Écrit par: Samael Aun Weor | Catégorie: La Magie des Runes |
Il y a longtemps, dans la nuit profonde des siècles, là-bas, sur le continent Mu ou Lémurie, je connus Yahvé, cet ange tombé dont parle Saturnin d’Antioche.
Certes, Yahvé était un vénérable Maître de la Fraternité blanche, un ange glorieux des Mahamanvantaras précédents.
Je le connus et je le vis, il fut prêtre et guerrier parmi les gens de la Lémurie ; tous l’aimaient, l’adoraient et le vénéraient.
Les Hiérophantes de la race pourpre lui concédèrent le grand honneur d’utiliser la cuirasse, le cimier, le casque, le bouclier et l’épée dorés.
Ce prêtre-guerrier resplendissait comme des flammes d’or sous la forêt épaisse du soleil.
Vulcain avait gravé sur son bouclier symbolique de nombreuses prophéties et des avertissements terribles.
Hélas !, cet homme commit l’erreur de trahir les mystères de Vulcain.
Les lucifers de l’époque, qui flottaient dans l’atmosphère du vieux continent Mu, lui enseignèrent le tantrisme noir, le Maïthuna avec éjaculation de l’Ens-Seminis.
Le plus grave, c’est que cet homme tant aimé et tant vénéré de tout le monde se laissa convaincre et qu’il pratiqua ce type pernicieux de magie sexuelle avec différentes femmes. Il est clair que le serpent igné de nos pouvoirs magiques descendit alors par le canal médullaire de Yahvé et se projeta vers le bas à partir du coccyx, formant et développant ainsi dans son corps astral l’abominable organe Kundartigateur.
C’est ainsi que cet ange tomba et qu’il se transforma à travers tous les âges en un démon terriblement pervers.
Nous avons rencontré plusieurs fois dans les mondes supérieurs l’épouse-prêtresse de Yahvé ; elle est un ange ineffable.
Les efforts de cet homme pour convaincre son épouse furent inutiles : jamais elle n’accepta le tantrisme noir des ténébreux, et elle préféra divorcer plutôt que de prendre le chemin noir.
Yahvé est ce démon qui tenta Jésus, le Christ, dans le désert et qui lui dit durant le jeûne :
« Si tu es fils de Dieu, ordonne à cette pierre qu’elle devienne du pain. »
« Ce n’est pas de pain seul que vit l’homme, répondit Jésus, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » – Mathieu 4:3-4
Les saintes Écritures racontent que Yahvé emmena alors Jésus, le grand Kabire, sur une haute montagne et qu’il lui dit pour le tenter :
« Itababo !, tous ces royaumes du monde, je te les donnerai si tu t’agenouilles pour m’adorer. »
Le grand Maître répondit :
« Éloigne toi Satan : car il est écrit, tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et Lui seul tu serviras. »
Les écritures disent que Yahvé emmena finalement Jésus à Jérusalem, où il le plaça sur le pinacle du temple et lui dit :
« Si tu es fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, afin qu’ils te gardent. Et encore : Sur leurs mains, ils te porteront, de peur que tu ne heurtes du pied quelque pierre. »
Mais Jésus lui répondit : « Il est dit : Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu. » Ayant ainsi épuisé toute tentation, Yahvé s’éloigna de lui pour un certain temps.
Si nous voulons comprendre à fond tous les mystères de la Rune Kaum, nous devons à présent parler du tantrisme blanc.
Les époques de l’Égypte antique me viennent présentement à la mémoire.
Durant la dynastie du pharaon Képhren, dans le pays ensoleillé de Kem, je fus un initié égyptien.
Par un après-midi ensoleillé, marchant dans les sables du désert, je traversai une allée de sphinx millénaires et je parvins aux portes d’une pyramide.
Le gardien du temple, un homme au visage hiératique et terrible, était sur le seuil ; il tenait dans sa main droite l’épée flammigère, menaçante.
— Que désires-tu ?, dit-il.
— Je suis Sous (celui qui supplie, qui s’agenouille) ; je viens, aveugle, en quête de lumière.
— Que veux-tu ?
— De la lumière, répondis-je de nouveau.
— De quoi as-tu besoin ?
— De lumière, répondis-je encore une fois.
Je n’ai jamais pu oublier cet instant où la lourde porte de pierre pivota sur ses gonds, produisant ce son caractéristique de l’Égypte pharaonique, ce DO profond.
Le gardien me prit brusquement par la main et me traîna dans le temple. On me dépouilla de ma tunique et de tout objet métallique, puis on me soumit à des épreuves terribles et épouvantables.
Lors de l’épreuve du feu, je dus garder un contrôle total sur moi-même ; ce fut terrible de marcher entre des poutres d’acier chauffées au rouge vif. Dans l’épreuve de l’eau, je fus sur le point d’être dévoré par les crocodiles dans un puits profond. Dans l’épreuve de l’air, j’étais suspendu à un anneau au-dessus de l’abîme et je résistais avec héroïsme aux vents impétueux. Dans l’épreuve de la terre, je crus mourir entre deux masses qui menaçaient de me broyer.
