Écrit par: Samael Aun Weor | Catégorie: La Magie des Runes |
« Vierge Mère, fille de ton Fils, humble et élevée plus qu’aucune créature, terme fixe d’un éternel conseil, tu es celle qui tant a ennobli l’humaine nature, que son auteur ne dédaigna point de s’en revêtir. En ton sein se ralluma l’amour, par la chaleur duquel dans l’éternelle paix ainsi a germé cette fleur. Ici, pour nous, tu es en son midi le flambeau de la charité, et en bas, parmi les mortels, tu es la vraie fontaine d’espérance. Dame, tu es si grande, et si grand est ton pouvoir, que celui qui désire la grâce et à toi ne recourt point, son désir veut voler sans ailes. Ta bonté non seulement secourt qui demande, mais d’elle-même, souvent, elle prévient le demander. En toi miséricorde, en toi pitié, en toi magnificence, en toi se rassemble tout ce que dans les créatures il y a de bonté. Ores, celui-ci, qui du plus profond gouffre de l’univers jusqu’ici, a vu les vies spirituelles une à une, te supplie que, par grâce, il obtienne la force d’élever les yeux plus haut vers le dernier salut. Et moi qui jamais ne brûlai de voir plus que je ne brûle qu’il voie, je t’offre toutes mes prières, et te prie qu’elles ne soient pas insuffisantes, afin que, par les tiennes, tu dissipes entièrement les nuages de sa mortalité, en sorte que devant lui le suprême Bien se déploie. Je te prie encore, ô Reine qui peux ce que tu veux, qu’après une telle vue tu conserves ses affections saines. Que, sous ta garde, il vainque les mouvements humains ! Vois Béatrice, vois avec elle que de bienheureux, joignant les mains, s’unissent à mes prières. » Dante Alighieri, La Divine Comédie, Le Paradis, Chant trente-troisième.
« Ô Isis, Mère du Cosmos, racine de l’amour, tronc, bourgeon, feuille, fleur, semence de tout ce qui existe ! Toi, force naturante, nous te conjurons ; nous appelons la Reine de l’espace et de la nuit, et baisant ses yeux amoureux, buvant la rosée de ses lèvres, respirant le doux arôme de son corps, nous nous exclamons : Ô Nout ! Toi, éternelle Séité du ciel, qui es l’âme primordiale, qui es ce qui fut et ce qui sera. Toi, de qui aucun mortel n’a levé le voile, lorsque tu es sous les étoiles irradiantes du nocturne et profond ciel du désert, avec pureté de cœur et dans la flamme du serpent, nous t’appelons ! » (Rituel Gnostique.)
« Gloire, oh gloire à la Mère Kundalini, qui à l’aide de sa grâce et de son pouvoir infinis conduit le Sadhaka de chakra en chakra et illumine son intellect en l’identifiant au Brahman suprême ! Puissent ses bénédictions nous atteindre ! » Sri Swami Sivananda.
Énée n’était-il pas le fils du héros Anchise et de la déesse Vénus ? Combien de fois la Mère divine ne se montra-t-elle pas favorable aux Troyens, inclinant également en leur faveur la volonté de Jupiter (le Logos solaire), Père des dieux et des hommes ?
Ô Éole, seigneur du vent ! Toi qui as le pouvoir d’apaiser ou d’irriter les vagues de l’océan immense, toi qui as submergé une partie de la flotte troyenne sous les vagues déchaînées, dis-moi : Qu’adviendrait-il de toi sans ta Divine Mère Kundalini ? D’où tirerais-tu alors ton pouvoir si grand ?
Ô Neptune, seigneur des sublimes profondeurs marines ! Toi, grand dieu dont le regard divin fait fuir les vents et apaise les éléments furieux : Nierais-tu par hasard que tu as une mère ? Ô seigneur des profondeurs ! Tu sais bien que sans elle, tu ne pourrais pas tenir dans ta main droite ce trident formidable qui te confère ton pouvoir sur les recoins effrayants de l’abîme.
Ô Neptune, vénérable maître de l’humanité ! Toi qui a donné de si sages préceptes aux peuples de l’Atlantide aujourd’hui submergée, rappelle-toi, grand seigneur, de nous tous qui t’aimons.
Lorsque l’Aquilon dresse les vagues vers le ciel et que certains naufragés se voient élevés jusqu’aux astres tandis que d’autres se sentent submergés dans les abîmes, il ne reste d’autre espérance que ta miséricorde.
L’Autan fracasse les navires contre des écueils dissimulés dans le fond et le vent du Levant les précipite contre les côtes pour les enfouir dans les sables ou pour les briser contre les falaises, mais toi, Seigneur Neptune, tu sauves de nombreuses gens qui nagent ; plus tard, tout repose en silence.
Les grottes où habitent les nymphes marines, en de mystérieux parages, gardent la mémoire de tes œuvres, ô grand dieu !
Vous qui avez connu les périls de l’océan tempétueux de la vie, la rage terrible de Skylla et des écueils mugissants, les rochers des Cyclopes qui veillent, le dur chemin qui conduit au nirvana et les combats contre Mara, le tentateur, et ses trois Furies, ne commettez jamais le délit de l’ingratitude, n’oubliez jamais votre Divine Mère !
Bienheureux ceux qui comprennent le mystère de leur propre Mère divine. Elle est la racine de leur Monade particulière ; c’est dans son sein immaculé qu’est conçu l’enfant qu’elle porte dans ses bras : notre Bouddha intime.
Vénus, descendue des hauts sommets, se déguisa en chasseresse pour visiter son fils Énée, le héros troyen, avec le sain objectif de l’orienter vers Carthage, vers le règne florissant de la Reine Didon, laquelle, après avoir juré fidélité aux cendres de Sichée, s’immola par passion.
L’Adorable a le pouvoir de se rendre visible et tangible dans le monde physique quand Elle le désire.
Ô mortels ignorants, combien de fois, mon Dieu, aurez-vous été visités par votre Divine Mère, et cependant, vous ne l’avez pas reconnue !
Que ton bonheur fut grand, ô illustre citoyen de la superbe Ilion, lorsque ton adorable Mère te couvrit de sa nuée protectrice pour te rendre invisible !
Vous qui convoitez des pouvoirs magiques, ignorez-vous par hasard que votre Sainte Mère est omnipotente ?
Ô ma Dame, seul le chanteur Iopas, avec sa longue chevelure et sa cithare d’or, pourrait chanter tes bontés !
Ce chapitre est tiré de La Magie des Runes (1969) de Samaël Aun Weor.