Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Enseignements Cosmiques d’un Lama
Salut, ô déesse sacrée Athénée-Neith ! que tes oeuvres et merveilles sont grandes.
Les dieux et les sages savent bien que tu es la divine Clitone de l’Atlantide submergée.
Il est écrit en caractères de feu dans le grand livre de la vie que toi, ô déesse, tu sus intelligemment sélectionner la fine fleur de la semence de Vulcain pour fonder l’auguste cité d’Athènes.
Ô Neith ! tu établis Saïs dans le delta du Nil : le pays ensoleillé de Kem s’incline respectueusement devant toi. Salut ! Salut ! Salut !
Ces phrases du prêtre de Saïs résonnent encore au fond des siècles :
« Ô, Solon, Solon, vous les Grecs n’êtes que des enfants ! Il n’y a pas en Grèce le moindre vieillard ! ».
« Vous êtes tous jeunes d’âme, c’est pourquoi vous ne thésaurisez aucune opinion vraiment antique et venue de tradition archaïque ».
« Vous ne possédez aucune connaissance blanchie par le temps, et voilà pourquoi au long des siècles les destructions d’hommes et de peuples entiers se sont succédées en grand nombre, les plus grandes d’entre-elles par le feu et par l’eau, les plus petites par d’autres causes diverses ».
« Ainsi existe parmi vous la vieille tradition qu’autrefois Phaeton, le fils du Soleil, comme il s’entêtait à conduire le char de son père, il avait incendié la terre et que blessé par la foudre il avait péri ». « Un récit de ce genre est de caractère fabuleux et la vérité que dissimule une si grande fable sous son symbole est que tous ces corps célestes se meuvent dans leur orbite, souffrent des perturbations qui déterminent dans le temps une destruction périodique des choses terrestres par un grand feu ».
« Au cours de telles catastrophes, ceux qui demeurent dans les montagnes et les endroits élevés, arides, périssent plus rapidement que les habitants des bords de mer ou des fleuves ».
Le Nil auquel nous devons la vie de tant de manières, nous sauva alors de ce très grand désastre, et quand les dieux purifièrent alors la terre en la submergeant, si les vachers et les pasteurs ne périrent pas tous sur les montagnes, les habitants de vos cités, au moins furent emportés peu à peu jusqu’à la mer en suivant le courant des fleuves ».
« Dans notre pays, pourtant, ni alors, ni à aucune autre époque, les pluies n’ont fécondé nos champs comme d’autres, mais la nature a disposé ainsi, que l’eau nous vint de la terre elle-même par le fleuve ».
« C’est la cause pour laquelle notre pays peut conserver les traditions les plus antiques parce que ni chaleurs extrêmes, pas plus que pluies excessives ne l’ont dépouillé de ses habitants ; en outre, la race humaine peut bien augmenter ou diminuer en nombre d’individus, jamais elle n’en arrivera à disparaître totalement de la surface de la terre ».
« De sorte que, pour cette raison, et quant à tout ce qui s’est fait de beau, de grand ou de mémorable sous n’importe quel aspect, soit dans votre pays, soit dans le nôtre ou dans un autre encore, cela est écrit depuis de nombreux siècles et conservé dans nos temples ; mais chez vous et chez les autres peuples, même si l’usage de l’écriture et de ce qui est nécessaire à un état civilisé ne date pas d’une époque très récente, subitement, à des intervalles déterminés, viennent tomber sur vous comme une peste cruelle, des torrents qui se précipitent du ciel et ne laissent rien subsister, hormis des hommes étrangers aux écritures et aux muses, de sorte que vous commencez votre enfance, pour ainsi dire, et ignorez tout évènement de votre pays ou du nôtre qui remonte au temps lointain ».
« Ainsi, Solon, tous ces détails généalogiques que tu nous as donnés en ce qui concerne votre patrie, ressemblent à des contes pour enfants ».
« En conséquence, vous ne parlez pas de déluge, alors qu’il s’en est réalisé bien d’autres auparavant ».
