Écrit par: Samael Aun Weor | Catégorie: La Magie des Runes |
Einstein, le fameux auteur de la Théorie de la relativité, conçut au début de ce XXe siècle dans son mental génial un univers courbe, fini, fermé comme un œuf.
L’exclamation terrible de cet homme extraordinaire nous revient encore à la mémoire : « L’infini tend vers une limite ! »
Personne n’ignore qu’Edwin Hubble découvrit plus tard dans le fameux observatoire du mont Wilson, à son étonnement infini, que toutes les galaxies qui peuplent l’espace infini s’éloignent les unes des autres à des vitesses fantastiques. Ce fait en lui-même est indiscutable ; malheureusement, Georges Lemaitre ne sut pas le comprendre, et il parvint, en en recherchant les causes, à des conclusions erronées :
« Si l’univers est en expansion continuelle, expliqua-t-il de manière absurde, c’est qu’un jour il y eut explosion à partir d’un centre, d’un atome primitif. »
Lemaitre, avec ses faux calculs, croyait fermement que ce noyau primitif, original, avait un diamètre exigu, tout petit, insignifiant. Tenons compte du fait que la seule distance de la Terre au Soleil est de 150 millions de kilomètres, ce qui est bien entendu minuscule, toutes proportions gardées ; en effet, imaginons, ne serait-ce qu’un instant, l’espace infini.
Ce noyau primitif, selon Lemaitre, aurait une densité épouvantable, dont la proximité même des atomes élèverait la température, comme de raison, à des centaines de millions de degrés au-dessus de zéro. À cette température inconcevable, toujours selon cette théorie, l’énergie atomique libérée serait telle, et la radiation cosmique si intense, que tout finirait par se disloquer et que surviendrait alors l’explosion, aussi profonde que l’éruption d’un terrible et épouvantable volcan.
Tout ceci est merveilleux, mais qui a placé là cet œuf cosmique ? Qu’existait-il auparavant ? Pourquoi l’explosion cosmique devait-elle se réaliser à un instant mathématique déterminé, et pas avant ni après ?
Où se trouve le fondement de cette théorie ? Qui a été témoin sur place pour en appuyer l’hypothèse ?
Nous, les Gnostiques, nous comprenons à fond le fait que les galaxies s’éloignent les unes des autres, et c’est une chose démontrée ; mais cela ne signifie pas forcément qu’elles aient toutes fait partie d’un même noyau.
Einstein a dit : « La masse se transforme en énergie », et tous les savants du monde se sont inclinés avec respect devant cette vérité formidable. Le grand mathématicien a dit également : « L’énergie se transforme en masse », et personne n’a pu réfuter ce postulat.
Il n’y a pas de doute que « l’énergie est égale à la masse multipliée par la vitesse de la lumière au carré ».
Ces sages postulats viennent nous démontrer que la masse de tous les univers est éternelle et immuable, qu’elle disparaît ici pour réapparaître là-bas dans une espèce de flux et de reflux, d’activité et de repos, de jour et de nuit.
Les mondes naissent, croissent, vieillissent et meurent ; ils cessent d’exister pour se transformer en énergie, et plus tard ils resurgissent, renaissent, lorsque celle-ci se cristallise de nouveau en masse.
Dans le décompte rétrospectif de tous les sept cosmos qui bouillonnent et palpitent dans l’espace infini, il n’existe pas d’heure zéro qui soit la racine commune pour tous les sept. Je précise : lorsque je dis « racine commune » dans ce cas concret, je fais référence au concept temps en tant « qu’heure zéro ».
Cela ne signifie pas que nous nions absolument l’heure zéro ; celle-ci existe pour chaque univers en particulier, pour chaque système solaire dans l’état précosmique normal. Nous dirons en d’autres termes que chaque système solaire de l’infini inaltérable a ses Mahamanvantaras et ses Pralayas, c’est-à-dire ses jours et ses nuits cosmiques, ses époques d’activité et de repos.
Dans cette galaxie où nous vivons, nous déplaçons et avons notre Être, il existe des millions de systèmes solaires, et tandis que certains se trouvent à leur heure zéro, d’autres sont en pleine activité.
Les temps d’activité et de repos, les jours et les nuits cosmiques, se répètent également dans l’homme et dans l’atome, dans tout ce qui a été, tout ce qui est et tout ce qui sera.
Les scientifiques modernes essaient d’expliquer toutes ces choses uniquement à partir de lois naturelles. Il s’avère bien entendu ridicule de vouloir exclure les principes intelligents de ces lois.
Chaque monde de l’espace étoilé possède son fohat qui est omniprésent dans sa propre sphère d’action. Hors de tout doute, nous pouvons et devons affirmer énergiquement qu’il existe autant de Fohats que de mondes différents, et que chacun varie en pouvoir et en degré de manifestation.
Il existe des millions, des billions et des trillions de Fohats ; ce sont en eux-mêmes des forces conscientes et intelligentes.
En réalité, les Fohats sont les constructeurs, les fils de l’aurore du Mahamanvantara (le jour cosmique), les véritables créateurs cosmiques. Notre système solaire, amené à l’existence par ces agents, est assurément constitué de sept univers parallèles.
Le fohat est donc le pouvoir électrique vital personnifié, l’unité transcendantale qui relie toutes les énergies cosmiques, tant dans notre monde tridimensionnel que dans les univers parallèles des dimensions supérieures et inférieures.
Le fohat est le Verbe fait chair, le messager de l’idéation cosmique et humaine, la force active dans la vie universelle, l’énergie solaire, le fluide électrique vital.
Le fohat est appelé « celui qui pénètre » et « celui qui fabrique », parce que grâce aux punctas, il donne forme aux atomes à partir de la matière informe.
Le fohat recèle les mathématiques, l’Armée de la voix, la Grande Parole.
Toute explication sur la mécanique cosmique qui exclurait le noumène qui se trouve derrière le phénomène, le fohat qui se trouve derrière toute cosmogénèse, s’avérerait aussi absurde que de supposer que l’apparition d’une automobile est due à une génération spontanée, produit du hasard et non d’une usine en particulier, d’ingénieurs, de mécaniciens, etc.
La trajectoire des galaxies n’indique en aucun cas que leur origine ou point de départ original se trouverait dans un noyau aussi réduit que l’est l’œuf hypothétique de Lemaitre. Nous savons, pour appuyer ceci, que l’angle de dispersion varie toujours de vingt à trente degrés, c’est-à-dire que les galaxies pourraient très bien être passées à des distances énormes du prétendu centre.
Ce chapitre est tiré de La Magie des Runes (1969) de Samaël Aun Weor.