Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Chemin Étroit
Monsieur Emmanuel Kant, le grand philosophe allemand, a démontré dans son œuvre grandiose intitulée la Critique de la raison pure la possibilité d’une logique transcendantale.
Bien des siècles avant Bacon et Aristote, dans les Saintes Écritures des Hindoustans, on livrait à l’humanité les formules d’une logique supérieure, transcendantale, qui avaient en elles-mêmes le pouvoir d’ouvrir les portes formidables du mystère.
La philosophie ésotérique n’a jamais cru en l’infaillibilité et en l’omnipotence totalitaire de la logique aristotélicienne.
Il est nécessaire de comprendre, il est urgent de savoir que la logique supérieure existait avant que les méthodes déductive et inductive ne soient formulées.
La logique transcendantale est la logique de l’intuition, la logique de l’infini, la logique de l’extase.
Tout chercheur ésotériste pourra trouver cette logique supérieure dans les travaux de Plotin, dans cette précieuse étude qui traite de la beauté intelligible.
Petroff Ouspensky dit : « J’ai appelé ce système de logique supérieure le Tertium Organum, car il est pour nous le troisième canon, le troisième instrument, de la pensée depuis ceux d’Aristote et de Bacon. Le premier a été l’Organon, le second le Novum Organum, mais le troisième existait déjà avant le premier. »
Il est facile de comprendre que l’homme, en ayant cette clé du mental en son pouvoir, peut et doit ouvrir la porte merveilleuse du monde des causes cosmiques sans craindre quoi que ce soit.
Nous avons pu constater, au cours de nombreuses années d’observation et d’expérience, que l’extase authentique se produit dans le cadre de lois mathématiques et logiques.
Rappelons-nous en premier lieu ce que l’on appelle d’une façon très pertinente l’unité de l’expérience mystique : durant l’état de ravissement sacré, tous les mystiques ressentent concrètement quelque chose de commun, un sens semblable et des liens particuliers d’un caractère identique.
Considérons en second lieu le cas extrêmement intéressant du langage mystique ; par une judicieuse étude comparative des religions, nous avons pu constater que les mystiques de différentes époques parlent le même langage ésotérique et qu’ils utilisent les mêmes mots. Ceci démontre à satiété la formidable réalité de l’expérience mystique.
Mentionnons en troisième lieu l’étonnante concordance des données qui relient de façon très intime les expériences mystiques et les conditions intrinsèques du monde.
À partir de ces conditions, on peut déduire correctement la sensation de l’unité du tout ; une sensation très particulière de ce qu’on appelle le temps ; la sensation d’infini ; le plaisir ou l’horreur ; la connaissance intégrale du tout dans ses parties et, finalement, l’expérience inoubliable de la vie infinie et de la conscience infinie.
Les gens réactionnaires de type régressif et retardataire ont le mental emprisonné dans la logique formelle ; ils n’ont jamais étudié la logique supérieure, et c’est pourquoi ils se comportent comme de véritables ânes lorsqu’ils tentent d’interpréter un livre ésotérique.
Les canailles ont rejeté l’expérience mystique au moment où ils n’ont pas pu l’embouteiller dans leur logique formelle.
Le plus grave de tout cela, c’est que les pédants de la logique réactionnaire non seulement ignorent, mais que de plus ils ignorent qu’ils ignorent.
Le fait de qualifier d’illogiques les données de l’expérience mystique est certainement le comble de l’ignorance.
L’ésotérisme pur est fondé sur l’expérience mystique, et cette dernière est soumise aux mathématiques des nombres transfinis et aux lois spécifiques de la logique supérieure.
Dans notre chapitre précédent, nous avons étudié le corps astral, à l’aide duquel on atteint la manifestation totale en nous du centre émotionnel supérieur.
Dans ce présent chapitre, il est nécessaire de comprendre ce qu’est le corps mental, ce qu’est le mental, ce qu’est la logique supérieure.
C’est uniquement à l’aide du corps mental de type légitimement solaire que l’on peut atteindre le plein développement du centre mental supérieur.
Les gens ordinaires n’ont qu’un corps mental lunaire ; ce corps protoplasmique est de nature animale.
Le Manas inférieur ou mental concret dont parle la théosophie n’est que le mental lunaire.
Ce n’est pas une merveille que l’animal intellectuel ait un véhicule mental animal, les bêtes irrationnelles en ont aussi un ; la seule chose, c’est que ces dernières n’ont jamais donné au mental une forme intellectuelle, voilà l’unique différence.
Il est indispensable de fabriquer le corps mental si nous voulons réellement penser avec un Mental-Christ, avec la logique supérieure, avec l’intelligence de l’Arhat gnostique.
Lorsque l’on réfrène l’impulsion sexuelle pour éviter l’éjaculation du sperme, l’hydrogène sexuel SI-12 reçoit un second choc spécial qui, de fait, le fait passer à une troisième octave supérieure, ce qui se produit selon les sept notes de la gamme musicale : do-ré-mi-fa-sol-la-si.
La cristallisation de l’hydrogène sexuel SI-12 sous la forme splendide du corps mental solaire se réalise conformément à la sage loi des octaves musicales.
Il serait impossible de fabriquer le corps mental solaire sans les sept notes de la troisième gamme.
Le yogi qui n’a jamais pratiqué le Maïthuna peut se transformer en un véritable athlète de la concentration mentale, mais il ne pourra jamais fabriquer son corps mental solaire par des Pranayamas ou des exercices mentaux, car il s’agit et il s’agira toujours d’un problème à cent pour cent sexuel.
L’authentique et légitime corps mental solaire est un corps de paradis, un corps de félicité rempli de perfections incalculables.
Elles se trompent déplorablement, les personnes qui supposent que le corps mental solaire est un corps vague, vaporeux, fluide, etc. Le corps mental solaire est lui aussi un organisme de chair et d’os fait d’une chair de paradis, d’une chair qui ne vient pas d’Adam.
Le corps mental solaire naît de l’acte sexuel sans éjaculation de l’Ens-Seminis, et il a besoin de son aliment pour se nourrir et croître. Le corps mental solaire se nourrit d’hydrogène 12.
Le corps mental solaire a trois cent mille clans ou centres magnétiques, et tous doivent vibrer au même ton, et sans la moindre arythmie.
Les initiés qui possèdent un corps mental solaire pensent toujours selon une logique supérieure, selon une logique transcendantale.
Si nous prenons comme modèles les axiomes d’Aristote, nous pourrions exprimer intelligemment le principal axiome de la logique supérieure de la façon suivante : « A est en même temps A et non-A ; tout est en même temps A et non-A ; tout est tout. »
La formule logique « A est en même temps A et non-A » correspond à une formule de mathématiques transfinies qui dit : « Une mesure peut être plus grande ou plus petite qu’elle-même. »
Lorsqu’elles liront ces lignes, les canailles qui sont emprisonnées dans la logique formelle les qualifieront avec mépris d’illogiques et d’absurdes.
Les gens au mental lunaire sont incapables de comprendre la logique supérieure de l’homme solaire.
Vous comprendrez à présent, cher lecteur, pour quelle raison les canailles se transforment en de véritables ânes quand il s’agit d’interpréter les théogonies antiques.
Le mental lunaire est littéralement un âne que nous devons monter si nous voulons réellement entrer victorieux dans la Jérusalem céleste le dimanche des Rameaux.
Ce chapitre est tiré de Le Chemin Étroit (1968) par Samael Aun Weor.