« En outre, vous ignorez que dans votre pays a existé la race d’hommes la plus excellente et parfaite, dont toi et toute la nation vous descendez, après qu’elle ait entièrement disparu, excepté un petit nombre ».
« Vous ne le savez pas parce que les premiers descendants de celle-ci moururent sans rien transmettre par écrit pendant bien des générations, parce qu’autrefois, Solon, avant la grande destruction par les eaux, cette même république d’Athènes qui existait à ce moment-là était admirable dans la guerre et se distinguait en tout par sa prudence et la sagesse de ses lois, autant que par ses actions généreuses et comptait, enfin, avec les institutions les plus belles dont on n’ait jamais entendu parler sous les cieux ».
« Solon ajoutait qu’il resta stupéfié en entendant semblable récit et que rempli d’infinie curiosité, il pria les prêtres égyptiens d’élargir leurs récits ».
Je fus réincarné en la terre sacrée des pharaons au cours de la dynastie du pharaon Khephren. Je connus à fond les antiques mystères de l’Egypte secrète et en vérité, je vous dis que je n’ai jamais pu les oublier.
En ces magnifiques moments me viennent à la mémoire de merveilleux évènements.
Un soir, peu importe lequel, comme je marchais lentement dans les sables du désert sous les rayons ardents du soleil tropical, je traversais silencieux comme un somnambule une rue mystérieuse de sphinx millénaires devant le regard exotique d’une tribu nomade qui m’observait depuis ses tentes. A l’ombre vénérée d’une très antique pyramide, j’eus à m’approcher un moment pour me reposer brièvement et arranger patiemment les brides d’une de mes sandales. Ensuite, diligemment, je cherchais anxieusement l’auguste entrée ; j’aspirais à retourner au droit chemin.
Le gardien, comme toujours, était sur le seuil du Mystère. Impossible d’oublier cette figure hiératique au visage de bronze et aux pommettes saillantes. Cet homme était un colosse. Dans sa dextre il empoignait avec héroïsme la terrible épée, sa contenance était formidable et il ne fait aucun doute qu’il portait de plein droit le tablier maçonnique.
L’interrogatoire fut sévère : « Qui es-tu ? – Je suis un suppliant aveugle qui vient chercher la lumière ». « Que désires-tu ? – La Lumière » (il serait très long de transcrire dans le cadre de ce chapitre tout l’examen verbal traditionnel).
Ensuite, d’une manière que je qualifie de brusque, on me dépouilla de tout objet métallique et même des sandales et de la tunique.
Le plus intéressant fut cet instant pendant lequel cet homme herculéen me prit la main pour me faire entrer dans le sanctuaire ; inoubliables furent ces instants pendant lesquels la porte pesante tourna sur ses gonds d’aciers en produisant ce Do mystérieux de la vieille Egypte.
Ensuite arriva la rencontre avec le Frère Terrible, les épreuves du feu, de l’air, de l’eau et de la terre peuvent être trouvées par tout illuminé dans les mémoires de la nature.
Dans l’épreuve du Feu, j’eus à me contrôler du mieux que je pus alors que je traversais un salon de flammes, le sol était jonché de poutres d’aciers chauffées au rouge vif ; le passage entre ces barres de fer était très étroit ; c’est à peine s’il y avait assez d’espace pour poser les pieds ; en ces temps-là beaucoup d’aspirants périrent dans cet effort. Je me rappelle avec horreur cet anneau d’acier enclavé dans la roche, au fond on ne voyait que l’horrible précipice ténébreux ; pourtant, je sortis victorieux de l’épreuve de l’air, là où d’autres périrent, je triomphais.
Bien des siècles passèrent et je n’ai pas encore pu oublier, malgré la poussière de tant d’années, ces crocodiles sacrés du lac ; sans les conjurations magiques, j’aurais été dévoré par ces reptiles comme ce fut toujours le cas pour de nombreux aspirants. D’innombrables malheureux furent triturés et brisés par les roches de l’épreuve de la terre, mais je triomphais et je vis avec indifférence deux masses qui menaçaient mon existence en se refermant sur moi comme pour me réduire en poussière cosmique.
