Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Fondamentaux de l’Éducation Gnostique
La jeunesse se divise en deux périodes de sept années chacune. La première période commence à l’âge de vingt-et-un ans et se termine à vingt-huit ans. La seconde commence à vingt-huit ans et finit à trente-cinq ans.
Le foyer, l’école et la rue constituent le soubassement de la jeunesse.
La jeunesse élevée sur la base de l’Éducation Fondamentale se révèle constructive et essentiellement dignifiante.
La jeunesse élevée sur de fausses fondations se trouve donc, par voie de conséquence, sur un chemin erroné.
La majorité des hommes emploient la première partie de leur vie à en rendre le reste misérable.
Les jeunes, à cause d’une conception équivoque et fausse de ce qu’est un homme, tombent très souvent dans les bras des prostituées.
Les excès de la jeunesse sont des emprunts, des dettes contractées au détriment de la vieillesse et payables trente ans plus tard, avec de gros intérêts.
Sans Éducation Fondamentale, la jeunesse s’avère être une ivresse perpétuelle : c’est la fièvre de l’erreur, la boisson et la passion animale.
Tout ce que l’homme sera dans sa vie se trouve en puissance durant les trente premières années de son existence.
La plupart de toutes les grandes actions humaines dont nous ayons eu connaissance, tant dans le passé qu’à notre époque, ont été amorcées avant l’âge de trente ans.
L’homme qui est arrivé à trente ans se sent parfois comme s’il sortait d’une grande bataille au cours de laquelle il a vu tomber une foule de compagnons l’un après l’autre.
À trente ans, les hommes et les femmes ont déjà perdu toute leur vivacité et leur enthousiasme, et s’ils échouent dans leurs premières entreprises, ils deviennent pessimistes et abandonnent la partie.
Aux illusions de la jeunesse succèdent les illusions de la maturité. Sans l’Éducation Fondamentale, l’héritage que récolte la vieillesse est d’ordinaire le désespoir.
La jeunesse est fugace. La beauté est la splendeur de la jeunesse, mais elle est illusoire, elle ne dure pas.
La jeunesse a l’esprit vif et le jugement faible. Dans la vie, rares sont les jeunes au jugement fort et à l’esprit vif.
Sans Éducation Fondamentale, les jeunes se révèlent passionnels, ivrognes, fripouilles, cyniques, concupiscents, luxurieux, gloutons, cupides, envieux, jaloux, fanfarons, voleurs, orgueilleux, paresseux, etc.
La jeunesse est un soleil d’été vite caché. Les jeunes aiment dilapider follement les valeurs vitales de leur jeunesse.
Les vieux commettent l’erreur d’exploiter les jeunes et de les conduire à la guerre.
Les jeunes gens peuvent se transformer et transformer le monde s’ils s’orientent vers le sentier de l’Éducation Fondamentale.
Durant la jeunesse, nous sommes remplis d’illusions qui ne nous apportent que le désenchantement.
Le Moi profite du feu de la jeunesse pour se renforcer et se rendre puissant.
Le Moi veut des satisfactions passionnelles à n’importe quel prix, même si la vieillesse doit en souffrir les désastreuses conséquences.
Tout ce qui intéresse les jeunes gens c’est de s’abandonner dans les bras de la fornication, de se livrer aux beuveries et aux plaisirs de toute sorte.
Les jeunes ne veulent pas se rendre compte qu’être des esclaves du plaisir est le propre des femmes publiques, non des hommes véritables.
Aucun plaisir ne dure suffisamment. La soif de plaisirs est la maladie, la faiblesse la plus méprisable des animaux intellectuels.
Le grand poète de langue espagnole Jorge Manrique a dit :
« Que vite fuit le plaisir,
Qui à peine ressenti
Devient douloureux souvenir,
Et comment à notre avis
Tout instant du passé
Nous fut meilleur. »
Aristote a dit, en parlant du plaisir : « Lorsqu’il s’agit de juger le plaisir des hommes, nous ne sommes pas des juges impartiaux. »
L’animal intellectuel adore justifier le plaisir ; Frédéric le Grand n’a pas trouvé inconvenant de déclarer avec emphase : « Le plaisir est le bien le plus réel de cette vie. »
La souffrance la plus intolérable est celle produite par la prolongation du plaisir le plus intense.