J’avais déjà traversé toutes ces épreuves initiatiques dans les temps anciens, mais je devais les récapituler pour reprendre le droit chemin dont je m’étais écarté.
On me revêtit de la tunique de lin blanc et on me plaça la croix tau sur la poitrine, accrochée à mon cou.
Je fus admis comme n’importe quel autre néophyte, malgré que je fusse un boddhisattva : je dus traverser de rigoureuses études et disciplines ésotériques, et lorsque je parvins à la neuvième porte, on m’enseigna les grands mystères du sexe.
Je me souviens même de cet instant où mon gourou, à la suite d’explications profondes, me regarda fixement et me dit d’une voix solennelle : « Découvre-toi le truc (le phallus) ! »
Il me communiqua alors de bouche à oreille le secret indicible du Grand Arcane : la connexion sexuelle du Lingam-Yoni sans éjaculation de l’Ens-Seminis.
Il amena ensuite une vestale vêtue d’une tunique jaune et resplendissante d’une beauté extraordinaire.
Suivant les instructions de mon Maître, je réalisai avec elle le travail, je pratiquais le Maïthuna, le tantrisme blanc.
« Cette pratique est merveilleuse » dis-je alors ; puis je descendis à la neuvième sphère. C’est ainsi que je réalisai le Grand-Œuvre.
L’objectif : fabriquer les corps solaires, éveiller et développer le feu serpentin de l’anatomie occulte.
À cette époque, il y avait à l’intérieur des temples des prostituées sacrées, des vestales spéciales ; les initiés célibataires travaillaient avec elles. De nos jours, ce ne serait pas convenable d’avoir de telles femmes dans les Lumitiaux, cela ferait un scandale. C’est pourquoi, à présent, le Maïthuna, le sexo-yoga, ne peut et ne doit se pratiquer qu’entre époux et épouse, dans des foyers légitimement constitués.
Dans l’Égypte ancienne des pharaons, ceux qui violaient leur serment et divulguaient le Grand Arcane étaient condamnés à la peine de mort ; on leur coupait la tête, on leur arrachait le cœur, on incinérait leur corps et, finalement, on jetait leurs cendres aux quatre vents.
La mystérieuse Rune K représente avec une exactitude parfaite la Femme-Prêtresse ainsi que l’épée flammigère.
Hommes et femmes du monde, sachez que la seule manière de mettre ce feu serpentin annulaire en activité dans le corps de l’ascète, c’est le Maïthuna.
De toute urgence, il nous faut apprendre à manier sagement l’éternel principe féminin des forces solaires.
Rappelez-vous l’aigle à tête de femme, la dame soleil, le fondement diamantin du Grand-Œuvre du Père.
Nous devons d’abord transmuter le plomb en or, et il nous faut par la suite fabriquer des diamants de la meilleure qualité.
La Rune Rita influence de façon décisive les glandes endocrines masculines, et la Rune Kaum exerce son influence sur les glandes féminines.
Dans le labyrinthe de toutes les théories, il y a de nombreux acrobates du Hatha-Yoga. Ces gens de cirque supposent qu’ils peuvent exclure le Maïthuna et s’autoréaliser à fond sans avoir besoin de descendre à la neuvième sphère. Ces mystiques de l’acrobatie croient qu’à l’aide de pirouettes et d’une gymnastique absurde, ils peuvent fabriquer leurs corps solaires et atteindre la seconde naissance.
Il y a un certain temps, j’eus le grand honneur d’être invité à un concile secret de la grande Loge blanche. Je dois informer clairement le monde que le Hatha-Yoga y fut alors disqualifié, réprouvé, condamné comme étant de l’authentique et légitime magie noire de la pire espèce.
Les recteurs ésotériques de l’humanité n’acceptent pas et n’accepteront jamais les acrobaties absurdes du Hatha-Yoga.
Celui qui veut vraiment s’autoréaliser à fond doit transmuter l’hydrogène sexuel SI-12 par le biais du sexo-yoga pour fabriquer grâce à celui-ci les corps solaires, l’habit de noces de l’âme.
Il s’avère absolument impossible d’incarner en nous notre Être réel si nous ne fabriquons pas auparavant nos corps d’or dans la forge des Cyclopes.
Il est urgent de marcher d’un pied ferme sur le sentier du fil du rasoir.
L’heure est venue de suivre le chemin du mariage parfait. Rappelez-vous que notre grande devise est Thelema (volonté).
Les mystères de la Rune KAUM resplendissent glorieusement au fond de l’arche, attendant le moment d’être réalisés.
Ce chapitre est tiré de La Magie des Runes (1969) de Samaël Aun Weor.