Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Livre des Morts
Au cours de l’existence, différents types d’énergies influent sur l’organisme humain. Chaque type d’énergie a son propre mode d’action. Chaque type d’énergie se manifeste en son temps. Quatre mois et demi après la conception se manifeste la force motrice et musculaire, celle-ci sera en relation avec la naissance de la fonction respiratoire et pulmonaire. Après dix mois et demi, la croissance entre dans une autre phase, avec tous ses merveilleux métabolismes et le développement des tissus conjonctifs. Entre la deuxième et la troisième année de l’enfant, se referme la fontanelle frontale des nouveau-nés ; à ce moment, la formation du système cérébro-spinal est complètement terminée.
Pendant les sept premières années, la personnalité humaine se forme ; à quatorze ans apparaît l’énergie personnelle qui coule alors d’une façon asservissante à travers le système neuro-sympathique ; à trente-cinq ans apparaît la sexualité sous sa forme transcendantale (supérieure) d’émotion créatrice. C’est arrivé à cet âge que nous pouvons fabriquer ce qu’on appelle l’Âme. L’homme normal n’a pas d’Âme ou, pour mieux dire, il n’est pas encore un homme et n’a pas d’Âme achevée.
L’animal intellectuel faussement appelé homme normal, est une machine contrôlée par la légion du « Moi » ; ce dernier est pluralisé. « Je dois lire un livre », dit la fonction intellectuelle. « Je vais à une partie de football », dit la fonction motrice, « J’ai faim », « Je n’irai nulle part », déclare la digestion ; « Je préfère aller voir une femme », déclare le « Moi » passionnel, etc. Tous ces « Moi » se battent entre eux. Le « Moi » qui jure aujourd’hui fidélité à la Gnose est remplacé par un autre qui hait la Gnose. Le « Moi » qui aujourd’hui adore une femme est ensuite remplacé par un autre qui la déteste. C’est seulement en fabriquant une Âme que nous établissons un principe permanent de conscience à l’intérieur de nous-mêmes. Celui qui possède une Âme vit conscient après la mort. L’Âme peut être créée grâce à l’accumulation des énergies les plus subtiles produites par l’organisme et leur cristallisation par de suprêmes efforts, afin de nous rendre autoconscients d’une façon totale et définitive. Malheureusement, l’animal intellectuel appelé homme gaspille bêtement ces énergies en appétits, craintes, colères, haines, envies, passions, jalousies, etc.
Il est donc urgent de créer la volonté consciente ; il est indispensable de soumettre toutes nos pensées et tous nos actes au Jugement intérieur. C’est seulement de cette façon que nous pourrons créer ce que l’on appelle une Âme. Nous avons besoin d’une Autoconnaissance profonde pour créer une Âme.
La Foudre de la Mort
La foudre de la mort réduit celui qu’on appelle homme à une simple « quintessence » moléculaire, de la même façon qu’une tonne de fleurs pourrait être réduite à une simple goutte de parfum essentiel. L’énergie de la mort est si forte qu’elle détruit totalement l’organisme humain. Il s’agit là d’un courant de si haut voltage qu’il détruit inévitablement l’organisme lorsqu’il vient à y circuler.
Ainsi, comme la foudre peut mettre un arbre en pièces, la foudre de la mort réduit le corps humain en cendres. C’est là le seul type d’énergie auquel l’organisme ne peut résister. Ce rayon relie la mort à la conception. Les deux extrêmes se touchent. Quand l’Essence se libère du vieux corps sous l’impact terrible de la foudre de la mort, il se produit une tension électrique formidable à une fréquence, à une note-clé, dont le résultat axiomatique est le mouvement et la combinaison des gènes déterminants du futur corps physique. C’est donc ainsi que les subtils constituants de l’œuf fécondé s’accommodent selon une disposition correspondante ayant pour base la tension électrique et la note-clé de la mort.
Ce qui Persiste
Deux choses vont au sépulcre. La première, c’est le corps physique ; la seconde, c’est la personnalité humaine. Cette dernière, comme nous l’avons déjà dit, se forme pendant les sept premières années de l’enfance et se renforce avec les expériences. Parfois, la personnalité rôde dans les cimetières, d’autres fois, elle sort du sépulcre lorsque ses proches la visitent et lui apportent des fleurs. Mais peu à peu la personnalité se désintègre. La personnalité est énergétique et atomique. La personnalité est périssable. Il n’existe aucun lendemain pour la personnalité du défunt, elle est mortelle.