Les jeunes écervelés pullulent comme la mauvaise herbe. Le Moi écervelé justifie toujours le plaisir.
L’écervelé chronique abhorre le mariage ou préfère le remettre à plus tard. C’est une chose grave d’ajourner le mariage sous prétexte de jouir de tous les plaisirs de la terre.
C’est absurde de mettre fin à la vitalité de la jeunesse et ensuite se marier ; les victimes d’une telle stupidité, ce sont les enfants.
Beaucoup d’hommes se marient parce qu’ils sont fatigués, et beaucoup de femmes se marient par curiosité, et le résultat d’agissements aussi insensés c’est toujours la déception.
Tout homme sage aime vraiment et de tout son cœur la femme qu’il a choisie.
Nous devons toujours nous marier pendant notre jeunesse si en vérité nous ne voulons pas avoir une vieillesse misérable.
Il y a un temps pour tout, dans la vie. Qu’un jeune se marie, c’est normal, mais qu’un vieillard se marie, c’est de la sottise.
Les jeunes doivent se marier et apprendre à former leur foyer. Nous ne devons pas oublier que le monstre de la jalousie détruit les foyers.
Salomon a dit : « La jalousie est cruelle comme la tombe ; ses braises sont des braises de feu. »
La race des animaux intellectuels est jalouse comme les chiens. La jalousie est totalement animale.
L’homme qui est jaloux de sa femme ne sait pas sur qui compter. Mieux vaut ne pas être jaloux si nous voulons savoir quelle sorte de femme nous avons.
La criaillerie venimeuse d’une femme jalouse s’avère plus meurtrière que les morsures d’un chien enragé.
Il est faux de dire que là où il y a jalousie, il y a amour. La jalousie ne pourra jamais provenir de l’amour ; l’amour et la jalousie sont incompatibles. L’origine de la jalousie se trouve dans la crainte.
Le Moi justifie la jalousie avec toutes sortes de raisons. Le Moi craint de perdre l’être aimé.
Celui qui veut vraiment dissoudre le Moi doit être toujours disposé à perdre ce qu’il aime le plus.
Dans la pratique, nous avons pu nous rendre à l’évidence après plusieurs années d’observation, que le vieux garçon libertin se convertit en mari jaloux.
L’homme et la femme doivent être unis de façon volontaire et par amour, non par la crainte et la jalousie.
L’homme et la femme doivent, devant la grande Loi, répondre de leur conduite respective. Le mari ne peut répondre de la conduite de sa femme ni la femme répondre de la conduite de son mari. Il faut que chacun réponde de sa propre conduite et dissolve la jalousie.
Le problème fondamental de la jeunesse c’est le mariage.
La jeune femme coquette qui a plusieurs fiancés reste vieille fille parce qu’elle finit par décevoir les uns et les autres.
Il est nécessaire que les jeunes femmes sachent garder leur fiancé si en vérité elles veulent se marier.
Il est nécessaire de ne pas confondre l’amour et la passion. Les jeunes amoureux ne savent pas distinguer l’amour de la passion.
Il nous faut savoir de toute urgence que la passion est un poison qui trompe le mental et le cœur.
L’homme et la femme passionnés pourraient même jurer avec des larmes de sang qu’ils sont vraiment amoureux.
Mais une fois la passion animale satisfaite, le château de cartes s’écroule.
L’échec de tant de mariages provient de ce que c’est la passion animale et non l’amour qui a poussé au mariage.
Le pas le plus important que nous ayons à faire durant la jeunesse, c’est le mariage, et dans les écoles, les collèges et les universités, on devrait préparer les garçons et les filles à accomplir ce pas.
Il est lamentable de voir beaucoup de jeunes se marier par intérêt économique ou par simple convenance sociale.
Lorsque le mariage est réalisé sur la base de la passion animale, des convenances sociales ou de l’intérêt économique, le résultat, c’est l’échec.
Nombreux sont les couples qui échouent dans leur mariage par suite d’incompatibilité de caractère.
La femme qui épouse un jeune homme jaloux, colérique, furieux, deviendra la victime d’un bourreau.
Le jeune homme qui épouse une femme jalouse, furieuse, coléreuse, devra passer sa vie dans un enfer.
