Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Chemin Étroit
Beaucoup de choses ont été écrites en littérature occultiste sur le thème intéressant du dédoublement astral.
Il s’avère très opportun de mentionner ici les indésirables phénomènes hypnotiques du dénommé Laurent, qui eurent lieu le 10 juillet 1894, dans lesquels le fameux colonel Rochas, avec l’imprudence regrettable des expérimentateurs qui méprisent le classique Ars Magna, Vita Brevis, Experimentum Periculosum, obtint de nombreux états hypnotiques séparés entre eux par autant de léthargies et que l’on peut résumer comme suit, comme le savent très bien les personnes qui se sont dédiées à toutes ces choses.
Aux trois états hypnotiques caractéristiques connus sous le nom de léthargie, catalepsie et somnambulisme, le colonel Rochas en ajouta d’autres de plus en plus profonds jusqu’au numéro 13, séparés entre eux par des léthargies successives durant lesquelles le patient semble s’endormir de plus en plus profondément pour s’éveiller successivement à de nouveaux états chaque fois plus éloignés de l’état de veille.
Dans l’état numéro 5, un fantôme bleu apparaît du flanc gauche de l’hypnotisé, et dans le numéro 6, un autre fantôme, celui-ci rouge, surgit à son tour de la gauche ; ces deux fantômes se réunissent ensuite pour ne former qu’un en atteignant l’état numéro 7 et s’interpénètrent en bandes irrégulières blanches et violacées dans l’état 8.
Dans l’état hypnotique numéro 9, le double astral ainsi intégré commence à jouir d’une liberté de mouvement relative, mais sans couper le cordon d’argent qui le connecte au corps physique : la rupture de ce cordon occasionnerait la mort.
Dans l’état hypnotique numéro 11, selon les dires du colonel Rochas lui-même, le double astral tend à s’émanciper, à se défaire totalement de ses amarres physiques, tandis que certaines formes répugnantes, certains mois-diables se déplacent visqueusement à l’intérieur et à l’extérieur de ce double, ce qui produit chez le patient de terribles mouvements convulsifs.
Arrivés à cette partie du présent chapitre, il convient de préciser que le colonel Rochas donna à ces mois-démons du patient le qualificatif de « répugnantes larves ».
Se voyant assailli par ces créatures animales de plus en plus nombreuses, le malheureux patient hypnotisé sent qu’il perd ses forces vitales et il demande anxieusement qu’on le réveille, qu’on le libère d’un cauchemar semblable ; c’est l’état numéro 12.
L’état numéro 13 est définitif : le patient hypnotisé rompt totalement ses amarres physiques et voyage dans les dimensions supérieures de l’espace, librement.
Il est très facile de comprendre que toutes ces expériences hypnotiques sont au fond criminelles ; l’hypnotiseur est alors semblable au disséqueur sans pitié qui, malgré son intelligence minime, se croit savant et torture les pauvres animaux pour découvrir les énigmes de la nature. À la seule différence que dans ce cas, le cobaye, c’est le malheureux patient hypnotisé.
Le Mouvement gnostique chrétien universel enseigne des systèmes pratiques et efficaces pour sortir du corps physique à volonté et voyager consciemment dans son double sans avoir besoin de transes hypnotiques nocives et préjudiciables.
La sage loi des analogies des contraires nous invite à comprendre que de la même manière qu’il existe treize états subjectifs négatifs durant un dédoublement hypnotique, il existe également treize états objectifs positifs durant un dédoublement sain et naturel.
Avant tout, il est urgent de comprendre que celui qui veut apprendre à voyager consciemment dans son double a d’abord besoin d’éveiller sa conscience. (Voir le chapitre 11)
Lorsqu’on éveille sa conscience, alors le dédoublement n’est plus un problème. Les Saintes Écritures insistent sur la nécessité de s’éveiller, mais les gens continuent d’avoir la conscience endormie.
L’heure est venue de comprendre que ce double qui a été enregistré sur certaines plaques photographiques et analysé par le colonel Rochas n’est pas, en réalité, le corps astral.
Le double a été, est et sera toujours de nature moléculaire, lunaire, protoplasmique.
Le corps astral est un corps de nature solaire, électronique, il n’a rien de vague, de vaporeux, de subjectif ; c’est un corps de chair et d’os, fait d’une chair de paradis, d’une chair qui ne vient pas d’Adam.
Les êtres humains ordinaires, sauf quelques très rares exceptions, naissent toujours avec le fameux double lunaire, jamais avec un corps astral solaire.
La pauvre bête intellectuelle possède le corps moléculaire, le corps de désirs, le double lunaire, mais elle n’a pas de corps astral solaire, elle doit le fabriquer.
Les animaux intellectuels vivent à l’intérieur du corps physique, et aussi à l’extérieur de celui-ci durant le sommeil normal ou après la mort, revêtus du double moléculaire, et c’est ce corps moléculaire que les pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes appellent le corps astral, mais ce n’est pas le corps astral.
Les prétendus voyages incorporels se font toujours avec le double lunaire ; celui-ci, après avoir rompu ses amarres physiques, peut voyager librement dans toute la voie lactée sans aucun danger.
N’importe quel moine peut développer le centre émotionnel supérieur et éliminer de sa nature intérieure les désirs vils et les passions animales, s’il en a réellement l’intention ; néanmoins, cela ne signifie pas qu’il fabrique son corps astral.
Cette question de fabriquer son corps astral a toujours été, elle est et elle sera toujours un problème absolument sexuel.
Il existe une maxime occultiste qui dit : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. » Nous pourrions également dire : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. »
S’il faut toujours, pour engendrer un corps physique, l’union sexuelle du phallus et de l’utérus, il est absolument logique de dire que pour engendrer le corps astral solaire, l’acte sexuel est tout à fait indispensable.
Dans ce labyrinthe ardu et compliqué du pseudo-ésotérisme et du pseudo-occultisme, il ne peut manquer d’y avoir, de temps en temps, un infrasexuel dégénéré qui circule en disant qu’étant donné que nous avons à l’intérieur de nous les deux pôles, masculin et féminin, nous pouvons fabriquer le corps astral sans avoir besoin de l’acte sexuel.
Ces imbéciles ne veulent pas comprendre que le temps des hermaphrodites lémuriens est révolu et que seul l’hermaphrodite authentique peut réaliser une création sans avoir besoin de coopération sexuelle, sans avoir besoin de l’acte sexuel entre l’homme et la femme.
L’hermaphrodite lémurien avait en lui le phallus et l’utérus totalement développés, il avait tous les organes du mâle et de la femelle, et c’est pourquoi il pouvait créer, se reproduire sans recourir à l’acte sexuel ; mais tous ces pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes qui détestent la magie sexuelle n’ont jamais démontré qu’ils avaient les organes sexuels du mâle et de la femelle totalement développés.
Ce qui abonde comme de la mauvaise herbe dans cette civilisation perverse et corrompue, ce sont les faux hermaphrodites, les homosexuels de Lilith, les pédérastes.
L’hydrogène sexuel se développe à l’intérieur de l’organisme humain selon la gamme musicale do-ré-mi-fa-sol-la-si.
L’hydrogène sexuel SI-12 se retrouve en abondance dans le sperme ; il cristallise de nouveaux corps humains et, sagement transmuté, il prend la forme du corps astral.
Lorsqu’on réfrène l’impulsion sexuelle pour éviter l’éjaculation du sperme, l’hydrogène sexuel SI-12 reçoit un choc spécial qui le fait passer à une seconde octave supérieure, ce qui se produit selon les sept notes de la gamme : do, ré, mi, fa, sol, la, si.
Aucun occultiste ne doit ignorer que la transformation des substances dans l’organisme se déroule conformément à la loi des octaves.
L’union du SI-12 mâle et femelle, avec tout ce qui accompagne ces deux unités, nous permet de faire passer l’hydrogène sexuel à une seconde octave supérieure, et le résultat final est la cristallisation de cet hydrogène en question sous la forme merveilleuse du corps astral. Ce corps de perfection naît à partir du même matériau, de la même substance, de la même matière qui donne naissance au corps physique ; il s’agit justement de la transmutation du plomb en or, de la transformation du corps physique en corps astral.
Tout organisme a besoin de sa nourriture, et le corps astral ne fait pas exception ; la nourriture de ce corps d’or est l’hydrogène 24.
Ce chapitre est tiré de Le Chemin Étroit (1968) par Samael Aun Weor.