Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Chemin Étroit
Selon la définition ordinaire et courante du dictionnaire, le mot évolution signifie « un développement ordonné et progressif », que gouvernent certaines lois exactes mais inconnues.
Pour les porcs d’Épicure, pour les suiveurs de la dialectique matérialiste, l’idée d’évolution exclut d’abord et avant tout la notion d’un plan intelligent et d’un Logos créateur.
Les fanatiques idiots de cette farce qu’a écrite Karl Marx et qui a pour nom la dialectique matérialiste croient stupidement que l’évolution est un processus indépendant et mécanique, sans Dieu ni loi.
Pour les étudiants des diverses écoles pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes, l’idée d’évolution inclut d’abord et avant tout la notion d’un plan intelligent et d’un Logos créateur.
Le mot évolution en lui-même contient une signification dogmatique, et c’est précisément son trait caractéristique.
Les fondements scientifiques de l’évolution sont d’abord les théories nébuleuses sur l’origine de l’univers et leurs innombrables altérations, modifications, additions, restrictions, etc., qui en réalité ne changent rien à la conception originale erronée d’un processus mécanique de construction ; vient ensuite la capricieuse théorie de Darwin sur l’origine des espèces, avec toutes ses corrections et tous ses changements subséquents.
Il y a beaucoup à dire en ce qui a trait aux conceptions nébuleuses, et de nos jours, on a inventé des théories très ingénieuses, mais ce ne sont que de pures spéculations fantastiques sans aucune preuve, ce sont des jeux du mental, des idioties.
L’évolution et la transformation des espèces dans le sens strictement darwiniste est fondée sur des « faits » artificiellement sélectionnés ; pour prouver la théorie, on a recours à l’anatomie comparée, à la morphologie, à l’embryologie, à la paléontologie, etc. ; chaque décennie rejette les « faits » de la décennie précédente en leur substituant de nouveaux « faits », mais la théorie demeure inébranlable.
En réalité, l’apparition de nouvelles espèces résultant de la loi de l’évolution n’est rien de plus qu’une simple hypothèse car on n’a jamais pu la vérifier, personne n’a vu apparaître une nouvelle espèce.
En créant la théorie de l’évolution, la pensée moderne a oublié les processus destructifs de la nature. La raison de cela réside dans le fait que le champ de vision intellectuel est excessivement limité à notre époque ; c’est pourquoi on élabore des théories tape-à-l’œil, de très belles théories, mais appuyées sur un nombre insuffisant de « faits ». Il est certain qu’on ne connaît aucun des processus de façon intégrale, et les hommes, en n’observant qu’une partie seulement du processus, disent que ce processus consiste en des changements de type évolutif.
Le mental humain est si dégénéré à notre époque moderne qu’il est même devenu incapable de comprendre le processus involutif inverse à grande échelle. Le mental des érudits est tellement emprisonné dans le dogme de l’évolution qu’il ne sait penser qu’en fonction de son propre emprisonnement et qu’il applique aux phénomènes de destruction, de décadence et dégénérescence les qualificatifs d’évolution, de développement et de progrès.
Les peuples et cultures de l’âge de pierre ne sont pas le début ni la fin du monde, ils sont uniquement le déclin et la dégénérescence de civilisations antérieures excessivement riches, et cela est démontré par les restes des cultures préhistoriques, par les données de la philologie comparée, qui démontrent la richesse psychologique surprenante des langues archaïques, ainsi que par les documents irréfutables de l’art et de la littérature antiques.
Les peuples qui se sont isolés de la civilisation moderne tant vantée ne sont pas tous sauvages ; le fait de rejeter la barbarie civilisée n’est pas un signe de sauvagerie, mais cela ne signifie pas qu’il n’existe pas de peuples isolés qui soient franchement dans un état de sauvagerie.
Les peuples véritablement sauvages ou mi-sauvages qu’ont trouvés les explorateurs modernes sont sans aucun doute les descendants dégénérés de peuples extraordinairement cultivés qui existaient avant l’âge de pierre.
Aucun des peuples vraiment sauvages découverts par les explorateurs n’a démontré quelque signe d’évolution que ce soit ; au contraire, dans tous les cas sans exception, on a observé des signes caractéristiques de dégénérescence et d’involution.
Tous les peuples sauvages ou mi-sauvages détiennent des légendes et des traditions à propos d’un âge d’or ou d’une étape héroïque, mais en réalité, ces traditions, ces légendes, parlent de leur propre passé, de leur propre civilisation antique.
