Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Fondamentaux de l’Éducation Gnostique
Quand les poussins ont peur, ils se cachent sous les ailes amoureuses de la poule, en quête de sécurité.
L’enfant effrayé court à la recherche de sa mère parce que près d’elle il se sent en sécurité.
Ainsi est-il démontré que la crainte et la recherche de sécurité se trouvent toujours étroitement associées.
L’homme qui a peur d’être assailli par des bandits cherche une sécurité dans son revolver.
Le pays qui craint d’être attaqué par un autre pays achètera canons, avions et navires de guerre, lèvera des armées et sera bientôt sur un pied de guerre.
Plusieurs personnes incapables de travailler, terrorisées par la perspective de la misère, recherchent une sécurité dans le crime, se font voleurs, assaillent d’autres gens, etc.
Un certain nombre de femmes manquant d’intelligence, effrayées devant la possibilité de la misère, deviennent des prostituées.
L’homme jaloux craint de perdre sa femme et cherche une sécurité dans son pistolet, il ira même jusqu’à tuer et finira indubitablement en prison.
La femme jalouse pourra tuer sa rivale ou son mari et se convertira ainsi en meurtrière.
Elle a peur de perdre son mari et en voulant se l’assurer, elle tue l’autre femme ou assassine son propre époux.
Le propriétaire d’une maison, par crainte que ses locataires ne le paient pas, exige un bail, des garanties, un dépôt, ne voulant pas prendre de risques, et si une pauvre veuve pleine d’enfants ne peut remplir d’aussi formidables exigences, et si tous les propriétaires de la ville en demandent autant, la malheureuse devra finalement aller dormir avec ses enfants dans la rue ou dans le parc de la ville, comme cela se voit fréquemment dans beaucoup de pays.
Toutes les guerres ont leur origine dans la peur.
Les gestapos, les tortures, les camps de concentration, les sibéries, les épouvantables prisons, exils, travaux forcés, exécutions, ont leur origine dans la peur.
Les nations en attaquent d’autres par crainte ; elles recherchent une sécurité dans la violence, elles croient qu’en tuant, en envahissant, elles pourront se protéger, devenir fortes, puissantes.
Dans les bureaux de la police secrète, du contre-espionnage, tant à l’est qu’à l’ouest, on torture les espions, car on les redoute, on veut les faire confesser pour préserver la sécurité de l’État.
Tous les délits, tous les crimes, toutes les guerres, ont leur origine dans la quête de sécurité.
À d’autres époques il y avait de la sincérité chez les gens, aujourd’hui la peur et la quête de sécurité ont mis fin au parfum merveilleux de la sincérité.
Les amis se méfient l’un de l’autre, chacun craint que l’autre le vole, l’escroque, l’exploite, et il y a même à ce propos des maximes stupides et perverses, comme celle-ci : « Tu ne dois jamais tourner le dos à ton meilleur ami. » Les Hitlériens disaient de cette maxime qu’elle était de l’or en barre.
Ainsi donc, les amis se craignent mutuellement et usent même de maximes pour se protéger. Il n’y a plus de sincérité entre les amis. La peur et la quête de sécurité ont mis un terme au délicieux arôme de la sincérité.
À Cuba, le général Castro a fait fusiller des milliers de citoyens, par crainte qu’on ne le tue ; Castro cherche la sécurité en fusillant, il croit qu’ainsi il peut vivre en sécurité.
Staline, le pervers et sanguinaire Staline, déchira la Russie avec ses purges sanglantes. C’était sa façon de rechercher la sécurité.
Hitler organisa la Gestapo, la terrible Gestapo, pour la sécurité de l’État. Il ne fait aucun doute qu’il avait peur qu’on le renverse, c’est pour cela qu’il a fondé la sanglante Gestapo.
Toutes les amertumes de ce monde proviennent de la peur et de la quête de sécurité.
Maîtres et maîtresses d’école doivent enseigner à leurs élèves la vertu du courage.
Il est lamentable que dès le foyer familial on remplisse les enfants de crainte.
On menace les enfants, on les intimide, on les effraie, on les bat, etc.
Il est commun de voir les parents et les maîtres effrayer l’enfant ou l’adolescent pour qu’il étudie.
On dit ordinairement aux jeunes, que s’ils n’étudient pas ils seront réduits à la mendicité, ils devront errer affamés à travers les rues, exercer des travaux très humbles comme nettoyer la vaisselle, cirer des chaussures, porter des fardeaux, vendre des revues, travailler aux labours, etc.