Pour qu’il y ait amour véritable entre deux êtres, il est indispensable qu’il n’existe pas de passion animale, il faut dissoudre le Moi de la jalousie, il est nécessaire de désintégrer la colère, il est essentiel de faire preuve d’un total désintéressement.
Le Je fait du tort aux foyers, le Moi détruit l’harmonie. Si les jeunes étudiaient notre Éducation Fondamentale et se proposaient de dissoudre le Moi, il est tout à fait clair qu’ils pourraient découvrir le sentier du Mariage Parfait.
Ce n’est qu’en dissolvant l’Ego que l’on pourra avoir un véritable bonheur dans les foyers. Si les jeunes gens et les jeunes femmes veulent être heureux dans leur mariage, qu’ils étudient en profondeur notre Éducation Fondamentale et qu’ils dissolvent le Moi.
Beaucoup de pères sont affreusement jaloux de leur fille et ne veulent pas qu’elle ait un fiancé. Une telle conduite est absurde à cent pour cent car les jeunes filles ont besoin d’avoir un fiancé et de se marier.
Le résultat d’un pareil manque de compréhension, ce sont les sorties en cachette, dans la rue, avec toujours le même danger de tomber entre les mains du galant séducteur.
Les jeunes filles doivent jouir de la pleine liberté d’avoir un petit ami, mais dû au fait qu’elles n’ont pas encore dissous le Moi, il n’est pas convenable de laisser les filles seules avec leur ami.
Les jeunes doivent aussi avoir la liberté de faire leurs fêtes chez eux. Les saines distractions ne font de mal à personne et la jeunesse a besoin de distractions.
Ce qui fait du tort aux jeunes c’est la boisson, la cigarette, la fornication, les orgies, le libertinage, les tavernes, les cabarets, etc.
Les fêtes de famille, les danses décentes, la bonne musique, les promenades à la campagne ne peuvent nuire à personne.
Le mental détruit l’amour. Combien de jeunes gens ont perdu l’opportunité de contracter mariage avec une femme merveilleuse à cause de leurs craintes financières, des souvenirs d’un passé révolu ou des préoccupations pour le lendemain.
La peur de la vie, de la faim, de la misère et les vains projets du mental constituent la cause fondamentale de tout ajournement nuptial.
Nombreux sont les jeunes qui se proposent de ne pas contracter de noces avant de posséder une certaine quantité d’argent, leur propre maison, une voiture dernier modèle et mille autres sottises, comme si tout cela assurait le bonheur.
Ce qui est déplorable c’est que les hommes de cette sorte perdent de belles opportunités matrimoniales à cause de leur peur de la vie, de la mort, des qu’en-dira-t-on, etc.
Ces hommes restent vieux garçons toute leur vie ou se marient quand il est rendu trop tard, quand il ne leur reste plus de temps pour élever une famille et éduquer leurs enfants.
Réellement, tout ce dont un homme a besoin pour subvenir à son existence, celle de sa femme et de ses enfants, c’est d’avoir un métier ou une humble profession, sans plus.
Beaucoup de jeunes femmes restent vieilles filles à cause de leur intransigeance dans le choix d’un mari. Les femmes calculatrices, intéressées, égoïstes, demeurent célibataires ou échouent carrément dans leur mariage.
Il est nécessaire que les filles comprennent que tout homme est vite déçu par la femme intéressée, calculatrice et égoïste.
Certaines jeunes femmes désireuses de pêcher un mari, se fardent la figure de façon exagérée, s’épilent les sourcils, se frisent les cheveux, mettent une perruque et des faux cils, mais ces femmes ne comprennent pas la psychologie masculine.
L’homme déteste par nature les poupées fardées et admire la beauté totalement naturelle et le sourire ingénu.
L’homme veut voir chez la femme la sincérité, la simplicité, l’amour véritable et désintéressé, l’ingénuité naturelle.
Les jeunes femmes qui cherchent à se marier doivent comprendre à fond la psychologie du sexe masculin.
L’Amour est le summum de la Sagesse. L’amour se nourrit de l’amour. Le feu de l’éternelle jeunesse est amour.
Ce chapitre est extrait de Fondamentaux de l’Éducation Gnostique (1970) de Samael Aun Weor.