Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Enseignements Cosmiques d’un Lama
Ô Keb ! Génie de la terre ! Puissant seigneur du monde, sublime protecteur des vénérables momies, au pays ensoleillé de Kem, Salut !
Qu’entendent mes oreilles ? Ô Dieux de l’Amen-Râ ! Le verbe ineffable d’Hermès Trismégiste, le trois fois grand dieu Ibis de Toth, résonne encore dans le fond profond de tous les âges.
Une torpeur d’éternité pèse sur les antiques mystères du sphinx du désert et les âmes de l’Amenti aspirent à une nouvelle manifestation Neptunienne-Amentine.
En ces moments me vient en mémoire une réincarnation égyptienne.
Je naquis là-bas et y vécus sous la dynastie du pharaon Khephren. Bien que mes paroles puissent sembler énigmatiques et étranges, je vous dis en vérité que mon corps physique ne mourut pas et s’en fut au sépulcre. Catalepsie ? Oui ! De quel type ? Il nous est impossible de vous expliquer car vous ne comprendriez pas maintenant.
Ah ! Mais mon cas, certes, ne fut pas une exception. Beaucoup d’autres hiérophantes allèrent au sépulcre en état de catalepsie.
Que certains types spéciaux de momies continuent à vivre et sans aliment aucun, mais avec toutes leurs facultés naturelles en suspens, voilà qui ne doit nous surprendre en aucune manière.
Rappelez-vous que les crapauds pendant l’hiver, enterrés dans la boue, gisent cadavériques sans aucune nourriture, mais reviennent à la vie au printemps. Avez-vous entendu parler de l’hibernation ? A Paris, cette branche scientifique est très avancée ; un docteur de mes amis m’informa qu’ici au Mexique on allait l’établir également. Tout organisme humain déposé en chambre d’hibernation à température plus basse que 0° dort profondément et ressemble à un cadavre dont toutes les facultés humaines sont mises en suspens. On nous a dit que le premier homme ayant servi de cobaye pour cette expérience est resté dans cet état tout un siècle. On dit que ce sujet vit encore.
La catalepsie égyptienne va encore beaucoup plus loin ; elle est en outre sagement combinée avec la magie et la chimie occulte.
Mon âme évidemment s’échappa du corps ; ce type de momification très spécial ne fut indiscutablement pas un obstacle à ma continuation du cycle de mes réincarnations.
L’âme de n’importe quel hiérophante égyptien a 4 corps :
1. La Momie
2. Le Ka (corps astral)
3. Le Ba (corps mental)
4. Le Ku (corps causal).
Je m’éloignais de la Momie ou plus exactement mon âme s’émancipa de ce corps momifié. Mon âme vêtue de ses véhicules supérieurs poursuivit dans l’Amenti, continuant à se réincarner ensuite dans différents lieux du monde. Il existe pourtant encore un fil sympathico-magnétique qui maintient d’une certaine manière une certaine relation entre mon âme et la momie.
Mon esprit, parfois, se met dans le corps apparemment mort. Il est évident qu’alors le véhicule en question sort momentanément de son état cataleptique.
Mon humaine personnalité actuelle n’est pas un obstacle à cette sorte d’expérience ; personne ne peut entraver l’esprit. Lui peut sortir la momie du sépulcre en la submergeant dans la quatrième dimension. Lui peut abandonner la quatrième dimension et entrer dans ce monde à trois dimensions pour visiter quelqu’un. Lui connaît la région des canaux et des courants, l’endroit humide, l’antichambre de cette région chimique où nous vivons. Il sait ouvrir la porte de Keb qui donne accès à la région de l’air. Il a le pouvoir d’appeler les êtres magiques avec l’aide desquels il peut pénétrer dans la région des cinq sens pour se rendre visible et tangible devant quelqu’un. Mon esprit, après de telles expériences, peut faire revenir la momie à son sarcophage. Après ma mort, mon âme pourrait se réincorporer définitivement à cette momie si Tum (prononcer Toum : le Père) en décidait ainsi. Ce corps, alors, sortirait définitivement de l’état cataleptique et mon âme vêtue de cette chair pourrait vivre comme n’importe quelle personne et voyager de pays en pays.
Il recommencerait à manger, boire, vivre sous la lumière du soleil, etc. Cette momie serait définitivement enlevée à son sépulcre au travers de la quatrième dimension.
Ce chapitre est tiré des Enseignements Cosmiques d’un Lama (1970) de Samael Aun Weor.