Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Enseignements Cosmiques d’un Lama
L’Espace Abstrait Absolu est la Causa Causorum de tout ce qui est, a été, et sera.
L’espace profond et heureux est l’incompréhensible Séité, l’ineffaçable et mystique racine des 7 Cosmos, l’origine mystérieuse de tout ce que nous connaissons en tant qu’esprit, matière, univers, soleils, mondes, etc.
« Cela », le Divin, l’espace de la félicité, est une terrible réalité par delà l’Univers et les Dieux. « Cela » n’a pas la moindre dimension et, en vérité, c’est ce qui est, ce qui a toujours été et qui sera toujours ; c’est la vie qui palpite intensément en chaque atome et en chaque soleil.
Parlons maintenant du grand océan de l’esprit. Comment pouvoir le définir ? Certes, il est Brahma, la première différentiation ou modification de « Cela » devant lequel tremblent les Dieux et les hommes.
« Cela » est la racine de l’esprit et de la matière, mais ce n’est ni l’un ni l’autre.
« Cela » transcende les lois des nombres, mesures et poids, de part en part, quantité, qualité, devant, derrière, au-dessus, en-dessous, etc.
« Cela » est ce qui est réalité par delà la pensée, le verbe et l’acte.
« Cela » n’appartient pas au temps et se trouve trop au-delà du silence, du son, et des oreilles pour être perçu.
« Cela » est l’immuable lumière, en profonde abstraction divine, qui n’a jamais été créée par aucun Dieu, ni par aucun homme ; c’est ce qui n’a pas de nom.
Brahma est esprit, mais « Cela » n’est pas Esprit. L’Absolu, l’immanifesté, est lumière incréée.
Où était la matière première du Grand-Oeuvre ? Il est évident qu’elle reposait avant l’aurore de la création au sein profond de l’Espace Abstrait Absolu.
En réalité, cette matière primordiale est finalement l’âme de l’unique, le noumène vivant de toute substance, matière cosmique indifférenciée.
La sagesse antique dit que Brahma, le Père, l’océan de l’esprit universel de vie, à la venue de la Grande Nuit (ce que les Hindoustans appellent Pralaya ou dissolution de l’Univers) se submerge dans l’Espace Abstrait Absolu pendant 7 éternités.
Les 7 éternités signifient « Evos » (conservé de l’espagnol) ou périodes de temps totalement définies, claires et précises.
On nous a dit qu’un Mahakalpa, grand âge ou jour cosmique, a effectivement un total de 311 040 000 000 000 ans. Un Mahapralaya, une nuit cosmique, équivaut évidemment à la même quantité de temps.
L’espace est rempli d’univers. Tandis que quelques systèmes de mondes sortent de la nuit profonde, d’autres parviennent à leur crépuscule ; ici, des berceaux, plus loin, des sépulcres.
Avant que ne se lève ce Grand Jour dans lequel nous vivons, nous nous mouvons et avons notre Etre, qu’existait-il ? Le Rig-Veda répond en disant :
« Ni quelque chose ni rien n’existait
Le ciel resplendissant n’existait pas.
Même l’immense voûte céleste ne s’étendait pas là-haut.
Qu’est-ce qui recouvrait tout ? Qu’est-ce qui l’abritait ?
Qu’est-ce qui l’occultait ?
C’était l’insondable abîme des eaux.
La mort n’existait pas, mais il n’y avait rien d’immortel.
N’existait aucune limite entre le jour et la nuit,
Seul l’Un respirait, inanimé et par soi
Car il n’a jamais eu d’autre que Lui.
Régnaient les ténèbres et tout le principe était voilé
Dans une obscurité profonde, un océan sans Lumière ;
Le germe, jusqu’alors caché dans l’enveloppe
Fait jaillir une nature, de la chaleur fervente.
Qui connaît le secret ? Qui l’a révélé ?
D’où a surgi cette création multiforme ?
Même les Dieux vinrent plus tard à l’existence.
Qui sait d’où vint cette grande création ?
Ce dont procède toute cette création immense
Que sa volonté ait créé, ou qu’elle ait été muette,
Le voyant le plus élevé, au plus haut des cieux
Le connaît ou, Lui-même non plus peut-être, ne le sait pas.
Contemplant l’éternité.
Avant que fussent jetés les fondements de la terre
Tu étais. Et quand la flamme souterraine
Rompra sa prison et dévora la forme
Tu seras encore, comme Tu étais avant,
Sans souffrir aucun changement quand le temps n’existera plus.
Ô Intelligence Infinie, divine Éternité ! »
Ce chapitre est tiré des Enseignements Cosmiques d’un Lama (1970) de Samael Aun Weor.