Écrit par : Gnostic Instructor   Catégorie : Chemin du Bodhisattva

En étudiant les Paramitas (qui est le mot Sanskrit pour Perfections), il est bon pour nous de vraiment comprendre ce qu’est une Paramita, et ce que signifie le terme. Souvent, le type de mental que nous avons entend ce mot «perfection» et le considère comme quelque chose d’inaccessible. Bien sûr, le Chemin du Bodhisattva est défini par les six perfections primaires, ou Paramitas, dont nous avons discuté dans une conférence précédente. Mais ces Paramitas ne doivent pas être comprise comme des «plateaux», comme six niveaux de réalisation; elles se rapportent aux niveaux du Bodhisattva, ou bhumis, qui sont des degrés d’accomplissement, mais elles ne nous indiquent pas que nous devons perfectionner chaque qualité pour avancer à la suivante. Elles se construisent les unes sur les autres: mais la «perfection» de la première n’est pas nécessaire pour développer la seconde, et ainsi de suite.

En fait, ces six qualités, ou Paramitas, sont toutes interreliée et interdépendantes. Vraiment, elles sont juste différentes facettes de la Bodhichitta; elles sont juste différents aspects d’une qualité du mental, d’une qualité de la Conscience. C’est probablement plus utile, plus compréhensible, si nous pensons à la Paramita – au lieu de la relier à la traduction habituelle de «perfection» – nous la considérons plutôt comme une «attitude».

La Bodhichitta est une qualité du mental, un état de Conscience. Cet état de Conscience est composé de deux qualités principales: la première est la compassion, ou l’amour conscient. Et la deuxième qualité tout aussi importante est la compréhension du Vide, la compréhension, la connaissance expérientielle directe de la Vacuité – la nature vide inhérente de toutes choses – en d’autres termes, l’Absolu. Ces deux qualités en combinaison sont la Bodhichitta, et cet état de Conscience s’exprime au moyen de ces Paramitas; Ce sont donc des attitudes fondamentales. Tout Paramita est simplement une expression de cette compréhension compatissante de la Vacuité. Ce fondement doit être fermement saisi, sinon la compréhension du Chemin du Bodhisattva nous échappera; nous ne le comprendrons pas.

En tant qu’État de Conscience, la Bodhichitta est très spéciale et une manifestation très unique dans l’univers. C’est la qualité la plus précieuse que l’univers peut produire. De toutes les myriades de créations que nous pouvons observer dans la vie: les beautés de la nature, la mystique, la qualité incroyable de notre propre corps physique, la beauté de la croissance des plantes, la profonde profondeur de l’amour entre parent et enfant, le ciel la nuit – aucun d’entre eux ne peut se comparer à la Bodhichitta. Le pouvoir de la Bodhichitta est si impressionnant que le mental sensuel que nous avons ne peut le comprendre. La Bodhichitta a tellement de pouvoir de transformation, c’est en fait un éclair, c’est une forme d’énergie pure qui est si intense et si puissante qu’il faut un grand condensateur pour la gérer. Et c’est pourquoi nous avons les étapes graduées du chemin, afin que nous puissions nous développer comme un condensateur qui a assez de force pour recevoir cette puissante énergie de la Bodhichitta et la gérer correctement. Cette énergie est le Christ, c’est Chenrezig, c’est Avalokiteshvara, c’est Vishnu, c’est Brahma, Shiva, ce sont ces grands Dieux qui sont assis au sommet de chaque hiérarchie, de chaque tradition mondiale, qui symbolisent chacun ce pouvoir de transformation est latent dans le mental de chacun d’entre nous, le pouvoir que nous devons cultiver et développer.

La graine de ce développement est la nature du Bouddha (Buddhata, Tathagatagarbha) et c’est l’embryon de la Conscience que nous avons; elle est assez petite. Mais malheureusement, la quantité de Conscience que nous avons est en difficulté, parce que nous ne l’avons pas bien géré jusqu’à présent. En tant qu’énergie, cela a des conséquences, cela a des résultats. L’énergie provoque des réactions; c’est une loi fondamentale de l’existence: pour toute action, il y a une conséquence.

La machine humaine est un transformateur d’énergie. Dans la Gnose, nous étudions cette machine humaine comme ayant trois cerveaux, qui peuvent être davantage désorganisés en cinq centres, mais pour simplifier, nous parlons de trois cerveaux. Ces trois cerveaux transforment l’énergie, qui est constamment, d’instant en instant, reçue par nous, transformée par nous et dirigée par notre volonté. Et nous exprimons notre volonté dans nos pensées, dans nos sentiments et dans nos actions à travers nos trois cerveaux, en d’autres termes à travers notre corps, notre parole et notre mental. Ces trois façons de transformer l’énergie, de libérer l’énergie, sont gérées par notre propre volonté, mais malheureusement notre volonté est principalement piégée dans le désir: 97% de la Conscience que nous avons à notre disposition est piégée à l’intérieur de l’ego, à l’intérieur de la fierté, la luxure, l’envie, la gourmandise, la cupidité, la peur, la jalousie. C’est donc 97% de notre véritable soi fondamental qui est embourbé dans les conséquences karmiques à cause de l’action passée. Cette situation a surgi, bien sûr, à cause des causes et des conditions, mais la cause première, qui précipite, qui perpétue l’embouteillement continu de l’énergie de notre Conscience, est notre incapacité à réaliser que c’est notre volonté qui le dirige, et cette volonté aura des conséquences.

À chaque instant, nous transformons l’énergie et dirigeons l’énergie. Bien sûr, cette énergie est créatrice: nous créons avec nos pensées, nous créons avec nos sentiments, et nous créons dans nos actions.

«Partout où nous dirigeons notre attention, nous dépensons de l’énergie créatrice.» – Samaël Aun Weor

Le but de tout chemin spirituel est d’apprendre à gérer correctement cette énergie, à utiliser cette énergie de la bonne façon, afin d’arrêter de piéger l’énergie dans l’ego, de cesser cette mauvaise habitude que nous faisons constamment. Et la façon dont le pratiquant accomplit cela est à travers ce qu’on appelle communément l’éthique, ou la moralité, ou la discipline. Mais comme vous le savez, il y a des niveaux d’enseignements.

Nous avons discuté de trois niveaux primaires:

  1. le chemin fondamental ou le Shravakayana
  2. le chemin intermédiaire ou le Mahayana
  3. le chemin plus élevé, le chemin plus haut, le chemin secret, qui est appelé Mantrayana, Tantrayana, Vajrayana

Dans chacun de ces niveaux de développement, il y a une certaine compréhension de l’éthique, ou de la moralité, qui est exprimée comme des directives d’installation qu’un pratiquant doit observer pour arrêter de créer le Karma. Et ceci afin que le mental puisse être stabilisé et, à son tour, que l’énergie puisse être dirigée d’une manière saine, d’une manière bénéfique.

Dans le chemin fondamental, le Shravakayana, ces types d’éthique, ou lignes directrices, se préoccupent plutôt de l’action physique. Donc, quand nous regardons les Dix Commandements, ou nous regardons le Vinaya, qui sont les règles et les lignes directrices pour les pratiquants laïcs et les moines dans les traditions Orientales. Nous voyons que la plupart de ces règles et directives se rapportent à comment se comporter, en d’autres termes, «Tu ne tueras pas», ou tu ne devrais pas mentir, ou tu ne devrais pas avoir d’inconduite sexuelle, ou tu ne devrais pas boire, ou ne prendras pas des substances intoxicantes, Tu ne devras pas voler; ce sont les types de règles ou de vœux que les pratiquants prennent dans le chemin fondamental, dans le Shravakayana.

Dans la première phase d’apprentissage de l’éthique en tant que pratiquant spirituel, le souci est que l’étudiant apprenne à gérer ses propres activités par rapport à lui-même, autrement dit comment ajuster ses comportements pour arrêter de créer du Karma pour nous-mêmes. Ceci est important car tant que nous persistons dans des actions négatives, des actions nuisibles, nous persistons à créer du Karma qui dérange le mental, cela perturbe nos émotions, et donc le mental est hors de contrôle; nous sommes ballottés par toutes sortes d’énergies négatives, et il est très difficile de méditer, il est très difficile de pratiquer, très difficile de comprendre, et il est presque impossible d’agir correctement, parce que nous persistons dans une action nuisible.

Lorsque vous vous déplacez dans le Véhicule Supérieur, l’attention se déplace, de sorte que le pratiquant ne se soucie plus autant de son propre bien-être, mais commence à accorder plus d’attention aux autres, et c’est ainsi que la Bodhichitta est cultivée. Le pratiquant, reconnaissant que ses propres actions produisent du Karma et produit de la souffrance pour lui-même, réalise que «Si je produis de la souffrance pour moi-même, je fais souffrir les autres, avec ma fierté, je fais souffrir les gens ; avec la colère, je fais souffrir les gens.» Cette prise de Conscience suscite des remords: nous aimons les autres et nous ne voulons pas les blesser, et nous cherchons donc à changer ces comportements afin de faire du bien aux autres; et c’est le début du développement de la Bodhichitta.

Lorsque vous passez au niveau Mantrayana, Tantrayana ou Vajrayana, le troisième type d’enseignement, l’attention devient à cent pour cent sur les autres et tout intérêt personnel est abandonné. Et c’est pourquoi cet enseignement est élevé, car abandonner l’intérêt personnel n’est pas facile, il faut beaucoup de formation pour atteindre ce type de comportement, ce type d’attitude.

Donc les Paramitas sont les attitudes d’une personne par rapport à son niveau. Chaque niveau des enseignements va pratiquer les Paramitas et apprendre les Paramitas. La générosité dans le Shravakayana ou le niveau fondamental est la plupart du temps soucieuse de générer de bons mérites, de faire de bons actes pour que vous puissiez en tirer profit, et ceci est utile et important dans sa phase. Et bien sûr, à mesure que vous avancez, cette attitude de générosité se concentre de plus en plus sur les autres, de sorte qu’au moment où l’étudiant travaille dans l’aspect supérieur des enseignements, il n’y a pas d’intérêt personnel: ils se concentrent entièrement sur le bien-être d’autres.

En tant qu’expression de cet enseignement, l’idéal Bodhisattva (le Bodhisattva étant «l’essence de la sagesse» qui exprime la Bodhitchitta pure) nous avons un texte très important, qui en Sanskrit s’appelle Bodhicharyavatara, et en Français il est traduit de différentes manières, parfois «Le Chemin du Bodhisattva» ou «Le Chemin de Vie du Bodhisattva». L’auteur est Shantideva, et l’on pourrait dire que ce texte est peut-être le texte le plus important à sortir d’Asie. C’est le texte le plus important du Mahayana ou du Tantrayana, car il jette les bases de tout cet enseignement.

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Shantideva, auteur du Bodhicharyavatara

Le texte est divisé en dix chapitres et tout le livre traite de la Bodhichitta, de sa valeur, de son importance et des méthodes pratiques à travers lesquelles vous pouvez générer la Bodhichitta, protéger la Bodhichitta et enseigner la Bodhichitta.

Les trois premiers chapitres du livre concernent l’explication de ce qu’est la Bodhitchitta et sa valeur. Ainsi, ces trois premiers chapitres pourraient être considérés comme étant au sujet de la génération de la Bodhichitta, ce que signifie générer la Bodhichitta. Et en vérité, c’est la générosité, le premier Paramita, la première attitude, parce que la base de la Bodhichitta est d’être généreux envers les autres, de renoncer à son propre intérêt, de «se renier soi-même», comme Jésus l’a dit, et de consacrer soi-même pour le bien-être des autres. Donc, les trois premiers chapitres sont au sujet du premier Paramita.

Les quatrième et cinquième chapitres traitent du second Paramita, et ces chapitres peuvent être traduits avec des titres différents, généralement comme «prudence» ou «attention». Le deuxième Paramita est habituellement traduit par «éthique», ou «discipline» ou «moralité». Examinons donc comment ces termes interagissent tous: prudence, attention, éthique, moralité, discipline. Le fait que sur dix chapitres Shantideva en consacre deux à cette Paramita souligne son importance. Discipline, prudence, attention.

Si en premier lieu pour entrer dans le Chemin du Bodhisattva, nous devons développer la Bodhichitta, c’est le fondement du chemin lui-même, mais une fois que cette Bodhichitta est développée et commence à grandir, nous avons besoin de prudence, d’attention pour la protéger. Et c’est parce que nous sommes remplis de forces contradictoires: notre mental est notre ennemi. Ce qui contredit la Bodhichitta n’est pas à l’extérieur, c’est à l’intérieur.

Discipline

Dans la Gnose, nous considérons l’éthique, la moralité ou les lignes directrices du comportement comme ayant deux aspects fondamentaux, ou deux divisions pourrait-on dire, et ce sont la Première Loi et la Deuxième Loi. Une loi est bien sûr une ligne directrice, une règle – c’est ce que nous pensons habituellement d’une loi, quelque chose que quelqu’un a décidé et qui s’oppose à nous, mais nous ne parlons pas de ce genre de loi. Quand nous parlons de la Première Loi et de la Deuxième Loi, nous parlons de la loi dans le sens du Dharma. Dharma signifie «vérité, loi, un fait», quelque chose qui EST, donc quand nous parlons de la Loi, de la Loi Cosmique, nous ne décrivons pas une règle qu’un homme barbu dans le ciel a décidé et exige de ceux qui sont en-dessous de lui; ce n’est pas ce que nous entendons par Loi. Ce que nous voulons dire est, par exemple, la gravité. Dans ce monde de troisième dimension, la gravité est une loi, c’est une vérité, c’est un fait. Ainsi, la Première Loi et la Deuxième Loi sont exactement comme cela: ce sont des vérités, des faits de réalité, des faits d’existence, mais selon certains niveaux.

La Deuxième Loi est celle que la plupart d’entre nous connaissons. La Deuxième Loi est inférieure à la première. La Deuxième Loi est la loi écrite que nous avons dans nos religions, telle que «Tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne forniqueras pas» – ce sont la loi écrite, le Vinaya, les vœux, les engagements, qu’une personne religieuse adopte en fonction de leurs enseignements et de leurs Écritures et de leurs instructions. Ce sont la Deuxième Loi, la loi inférieure. On dit qu’ils sont «inférieurs» parce qu’il y a une loi qui les transcende, et cette loi est bien sûr la Première Loi, qui est liée à ces sphères supérieures de l’Arbre de Vie : Kether, Chokmah, Binah.

La Première Loi est la volonté de Dieu, l’énergie du Christ, qui s’exprime à partir d’une attitude particulière, ou Paramita.

Considéré d’une autre manière, nous pouvons dire que les pratiquants qui entrent dans les études religieuses adoptent la Deuxième Loi et apprennent à se gérer selon les commandements ou les vœux pour finalement les transcender, afin qu’ils puissent recevoir la Première Loi, qui est l’instruction directe du Christ, et à ce niveau, recevant la Première Loi, ils agissent alors d’une manière qui est au-delà de la Deuxième Loi, c’est-à-dire au-delà des commandements, au-delà des vœux.

Pour ce faire, vous devez avoir la capacité. Nous ne sommes pas encore là; nous avons des mentals affligés d’orgueil, de désir, de luxure, de peur, de colère, et c’est pourquoi la Première Loi ne nous est pas donnée. Nous devons d’abord développer la capacité de la recevoir.

Pour qu’un pratiquant puisse passer du domaine de la Deuxième Loi, de la loi écrite, dans le domaine de la Première Loi, il doit avoir un mental qui peut utiliser correctement la Première Loi. Ce mental doit avoir deux aspects:

  1. D’abord, il a besoin d’une qualité réceptive, la capacité de recevoir les commandements de l’Intime, la capacité de percevoir et de comprendre la lumière du Christ; dans l’expérience directe, pas en devinant, mais consciemment, éveillé.
  2. Le deuxième aspect est la capacité d’agir sur cette loi de la bonne manière.

Donc, la première exigence est la capacité de recevoir la loi, et la seconde est d’agir de la bonne manière.

Vous pouvez observer des gens qui s’appellent eux-mêmes «Bodhisattvas » et qui prétendent recevoir des messages divins et des conseils, et pourtant leurs comportements sont nuisibles aux autres; cette personne se trompe elle-même. Un vrai Bodhisattva renonce à son propre intérêt et tout ce qu’il fait est axé sur le bénéfice des autres: c’est le but de la Première Loi. La Première Loi est l’expression du Christ – qui est l’amour pur – et le but de cette loi est de faire bénéficier les autres Êtres à tout prix, mais selon ce qui est juste.

C’est une chose très subtile à comprendre profondément, mais en synthèse, vous pouvez dire que le mental du Bodhisattva doit avoir la capacité de recevoir cette loi, et seul un Bodhisattva peut manifester, incarner cette Première Loi; seul un Bodhisattva peut le faire. C’est la distinction du Chemin du Bodhisattva. Les étudiants et les marcheurs Shravakayana, et les Pratyeka Buddhas qui marchent selon le Véhicule Supérieur (Mahayana ou Pratyekayana) appartiennent toujours au domaine de la Deuxième Loi. Ils peuvent recevoir des instructions internes, ils peuvent recevoir des conseils, mais ils ne peuvent pas incarner cette Première Loi: seul un Bodhisattva peut faire cela. Et pour ce faire, le Bodhisattva doit avoir la Bodhichitta, le mental sagesse éveillée.

Ce mental de Bodhichitta doit être calme, stable, clair et réceptif afin de prendre ces instructions, les conseils qui viennent de la lumière, et agir sur lui au nom des autres. Par conséquent, le chemin pour devenir un Bodhisattva est un chemin de formation du mental.

Le Chemin du Bodhisattva n’est pas un chemin qui est concerné par les apparences externes: c’est un chemin qui est entièrement concerné par le mental. Ainsi, pour le marcheur du Chemin du Bodhisattva réel (pas simplement le chemin d’aspiration, mais le chemin réel), l’éthique, la discipline, la moralité, la prudence, l’attention ne se rapportent pas aux choses extérieures. Quand nous parlons du Chemin du Bodhisattva, tout se rapporte au mental, notre propre mental. Les personnes qui étudient les niveaux fondamentaux de l’enseignement, ou les niveaux intermédiaires, apprennent à pratiquer l’éthique, ou la moralité, basée sur des facteurs externes. Le Bodhisattva doit apprendre à pratiquer l’éthique, la moralité et la discipline en fonction de facteurs internes, le mental lui-même. L’attention doit donc passer de l’extérieur à l’intérieur.

Pour accomplir ce changement d’attention, les choses peuvent sembler un peu contradictoires. Le Bodhisattva se concentre sur le bénéfice des autres. Un Bodhisattva reconnaît que la cause de la souffrance est l’intérêt personnel. Toute souffrance est produite par l’intérêt personnel, et le Bodhisattva reconnaît que le bonheur est généré par la compassion, en aidant les autres, de sorte que cette personne doit renoncer à son propre intérêt et se consacrer aux autres. Cela ne signifie pas que le Bodhisattva ne prend pas soin de lui-mêmes, ou que le Bodhisattva ne se nourrit pas, ne se vêtit pas, ou agit comme un fou; cela ne signifie pas non plus que le Bodhisattva se contentera de se coucher et d’accepter n’importe quel type d’abus, cela ne veut pas dire cela non plus; ne laissez pas votre mental aller à l’extrême. La nature du mental du Bodhisattva, de la Bodhichitta, est d’aider les autres de la manière la plus efficace possible. Par conséquent, le véhicule, le Bodhisattva lui-même, doit être en bonne santé, stable, calme, clair. C’est seulement à partir d’une base solide que vous pouvez aider quelqu’un d’autre. Donc, naturellement, un Bodhisattva a besoin d’un mental sain et résonnant, d’un corps sain et résonnant, et d’une base à partir de laquelle il peut travailler.

Ils ont besoin de confiance en eux-mêmes, mais une vraie confiance en soi, pas de fierté. Il y a une grande différence entre la fierté et la dignité. La dignité est une valeur consciente, c’est une forme de respect de soi qui n’est pas enracinée dans le désir ou l’ego, elle est enracinée dans la Conscience, qui reconnaît la valeur inhérente de toute chose. De la même manière que nous respectons les autres parce qu’ils ont la divinité à l’intérieur d’eux, ils ont de bonnes qualités à l’intérieur d’eux, même s’ils ont des défauts, alors nous devrions aussi nous respecter. Même si nous avons des problèmes et des défauts, nous avons les qualités, nous avons aussi notre propre divinité. Et c’est une forme de dignité, une forme de respect. Et c’est important pour tout pratiquant, mais c’est particulièrement important pour un Bodhisattva.

La Bodhichitta est ce genre de mental que le Bodhisattva doit perfectionner, et les moyens d’y parvenir passent par une forme particulière de discipline. Vous pouvez l’appeler «autodiscipline», mais ce n’est pas de la discipline comme nous le pensons habituellement. Nous avons grandi avec cette idée de discipline comme étant des règles qui limitent notre comportement.

Beaucoup de gens rejettent la religion, parce qu’ils croient qu’elle est trop restrictive; ils veulent la «liberté», comme ils l’appellent. Mais analysons ce qu’est la liberté. Êtes-vous vraiment libre? Êtes-vous vraiment libre de faire ce que vous voulez? Si vous êtes sincère avec vous-même, vous découvrirez probablement que vous ne l’êtes pas, même si vous êtes fabuleusement riche. Et c’est parce que la vraie liberté n’est pas basée sur des circonstances extérieures, elle repose sur une qualité du mental.

Quand vous êtes en colère, vous êtes contraint. Quand la passion de la colère vous enveloppe, vous souffrez comme dans une cage; la colère est douloureuse et vous conduit à faire du mal. Ce n’est pas la liberté, c’est l’emprisonnement dans le mental. C’est ce que nous voulons dire lorsque nous parlons de notre Conscience dembouteillée dans l’ego.

Et la peur? Quand la peur vous saisit, quelle liberté avez-vous? Quand la peur vous aura enveloppé dans son atmosphère, vos pensées, vos émotions et vos impulsions seront dirigées par cette peur, où est votre volonté, où est votre liberté? Observez-vous et découvrez ces faits dans votre propre vie.

Qu’en est-il de la gourmandise? Qu’en est-il de la cupidité ou de l’envie? Pouvez-vous dire que vous êtes libre de l’envie? Si vous observez les choses que vous avez essayé de saisir dans votre vie, combien d’entre elles deviennent attirantes pour vous parce que quelqu’un d’autre les a? Parce que quelqu’un d’autre a cela, nous le voulons. Et puis nous dépensons notre énergie, nous passons notre temps à essayer d’obtenir ce que c’est. Et quelle liberté y a-t-il là-dedans?

Quelle liberté y a-t-il quand on vit notre vie comme on est dans une cage, comme un rat qui court après un morceau de fromage, comme une maison, ou des économies, ou une voiture, ou un diplôme; parce que les gens nous ont dit que nous en avions besoin, parce que nous ne nous sentions pas en sécurité si nous ne l’avions pas? Parce que nous avons peur, si nous n’avons pas d’économies, parce que nous avons peur, si nous n’avons pas d’emploi particulier ou une épouse. Regardez comment la peur, l’envie, la fierté, conditionnent votre volonté, et demandez-vous ensuite, où est votre liberté?

Et de plus, demandez-vous, tous ces désirs que j’ai, ces envies, ces peurs, ces soucis, sont-ils tous au sujet de moi ou suis-je concerné par quelqu’un d’autre? Est-ce que mon attention est entièrement sur moi-même, sur la satisfaction de ma propre peur, ou de ma propre fierté, ou est-ce que j’ai eu des pensées au profit d’une autre personne? Soyez sincère avec vous-même et découvrez la qualité de votre mental. Ne vous contentez pas de dire que vous êtes bon ou mauvais: OBSERVEZ-VOUS et voyez comment vous êtes vraiment.

Il est très rare que nous faisons sincèrement quelque chose au profit d’une autre personne. Très rare. Et c’est pourquoi dans le Bodhicharyavatara, Shantideva explique qu’une pensée vertueuse est aussi rare qu’un coup de foudre. Et c’est parce que notre propre mental est tellement piégé dans l’intérêt égoïste, l’auto-désir.

Alors nous réclamons la liberté, nous allons tuer des gens à cause de cette idée de «liberté», et pourtant nous sommes tous emprisonnés dans la cage de notre propre mental.

La discipline de sortir de la cage ne peut nous être imposée par une source externe. Personne ne peut venir à nous et dire: «Suivez toutes ces règles et vous serez libre». Ça ne marche pas comme ça. Si quelqu’un vient à nous et dit: «Les enseignements disent que vous devez renoncer à la colère, alors ne soyez jamais en colère.» Et alors nous prenons cette attitude, une discipline sur nous-mêmes, «je ne serai pas en colère», alors nous commençons à résister à la colère. Que va-t-il arriver? Ce qui se passera, c’est que nous modifierons notre comportement extérieur, nous agirons avec douceur, nous agirons avec patience, nous nous comporterons comme si la colère avait disparu et nous pourrions même nous en convaincre. Mais à un certain moment, les circonstances et le Karma conspireront contre nous, il arrivera quelque chose qui nous mettra en colère, et ensuite nous exploserons. C’est parce que plus on rejette quelque chose, plus on le repousse, plus on y résiste, moins on comprend. Cela est particulièrement vrai en traitant avec notre propre mental. Mais il en va de même pour les choses extérieures.

Les gens qui deviennent fanatiques d’une idée politique, d’une idée religieuse ou d’une idée scientifique deviennent si attachés à ce concept, cette croyance, qu’ils rejettent violemment tout ce qui la contredit, et à leur tour, ils deviennent stupides, ils se nuisent et ils font du mal aux autres. C’est un processus d’emprisonnement du mental, de mise en cage du mental, dans une croyance, dans une pensée, dans un concept ou dans un mode de vie. Ce n’est pas de la discipline, c’est de l’emprisonnement.

Nous pouvons entendre parler de la nécessité de devenir des pratiquants disciplinés, d’avoir de la discipline dans notre pratique Gnostique, ou dans notre pratique de Méditation, et nous devenons très inspirés et nous établissons un programme rigoureux: «Je vais méditer huit heures par jour, à partir de maintenant!!» Et si vous l’avez fait, sachez ce qui se passe: vous pourriez y arriver un jour. Si vous avez beaucoup de volonté, vous pouvez le faire pour une semaine, mais dans un court laps de temps, vous abandonnerez complètement vos efforts d’autodiscipline. Pourquoi? Parce que vous ne l’avez pas compris.

La vraie discipline vient de la compréhension. Pour que nous soyons vraiment libres de notre colère, nous devons comprendre cette colère, nous devons la comprendre – consciemment. Quand vous saisirez et comprendrez vraiment la vraie nature de la colère, vous en serez naturellement libéré, sans règles, parce que votre propre compréhension sera là comme une fleur dans votre mental, comme une forme de douceur, comme une forme de sérénité, cette colère ne peut pas pénétrer.

La discipline dans nos études Gnostiques doit être imposée de l’intérieur, pas de l’extérieur. Mais pour que nous puissions développer ce genre de discipline, nous devons comprendre. Par conséquent, les instructeurs et les enseignants devraient enseigner aux étudiants comment penser et non pas quoi penser. Ils devraient apprendre à comprendre, non pas simplement à accepter une croyance, une théorie ou une idée, puis à essayer de vivre par elle, mais à comprendre l’idée, à la comprendre dans leur propre chair, dans leur propre expérience.

La façon de le faire est d’apprendre comment utiliser l’attention, comment faire attention, comment gérer l’énergie, à travers notre volonté, à travers nos trois cerveaux, mais consciemment, attentivement. Et si nous faisons cela, la compréhension se pose naturellement.

Nous agissons par colère parce que nous ne faisons pas attention aux résultats, aux conséquences, à l’expérience de la colère; à la place, nous devenons identifiés, fascinés. La prochaine fois que vous découvrirez que vous êtes en colère, arrêtez-vous et observez-vous, et regardez combien il est douloureux d’être en colère, mais plus important encore, regardez comment cela blesse les autres; regardez attentivement comment votre colère blesse les gens autour de vous, et comprenez cela. Et quand vous le faites, quand vous le comprenez consciemment, ce qui va surgir en vous est l’autodiscipline, la reconnaissance que «cette colère est mon ennemi, je ne peux plus permettre à cet ennemi de vivre à l’intérieur de moi».

Quel bien peut venir de la colère? Quel bien peut apporter la colère? Comment la colère peut-elle aider quelqu’un? Elle ne peut pas. Elle ne peut que produire de la souffrance, mais vous ne pouvez le savoir que par vous-même: vous ne pouvez pas juste me croire; vous devez l’expérimenter.

Donc, si vous prenez ces études au sérieux, votre propre Conscience vous le montrera, cela fait partie de l’enseignement. La façon dont ces enseignements fonctionnent est que nous sommes confrontés aux qualités de notre propre mental encore et encore jusqu’à ce que nous le saisissons.

La vraie discipline n’est pas la résistance aux états mentaux, c’est leur compréhension. Donc, si vous avez beaucoup de colère, ne l’évitez pas: vous devez être dans le Tao, au milieu, ni agissant dessus, ni la rejetant, mais simplement au milieu, observant, vous regardant vous-même, regardant de près. C’est ce que l’on entend par prudence, par attention.

Mais cette attention persistante, attention, doit être active d’instant en instant, tout le temps. Nous ne parlons pas d’observer seulement l’angoisse mentale extrême. Il y a des éléments psychologiques qui se transforment en nous à chaque instant, et la majorité d’entre eux sont nuisibles. Dans le livre La Révolution de la Dialectique, Samaël Aun Weor a déclaré: «97% des pensées humaines sont négatives et nuisibles.» On dirait beaucoup. Il est très rare qu’une pensée vertueuse se lève, c’est pourquoi nous devons être extrêmement disciplinés dans notre attention, observant notre mental, observant notre cœur et observant les impulsions agir.

Un enseignant ou un guide, dans n’importe quelle école Gnostique ou dans n’importe quelle école religieuse, devrait enseigner de cette façon, devrait enseigner à l’étudiant à être autonome, non dépendant. Et malheureusement, c’est rare. La plupart des écoles ou des religions veulent rassembler des adeptes, veulent rendre les gans attachés, les faire rester. Le Christ ne cherche pas à être attaché. Le Christ est amour et veut que chacun soit lui-même, qu’il soit autonome, fort, indépendant, libre de toute cage.

Les cages sont dans le mental. Une religion peut devenir une cage, une théorie, une doctrine, une éducation, une tradition; ce sont des cages pour le mental et elles limitent notre capacité à penser intelligemment, globalement, intégralement.

Par exemple, dans cette école, nous ne prenons pas de présence. Nous ne mettons pas de règles sur les étudiants, et certaines personnes pensent que c’est étrange. Dans certaines écoles, vous trouverez beaucoup de règles, beaucoup d’exigences, comme pour aller d’un niveau à l’autre, vous devez avoir une présence parfaite, de sorte qu’ils gardent des journaux détaillés. Ou vous devez effectuer certains types d’actions ou donner un certain montant d’argent, ou être là pendant une certaine période de temps; mais voyez, tous ces éléments sont des forces de discipline externe, et ils génèrent chez les étudiants de la dépendance et de la peur. Plutôt que l’étudiant soit inspiré à pratiquer les enseignements spontanément parce qu’ils en reconnaissent sincèrement la véritable valeur, ils viennent en classe parce qu’ils ne veulent pas être exclus, ou ils ne veulent pas être exilés, ou ils ne veulent pas être rejeté, ou ils veulent être sauvés. C’est nocif. Cela ne profite à personne.

Donc, dans cette école, par exemple, les étudiants sont libres d’aller et venir comme ils le veulent. Nous respectons l’opinion de tous et le style de vie de chacun: vous êtes libre de faire ce que vous souhaitez. Pour ceux qui ont l’intérêt naturel, de leur propre initiative, ils viennent parce qu’ils le veulent, parce qu’ils en ont besoin, parce qu’ils voient la valeur; et à ceux-ci sont donnés une aide supplémentaire. Ils gagnent une aide supplémentaire non pas à cause de règles ou d’exigences subjectives, mais parce qu’ils en ont besoin et qu’ils démontrent sincèrement et spontanément leurs besoins. C’est une forme de liberté qui permet à un étudiant de se développer selon sa propre volonté. Imposer sa volonté à quelqu’un d’autre s’appelle magie noire. Nous devons respecter la volonté des autres.

Maintenant encore, ne laissez pas votre mental aller à l’extrême: cela ne signifie pas que quelqu’un puisse entrer dans cette école et faire ce qu’il veut; nous devons équilibrer entre l’ordre et l’anarchie. Naturellement, il y a des actions qui sont nuisibles, et nous cherchons à les éviter. Mais ce n’est qu’en l’absence de soi-disant «disciplines», règles extérieures, que la compréhension réelle peut s’épanouir.

Le mental doit être libéré des cages, et quand un enseignement met des cages sur les gens, cela leur fait du mal. Vous pouvez vraiment le voir dans beaucoup de religions modernes, qui déclarent: «Vous devez respecter ces exigences, sinon vous ne pouvez pas venir ici.» En d’autres termes, «Vous devez vous adapter à notre moule, sinon vous serez chassés.» Aucune véritable école ou religion ne cherche à faire des étudiants des clones ou des robots: la vraie religion enseigne l’autonomie, ou pour le dire de manière plus directe, la confiance dans le Soi intérieur.

Vous pouvez voir des signes à la porte d’une église ou d’une école qui dit que quelqu’un est le bienvenu, mais quand vous entrez, vous découvrez que si vous en doutez, si vous posez trop de questions, si vous ne comprenez pas, ils vous rejetteront. Et c’est faux. Les étudiants devraient être encouragés à comprendre, et les enseignants devraient être patients et résilients afin d’expliquer l’enseignement autant de fois que nécessaire pour le bénéfice de l’étudiant.

Les premiers niveaux des enseignements, le chemin fondamental, la discipline, l’éthique, sont réellement au sujet d’apprendre à imiter certains types de comportement. À ce niveau d’enseignement, nous apprenons à imiter nos enseignants, nos guides, de la même manière que nous le faisons quand nous sommes enfants, lorsque nous apprenons à imiter nos parents et nos enseignants. Mais pour entrer dans le Chemin du Bodhisattva, l’imitation doit s’arrêter. Le Bodhisattva va au-delà de l’imitation et apprend plutôt à diriger l’attention et à réaliser sa propre individualité.

L’imitation est liée à la discipline parce que nous pensons: «Mon instructeur agit de manière sereine, alors je devrais agir ainsi» ou «Mon instructeur agit de façon heureuse, alors je devrais agir ainsi», mais ce n’est pas sincère. Nous devons être ce que nous sommes, et nous imposer notre propre discipline intérieure pour changer nos propres comportements, et non pas simplement imiter les autres. Et cela ne peut se produire que si nous savons comment faire attention.

L’attention ou la prudence sont des termes utilisés dans le Bouddhisme Tibétain pour décrire des degrés de Conscience, comment utiliser la Conscience. La prudence est le domaine initial, ou l’environnement, dans lequel nous devenons conscients. En étant prudent, nous reconnaissons que nos actions produisent des conséquences, et nous savons donc que nous devons faire attention à notre énergie, pas seulement physiquement, mais dans le mental. De cette prudence émerge naturellement l’attention, en d’autres termes, nous devons faire attention d’instant en instant.

Dans la Gnose, nous le regardons de la même manière, mais nous combinons ces choses, où dans le Bouddhisme ils parlent d’éléments séparés comme la prudence, l’attention, la pleine Conscience; celles-ci sont toutes séparées, petits composants d’une activité; dans la Gnose, nous appelons cette activité Auto-observation, et celle-ci est une attention dirigée consciemment sur nous-mêmes, sur notre propre mental: pas seulement sur le corps, pas seulement sur notre façon de nous asseoir, mais sur la qualité de notre propre mental.

Et encore, évitez les extrêmes. Nous ne parlons pas seulement des qualités extrêmes du mental ici: nous devons observer chaque état d’esprit que nous avons. Quoi qu’il se passe à l’intérieur de cette machine humaine, nous devons l’observer.

Ce n’est que lorsque nous apprenons à diriger l’attention de cette manière que nous pouvons alors commencer à nous comprendre. Si nous ne faisons pas attention, nous ne pouvons rien apprendre. Alors, nous traversons la vie mécaniquement et nous continuons à répéter les mêmes erreurs.

La capacité de changer le cours de votre vie commence à l’instant où vous faites attention à votre vie, mais avec une attention consciente. Nous savons déjà faire attention d’une certaine manière, mais cette attention, notre forme normale d’attention, est mécanique, elle est absorbée dans ce 97% d’ego. Nous devons former les 3% libres, la partie qui n’est pas conditionnée par l’orgueil, par le désir, par la peur. Pour apprendre à entraîner cela, nous devons d’abord la trouver, nous devons savoir où elle est en nous. Et il y a quelques clés pour vous aider à la découvrir.

La première clé est: vous avez entendu parler de quelque chose appelé «Conscience». La Conscience est cette portion libre de notre propre Conscience, qui peut distinguer entre le bien et le mal. Elle est très petite, elle est très calme, mais si nous nous observons consciencieusement, observons consciemment le sens du bien et du mal, le sentiment en nous-mêmes, alors nous pouvons commencer à saisir ce qu’est l’essence, ce qu’est la Conscience.

L’observation consciencieuse n’en est qu’une partie; nous devons aussi nous souvenir de nous-mêmes. Par exemple, n’importe lequel d’entre nous a la capacité de s’asseoir et de porter une attention parfaite à un film pendant deux heures; c’est mécanique: c’est l’attention mécanique. Pouvez-vous faire la même chose avec la Méditation? Pouvez-vous rester assis deux heures sans divaguer? Probablement pas. Et ceci illustre la différence entre l’essence libre qui est petite et faible, et l’essence piégée, piégée dans le désir, dans les comportements mécaniques.

Si vous observez quelqu’un qui regarde un film, ou regarde la télévision, ils sont comme un zombie, ils sont comme un somnambule, tellement absorbés par la concentration attentive sur les images et l’histoire qu’ils se sont complètement oubliés, et c’est la cause de Souffrance. Pour que nous puissions retenir cela, nous devons nous souvenir de nous-mêmes, nous ne devons pas oublier que nous sommes ici dans le corps; nous devons être conscients d’être dans le corps, conscients de nos activités, conscients de nos pensées, de nos sentiments, d’être ici et maintenant. Vous pouvez le sentir. Il y a une nette différence dans la qualité de votre expérience d’un moment où vous êtes consciemment présent en vous-même. C’est ce que nous devons étendre, approfondir. Nous ne pouvons pas le faire si nous nous oublions.

Si nous sommes toujours en train de nous oublier et de devenir fascinés par des rêveries, des projets, des idées, des pensées ou des sentiments au sujet du passé ou du présent, du futur, de la télévision ou du cinéma, ou nous oublier dans toutes sortes d’activités ; occupés, ou d’être très paresseux, nous ne pouvons pas changer. La racine du changement est la Conscience de soi, le souvenir de soi d’instant en instant. C’est à cet endroit, où nous avons dirigé notre énergie consciente dans cette essence libre, les 3%, que nous pouvons alors transformer cette force et commencer à l’utiliser sur les 97% pour la changer, pour utiliser la Conscience que nous avons à l’intérieur afin de libérer la Conscience piégée. C’est la base de la discipline.

Sans auto-observation et rappel de soi, il ne peut y avoir de changement. Mais même ceux-ci ne suffisent pas. Nous devons observer nos comportements, nos activités, nous devons nous souvenir de nous-mêmes, et ensuite nous devons méditer.

Au cours d’une journée, normalement, nous rêvons, nous dormons, nous sommes comme des somnambules, nous passons d’un événement à l’autre d’une manière très mécanique et continuons à perpétuer nos mauvaises habitudes, nos habitudes mentales, mais aussi physiques. Ceci à son tour approfondit la souffrance. En apprenant à nous observer et à nous souvenir de nous-mêmes, à être conscients, présents, ici et maintenant, nous commençons à recueillir des informations, non pour nous juger, pour résister ou rejeter les qualités négatives que nous voyons, mais pour les comprendre.

Quand nous voyons et observons notre propre désir, ne fuyez pas seulement cela, ne le rejetez pas simplement, mais vous ne devez pas non plus agir en lui; vous devriez l’observer, vous devriez regarder attentivement, avec beaucoup d’attention, comment cette luxure se manifeste dans vos trois cerveaux, car elle apparaîtra comme des impulsions pour agir physiquement, elle apparaîtra comme des désirs liés à l’émotion, et elle apparaîtra comme des pensées, et cela changera d’expérience en expérience, d’instant en instant, et de nouvelles choses viendront, de nouveaux éléments entreront en jeu.

Vous ne pouvez jamais reposer votre discipline attentive. La discipline de notre attention doit être continue, sinon nous manquerons des facteurs importants et resterons dans l’ignorance.

Une fois qu’une partie de cette information est recueillie, nous commençons à nous voir tels que nous sommes réellement. Nous avons alors besoin de méditer, et le but est de prendre cette attention consciente, ce souvenir de soi qui est indépendant du désir, et d’utiliser cela en pleine concentration pour nous concentrer sur les éléments nuisibles que nous avons observés ce jour-là. Et de cette façon, nous pouvons les saisir, les comprendre, les dépouillant ainsi du pouvoir.

De la même manière que nous commençons à voir vraiment comment notre colère est nuisible, juste dans les activités quotidiennes, quand nous commençons à comprendre comment la colère se manifeste dans notre propre mental dans des niveaux plus subtils de la nature, nous pouvons commencer à pénétrer dans les profondeurs de notre propre psyché et de la changer d’une manière profondément fondamentale. Mais seule la Méditation peut nous donner cette capacité. Mais même cela ne suffit pas. La compréhension est essentielle, mais nous devons éliminer le problème.

Le mental ne peut pas éliminer le mental. Nous avons besoin d’une énergie, d’une force supérieure, d’une énergie ou d’une force supérieure aux trois cerveaux, d’une force supérieure à nous-mêmes, si nous voulons réellement changer, et cette force est le Christ. Mais cette énergie agit de différentes manières.

En termes d’élimination de l’ego, nous avons besoin de cette énergie pour nous guider, pour nous aider à nous voir, et le Christ est toujours là pour le faire. Mais nous avons aussi besoin d’épargner cette énergie qui nous est donnée, d’épargner nos énergies créatrices et d’utiliser ces énergies pour changer. Souvenez-vous qu’au début j’ai dit que tout ce à quoi nous prêtons attention, nous donnons de l’énergie. Là où nous dirigeons notre attention, nous dirigeons l’énergie. Lorsque nous nous observons et que nous nous souvenons de nous-mêmes, nous dirigeons l’énergie vers nous-mêmes, l’énergie consciente qui vient de Dieu, qui vient du Christ. Mais cette énergie, même si elle peut fournir la compréhension, peut fournir l’entendement, elle doit être plus puissante pour éliminer les problèmes, et cela passe par la transmutation, qui passe par le travail avec l’énergie sexuelle.

C’est pourquoi cette partie de l’enseignement a traditionnellement été retenue et donnée seulement en petites étapes au fur et à mesure que vous avancez à travers les différents niveaux du chemin. Dans le passé, il n’était pas enseigné publiquement, parce que l’énergie est puissante. Lorsque vous dirigez l’énergie, vous dirigez des forces qui peuvent se transformer. Mais si votre volonté est piégée dans la fierté, piégée dans la luxure, piégée dans l’intérêt personnel, alors vous prendrez ces énergies et blesserez les gens. Et c’est pourquoi la science de la transmutation sexuelle a toujours été retenue, parce que les gens n’ont pas été préparés à la recevoir, et à la place, ils vont prendre cela et se faire du mal et nuire à d’autres personnes.

Les temps ont changé maintenant. Nous avons besoin de cette force maintenant. Il n’y a pas d’autre moyen de transformer nos 97%, et nous sommes sur le point de perdre les 3%. C’est pourquoi les enseignements ont été ouverts, pour nous donner une chance de changer en exploitant cette force et en dirigeant cette énergie consciemment, pour dominer le mental.

En Occident, nous pensons souvent au mental comme un âne. Et ceci est dans les Évangiles: le mental est symbolisé comme un âne, et Jésus monte l’âne dans Jérusalem; c’est un symbole de la nécessité de dominer le mental. Dans les traditions Orientales, vous trouvez différents animaux qui symbolisent le mental, mais celui que je trouve le plus fascinant est l’éléphant. C’est parce qu’en Occident nous avons tendance à ridiculiser les ânes, nous les considérons comme stupides et têtus (ils ne le sont vraiment pas, si vous travaillez bien avec eux, un âne est un animal très précieux à avoir). Mais nous avons tendance à penser que les éléphants sont magnifiques, très puissants, très intelligents, et ils le sont. Mais s’ils ne sont pas apprivoisés, ils sont extrêmement dangereux.

Nous ne le réalisons pas, mais les éléphants tuent beaucoup de gens en Orient, parce qu’ils sont très gros, très puissants, et s’ils ne sont pas bien apprivoisés, ils sont très, très dangereux. Mais si un éléphant est apprivoisé, s’il est traité de la bonne manière, cela donne un pouvoir incroyable au conducteur. Le mental est comme cela. Le mental est très magnifique dans sa puissance, dans ses capacités, mais nous ne l’avons pas apprivoisé: notre propre mental est complètement hors de contrôle. Nous laissons notre mental faire ce qu’il veut. D’instant en instant, notre mental court constamment d’une chose à une autre, associant toujours, des idées, des souvenirs, des images, des désirs, des rêves de jour différents, sans aucun contrôle. Et c’est pourquoi notre vie est un gâchis.

Nous pensons que notre vie est en désordre à cause de facteurs externes, parce que notre patron ne nous aimait pas, nous n’avons pas eu l’augmentation ou nous avons été licenciés, ou parce que les gens à notre travail sont tous contre nous, ils sont jaloux de nous, ou ils nous envient, ou ils se battent tous pour nous sortir de là, ou notre famille, notre famille ne nous comprend pas, ils ne nous respectent pas… nous pensons toujours que notre souffrance est due à des causes, mais cela ne l’est pas. Quoi que vous soyez, quoi que vous expérimentiez, a été créé par vos propres mains.

Le Dalaï Lama en donne un exemple très drôle, dit-il, «Les gens de l’Occident se plaignent toujours et pensent qu’ils sont trop gros», et il commence à rire et il dit, «mais ils ne réalisent pas qu’ils se sont fait eux-mêmes gros! Alors, à qui ils se plaignent, eux-mêmes, mais ils ne veulent pas prendre leurs responsabilités.»

Nous sommes comme cela. Nous voulons que quelqu’un d’autre répare nos problèmes, nous voulons blâmer quelqu’un d’autre pour nos problèmes, et ne réalisons pas que nous sommes la source de chaque expérience que nous avons.

La Bodhichitta, dans son essence, est la capacité de prendre n’importe quelle expérience, n’importe quelle expérience, et de la transformer pour le bénéfice des autres. Jésus a fait cela sur la croix: il a pris cette souffrance, cette torture, et il a transformé cela en un acte d’amour pur. Il n’y avait aucun intérêt personnel dans ses actions.

Nous ne pouvons même pas porter un petit commentaire sarcastique d’une autre personne, ou une critique, ou un sarcasme. Nous ne pouvons même pas supporter de payer un peu de frais ou une petite amende, ou d’acheter un repas, tant notre intérêt personnel est fort.

La force de changer vient de l’intérieur. Cette force doit être considérée comme nous aidant à travers trois aspects principaux. Évidemment, nous avons besoin de la fondation que j’ai décrite, de nous observer, de nous souvenir de nous-mêmes, de regarder, de méditer, de transformer notre expérience d’instant en instant. Le fondement de ce type de changement comporte trois aspects principaux dont nous avons parlé. Ce sont les trois facteurs:

  1. Mort
  2. Naissance
  3. Sacrifice

Et ces trois facteurs sont enseignés dans le Bouddhisme exactement de la même manière.

  1. Le premier facteur, la mort, est de restreindre l’action négative, l’action nuisible, c’est-à-dire de retenir le mental, de prendre le contrôle de l’éléphant.
  2. La seconde, la naissance, est de générer une bonne action, une action utile, une action vertueuse
  3. Le troisième est de profiter aux autres

L’ordre de ces trois est très important. Ils sont donnés dans cet ordre pour une raison particulière. Toute la base du chemin du Bodhisattva est de bénéficier à d’autres personnes, donc ce troisième facteur de sacrifice est le but, le point. Mais pour faire cela, pour vraiment se sacrifier pour les autres, il faut savoir comment le faire, il faut savoir comment réaliser les actions vertueuses du second facteur. Mais nous ne pouvons pas accomplir une action vertueuse si des facteurs opposés l’emportent sur notre vertu. En d’autres termes, l’ego doit mourir en premier.

La façon dont nous sommes maintenant avec 97% de notre Conscience piégée, nous sommes très limités dans notre capacité à aider les autres, parce que la plupart de nos activités viennent de l’intérêt personnel. Même quand nous voulons faire un bon acte, nous le corrompons; nous ne pouvons pas le corrompre physiquement, mais nous allons certainement le corrompre dans le mental.

Par exemple, nous avons peut-être entendu ces conférences et compris que la générosité est un facteur très important, se sacrifier pour les autres est très important, alors nous décidons de faire un don, mais nous savons que nous ne devrions pas prendre de crédit, nous décidons de donner le don anonyme, mais dans notre mental, nous nous félicitons; de cette façon, nous avons corrompu l’action. Juste la pensée est un peu de corruption de l’acte. Cela n’invalide pas l’acte, l’acte a encore de la valeur, mais il vaudrait mieux s’il était complètement pur. Alors que peut-on dire de nous si nous donnons un don et ne réclamons pas de bénéfice, mais que nous travaillons de manière manipulatrice pour nous assurer que le pasteur ou le prêtre du temple découvre que nous avons donné l’argent? Nous pouvons travailler de manière sournoise parce que nous voulons qu’il sache: «C’était moi, j’ai donné cet argent.» Nous ne le disons pas directement, nous le faisons d’une autre manière sournoise; cela arrive tout le temps. Et malheureusement, ce genre de modèle corrompt l’action.

Donc, pour que nous puissions réellement agir au profit des autres, bien sûr, nous devons savoir comment le faire (qui est le deuxième facteur), mais pour que nous puissions le faire purement, les facteurs opposés à l’intérieur de nous doivent être éliminés: cela signifie l’ego doit mourir.

Ceci est souligné dans tous les livres de Samaël Aun Weor: la mort de l’ego, encore et encore et encore, il souligne que le «Moi» doit mourir. Et c’est parce qu’il le sait: vous pouvez avoir toutes les intentions du monde pour faire le bien, mais si votre ego est toujours vivant, vos actions seront corrompues. Par conséquent, tuez l’ego, tuez le «Moi», et si ce «Moi» n’est plus là, alors vos actions seront pures. Très simple. Et c’est pourquoi l’accent mis sur la mort est si prononcé dans notre tradition; mort mystique, mort psychologique. Et naturellement ceci est symbolisé dans toutes les histoires initiatiques au sujet du Chemin du Bodhisattva, avec des décapitations, des crucifixions, des personnes étant brûlées sur le bûcher, des personnes étant assassinées; ceux-ci sont symboliques de la mort psychologique que nous devons traverser en niveaux.

Donc en synthèse, le Bodhisattva apprend à être parfait dans chacun de ces trois facteurs, à être complètement mort, à avoir complètement donné naissance, et à se sacrifier complètement, parfaitement. Et c’est un processus qui est arrivé à travers les épreuves, à travers la souffrance, à travers la compréhension.

Mais les activités du Bodhisattva sont très controversées. En tant que disciple de la Première Loi, le Bodhisattva reçoit des instructions qui transcendent la Deuxième Loi. Un Bodhisattva reçoit des ordres et des instructions directement de la source de la lumière. Cette loi, cette lumière, n’est pas soumise à la Deuxième Loi, en d’autres termes, Dieu n’est pas soumis aux Dix Commandements. C’est pourquoi Dieu peut tuer. Dieu fait des choses qui semblent en contradiction avec la loi, c’est pourquoi les gens disent toujours: «Oh, la Bible est pleine de contradictions. Les Écritures sont pleines de contradictions. Pourquoi Maître untel commet cet acte? Comment les Gnostiques disent que Jeanne d’Arc était un grand Bodhisattva alors qu’elle a tué beaucoup de gens? Ou Mahomet, ou David, ou Salomon?» Même les Dalaï-Lamas ont fait la guerre dans les premiers jours, la plupart des Occidentaux ne s’en rendent pas compte. Les premiers Dalaï-Lamas ont mené des batailles et ont été des pratiquants de la Première Loi. Comment est-ce que cela peut faire des actions qui contredisent la loi que la plupart d’entre nous connaissons?

Ceci est également bien illustré dans les Évangiles, dans le conflit entre Jésus (qui symbolise le Bodhisattva) et les Pharisiens et les Scribes. Les Pharisiens et les Scribes regardent toujours les contradictions des actions de Jésus et de ses disciples. «Vous ne devrez pas faire ceci le jour du Sabbath», «Vous avez fait ceci et cela qui est contre la loi de Moïse etc.» Et ceci parce qu’il y a une différence entre les marcheurs de la Première Loi et les marcheurs de la Deuxième Loi ; nous ne devons pas les confondre.

La différence, malheureusement, est parfois mal interprétée. Les gens qui croient que la discipline, l’éthique ou la moralité est limitée à l’action physique deviennent très attachés à leur tradition, à leur interprétation de la loi, et ils commencent à juger, ils voient quelqu’un qui fait une action qui semble contredire la loi, et ils les jugent. Jésus dans les Évangiles est très ferme à ce sujet. Rappelez-vous la belle histoire de la femme adultère.

«Et les Scribes et les Pharisiens lui amenèrent une femme adultère ; et quand ils l’avaient placée au milieu,

Ils lui dirent : Maître, cette femme a été prise en Adultère, dans l’acte même.

Moïse, dans la loi, nous a commandé de lapider ceux-ci; mais que dites-vous?

Ceci ils ont dit, le tentant, pour qu’ils pourraient avoir à l’accuser. Mais Jésus se baissa et, avec son doigt, écrivit sur le sol, comme s’il ne les avait pas entendus.

Alors, quand ils continuèrent à lui demander, il se leva lui-même et leur dit: Celui qui est sans péché parmi vous, qu’il jette en premier une pierre sur elle.

Et de nouveau il s’est baissé et a écrit par terre.

Et ceux qui l’entendirent, étant convaincus par leur propre Conscience, sortirent un à un, en commençant par l’aîné, jusqu’au dernier. Et Jésus fut laissé seul, et la femme se tenait au milieu.

Jésus s’étant relevé, et ne voyant que la femme, il lui dit: Femme, où sont tes accusateurs? Est-ce que personne ne t’a condamné?

Elle a dit: Aucun homme, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: vas, et ne pèche plus.» – Jean 8: 3-11

Bien sûr, personne n’est sans péché, donc personne n’a le droit de juger, mais c’est particulièrement vrai quand nous traitons de la nature d’un Bodhisattva. Un Bodhisattva ne condamne pas et ne juge pas: son souci est d’aider les gens à sortir de l’ignorance de la Loi.

Ne confondez pas la transcendance de la Deuxième Loi avec le droit de faire ce que vous voulez, parce que ce n’est pas ce que cela signifie. Certaines personnes entendent parler de cette distinction entre la Deuxième et la Première Loi et pensent: «Eh bien, si je suis dans la Deuxième Loi et que je dois respecter toutes ces règles (ne forniquez pas, ne commettez pas d’adultère, ne tuez pas, ne volez pas, ne mentez pas, toutes ces choses) cela me semble bien d’aller à la Première Loi, alors je peux faire ce que je veux. Ce n’est pas du tout le sens.

Quelqu’un qui a gagné le droit de recevoir directement les commandements de la Première Loi, est quelqu’un qui sert son Être, son propre Bouddha Intérieur, son propre Christ Intérieur, et le but de ce Christ Intérieur est de servir les autres, c’est d’aider l’humanité. Donc, il serait facile de dire: «Eh bien, cela semble terrible, cela ne ressemble en rien à une liberté d’être un serviteur. La vérité est en fait le contraire. C’est ainsi que le mental nous trompe.

Nous n’avons pas de liberté maintenant, mais quand le mental est libéré de l’ego, il est complètement libre dans son mouvement, il devient pure joie, pur bonheur, en dehors des liens de toute restriction, terrestre ou autre. Et vous pouvez le voir dans la beauté des actions des Bodhisattvas, si vous pouvez les comprendre. Le promeneur du Chemin du Bodhisattva est très difficile à comprendre pour les gens, parce que leurs actions semblent être si contradictoires.

Au temps de la vie de Jésus de Nazareth, beaucoup de gens le haïssaient, parce qu’il contredisait leurs traditions, leurs attachements, leurs suppositions, leur pouvoir; ensuite, il y avait divers groupes qui étaient appelés Gnostiques, qui sont en réalité les véritables Chrétiens, qui ont hérité de la doctrine de Jésus et enseigné cette doctrine, et ils ont été détestés pour la même raison: parce qu’ils enseignaient l’autosuffisance, ils enseignaient chacun peut réaliser leur propre vraie nature et ils n’ont pas besoin d’une religion, ils n’ont pas besoin d’un prêtre, ils n’ont pas besoin de ces structures pour le faire; ce n’est pas pour dire que ces structures sont inutiles, elles sont utiles, mais elles ne devraient pas être tyranniques. Et donc ces groupes ont été persécutés et tués.

La même chose est vraie des autres grands enseignants à travers l’histoire. Les Bodhisattvas viennent offrir leurs enseignements, et l’humanité est généralement scandalisée, choquée, indignée, offensée, parce que l’émancipation complète du mental contredit ce que notre culture toute entière nous dit chaque jour.

Nous avons grandi en ayant une sorte de formation qui nous dit que le bonheur est trouvé quand nous avons un certain niveau de revenu, quand les gens nous respectent parce que nous avons de l’argent, ou nous avons le pouvoir, ou nous sommes un médecin, un avocat ou un politicien; nous pensons que cela va être le bonheur. Et c’est une illusion.

Le véritable bonheur est un mental émancipé qui comprend la compassion et la Vacuité inhérente. Une chose très utile, quand vous apprenez à comprendre cet enseignement, quand vous trouvez que vous souffrez, que vous luttez dans la vie, regardez à l’intérieur de vous et abandonnez l’habitude d’essayer de changer votre situation. Abandonnez l’habitude d’essayer de vaincre vos ennemis externes. Vous pourriez en surmonter un, mais un nouveau apparaîtra. Entrez plutôt à l’intérieur: vainquez votre ennemi à l’intérieur. Si vous vainquez cet ennemi, vos ennemis extérieurs disparaîtront naturellement.

Une bonne façon de le faire est de toujours se demander: «Qui souffre? Pas dehors, en vous-même.

Si vous vous trouvez dans une situation où votre sang est en ébullition, ou si vous vous sentez si contraint par la peur, le doute, l’angoisse, souvenez-vous de vous-même: vous avez la divinité à l’intérieur, mais dans ces moments vous l’avez oublié. Rappelez-vous que la divinité est toujours avec vous; agissez comme cela.

Si vous vous regardez et que vous voyez comment, quand vous allez au travail, vous vous conduisez d’une façon, et quand vous partez avec vos amis, vous vous conduisez d’une autre façon, vous allez dans un club et vous vous conduisez d’une autre façon, ou vous traînez avec vos parents et vous vous comportez d’une certaine façon, ou alors vous allez à l’école, au temple, ou à votre église, et vous vous comportez de façon totalement différente, c’est très peu sincère. Avoir ces différents modes de comportement est très peu sincère. Nous devrions toujours nous comporter comme si nous étions en présence de Dieu, parce que nous sommes, peu importe où vous êtes ou ce que vous faites, votre propre divinité intérieure est là, alors n’excusez pas votre comportement.

Je ne vous dis pas cela pour vous imposer une discipline extérieure, je vous le dis pour que vous puissiez vous interroger sur votre comportement et que vous puissiez vous efforcer de le changer.

Dans ces instants où vous vous trouvez en train de vous comporter de manière contradictoire, de manières non sincères, de manières néfastes, il est très bon de vous demander:

Qui est-ce?

Qui est-ce qui, quand je sors avec mes amis, veut agir si sarcastique, si maladroit?

Qui est-ce en moi qui veut des commérages, parler des autres, entendre toutes les nouvelles des autres?

Qui est-ce en moi qui veut critiquer?

Qui est-ce en moi qui se sent blessé à cause des critiques que d’autres ont dites?

Qui est-ce en moi qui a peur d’être pauvre, peur d’être viré, peur d’être un échec?

Ce sont toutes des cages pour le mental. Mais ce qui est très intéressant, c’est qu’ils sont tous des illusions, tous.

Nous parlons de l’ego, nous parlons de fierté, nous parlons de vanité, et la peur, et le ressentiment, et la luxure, comme s’ils sont des entités réelles, des choses réelles; et à un certain niveau ils le sont, parce que nous pouvons expérimenter leurs résultats, nous pouvons éprouver leurs effets, mais dans leur base ils ne sont pas réels. Il n’y a pas de vrai «Moi» là.

Vous vous trouvez dans une situation donnée: observez cette situation lorsque vous vous observez. Où est ce Moi qui se sent trahi, qui se sent blessé? Où est-ce? Est-ce Moi dans la personne qui a dit ces mots? Est-ce dans les circonstances? Est-ce dans la pensée, dans le sentiment, dans la sensation? Il n’est dans aucun de ces endroits, alors où est-ce?

Cette expérience est seulement là en raison d’une combinaison particulière de causes et de conditions, et parce que nous le permettons. Si nous retirons une pièce de ce puzzle, tout disparaîtra.

La pièce qui est la plus puissante est l’identification. Si vous supprimez votre propre identification de cette situation, votre propre fascination pour ce qui se passe, tout se dissout, disparaît comme par magie.

Je ne vous explique pas quelque chose de théorique: c’est factuel, c’est expérimentable. Vous pouvez expérimenter cela, mais seulement par la volonté.

Si vous êtes dans une situation où vous avez très peur et que vous ressentez les constrictions de la peur sur vos trois cerveaux, et que vous ressentez cet inconfort, faites attention à cela, observez-la, n’acceptez pas, ne rejetez pas, observez, mais, séparez-vous.

Les gens deviennent très confus sur ce point; vous devez le pratiquer pour le comprendre. