Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Enseignements Cosmiques d’un Lama
Le Gnosticisme révolutionnaire n’accepterait jamais un Dieu anthropomorphe dans le style du Jéhovah biblique, assis là-haut sur un trône de tyrannies et lançant des foudres et des étincelles contre cette triste fourmilière humaine. Il est ostensible que le mouvement gnostique international n’a jamais été athée.
Nous confessons sincèrement que « force et forces » est une chose très unie dans la création. « Dieux ! Il y a un Dieu ! » s’exclamait Victor Hugo.
Il est évident que la variété est unité : le polythéisme se synthétise dans l’unité. La somme totale de tous ces êtres célestes appelés : Elohims, dieux, Dhyani-Choans, Dhyani-Bouddhas, Anges, Devas, Archanges, etc., constituent tout ce qui peut être appelé Dieu. Nous avons toujours cru que la « mortalité et l’immortalité » est quelque chose de trop relatif et, bien que cela paraisse incroyable, Dieu meurt aussi, à la fin du Mahamvantara.
Ceci ne signifie pas annihilation divine ; il est indiscutable qu’à la fin du Grand Jour Cosmique, 1’Armée de la Voix, le Verbe, ce qu’on appelle Dieu, cesse d’exister dans le cosmos et vient à Etre dans l’Absolu. Etre est mieux qu’exister et la raison d’Etre de l’Etre, est l’Etre lui-même. Notre légitime existence est dans l’Absolu, qui est un Non-Etre, un Non-Exister, pour la raison humaine.
L’Absolu n’est pas un Dieu, pas plus qu’un individu divin ou humain ; il serait absurde de donner une forme à ce qui n’a pas de forme, stupide de tenter d’anthropomorphiser l’espace. L’Absolu est, certes, l’Espace Abstrait, inconditionné et éternel, bien au-delà des Dieux et des hommes.
Quand commence l’aurore du Mahamvantara, l’hétérogénéité se développe à partir de l’homogénéité ; l’Armée de la Voix (Dieu) renaît pour revenir encore créer. Les biologistes cherchent actuellement leur protoplasme homogène, les chimistes leur « protilo », tandis que la science cherche fiévreusement la force dont l’électricité, le magnétisme, la chaleur, etc., sont des différenciations.
En arrivant à cette partie du présent chapitre, il est nécessaire de parler un peu plus clairement, que je dise ce que j’ai expérimenté directement par moi-même. Il est indiscutable que je suis passé par l’expérience mystique de différents Pralayas précédents, puisque je suis un Archange d’antiques Mahamvantaras.
Le mot sanscrit qui pourrait définir cela, et là où s’engendrent et se dissolvent toutes choses, est sans aucun doute : Prabhavadyaya, traduisez ce mot par « lieu ou plan où s’engendrent et se dissolvent toutes choses ».
Il est pourtant nécessaire d’insister sur l’idée transcendantale selon laquelle le « Prabhavadyaya » n’est pas la « Mère du Monde, ni la « Matrice » du Cosmos, ni la cause matérielle de notre planète Terre. Nous, les gnostiques, trouvons la racine du cosmos exclusivement dans le Parabrahman et la Mulaprakriti, l’éternel Père-Mère, l’Androgyne divin. Jamais je n’ai pu oublier ces instants du Plérôme de la joie, où les Pères-Mères enseignèrent les lois de la nature à leurs enfants ; je me souviens qu’ils les instruisirent en chantant délicieusement dans le langage de la lumière.
Il est donc indiscutable que nous devons chercher l’essence plastique existant par elle-même, la base Homogène de l’Univers, dans Parabrahman et Mulaprakriti, l’Un, Cela, sous deux aspects.
Tout en approfondissant cette question tellement abstraite et même, pour beaucoup, difficile à comprendre, je me rappelle que pendant la nuit profonde du Pralaya, les Pères-Mères ou Androgynes Divins n’oublient pas facilement l’Univers qui exista, et ce souvenir se projette dans l’Espace Abstrait Absolu, formant des paradis d’une félicité inconcevable dans ce qui n’a pas de nom. Il ne fait aucun doute que, si nous arrachions une fleur merveilleuse de l’un de ces Eden de l’Absolu et que nous l’apportions ensuite au cosmos, elle cesserait instantanément d’avoir la moindre existence.
Ce chapitre est tiré des Enseignements Cosmiques d’un Lama (1970) de Samael Aun Weor.