

Les traditions relatent que l’empereur Julien priait le Soleil occulte toutes les nuits par l’intercession de Mercure, car comme Vossius le dit très sagement : « Tous les théologues affirment que Mercure et le Soleil ne font qu’un, c’est pourquoi on considérait Mercure comme le plus éloquent et le plus sage des dieux, ce qui ne doit pas nous étonner, étant donné que Mercure se trouve si près de la sagesse et de la Parole (ou Logos) qu’on l’a confondue avec ces deux dernières. »

Dans l’Atlantide submergée, à l’intérieur de la crypte divine du mystérieux Hermès, la planète Mercure brillait glorieusement sur l’autel sacré, sous les coupoles et les plafonds du temple d’Hercule.

Mercure, l’Hermès astrologique, est le dieu de la sagesse connu en Égypte, en Syrie et en Phénicie sous les noms de Thoth, Tat, Ad-Ad, Adam-Kadmon et Enoch.

À l’intérieur de cette mystérieuse demeure qu’était le temple d’Hercule, enveloppé de nuées grises, on permettait au néophyte de voir uniquement la planète Mercure, flottant comme l’esprit suprême sur les eaux génésiaques du premier instant.

Dans cette crypte de Mercure, jamais ne pouvait faire défaut le fameux lac initiatique, dont les eaux apparaissaient sinistrement, dans toute représentation de mystère, noires comme le bitume.

Ce lac fatal apparut à la vue des néophytes atlantes, encadré entre quatre collines typiques, telles qu’on les voit souvent dans certains tableaux nobiliaires ; ce symbole sexuel nous rappelle ce récit des mille et une nuits qui a pour titre Le Prince des quatre îles noires.

Le prince de ce conte a réellement existé en Atlantide, dans la mystérieuse Olisis, et il était fils d’un roi initié du Jardin des Hespérides, le centre initiatique de la bonne Loi.

Ce prince ne put être couronné roi, car lorsqu’on le soumit aux épreuves initiatiques, il ne parvint pas à résister avec succès aux cruelles tentations sexuelles de Katébeth, celle aux tristes destinées.

Adam et Ève sortirent du paradis pour avoir mangé du fruit défendu, mais les pommes d’or, celles de Frija, et la liqueur du Soma ou manne biblique constituent l’aliment fondamental pour l’astral.

Rappelons-nous que l’hiérogramme sexuel IO correspond à l’armée des Élohim, les pères ou Pitri de l’humanité.

L’Ens-Seminis est le mercure de la philosophie secrète, qui renferme tout l’Ens-Virtutis du feu sacré.

La svastika nordique contient en elle-même la clé secrète de la transmutation sexuelle, et c’est pourquoi cette rune est le moulinet électrique des physiciens.

La svastika est un signe alchimique, cosmogonique et anthropogonique qu’on peut interpréter à travers sept clés différentes ; elle est le symbole de l’électricité transcendante, l’alpha et l’oméga de la force sexuelle universelle, à partir de l’esprit jusqu’à la matière, et c’est pourquoi celui qui parvient à comprendre sa signification mystique toute entière se libère de la grande maya ou illusion.

A.Z.F. sont les trois initiales du Grand Arcane ; celui qui le connaît pourra transmuter les eaux noires du mercure de la philosophie secrète et libérer l’énergie à l’intérieur du quaternaire lunaire humain.

Le Royaume des cieux ne peut être conquis que par la violence et la rébellion.

Dans les temps antiques, il existait cinq temples de mystères très célèbres qui nous rappellent le temple d’Hercule dans l’Atlantide. Le premier de ces temples portait assurément le nom d’Hercule ; le second était celui du Mars gaulois ; le troisième, celui de la Minerve de Melilla ; le quatrième, celui de la Diane d’Éphèse ; et le cinquième, celui de l’Isis du Nil.

Tout temple de mystères a trois autels successifs ; le premier est celui de la pauvreté de l’apprenti ; le deuxième est le suprême art alchimique du compagnon ; le troisième est la mort, sur laquelle a triomphé tout Maître ressuscité.

Le Sahaja Maïthuna (magie sexuelle) est la science de Pierre, et ce saint apôtre des mystères de Jésus porte les clés du Royaume.

Le nom original de Pierre est Patar et ses trois consonnes, PTR, sont gravées à coups de ciseau et de marteau sur la pierre vive qui sert de porte d’entrée au Royaume.

Le P nous rappelle les Pitri ou pères de l’humanité ; le T vient nous rappeler l’homme et la femme unis sexuellement ; le R mystique nous rappelle le Ra égyptien, le feu sacré.

La pierre sexuelle, la pierre philosophale des alchimistes médiévaux est le Bétyle magique de tous les pays, l’ostrite esculapienne, la pierre grâce à laquelle Machaon guérit Philoctète ; rappelons-nous les pierres hurlantes, les pierres oscillantes, runiques et parlantes des Terafines, les pierres de la foudre, les galactites orphiques, etc.

Seul le mercure de la philosophie secrète, seul le messager des dieux peut faire sortir les innocents des limbes, par le biais du Sahaja Maïthuna (de la magie sexuelle).

Ce chapitre est tiré de Le Chemin Étroit (1968) par Samael Aun Weor.

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