Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : En Regardant le Mystère
Q. Vers la fin de la seconde guerre mondiale, il y eut dans la ville de Mexico le cas d’une petite fille d’environ cinq ans nommée Marie, enfant de parents très pauvres. Un jour où sa mère se trouvait malade, l’enfant fit apparaître devant trois voisins un beau bouquet de roses rouges, disant qu’elle allait les offrir à la Vierge pour qu’elle soulage sa maman. On parla beaucoup de ce fait dans les alentours et dans leur voisinage.
À une autre occasion, elle tomba dans un véritable état d’extase et balbutia certaines paroles qu’elle seule connaissait : cela fit alors apparaître deux grosses pierres d’or pur, ce qui aida énormément ses parents à améliorer leurs conditions de vie.
À la suite de cet événement étonnant, elle fit preuve de clairvoyance et de prophétie. Une fois, un couple alla la consulter à propos d’une maladie de l’homme. Elle se concentra, ferma les yeux, et quelques instants plus tard apparut dans ses mains une poupée de chiffon portant quelques épingles plantées dans son corps. La petite fille se mit à les enlever, puis, en prononçant une exhortation, elle jeta la poupée dans le foyer où brûlait du soufre : elle avait guéri définitivement l’homme ensorcelé.
Lorsqu’elle grandit, elle eut le pouvoir de guérir par des passes magnétiques. Un grand nombre de malades faisaient la queue pour lui demander de l’aide et des conseils, et elle les guérissait. Mais lorsqu’elle atteignit l’âge de quinze ans et se mit à s’intéresser aux choses mondaines, ses habitudes dégénérèrent peu à peu, jusqu’à ce qu’elle devienne un être humain ordinaire.
Pourriez-vous, Maître, m’expliquer ce cas ?
R. Cette question est certainement très intéressante, et elle mérite une bonne réponse.
Cette enfant était évidemment dotée de pouvoirs jinas, elle pouvait sans aucun doute faire apparaître des objets, des roses, les introduire du monde astral au monde physique, faire venir de loin des objets comme cette poupée aux épingles, etc.
On observe ici de façon évidente et manifeste le fait concret que lorsqu’elle s’intéressa aux choses matérielles, lorsqu’elle s’éloigna de la spiritualité transcendante, elle perdit ses pouvoirs.
En cet instant me vient à la mémoire le cas énigmatique et puissant du Comte Cagliostro.
Les vieilles traditions rapportent qu’à sa sortie de la prison de la Bastille à Paris, où il était détenu pour l’affaire du collier de la reine, qui causa tant de scandale, Cagliostro donna un banquet extraordinaire, et la France entière fut ébranlée d’entendre parler de l’épisode de ce festin.
Il était évident pour les convives que le Comte Cagliostro possédait certainement des pouvoirs formidables.
La table du festin était éblouissante d’or et d’argent et les invités étaient splendides. Quelques places restaient toutefois vacantes, mais les plats étaient servis.
Tout à coup, une chose extraordinaire se produisit : les places vacantes furent occupées par des personnages qui étaient morts il y a quelque temps, et tous les invités furent remplis de stupeur ; mais devant la sérénité du Comte Cagliostro, ils durent se contrôler, et manger et boire devant ces spectres qui souriaient au milieu du banquet. On en parla dans tout Paris.
Il est donc tout à fait démontré que Cagliostro possédait des pouvoirs jinas extraordinaires, puisqu’il pouvait sortir les défunts de leur monde (l’astral) pour les faire venir dans le monde physique, et ceci est clairement étonnant.
On raconte aussi qu’à une autre occasion, le Comte visita une famille pauvre afin de souper avec elle ; mais ces gens avaient un peu honte de ne pas posséder de vaisselle, ni de verres, ni de couverts comme il en aurait fallu pour recevoir de façon convenable un personnage aussi riche.
Cagliostro, comprenant tout ceci en présence des amphitryons, sortit du monde astral une richissime vaisselle d’or pur, des verres précieux et des couverts magnifiques, puis il demanda avec humilité qu’on serve le banquet.
Tous burent et mangèrent, ahuris, dans cette vaisselle si riche.
À fin du festin, Cagliostro fit cadeau de la vaisselle à ces gens, afin qu’ils améliorent leur situation économique.
Ici à Mexico, à l’époque de la Colonie, se produisit un fait jinas insolite, inusité.
C’est le cas d’un soldat philippin qui apparut, vêtu de l’uniforme militaire de son pays, en plein milieu de la grand-place de Mexico.
L’homme fut emprisonné sur le champ, et lorsqu’on l’interrogea, il ne put que répondre, ébahi, qu’il ignorait comment il avait pu sortir de son pays, comment il avait été transporté instantanément dans cette ville de Mexico ; il donna des détails sur des événements qui s’étaient produits dans son pays la veille, le jour précédant sa capture.
Les investigations qui furent faites confirmèrent exactement tous les renseignements donnés par le soldat. À cette époque, il n’existait ni avions, ni bateaux qui auraient pu transporter un passager des Philippines à Mexico en quelques heures.
Ce fut bien entendu une raison plus que suffisante pour que l’intervention de l’inquisition catholique soit inévitable.
