Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Grande Rébellion
L’étincelant intellectualisme, en tant que fonctionnalisme manifeste du Moi psychologique, est, indubitablement, l’Antéchrist.
Ceux qui supposent que l’Antéchrist est un personnage étrange né en tel ou tel endroit de la Terre ou venu de tel ou tel pays, sont à coup sûr complètement dans l’erreur.
Nous avons dit et répété que l’Antéchrist n’est en aucune façon une personne précise, mais bien toutes les personnes.
L’Antéchrist est sans nul doute, enraciné au fond de chaque personne et il s’exprime de multiple façon.
L’intellect mis au service de l’Esprit s’avère utile ; l’intellect divorcé d’avec l’Esprit devient inutile.
De l’intellectualisme sans spiritualité surgissent les fripouilles, manifestation de l’Antéchrist.
Évidemment, les fripouilles en soi-même et par soi-même sont l’Antéchrist. Malheureusement, le monde actuel avec toutes ses tragédies et misères est gouverné par l’Antéchrist.
L’état chaotique où se trouve l’humanité actuelle est, sans conteste, causé par l’Antéchrist.
L’Inique, de qui parlait Paul de Tarse dans ses épîtres, est, de nos jours, une réalité crue.
L’Inique est déjà venu et il se manifeste partout, il a certainement le don d’ubiquité.
Il discute dans les cafés, fait des négociations à l’ONU, s’assoit commodément à Genève, il expérimente dans les laboratoires, il invente des bombes atomiques, des fusées téléguidées, des gaz asphyxiants, des bombes bactériologiques, etc.
L’Antéchrist, fasciné par son propre intellectualisme, exclusivité absolue des singes savants, croit connaître tous les phénomènes de la nature.
L’Antéchrist, se croyant lui-même omniscient, embouteillé comme il l’est dans la pourriture de ses théories, refuse carrément tout ce qui ressemble à Dieu ou à quelque Être que l’on adore.
L’infatuation de l’Antéchrist, l’orgueil et la présomption qu’il possède, est quelque chose d’insupportable.
L’Antéchrist hait mortellement les vertus chrétiennes de la foi, de la patience et de l’humilité.
Tout le monde tombe à genou devant l’Antéchrist. C’est-à-dire, évidemment, devant celui qui a inventé les avions supersoniques, les merveilleux bateaux, les rutilantes automobiles, les médecines surprenantes, etc.
Dans ces conditions, qui pourrait douter de l’Antéchrist ? Celui qui ose aujourd’hui se prononcer contre tous ces miracles et prodiges du fils de perdition, se condamne lui-même à la moquerie de ses semblables, au sarcasme, à l’ironie, au qualificatif de stupide et ignorant.
Il faut beaucoup d’effort pour faire comprendre cela aux gens sérieux et studieux. Ceux-ci réagissent et opposent une résistance.
Il est clair que l’animal intellectuel improprement appelé homme est un robot, programmé à travers la maternelle, l’école primaire, secondaire, le collège, l’université, etc.
Personne ne peut nier qu’un robot programmé fonctionne en vertu de son programme, et qu’il ne pourrait absolument pas fonctionner si on le séparait du programme.
L’Antéchrist a élaboré le programme avec lequel on programme les robots humanoïdes de ces temps décadents.
Faire ces déclarations, expliciter ce que je suis en train de dire, s’avère affreusement difficile parce que cela se situe en dehors du programme ; aucun robot humanoïde ne pourrait admettre des choses qui n’entrent pas dans son programme.
Cette situation est tellement grave et l’embouteillage du mental si formidable, qu’en aucun cas le robot humanoïde ne pourrait soupçonner que le programme ne sert pas, car lui-même a été construit selon le programme ; douter du programme lui semblerait une hérésie, quelque chose d’incongru et absurde.
Qu’un robot doute de son programme est une extravagance, quelque chose d’absolument impossible car son existence même est fondée sur le programme.
Malheureusement les choses ne sont pas comme le robot humanoïde le pense. Il existe une autre science, un autre savoir, inacceptable pour les robots humanoïdes.
L’humanoïde-robot réagit et il a raison de le faire, car il n’a pas été programmé pour une autre science, ni pour une autre culture, ni pour rien qui diffère de son programme connu.
L’Antéchrist a élaboré les programmes du robot humanoïde ; le robot se prosterne humblement devant son maître.
Comment le robot pourrait-il douter de la sagesse de son Maître ?
L’enfant naît innocent et pur ; l’essence qui se manifeste en chaque créature est extrêmement précieuse.
Incontestablement, la nature dépose dans le cerveau des nouveau-nés toutes les informations concernant la vie sauvage, naturelle, sylvestre, cosmique, spontanée, indispensables pour la capter et pour appréhender les vérités contenues dans n’importe quel phénomène naturel perceptible par les sens.
Cela signifie que l’enfant nouveau-né pourrait par lui-même découvrir la réalité de chaque phénomène naturel ; malheureusement, le programme de l’Antéchrist interfère et les merveilleuses qualités que la nature a déposées dans le cerveau du nouveau-né sont bientôt détruites.
L’Antéchrist interdit de penser de manière différente ; toute créature qui naît doit être programmée par ordre de l’Antéchrist.
Il n’y a pas de doute que l’Antéchrist déteste mortellement ce précieux sens de l’Être, connu comme « faculté instinctive de perception des vérités cosmiques ».
La science pure, différente de toute la pourriture des théories universitaires qui existent partout, est quelque chose d’inadmissible pour les robots de l’Antéchrist.
L’Antéchrist a propagé dans tous les recoins de la Terre beaucoup de guerres, de famines et de maladies, et il n’y a pas de doute qu’il continuera à le faire avant que la catastrophe finale survienne.
Elle est arrivée l’heure de la grande apostasie annoncée par tous les prophètes, et malheureusement aucun être humain n’oserait se prononcer contre l’Antéchrist.
Ce chapitre est extrait de La Grande Rébellion (1976) de Samael Aun Weor.