Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Fondamentaux de l’Éducation Gnostique
Il est nécessaire d’aimer et d’être aimé mais, pour le malheur du monde, les gens n’aiment pas et ne sont pas aimés.
L’amour est quelque chose que les gens ne connaissent pas et qu’ils confondent facilement avec la passion et avec la crainte.
Si les gens pouvaient aimer et être aimés, les guerres seraient totalement impossibles sur la face de la terre.
Beaucoup de mariages qui pourraient vraiment être heureux, ne le sont malheureusement pas, à cause des vieux ressentiments accumulés dans la mémoire.
Si les conjoints avaient de la générosité, ils oublieraient le passé douloureux et vivraient dans un état de plénitude, imprégnés d’un vrai bonheur.
Le mental tue l’amour, le détruit. Les expériences, les vieilles répulsions, les anciennes jalousies, toutes ces choses accumulées dans la mémoire détruisent l’amour.
Beaucoup d’épouses rancunières pourraient être heureuses, si elles avaient assez de générosité pour oublier le passé et vivre dans le présent en adorant leur époux.
Beaucoup de maris pourraient être vraiment heureux avec leur épouse s’ils avaient assez de générosité pour pardonner les vieilles erreurs et jeter aux oubliettes les rancœurs et les chagrins accumulés dans la mémoire.
Il est nécessaire, il est urgent que les couples comprennent la profonde signification du moment présent.
Époux et épouses doivent se sentir toujours comme des nouveaux mariés, en oubliant le passé et en vivant joyeusement dans le présent.
L’amour et le ressentiment sont des substances atomiques incompatibles. Dans l’amour, aucune espèce de ressentiment ne peut exister. L’amour est éternel pardon.
Il y a de l’amour chez ceux qui ressentent une angoisse véritable devant les souffrances de leurs amis et ennemis. Il y a vraiment de l’amour chez celui qui travaille de tout son cœur au bien-être des humbles, des pauvres, des nécessiteux.
Il y a de l’amour chez celui qui, de façon naturelle et spontanée, ressent de la sympathie pour le cultivateur qui arrose son champ de sa sueur, pour le pauvre travailleur qui souffre pour le mendiant qui demande une pièce de monnaie, et pour l’humble chien, misérable et malade, qui meurt de faim au bord du chemin.
Quand nous aidons quelqu’un de tout notre cœur, quand de façon naturelle et spontanée, nous prenons soin de l’arbre et arrosons les fleurs du jardin sans que personne ne l’ait exigé de nous, il y a alors authentique générosité, sympathie véritable, vrai amour.
Malheureusement pour le monde, les gens n’ont pas de véritable générosité.
Ils ne se préoccupent que de leurs propres objectifs égoïstes, de leurs propres aspirations, réussites, connaissances, expériences, souffrances, plaisirs, etc.
Il y a dans le monde un grand nombre de personnes qui possèdent seulement une fausse générosité ; il y a fausse générosité chez le politicien rusé, chez le vieux renard électoral qui distribue de l’argent dans le but égoïste d’obtenir pouvoir, prestige, position, richesse. Nous ne devons pas confondre un chat avec un lièvre, prendre des vessies pour des lanternes.
La véritable générosité est absolument désintéressée, mais on peut facilement la confondre avec la fausse générosité égoïste des roublards de la politique, des capitalistes cauteleux, des satyres qui convoitent une femme, etc.
C’est avec notre cœur que nous devons être généreux. La vraie générosité ne relève pas du mental, la générosité authentique est le parfum du cœur.
Si les gens avaient de la générosité, ils oublieraient les rancunes accumulées dans leur mémoire, toutes les expériences douloureuses du passé, et ils apprendraient à vivre d’instant en instant, toujours heureux, toujours généreux, imprégnés d’une véritable sincérité.
Malheureusement, le Moi est mémoire et il vit dans le passé, il veut toujours retourner en arrière, dans le passé. Le passé étouffe les gens, détruit le bonheur, tue l’amour.
Le mental embouteillé dans le passé ne pourra jamais comprendre de façon intégrale la profonde signification du moment dans lequel nous vivons.
Nombreux sont les gens qui nous écrivent pour nous demander conseil, réclamant un baume précieux pour soigner leur cœur meurtri, mais rares sont ceux qui se préoccupent de consoler l’affligé.
Nombreuses sont les personnes qui nous écrivent pour nous relater l’état misérable dans lequel elles vivent, mais rares sont celles qui partagent le seul pain qu’elles ont pour se nourrir afin de soulager ceux qui sont dans le besoin.
Les gens ne veulent pas comprendre que derrière tout effet existe une cause et que c’est seulement en modifiant la cause que nous changerons l’effet.
Le Moi, notre cher Moi, est de l’énergie qui a vécu dans nos ancêtres et qui est à l’origine de certaines causes lointaines dont les effets conditionnent à présent notre existence.
Il nous faut de la générosité pour modifier les causes et transformer les effets. Nous avons besoin de générosité pour pouvoir diriger sagement la barque de notre existence.
Nous avons besoin de générosité pour transformer radicalement notre propre vie.
La générosité effective et légitime ne relève pas du mental. La sympathie authentique et la véritable affection sincère ne pourront jamais être le résultat de la crainte.
Il est nécessaire de comprendre que la crainte détruit la sympathie, met fin à la générosité du cœur et annihile en nous le parfum délicieux de l’Amour.
La peur est la racine de toute corruption, l’origine secrète de toute guerre, le poison mortel qui dégénère et tue.
Les professeurs des écoles, collèges et universités doivent comprendre la nécessité d’acheminer leurs élèves sur le sentier de la véritable générosité, du courage et de la sincérité du cœur.
Les gens rances et turpides de la génération précédente, au lieu de comprendre ce qu’est ce poison de la peur, l’ont cultivé comme une fatale fleur de serre. Le résultat d’une telle façon de procéder a été la corruption, le chaos et l’anarchie.
Les enseignants doivent comprendre l’heure où nous vivons, l’état critique où nous nous trouvons et la nécessité d’élever les nouvelles générations sur la base d’une éthique révolutionnaire qui soit en accord avec l’ère atomique qui, en ces instants d’angoisse et de douleur, est en train de commencer parmi l’auguste coup de tonnerre de la pensée.
L’Éducation Fondamentale est fondée sur une psychologie révolutionnaire et sur une éthique révolutionnaire en accord avec le nouveau rythme vibratoire de la nouvelle ère.
Le sens de la coopération devra remplacer complètement l’horrible bataille de la concurrence égoïste. Il est impossible d’apprendre à coopérer si nous excluons le principe de la générosité effective et révolutionnaire.
Il est urgent de comprendre de façon intégrale, non seulement au niveau intellectuel, mais aussi dans les multiples replis subconscients et inconscients du mental, ce qu’est le manque de générosité et l’horreur de l’égoïsme. C’est seulement en prenant conscience de ce qui est en nous l’égoïsme et le manque de générosité que jaillit dans notre cœur le parfum délicieux du véritable amour, de la générosité effective, qui ne relève pas du mental.
Ce chapitre est extrait de Fondamentaux de l’Éducation Gnostique (1970) de Samael Aun Weor.