Certes, je ne suis rien d’autre qu’un misérable ver dans la boue de la terre mais je sortis victorieux. Ainsi, en vérité, voilà comment je retournais au sentier de la Révolution de la Conscience après avoir beaucoup souffert. Je fus reçu dans le Collège Initiatique, on me revêtit solennellement de la tunique de lin blanc des Prêtres d’Isis et on me plaça sur la poitrine la Croix Tau égyptienne.
« Salve, Ô Râ, semblable à Tum (le Père), tu te lèves au-dessus de l’horizon et pareil à Horus (l’Intime) tu culmines dans le ciel ».
« Ta beauté réjouit mes yeux et tes rayons (solaires) illuminent mon corps sur la terre ».
« Quand tu navigues dans ta barque céleste (l’astre-Roi), la paix s’étend sur les vastes cieux ».
« Voici que le vent gonfle tes voiles et réjouit ton coeur ; d’une marche rapide tu traverses le ciel ».
« Tes ennemis sont terrassés et la paix règne autour de toi, les génies planétaires chantent ta gloire en parcourant leur orbite ».
« Et quand tu descends à l’horizon derrière les montagnes de l’ouest, les génies des étoiles fixes se prosternent devant toi et t’adorent » (parce que tu es le Logos Solaire).
« Grande est ta beauté, à l’aube comme au soir, ô toi, Seigneur de la vie et de l’ordre des mondes. Gloire à toi ô Râ, quand tu te lèves à l’horizon et quand le soir, pareil à Tum (le Père) tu te couches ! ».
« Car en vérité, tes rayons (solaires) sont beaux quand, depuis le haut de la voûte céleste, tu te montres dans toute ta splendeur ».
« C’est là où habite Nut (la Mère Divine Kundalini) qui t’apporta au monde ».
« Voici que tu es couronné Roi des Dieux. La Déesse de l’océan céleste Nut, ta Mère, se prosterne en adoration devant toi ».
« L’ordre, l’équilibre des mondes, émanent de toi. Depuis le matin quand tu pars, jusqu’au soir à l’arrivée, tu parcours le ciel à grandes foulées » (Tu es le Christ-Soleil).
« Ton coeur se réjouit et le lac céleste reste pacifié… Terrassé le démon (l’Ego, le Moi pluralisé) – ses membres sont coupés, ses vertèbres sectionnées (ainsi en advient-il quand nous le dissolvons).
« Des vents propices poussent ta barque vers le port. Les divinités des quatre régions de l’espace t’adorent ! ô toi, substance divine d’où procèdent toutes les formes et tous les êtres ».
« Voici que tu achèves de prononcer une parole et la terre silencieuse t’écoute & »
« Toi, Divinité Unique (Christ-Solaire) – Tu régnais déjà dans le ciel à une époque où la terre avec ses montagnes n’existait pas encore ».
« Toi le Rapide, Toi le Seigneur, Toi l’Unique, Toi le Créateur de tout ce qui existe ! »
« A l’aube des temps, tu modelas la langue des divines hiérarchies ! » (il mit la parole dans le larynx des dieux).
« Tu arrachas les êtres au premier océan (le chaos) et tu les sauvas sur une île du lac d’Horus (l’Intime). Puissé-je respirer l’air des narines de ton nez et le vent du nord qu’envoie Nut (la Mère Divine), ta Mère ! ».
« Ô Râ, daigne sanctifier mon esprit ! Ô Osiris, rends à mon âme sa nature divine ! Gloire à toi ô Seigneur des Dieux ! Loué soit ton nom ! ».
« Ô créateur d’oeuvres admirables, éclaire de tes rayons mon corps qui repose dans la terre pour toute l’éternité ! »
(Cette prière est extraite du livre égyptien de la Demeure occulte).
Ce chapitre est tiré des Enseignements Cosmiques d’un Lama (1970) de Samael Aun Weor.