Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Chemin Étroit
La colonne vertébrale ou rachis est harmonieusement formée par la parfaite superposition de trente-trois vertèbres, qui constituent un étui précieux pour la moelle épinière, située avec une précision absolue dans la partie postérieure et moyenne du tronc. On peut y distinguer en toute clarté cinq parties ou régions : cervicale, dorsale, lombaire, sacrée et coccygienne.
De l’ensemble des vertèbres, pyramides ou canons, comme on les appelle en science occulte, sept sont cervicales, douze dorsales, cinq lombaires, cinq sacrées et quatre coccygiennes.
Les docteurs en médecine savent très bien que les vertèbres cervicales, dorsales et lombaires demeurent indépendantes les unes des autres, tandis que les vertèbres sacrées et coccygiennes s’unissent dans une eurythmie surprenante pour former respectivement le sacrum et le coccyx.
Une étude attentive de la colonne vertébrale nous permet de comprendre que les vertèbres ont une série de caractères qui sont communs à toutes, alors qu’elles présentent certains autres caractères qui sont particuliers à chaque région.
Une vertèbre est en elle-même constituée d’une masse osseuse ou corps plus ou moins cylindrique, qui occupe sa partie antérieure ; de cette partie se détachent, sur les parties latérales de sa face postérieure, deux colonnes antéro-postérieures appelées pédicules, qui communiquent sagement au corps par une série de saillies nommées apophyses transverses, apophyses articulaires, apophyses épineuses et lames vertébrales.
Entre ces dernières et le corps vertébral, il reste un large orifice qui constitue, par l’union avec les autres vertèbres, un conduit à peu près cylindrique, le conduit vertébral, tout à fait connu des hommes de science. À l’intérieur de ce tube, la moelle épinière se loge d’une manière extraordinaire et merveilleuse.
Le corps vertébral est plus ou moins cylindrique, sa surface étant creusée dans le sens vertical sur ses faces latérales et antérieure, tandis que sa face postérieure est légèrement creusée de manière transversale, ce qui constitue le merveilleux tube rachidien.
Les bases du cylindre, c’est-à-dire les faces supérieure et inférieure du corps, sont horizontales et quelque peu concaves, car il est clair que sa périphérie est un peu plus saillante que le centre ; elles présentent de multiples orifices merveilleux dirigés vers le centre, alors que la périphérie est extraordinairement constituée d’un tissu compact.
Selon les yogis de l’Hindoustan, il existe dans la colonne vertébrale deux courants nerveux nommés Ida et Pingala, ainsi qu’un canal profond appelé Sushumna, qui court à l’intérieur, le long de la moelle épinière.
À l’extrémité inférieure de ce canal, on trouve ce que les yogis de l’Hindoustan nomment le lotus de la Kundalini ; les sages Hindoustans disent que ce lotus est triangulaire.
À l’intérieur de ce lotus ou centre magnétique du coccyx, on retrouve, enroulée, cette force électronique solaire de type sexuel appelée Kundalini.
Lorsque le feu électrique solaire s’éveille de façon vraiment positive, celui-ci rompt la bourse membraneuse dans laquelle il est enfermé et il pénètre par l’orifice inférieur de la moelle épinière, qui se trouve hermétiquement fermé chez le commun des mortels ; les vapeurs séminales ouvrent cet orifice pour que le feu solaire y pénètre.
À mesure que le feu électronique solaire s’élève, degré par degré, le long du canal Sushumna, les couches successives de l’esprit s’ouvrent l’une après l’autre et l’initié acquiert toutes les visions diverses et les merveilleux pouvoirs des saints.
Lorsque le feu électronique solaire parvient au cerveau, l’initié s’est complètement détaché du corps physique et des perceptions sensorielles externes.
Nous savons que la forme de la moelle épinière est passablement spéciale. Si nous prenons le signe de l’infini, le Saint-Huit placé horizontalement, nous y voyons deux parties qui se réunissent au centre.
Supposez, cher lecteur, que vous empilez les uns sur les autres une grande quantité de huit horizontaux, l’un après l’autre : cela vous donnera une idée de la moelle épinière.
