Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Grande Rébellion
Dans le travail intérieur profond, sur le terrain de la stricte auto-observation psychologique, nous devons vivre de façon directe le drame cosmique.
Le Christ intime doit éliminer tous les éléments indésirables que nous charrions dans notre intérieur.
Dans nos profondeurs psychologiques, les multiples agrégats psychiques demandent en criant la crucifixion du Seigneur Intérieur.
Incontestablement, chacun de nous porte dans son psychisme les trois traîtres.
Judas, le démon du désir ; Pilate, le démon du mental ; Caïphe, le démon de la mauvaise volonté.
Ces trois traîtres crucifient le Seigneur de Perfection dans la profondeur même de notre âme.
Il s’agit de trois types spécifiques d’éléments inhumains, fondamentaux dans le drame cosmique.
Indubitablement, ce drame a toujours été vécu secrètement dans les profondeurs de la Conscience Superlative de l’Être.
Le drame cosmique n’est donc pas la propriété exclusive du Grand Kabire Jésus, comme le supposent toujours les ignorants érudits.
Les Initiés de tous les âges, les Maîtres de tous les siècles, ont dû vivre le drame cosmique au-dedans d’eux-mêmes, ici et maintenant.
Cependant, Jésus, le Grand Kabire, a eu le courage de représenter ce drame intime publiquement, dans la rue, et à la lumière du jour, pour dévoiler le sens de l’initiation à tous les êtres humains sans distinction de race, de sexe, de caste ou de couleur.
Il est merveilleux qu’il y ait eu quelqu’un pour enseigner, de façon publique, le drame intime à tous les peuples de la Terre.
Le Christ Intime, tout en n’étant pas un luxurieux, doit éliminer de lui-même les éléments psychologiques de la luxure.
Le Christ Intime, étant en lui-même paix et amour, doit éliminer de lui-même les éléments indésirables de la colère.
Le Christ Intime, tout en n’étant pas cupide, doit éliminer de lui-même les éléments indésirables de la convoitise.
Le Christ Intime, tout en n’étant pas envieux, doit éliminer de lui-même les agrégats psychiques de l’envie.
Le Christ Intime qui est humilité parfaite, modestie infinie, simplicité absolue, doit éliminer de lui-même les répugnants éléments de l’orgueil, de la vanité, de la présomption.
Le Christ Intime, le Verbe, le Logos Créateur qui toujours vit dans une permanente activité, doit éliminer de notre intérieur, en lui-même et par lui-même, les éléments indésirables de l’inertie, de la paresse, de la stagnation.
Le Seigneur de Perfection, rompu à tous les jeûnes, tempéré, jamais ami des soûleries et des grands banquets, doit éliminer de lui-même les éléments abominables de la gourmandise.
Étrange symbiose que celle du Christ Jésus, du Christ Homme ; remarquable mélange du divin et de l’humain, de la perfection et de l’imperfection, épreuve constante pour le Logos.
Le plus intéressant de tout cela c’est que le Christ Secret est toujours un triomphateur, quelqu’un qui perpétuellement vainc les ténèbres, quelqu’un qui élimine les ténèbres au-dedans de lui-même, ici et maintenant.
Le Christ Secret est le Seigneur de la Grande Rébellion, rejeté par les prêtres, par les anciens et par les scribes du temple.
Les prêtres le haïssent, c’est-à-dire ne le comprennent pas, ils veulent que le Seigneur de Perfection vive exclusivement dans le temps, en accord avec leurs dogmes inébranlables.
Les anciens, c’est-à-dire les habitants de la terre, les bons maîtres de maison, les gens sensés, les gens d’expérience, abhorrent le Logos, le Christ Rouge, le Christ de la Grande Rébellion parce que celui-ci échappe au monde de leurs habitudes et coutumes surannées, réactionnaires et pétrifiées dans le lourd passé.
Les scribes du temple, les fripouilles de l’intellect, abhorrent le Christ Intime parce qu’il est l’antithèse de l’Antéchrist, c’est-à-dire l’ennemi déclaré de toute cette pourriture des théories universitaires qui abondent tellement dans les marchés des corps et des âmes.
Les trois traîtres haïssent mortellement le Christ Secret et le mettent à la mort au-dedans de nous-mêmes et dans notre propre espace psychologique.
Judas, le démon du désir, échange toujours le Seigneur pour trente pièces d’argent, c’est-à-dire pour de la boisson, de l’argent, de la renommée, des vanités, des fornications, des adultères, etc.
Pilate, le démon du mental, se lave toujours les mains, se déclare toujours innocent, il n’est jamais coupable, il se justifie constamment devant lui-même et devant les autres, il cherche des excuses, des échappatoires, pour éluder ses propres responsabilités, etc.
Caïphe, le démon de la mauvaise volonté, trahit sans cesse le Seigneur au-dedans de nous-mêmes ; l’Adorable Intime lui donne le bâton pour qu’il garde ses brebis, cependant le traître cynique fait de l’autel un lit de plaisirs, il fornique sans arrêt, il adultère, il vend les sacrements, etc.
Ces trois traîtres font souffrir secrètement l’Adorable Seigneur Intime sans aucune compassion.
Pilate lui fait mettre une couronne d’épines sur la tête, les malveillants Ego le flagellent, l’insultent, le maudissent dans l’espace psychologique intime, sans pitié d’aucune sorte.
Ce chapitre est extrait de La Grande Rébellion (1976) de Samael Aun Weor.