Les traditions rapportent que ce pauvre homme fut jugé ; nous ne savons pas si on le brûla sur le bûcher ou si on ne fit que l’emprisonner ou le torturer.
Il m’arriva un autre fait extraordinaire : après avoir introduit mon corps physique en état de Jinas selon les méthodes et procédés que je vous ai tous enseignés, suspendu dans l’atmosphère de la planète, je volais au-dessus de certaines régions d’Amérique du Sud.
Soudain, alors que je passais au-dessus d’une hacienda, je me sentis attiré par une force magnétique très spéciale vers la maison de cette ferme.
En posant le pied sur le sol, je pus vérifier le fait concret que certains voisins travaillant sur cette propriété priaient, me conjuraient avec ardeur : ces personnes naïves croyaient que je pouvais être un sorcier, et elles désiraient évidemment m’éliminer, me détruire.
Je les voyais avancer sur mon insignifiante personne, machette en main, leur regard plein d’une colère terrible. Je vis un coin à part et je m’y retirais, me protégeant sous une table ; mais en faisant quelques pas à reculons, je me trouvais acculé à un mur ou une muraille. À cet instant, ils arrivèrent à me frapper avec un bâton, me blessant à un bras, mais je fis un grand effort et j’introduisis mon corps dans la quatrième dimension, puis je traversais le mur, qui n’était plus un obstacle pour moi, et je retournais chez moi en flottant dans l’air ambiant.
Mon bras resta douloureux les jours suivants, puis il finit par guérir définitivement.
Q. Pourriez-vous nous dire, Maître, comment il est possible, vu que vous flottiez dans la quatrième dimension, que ces paysans vous aient vu et que vous vous retrouviez dans la troisième dimension ?
R. Mes amis, je veux que vous sachiez que l’atmosphère ne se trouve pas toujours dans les mêmes conditions, qu’il y a des instants cosmiques spéciaux, déterminés par la radiation des planètes et durant lesquels les choses et les objets de Jinas deviennent visibles et tangibles aux gens du monde physique tridimensionnel.
Cela a été mon cas, il est évident que ces paysans m’ont vu, et comme ils ont une foi extraordinaire dans tous leurs rites et prières, ils ont facilement pu me faire descendre à cet endroit, vous comprenez ?
Q. Comment avez-vous fait pour retourner à la quatrième dimension et vous sauver de ces paysans ?
R. Mes amis, je veux que vous sachiez qu’à cet instant, mon corps physique était totalement saturé des radiations du monde astral ; je n’avais évidemment qu’à faire un grand effort de volonté pour rentrer dans la quatrième dimension.
Étant donné la gravité de la situation, je devais faire cet effort, et je le fis avec des résultats magnifiques : c’est ce qui se produisit.
Il me vient en mémoire le cas de la Mulâtresse de Cordoba : c’était une femme extraordinaire de l’état de Veracruz, au Mexique. L’inquisition la poursuivit en justice pour sorcellerie, et elle demeura sereine et impassible face à ses accusateurs et calomniateurs.
On l’enferma cruellement dans un cachot ; à l’aube du jour fixé pour son exécution, les gendarmes entrèrent pour l’emmener. Ceux-ci furent étonnés, abasourdis, de la trouver très gaie et vêtue comme pour une fête.
« Comment ? Tu devrais être en deuil et te préparer à la mort ! Tu dois savoir que tu vas sur le bûcher, où tu seras brûlée vive avec du bois vert, à petit feu, sans effusion de sang. »
La Mulâtresse répondit sereinement : « Il reste encore du temps, Messieurs, calmez-vous un peu, je veux avant tout que vous voyiez comment je sais dessiner sur un mur. »
Puis, elle prit une craie dans sa main droite et dessina devant eux, sur la paroi, un bateau avec ses voiles, ses amarres, etc.
Elle alla ensuite vers ses gardiens et leur demanda : « Comment trouvez-vous ce dessin ? »
« Comme dessin, c’est très bien, répondirent-ils, sauf qu’il manque l’équipage… »
« Cela n’est pas un problème, répondit la Mulâtresse, je vais vous le dessiner à l’instant même : regardez, observez… » En portant de nouveau leur regard sur le bateau, ils purent alors voir à l’intérieur du dessin la Mulâtresse qui prenait joyeusement congé d’eux en leur disant « au revoir ! Au revoir ! » Et quand, ébahis et confus, ils tournèrent le regard vers l’endroit qu’elle occupait dans le cachot, ils s’aperçurent, effrayés, que la femme avait disparu.
Voici comment la Mulâtresse de Cordoba se moqua de l’inquisition, mes chers amis.
Il n’y a pas de doute que quelque chose de semblable se soit produit avec le Comte Cagliostro, car tous les renseignements qu’on peut trouver sur sa mort dans un cachot de l’inquisition s’avèrent contradictoires. Nous, les Gnostiques, savons que le Comte Cagliostro vit toujours avec le même corps physique qu’il avait au 16e siècle, au 17e, au 18e, etc. Au nom de la Vérité, je dois vous dire que je suis un ami personnel du Comte Cagliostro, et que je le connais très bien.
Ce chapitre est tiré de En Regardant le Mystère (1972) de Samael Aun Weor.