Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : En Regardant le Mystère
Mes amis, il est urgent d’apprendre à voyager dans la quatrième dimension ; cet apprentissage paraitra difficile à plusieurs, mais en fait il n’est pas si pénible : tout ce qu’il faut, c’est de la force de volonté, une ténacité infatigable et une patience infinie.
Par rapport aux états de Jinas, des épisodes très importants me viennent maintenant à l’esprit. Lorsque je débutai mon apprentissage, j’eus bien sûr à souffrir un peu. Je m’étendais bien calme dans mon lit, la tête appuyée sur la paume de ma main droite, et je me concentrais sur ma Mère Nature et sur le Christ, leur demandant de tout cœur de m’amener avec mon corps de chair et d’os à des endroits éloignés de la Terre. Quand je me sentais dans un certain état de relâchement, quand je commençais à somnoler, je me levais doucement du lit et je sortais dans la cour, où je faisais de grands sauts avec l’intention de flotter dans l’espace. Bien souvent, il pleuvait et je devais supporter l’eau et le froid, habillé seulement de mes vêtements de nuit ; puis, lorsque je voyais que je ne flottais pas, je retournais à ma chambre pour répéter l’expérience maintes et maintes fois, inlassablement, durant toute la nuit. Mes insomnies étaient très longues ; mon corps avait maigri, mon visage était pâle et mes yeux avaient de grands cernes à cause de ces nuits blanches, mais j’étais obstiné, et un beau jour j’obtins le succès.
Dans un état de somnolence, je me levai du lit, et grande fut ma surprise de trouver trois dames dans ma chambre ; l’une d’elles m’aida à me lever du lit, tandis que les deux autres, à une table, tiraient au sort avec des cartes pour voir laquelle d’entre elles se chargerait de mon insignifiante personne. Il est ostensible que le sort tomba sur celle qui m’avait levé du lit : elle m’aida à sortir de la pièce, me conduisit le long d’un corridor qui menait à la rue, elle ouvrit la porte de la maison et me sortit dans la rue. J’y vis d’autres personnes de cette ville, occupées elles aussi à faire des expériences jinas.
La dame en question me dit que je pouvais flotter dans l’air ambiant, et en le faisant, je sentis une grande joie. Je reconnais que je manquai quelque peu de prudence dans mes actes, puisqu’aussitôt, plein d’allégresse, je me lançais dans les nuages, puis je me précipitais vers la terre pour voler au-dessus des maisons, des clochers d’églises, etc.
Q. Et personne n’a vu cela ?
R. Ma chère dame, je vous assure que personne ne m’a vu, parce que mon corps était entré dans la quatrième dimension, il s’était échappé du monde des trois dimensions, et il était donc devenu invisible aux gens de ce monde.
La dame m’amena à New-York ; il y avait là un homme qui travaillait lui aussi dans la science jinas. La femme l’aida également et le sortit de son appartement, de sorte que nous étions maintenant deux voyageurs de la quatrième dimension. Nous traversâmes l’océan Atlantique, puis nous volâmes au-dessus de l’Europe, passant par différentes villes en ruines, puis nous fûmes dans la Seconde Guerre mondiale.
L’homme me dit : « Je ne sais pas ce que je vois en toi, mais tout ce que je sais, c’est qu’il y a beaucoup de philosophie et d’occultisme à l’intérieur de toi. » Je lui répondis : « Certainement, je suis occultiste et ésotériste, et je me nomme Samaël Aun Weor. » L’homme me prévint des dangers qui existaient dans les terres d’Europe : il me dit que nous devions faire très attention, car si nous venions à sortir de la quatrième verticale, nous tomberions dans ces pays sans aucun papier, raison pour laquelle ils nous assassineraient ou nous mettraient en prison. « Tu as raison, lui répondis-je, nous ne devons d’aucune façon quitter la quatrième coordonnée. »
Au cours du trajet, nous nous arrêtâmes quelques instants pour entrer dans une maison de couturiers ; la dame qui nous conduisait manifesta le désir d’aider certaines personnes qui y vivaient. Pendant ce temps, nous attendîmes en discutant dans une pièce contiguë. Lorsque nous sortîmes de cette maison avec notre guide, nous la suivîmes en flottant dans le ciel d’Europe pour aller à l’endroit que nous nous proposions. Une fois toutes les investigations requises terminées, je pris congé de mon guide et de mon ami et je rentrai chez moi.
