Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Enseignements Cosmiques d’un Lama
Qu’est-ce qu’un exercice Koan ? C’est quelque chose que nous devons étudier profondément, nous les gnostiques. Koan est la prononciation japonaise de la phrase chinoise Kung-An dont le sens originel est : « Document d’un accord officiel sur le bureau ».
Il s’avère ostensible que les bouddhistes Zen donnent au Koan une signification totalement différente. Ils désignent évidemment le Koan comme un certain dialogue mystique entre le maître et le disciple. Par exemple, un moine demanda au Maître Tung-Shan : « Qui est le Bouddha ? » Le Maître répondit étrangement : « Trois chin (une mesure) de lin ». Un moine bouddhiste demanda au Maître Chao Chou : « Quelle signification a l’arrivée du Bodhisattva par l’ouest ? » Réponse : « Le cyprès est dans le jardin ».
Réponse énigmatique, non ? Toutes les histoires racontées sous la forme précédente sont des Koan. Il est pathétique, clair et manifeste que « Koan » désigne une histoire Zen, une situation Zen, un problème Zen. L’exercice ésotérique Koan signifie, en règle générale : « Chercher une solution à un problème Zen ».
Exemples, pour la méditation : « Qui récite le nom de Bouddha ? ». « Si toutes les choses se réduisent à l’unité, à quoi se réduit cette unité ? ». Il est indiscutable que le mental ne pourra jamais résoudre un problème Zen. Il est ostensible que le raisonnement ne pourra jamais comprendre la signification profonde d’un Koan. Il est facile de deviner, toutes lumières faites, que le mental défaille s’il essaye de comprendre intégralement un Koan quelconque ; alors, vaincu, il demeure en une quiétude et un silence profond.
Quand le mental est tranquille, quand le mental est en silence, advient le nouveau. L’Essence, la Bouddhata, en ces instants, s’échappe de l’intellect et, en l’absence du Moi expérimente Ce qui n’appartient pas au temps &
C’est le Satori, l’Extase des Saints, le Samadhi. Nous pouvons en ces moments vivre le Réel, la Vérité. Comme le mot Koan ayant été accepté officiellement en occident et étant très connu, il est opportun de l’utiliser dans notre lexique gnostique au lieu du mot chinois Hua-Tou. Koan et Hua-Tou sont donc tous les deux respectivement utilisés dans le sens général et spécifique.
Dans la vieille Chine, les bouddhistes Zen n’utilisaient pas le terme « Koan », ils préféraient dire « Exercice Hua-Tou ».
Un moine demanda au Maître Chao Chou : « Est-ce que la nature du Bouddha a un chien ? » Ce Maître répondit : « Wu (non) ». Cette parole seule, outre le fait d’être un mantra qui se prononce avec le double « ou » comme en imitant le son d’un ouragan, est également par elle-même un Koan.
Travailler avec le Koan « Wu », en ayant le mental tranquille et en silence, est quelque chose de merveilleux.
L’expérience du « Vide Illuminateur » nous permet de vivre un élément qui transforme radicalement.
Ce chapitre est tiré des Enseignements Cosmiques d’un Lama (1970) de Samael Aun Weor.