Ce fait même explique en toute clarté la supériorité indiscutable des dessins paléolithiques, c’est-à-dire les plus anciens que l’on ait trouvés dans les cavernes profondes de la terre, par rapport aux dessins néolithiques, c’est-à-dire les plus récents.
Le frère gnostique C. Iturralde V. m’envoya un jour de son pays, la Bolivie, une lettre intéressante dans laquelle il dit :
« Il y a ici une chose intéressante et curieuse, une légende qui n’est pas seulement une création fantaisiste de certains esprits, mais qui semble avoir une réalité objective, et selon laquelle il aurait existé des êtres humains aux proportions minuscules, dans certains cas, de plus ou moins 15 cm, et dans d’autres cas jusqu’à 25 cm, qui auraient vécu dans des genres de villages ou de localités, où ils construisaient leurs maisons, utilisaient des ustensiles comme des marmites, etc.
Quand j’étais petit, j’entendis dire qu’il avait existé de tels êtres près de la ville où je vivais, plus précisément à Lipes, un haut plateau entouré de montagnes, les Andes, et bordé à l’est par un énorme terrain vague. J’ai appris maintenant que près d’ici, Potosi, à quelque 120 km, il y a un village d’environ 30 cm de hauteur qui est appelé “les demeures” (las viviendas), à l’intérieur desquelles on trouverait de la vaisselle qui correspond à des êtres extrêmement petits. Les gens disent que ce village est entouré de quelques collines pointues et passablement étranges qui s’élèvent à une hauteur maximale de deux ou trois mètres, mais qui ressemblent à des montagnes pour le petit village ; autour se dressent des collines plus grandes de quelques centaines de mètres. Toujours selon ce qu’on dit, les indigènes de l’endroit n’admettent pas que qui que ce soit s’approche de cette curiosité. »
Il s’agit là d’une race Lémurienne très involuée ; c’est la race lilliputienne et Jinas des mythes supérieurs, une race de véritables Nibelungen dans leurs galeries, de véritables hommes-fourmis, ceux-là mêmes, enfin, qui ont laissé des traces indélébiles jusque dans leurs peintures rupestres, que les scientifiques de notre époque ont commencé à étudier.
Les races européennes prétendument primitives de l’âge de pierre, comme celle de Cro-Magnon qui vivait dans les cavernes de la terre, furent de très belles races, mais l’impulsion cyclique descendante, involutive, exerçait une pression terrible sur ces races d’origine atlante ; l’homme paléolithique laissa finalement son poste à son successeur, disparaissant presque complètement de la scène.
À l’intérieur de tout processus évolutif, il existe un processus involutif. La loi de l’évolution et sa sœur jumelle la loi de l’involution travaillent de façon coordonnée et harmonieuse dans tout le créé.
Les lois de l’évolution et de l’involution constituent l’axe mécanique de la nature.
Nous, les Gnostiques, nous ne nions pas la loi de l’évolution, cette loi existe ; mais ce qui est mauvais, ce qui est l’erreur, c’est d’attribuer à cette loi des facteurs et des principes erronés ou faux.
L’autoréalisation intime de l’homme n’est le résultat d’aucune mécanique, et l’évolution est une loi mécanique tout comme l’est l’involution.
L’autoréalisation intime de l’homme est le résultat de gigantesques super-efforts autoconscients faits par une personne et à l’intérieur de cette personne, ici et maintenant.
Il serait absurde de nier la loi de l’évolution, mais attribue à cette loi des facteurs qu’elle n’a pas est une chose stupide.
L’évolution existe dans tout processus créateur, dans la semence qui germe et croît, dans l’enfant qui naît, dans la plante qui fleurit.
L’involution existe dans tout processus destructif, dans l’arbre qui se meurt et qui finit par se transformer en un tas de bois, dans la plante qui vieillit, dans le vieillard qui laisse finalement échapper son dernier soupir.
Tout ce qui existe dans la création évolue jusqu’à un certain point parfaitement défini par la nature, puis involue jusqu’à retourner à son point de départ originel.
Aucun être vivant ne peut s’auto-réaliser, et encore moins se libérer, par la loi mécanique de l’évolution.
Ce chapitre est tiré de Le Chemin Étroit (1968) par Samael Aun Weor.