Vous voyez, chers amis et amies, comment avec volonté et patience vous pouvez apprendre à introduire votre corps physique dans la quatrième dimension. Dans mon cas, cela coûta environ un an d’efforts.
Q. Comment le guide savait-il que dans cette maison que vous mentionnez, on avait besoin d’aide, et quelle sorte d’aide ?
R. Je vous répondrai avec plaisir, chère dame. Il est clair que les personnes qui vivaient dans cette maison étaient des amis du guide ; l’aide que leur accorda la dame qui nous guidait avait rapport aux études jinas, elle avait pour objet d’aider quelqu’un à entrer dans la quatrième dimension, c’est tout.
Q. Combien de temps a duré votre voyage ?
R. Eh bien, je considère que pour aller et revenir, il a dû passer une couple d’heures.
Q. Comment avez-vous su revenir seul ?
R. Cette question est très intéressante, et elle donne l’occasion d’une belle explication. Dans le monde de la quatrième dimension, tout retourne à son point de départ, d’origine : si nous ouvrons une porte, celle-ci se referme immédiatement d’elle-même ; si nous amenons un objet d’un lieu à un autre, celui-ci retourne de lui-même à sa place. Il m’arriva par exemple, à un moment donné, de sortir de la maison dans la quatrième dimension ; je me trouvais exactement à un pâté de maisons de chez moi et j’enlevai ma chemise de nuit, la lançai dans l’espace et observai attentivement le trajet qu’elle allait suivre. Je vis alors avec surprise que l’objet, flottant dans l’atmosphère, retourna à la maison, pénétra par la porte et se déposa dans le lit. Ainsi, il n’y a rien d’étrange à ce que je me laisse porter par la force du retour pour revenir de façon, pourrait-on dire, instinctive et automatique à ma chambre et retrouver mon corps placé dans la position où il était auparavant.
Q. Dans une région neigeuse d’Amérique du Sud, un homme qui gardait du bétail s’arrêta pour se reposer dans une cabane solitaire, accompagné de son chien. Il alluma un feu pour rendre l’endroit plus confortable. À minuit, il entendit des bruits étranges, et son chien jappait comme si un étranger approchait. En portant attention, il vit un homme couvert de poils, sans aucun vêtement. Il prit son fusil pour attaquer le visiteur, mais celui-ci lui dit : « Mon ami, ne m’attaque pas, ne me fais pas de mal, mes intentions sont pacifiques. » Il lui conta comment il était arrivé à cet état, pour avoir fait il y a plusieurs années la promesse de vivre loin de la civilisation et de ne plus se laisser regarder par aucune femme. Le gardien de troupeau lui offrit de manger et de rester dans la cabane ; il lui indiqua qu’il vivait dans une maison où il n’y avait pas de femmes, et qu’il pourrait venir le voir quand il le voudrait pour discuter et pour manger ce qui lui plairait. Un jour, l’homme poilu le visita dans sa maison, et tandis qu’ils parlaient, il s’aperçut que des femmes de l’endroit étaient en train de le regarder. Il s’enfuit et ne réapparut jamais à cet endroit.
Pourriez-vous nous expliquer, Maître, pourquoi il mettait tant de détermination à vivre dans la solitude et loin des femmes ?
R. Avec le plus grand plaisir. Votre récit me semble très intéressant ; le cas de cet homme poilu est certainement très lamentable. Ce que je vois dans tout cela, ce n’est qu’un peu d’ignorance : fuir les femmes me parait tout à fait absurde, car sans elles il serait impossible d’arriver à la Libération, au Salut ; elles sont un élément important de la vie.