La personnalité ne se réincarne pas. Elle est « fille » du temps et elle meurt en son temps. Ce qui continue, c’est l’Essence, c’est-à-dire le fantôme du mort. À l’intérieur de ce fantôme et à partir de lui se développe l’Ego réincarnant, le « Moi », le Moi-Même. Ce dernier est une véritable « légion de diables » qui continue. Il est faux de prétendre que nous nous divisons en deux « Moi », l’un de type inférieur et l’autre de type supérieur. Le « Moi » est une légion de diables qui se développent normalement au-dedans de nous-mêmes, c’est tout.
On a beaucoup parlé dans la littérature occultiste d’un « Moi » supérieur, d’un « Moi » divin, or, ce soi-disant « Moi » supérieur ne l’est pas. L’Être-té divine transcende tout Moi. Elle n’a aucun nom profane, c’est l’Être, l’Éternel.
L’Essence est moléculaire, l’Essence, le fantôme du mort, vit normalement dans le monde moléculaire ; ainsi donc, en mourant, nous sortons du monde cellulaire et nous entrons dans le monde moléculaire ; dans ce monde moléculaire, nous nous servons d’un corps moléculaire.
Le Livre tibétain des Morts dit textuellement ce qui suit :
« Ô toi qui es noble par naissance, ton corps actuel étant un corps de désir, n’est pas un corps de matière grossière, de là vient que tu as le pouvoir de traverser n’importe quelle masse de roche, colline, rocher, terre, maison, et même le mont Mérou, sans aucune difficulté. Tu es maintenant pourvu du pouvoir des actions miraculeuses qui, cependant, n’est le fruit d’aucun Samadhi, mais bien du pouvoir qui te revient naturellement, et par lequel tu peux instantanément te rendre en tout lieu désiré ; tu as le pouvoir de réaliser ceci en moins de temps qu’un homme n’en prendrait pour ouvrir et refermer la main. Tous ces divers pouvoirs d’illusion et de changement de forme, ne les désire pas, ne les désire pas. » – Bardo-Thödol : L’État Intermédiaire du Devenir, le Corps Mental du Mort
Le Corps Vital
Il existe dans l’organisme humain un corps thermo-électromagnétique. Il s’agit du Corps vital. Ce corps est le siège de la vie organique. Nul organisme ne pourrait vivre sans le Corps vital. Chaque atome du Corps vital pénètre à l’intérieur de chaque atome du corps physique, afin de le faire vibrer intensément. Tous les phénomènes chimiques, physiologiques et biologiques, tout phénomène de perception, tout processus métabolique, toute action de calories, etc., ont leur fondement dans le Corps vital. Ce corps est en réalité la partie supérieure du corps physique, du corps tridimensionnel. Au dernier moment de la vie, ce corps s’échappe de l’organisme physique. Le Corps vital n’entre pas au sépulcre. Le Corps vital flotte près de la tombe et se désintègre lentement à mesure que le cadavre lui-même se désintègre. Dans la tombe n’entrent que le cadavre et la personnalité du décédé.
Le Corps vital a plus de réalité que le corps physique. Nous savons très bien que tous les sept ans, le corps physique change totalement et il ne reste aucun atome de l’ancien corps. Cependant, le Corps vital ne change pas. Dans ce corps sont contenus tous les atomes de l’enfance, de l’adolescence, de la jeunesse, de la maturité, de la vieillesse et de la décrépitude. Le corps physique appartient au monde des trois dimensions. Le Corps vital, lui, est le corps de la quatrième dimension.
La Cinquième Dimension
Les fantômes des personnes trépassées vivent dans la cinquième dimension ; c’est la dimension de l’Éternité. La longueur, la hauteur et la profondeur forment les trois dimensions du monde cellulaire. Le temps est la quatrième dimension ; l’éternité, la cinquième dimension, et ce qui est au-delà de l’éternité et du temps correspond à la sixième dimension.
Réellement, la libération commence avec la sixième dimension, c’est le Monde électronique. Tout ce qui meurt entre dans la cinquième dimension. L’éternité s’ouvre pour dévorer les défunts et elle les expulse ensuite de son sein pour les renvoyer au monde du temps et de la forme physique. Les décédés sont expulsés de l’éternité parce qu’ils ne possèdent pas encore l’Être. Seuls ceux qui possèdent l’Être peuvent vivre dans l’éternité. L’Être est l’Intime, l’Esprit. Il est nécessaire de travailler d’abord avec la matière moléculaire pour fabriquer une Âme et ensuite raffiner l’énergie de cette Âme à un degré plus élevé afin de fabriquer l’Esprit. Il faut transmuter la matière moléculaire en matière électronique et faire la fission de l’atome pour libérer le Feu sacré qui nous transforme en Esprits divins.
Ce chapitre est tiré de Le Livre des Morts (1966) de Samael Aun Weor. Il est inclus dans les éditions de Au-delà de la Mort.