Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Révolution de Belzébuth
Qui est ce jeune homme à la tunique grisâtre, aux yeux noirs et profonds, au nez aquilin, à la haute stature et à la chevelure tumultueuse ?
Qui est ce gai jeune homme, qui rit joyeusement en compagnie d’amis, insouciant et heureux dans l’orgie ?
Ah ! C’est Belzébuth, le roi de la fête, le sympathique ami des tavernes, le joyeux compagnon de l’orgie, le romantique galant insouciant de l’antique Arcadie…
J’ai pénétré par clairvoyance dans l’époque de Saturne… je n’y vois rien de vague ni de vaporeux… Besant, Leadbeater, Heindel, Steiner, où sont vos pouvoirs ? Que sont devenues vos connaissances ? Pourquoi me parlez-vous de choses vagues, quand tout ici est concret et exact ?
Ces hommes de l’époque de Saturne étaient des hommes… et des hommes véritables, car ils avaient un « je » et savaient qu’ils l’avaient…
Les humanités sont toujours analogues les unes aux autres et ces hommes de l’époque de Saturne étaient comme ceux d’aujourd’hui… L’environnement était semblable… Quand on parle d’humanité, viennent à l’esprit, affaires, tavernes, lupanars, orgies, belles filles étourdies et rendez-vous galants, princesses enlevées et vieux châteaux, « don juans » de quartier et poètes bohèmes, le vieillard qui passe et l’enfant qui pleure, la mère qui berce une espérance et le moine qui murmure quelque prière… enfin, toute cette gamme de qualités et de défauts variés et divers qui constituent les valeurs humaines…
L’humanité est une matrice où s’engendrent Anges et Diables… De l’humanité ne sort que cela : Anges et Diables…
Quand les monades divines animent les trois règnes inférieurs, il n’y a aucun danger. Le danger réside en l’arrivée à l’état humain : de cet état, on sort Ange ou Diable…
Belzébuth fut un grand rebelle qui secoua sa tête et sa chevelure désordonnée sur les coupes et les délices de l’Arcadie… Il avait un désir ardent de sagesse et ses ailes d’aigle rebelle ne tenaient pas à l’intérieur du poulailler paroissial.
Son verbe formidable et enflammé déconcertait les imbéciles et démasquait les traîtres avec ses proverbes contondants et lumineux…
Dans son âme brûlait le feu de l’éternité et un cri de rébellion secouait ses entrailles de titan… Il jouissait de toutes sortes de commodités et habitait une maison confortable et luxueuse de l’Arcadie…
C’était son nid d’aigle rebelle…
La matière toute entière était mentale… Tous les humains utilisaient des corps astraux… Ils mangeaient, s’habillaient, buvaient et se divertissaient comme aujourd’hui, car le corps astral est un organisme presque aussi dense que le physique et a une constitution analogue à celle du corps physique… Certes, les hommes de l’Arcadie se souvenaient de cataclysmes antiques et de magnifiques traditions millénaires… d’époques présaturniennes ; mais à la pleine apogée de l’état humain, la vie était semblable à l’actuelle…
Petites fêtes folâtres…
Joyeux camarades…
Pâles lueurs…
Et liqueur de mandragore.
Nuits de bourrasque et d’orgie…
Romances d’amour et de poésie…
Dont il vaut mieux ne pas se souvenir…
Demoiselles aux cheveux bruns
Qui tombent entre les bras…
Et sont légères comme le vent,
Dans leurs habits de satin…
Ce chapitre est extrait de La Révolution de Belzébuth (1950) de Samaël Aun Weor.