L’amour est le fondement de la Libération, du Salut, de l’Illumination. Ce n’est qu’en aimant que nous pouvons parvenir à Dieu ; ce n’est qu’en aimant véritablement que nous pouvons atteindre la béatitude éternelle. Nous avons écrit plusieurs œuvres, et il vaudrait la peine que nos lecteurs les étudient : Le Mariage parfait, par exemple, est un livre qui peut enseigner aux gens ce qu’est l’amour. Il y a d’autres titres importants : par exemple, Le Mystère de la Fleuraison d’or, le Parsifal dévoilé, et bien d’autres.
Il n’y a pas de doute que cet homme poilu s’est converti en un véritable sauvage. Le contact avec la nature lui a fait pousser une peau de singe ; il s’est converti en un homme-singe, il a involué jusqu’à se convertir en singe, c’est tout.
Q. Au temps de la colonie, deux hommes allaient à cheval vers la ville un jour pluvieux. Ils parlaient de se reposer et de se mettre à l’abri de la pluie, lorsqu’ils virent tout près une auberge où il semblait y avoir une fête, puisque ceux qui y étaient dansaient, buvaient et riaient. Ils entrèrent et restèrent pour fêter avec les autres.
Lorsqu’ils se sentirent fatigués, ils se retirèrent dans leur chambre pour dormir. Le lendemain en s’éveillant, grande fut leur surprise de voir que dans cet endroit, il n’y avait que de la poussière qui datait de longtemps et des squelettes éparpillés dans toute la maison : ils s’enfuirent, épouvantés.
Pouvez-vous me dire à quoi ce phénomène est dû ?
R. Votre récit est intéressant. Il s’agit là d’un phénomène merveilleux de la quatrième dimension ; il n’y a pas de doute que ces voyageurs eurent momentanément accès à la quatrième dimension, où ils purent voir et entendre plusieurs personnes désincarnées, autrement dit des défunts, avec lesquels ils s’entretinrent amicalement. Le lendemain, ils eurent la surprise de ne découvrir dans cette auberge que des os de morts.
Q. Un bohème qui avait coutume de vivre dans les tavernes sortait un jour d’un bistrot pour aller à sa maison. Il entendit un bruit étrange qui venait de derrière lui ; en se retournant, il vit une forme humaine sans tête qui le suivait à une certaine distance. L’homme se mit à courir, en poussant des cris qui firent sortir les gens de leurs maisons pour lui venir en aide. Arrivé près de chez lui, il tomba sans connaissance. Quelques heures plus tard, lorsqu’il se réveilla, il raconta ce qui s’était passé. Pourriez-vous m’expliquer pourquoi cet homme vit un homme sans tête ?
R. Vous nous parlez d’un décapité ; plusieurs personnes qui périrent sous la guillotine durant la Révolution française gardèrent « dans l’au-delà », dans la dimension inconnue, une forme de décapité. Il arrive que ceux qui sont morts de cette manière se rendent visibles sous cette forme sinistre dans le monde physique.
Mes amis, il est bon que vous sachiez qu’il existe des terres enchantées, des régions des « Mille et Une Nuits », et que tout cela fait partie de la quatrième dimension. La nature renferme des merveilles et des prodiges : je me rappelle que lors d’un de mes voyages dans les pays d’Amérique, j’allai à la maison d’un enfant qui était très malade ; les corbeaux, les vautours, tous les oiseaux charognards se posaient sur le toit de cette maison. Les médecins avaient diagnostiqué, quelque temps avant, que l’enfant mourrait. Ce qui étonne, c’est que ces oiseaux, qui évidemment agissent dans le rayon de Saturne, devinent avec tant de certitude et de précision le lieu où un enfant va mourir. Il n’est pas superflu d’affirmer qu’en réalité, cet enfant mourut sans que la science médicale ne puisse le sauver. Ce type d’oiseaux du ciel remplit indubitablement une très grande mission en nettoyant la nature de toute pourriture. Il est clair qu’ils ont des facultés qui leur permettent de connaître le lieu où quelqu’un doit mourir. Tout ceci nous invite à réfléchir sur les pouvoirs de la nature.
Nous tous pourrions nous mettre en contact avec les élémentaux et connaître les merveilles et les prodiges de la nature, si nous apprenions à voyager dans la quatrième dimension.
Ce chapitre est tiré de En Regardant le Mystère (1972) de Samael Aun Weor.