Écrit par: Samael Aun Weor | Catégorie: La Magie des Runes |
Dans la langue d’or, à l’aurore purissime du langage divin, nous découvrons avec un grand étonnement mystique que Bar, en syrien, veut dire « fils ».
Baron, en lui-même, se décompose en deux syllabes sacrées : bar et on, que l’on peut traduire intelligemment par « fils de la terre ».
Le Christ, le Logos solaire, est une chose beaucoup plus profonde : en langue araméenne, il est Bar Ham, le Fils de l’homme.
Il est certain que le Christus ou Crestos cosmique triomphant n’est pas Jésus, mais qu’il fut incarné en lui ; il n’est pas non plus le Bouddha, mais il fleurit sur ses lèvres fécondes, s’étant fait Verbe ; il ne fut pas Moïse, mais il resplendit sur son visage au sommet du mont Nébo ; il ne fut pas Hermès, mais il vécut incorporé en lui. Le Seigneur est dépourvu d’individualité.
La parole donne pouvoir à celui qui sait ; personne ne l’a prononcée, personne ne la prononcera, si ce n’est celui qui l’a incarnée.
« Il est nécessaire que tout Fils de l’homme (qu’on l’appelle Jésus, Bouddha, Krishna ou comme on veut) soufre de nombreuses choses et qu’il soit rejeté des anciens (ceux qui dans le monde sont tenus pour prudents, sensés et sages), des princes, des prêtres (ou des hommes qui représentent une autorité mondaine) et des scribes (ceux qui sont considérés sages dans le monde), qu’il soit livré à la mort et qu’il ressuscite le troisième jour ; mais je vous dis de plus qu’en vérité, certains ne goûteront pas la mort sans avoir vu par eux-mêmes le Royaume de Dieu. »
« Celui qui désire me trouver, qu’il se renie lui-même (qu’il dissolve le moi), qu’il porte sa croix jour après jour et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver son âme (l’égocentrique) la perdra, et celui qui, par amour pour moi, veut perdre son âme (c’est-à-dire celui qui veut mourir en lui-même), celui-là la sauvera. »
« En effet, à quoi sert à un homme d’accumuler toutes les choses du monde s’il se fait du tort et se perd lui-même ? »
« Car celui qui m’outrage, moi et mes paroles, outragera le Fils de l’homme lorsqu’il viendra dans toute sa majesté, de même que le Père et ses saints anges. » – Luc 9:22-27
En étudiant la grammaire cosmique, nous pouvons constater qu’il existe une relation intime entre les runes Tyr ou Tir et Bar.
Tyr correspond ésotériquement au signe zodiacal des Poissons et Bar resplendit et flamboie dans la brillante constellation du Bélier, ce qui nous rappelle la relation occulte qui existe entre l’eau et le feu, entre la mort et la vie.
Si nous plaçons un B devant la syllabe sacrée Ar, nous voulons par là indiquer, signaler la nécessité d’amener le Soleil à la Terre. Arbarman est le nom primitif d’Abraham.
Incarner le Christ en soi et à l’intérieur de soi-même, voilà ce qui est vital, capital, fondamental, pour se transformer en Fils de l’homme ; c’est la seule façon d’entrer de plein droit dans l’Ordre de Melchisédech.
Il s’avère opportun de rappeler au fils de la terre, aux habitants du monde, à la race lunaire, que de la même manière que l’eau mit fin à l’histoire antique, de même le feu détruira très bientôt tout ce qui contient de la vie.
Pauvres habitants de la terre !, malheur à cette race perverse d’Adam !
« Le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit ; en ce jour, les cieux se déplaceront dans un grand fracas, les éléments ardents seront déchaînés, et la terre et les œuvres qu’elle abrite seront brûlées. »
Il est bon que les fils de la terre sachent que la race solaire habite les terres de Jinas des mille et une nuits.
Il est urgent, indispensable, nécessaire de nous transformer réellement en rois et prêtres de la nature selon l’Ordre de Melchisédech ; c’est la seule façon dont nous pourrons être sauvés.
Nous pouvons et devons affirmer clairement que, parmi les multiples facettes inquiétantes de la vie, il existe à nos côtés une humanité qui nous est invisible à cause de nos péchés et de nos abus sexuels.
Avec le consentement des très vénérables et respectables Maîtres, il m’est permis d’informer les gens lunaires que l’Ordre de Melchisédech a de nombreuses confréries ; rappelons-nous, ne serait-ce que pour un instant, le Montsalvat transcendant, l’exotique Shambala, l’ile sacrée du Nord, située sur la calotte polaire, l’Ordre divin du Tibet, auquel j’ai l’honneur d’être affilié, etc.
Il est évident que ces organisations ineffables s’avèrent inabordables, grâce au voile d’Isis. Il convient d’expliquer aux gens que le voile adamique sexuel ne peut être soulevé que par le Christ intime.
Le Fils de l’homme naît du feu et de l’eau. C’est la Religion-Synthèse, la doctrine de Janus avec ses trois initiales : I, A, O.
Le fils de la terre déteste cette doctrine. Sa devise est plutôt : « Mangeons et buvons, puisque demain nous mourrons ! »
Il est écrit que la race atlante fut dévorée par l’Averne ; seuls les Fils du soleil furent sauvés.
Nous savons d’après la loi de la récurrence que cet événement se répétera. L’entrée de l’humanité actuelle dans l’involution submergée de l’organisme planétaire où nous vivons est une chose évidente, notoire, bien visible.
Il existe trois Églises :
- L’Église triomphante, brillamment représentée par les quelques chevaliers du Graal qui résistèrent et restèrent purs.
- L’Église déchue, celle de ceux qui détestent la pierre initiatique.
- L’Église militante, celle des autres qui, comme Marie-Madeleine, Paul de Tarse, Kundry et Amfortas, se rebellent encore contre le feu luciférien, séducteur.
L’Église triomphante est assurément celle des frères qui ont remonté par le dur sentier du salut, « per aspera ad Astra », comme le dit la devise latine ; ce sont de véritables Fils de Dieu, dans le sens mystique le plus beau.
En ésotérisme christique, « Fils de Dieu » et « Fils de l’homme » sont synonymes. Ce sont les chevaliers du Saint-Graal.
Pratique Ésotérique
On place les bras vers le haut et on les descend avec les mains en forme de coquilles, en chantant les mantras Tir, Bar comme suit : Tiiiiirrrrr, Baaaaaarrrrr.
Les objectifs de cet exercice sont :
- Mélanger sagement dans notre univers intérieur les forces magiques des deux runes.
- Éveiller la conscience.
- Accumuler intimement des atomes christiques de très haut voltage.
Ce chapitre est tiré de La Magie des Runes (1969) de Samaël Aun Weor.