La sagesse antique enseigne qu’il existe une paire de cordons nerveux sympathiques qui s’enroulent sur la moelle épinière pour former le Saint-Huit.
Bien des auteurs pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes supposent erronément que ces cordons partent de la région coccygienne, mais Sivananda va plus loin dans son livre sur le Kundalini Yoga, où il affirme qu’ils ont leur racine dans les organes sexuels eux-mêmes.
La racine de cette paire de cordons nerveux, il faut la chercher dans les testicules de l’homme et dans les ovaires de la femme.
Ida est du côté gauche et Pingala est du côté droit. Le canal profond qui court à l’intérieur de la moelle épinière est Sushumna.
Chez la femme, l’ordre d’Ida et de Pingala est inversé, Pingala se trouvant à gauche et Ida à droite.
La doctrine secrète enseigne à ses disciples qu’Ida est de nature lunaire et que Pingala est de type solaire.
Les yogis Hindoustans affirment qu’Ida se trouve en intime relation avec la fosse nasale gauche, et que Pingala se trouve relié à la fosse nasale droite.
Cet ordre, comme nous l’avons déjà dit et comme nous allons à présent le répéter, se trouve inversé chez la femme, mais l’ordre des facteurs n’altère pas le produit.
Le Mouvement gnostique enseigne à ses disciples que par le canal nerveux Ida, les atomes lunaires du système séminal montent durant les pratiques ésotériques de transmutation sexuelle, et que par Pingala, les atomes solaires montent victorieusement.
Ida et Pingala sont les deux témoins de l’Apocalypse, les deux oliviers et les deux candélabres qui sont debout devant le dieu de la terre.
Des recherches approfondies nous ont permis de comprendre qu’Ida et Pingala se terminent dans cette région frontale située entre les deux sourcils en y formant un nœud gracieux, et qu’ils continuent ensuite dans certains conduits subtils qui partent de la racine du nez et traversent des canaux osseux extrêmement fins où les terminaisons de certains nerfs sont stimulées et reçoivent à leur tour des stimuli durant certaines pratiques ésotériques.
Ces canaux, en dernière analyse, connectent finalement Ida et Pingala au cœur ésotérique, au centre magnétique merveilleux situé dans la région du thalamus.
Le cœur ésotérique est le centre principal qui contrôle le cœur physique. Le chakra du cœur, paisible, est contrôlé par le chakra principal situé dans le thalamus.
Les sages ésotéristes du laya yoga disent que dans cette région du thalamus, on trouve un canal nerveux mystérieux nommé Amrita Nadi, qui accomplit la mission spécifique de connecter le cœur ésotérique au fameux chakra Anahata, le lotus magnétique du cœur physique.
Ida et Pingala, se prolongeant jusqu’au cœur par le biais de tout ce jeu mystérieux de canaux subtils, connectent en fait les organes sexuels et le cardias.
Par la transmutation sexuelle, nous pouvons et devons amener l’énergie sexuelle jusqu’au cœur.
Des recherches ultérieures nous ont permis de comprendre que l’Amrita Nadi a de plus, entre autres, la fonction très singulière de connecter le cœur ésotérique du thalamus à ce lotus aux mille pétales qui est situé dans la glande pinéale, dans la partie supérieure du cerveau.
L’épine dorsale est cette canne semblable à une verge à mesurer dont nous parle l’Apocalypse ; c’est le bâton de Brahma, la verge d’Aaron, le caducée de Mercure avec ses deux serpents enroulés.
La moelle épinière se termine en une espèce de gonflement, le bulbe rachidien, qui n’est pas fixé au cerveau mais qui flotte plutôt dans un milieu liquide, de sorte que si la tête reçoit un choc, la force du choc se trouve amortie par le liquide et le bulbe ne subit aucun dommage.
Le salut de l’homme réside exclusivement dans la moelle épinière et dans le sperme, et tout ce qui ne tient pas compte de cela est une perte de temps déplorable.
Ce chapitre est tiré de Le Chemin Étroit (1968) par Samael Aun Weor.