Au fond, derrière toutes ces paroles des maîtres et des parents, il y a de la crainte pour l’enfant, une recherche de sa sécurité.
Mais le plus grave de tout ceci c’est que les jeunes deviennent pleins de complexes, pleins de terreur et que plus tard, dans la vie pratique, ils sont des individus paralysés par la crainte.
Les parents et les maîtres qui ont le mauvais goût de faire peur aux enfants, aux jeunes gens et jeunes filles, les dirigent inconsciemment sur le chemin du crime, car, comme nous l’avons déjà dit, n’importe quel délit a son origine dans la crainte et la quête de sécurité.
De nos jours, la crainte et la quête de sécurité ont converti la terre en un enfer épouvantable. Tout le monde a peur. Tout le monde veut se sécuriser.
Il y eut un temps où l’on pouvait voyager librement ; maintenant, les frontières sont pleines de gardes en armes, on exige des passeports, des certificats de toute sorte pour avoir le droit de passer d’un pays à un autre.
Tout cela est le résultat de la peur et de la recherche de sécurité. On craint le voyageur, on redoute celui qui arrive de l’étranger et l’on cherche une sécurité dans des passeports et des papiers de toute sorte.
Les professeurs des écoles, collèges et universités doivent comprendre l’horreur de tout ceci et coopérer pour le bien du monde, en sachant éduquer les nouvelles générations, en leur enseignant le chemin du véritable courage.
Il est urgent d’enseigner aux nouvelles générations à ne plus avoir peur et à ne chercher de sécurité en rien ni en personne.
Il est indispensable que tout individu apprenne à avoir davantage confiance en lui-même.
La crainte et la quête de sécurité sont de terribles faiblesses qui ont converti la vie en un épouvantable enfer.
Le monde regorge de poltrons, de peureux, de faibles toujours en quête de sécurité.
On a peur de la vie, on a peur de la mort, on a peur du qu’en-dira-t-on, des calomnies, de perdre sa position sociale, sa position politique, son prestige, son argent, sa belle maison, sa femme, son mari, son emploi, son commerce, son monopole, ses meubles, son automobile, etc. On a peur de tout, le monde regorge de peureux, de poltrons, de faibles, mais personne ne se croit lui-même poltron, tous se présument forts, courageux.
Il y a une multitude de biens, de possessions que les gens de toutes les classes sociales craignent de perdre, et pour cette raison le monde cherche à se sécuriser de mille façons qui à force de devenir de plus en plus complexes rendent par le fait même la vie toujours plus compliquée, toujours plus ardue, toujours plus amère, cruelle et impitoyable.
Toutes les médisances, toutes les calomnies, les intrigues, ont leur origine dans la crainte et la quête de sécurité.
Pour ne pas perdre sa fortune, sa position, son pouvoir, son prestige, on répand des calomnies, des commérages, on assassine, on paie pour assassiner en secret.
Les puissants de la terre s’offrent même le luxe d’avoir des tueurs à gages très bien payés, dans le but répugnant d’éliminer quiconque menace de les éclipser.
Ils aiment le pouvoir pour le pouvoir et se le garantissent au moyen de l’argent et de beaucoup de sang versé.
Les journaux annoncent constamment beaucoup de cas de suicide.
Nombre de gens croient que celui qui se suicide est courageux mais en réalité, celui qui se suicide est un lâche qui a peur de la vie et qui cherche sécurité dans les bras décharnés de la mort.
Certains héros de guerre ont été reconnus comme des personnes faibles et poltronnes, mais lorsqu’ils se sont vus face à face avec la mort, leur terreur fut tellement épouvantable qu’ils devinrent de terribles bêtes féroces : cherchant à assurer leur propre vie, ils ont fait un suprême effort contre la mort, et ils furent alors proclamés héros.
La peur est souvent confondue avec le courage. Celui qui se suicide semble très courageux, celui qui porte un pistolet semble très courageux, mais en réalité, les suicidés et les hommes armés sont très lâches.
Celui qui n’a pas peur de la vie ne se suicide pas. Celui qui n’a peur de personne ne porte pas de revolver à la ceinture.
Il est urgent que les maîtres et maîtresses d’école enseignent au citoyen, de façon claire et précise, ce qu’est le vrai courage et ce qu’est la peur.
La crainte et la recherche de sécurité ont converti le monde en un épouvantable enfer.
Ce chapitre est extrait de Fondamentaux de l’Éducation Gnostique (1970) de Samael Aun Weor.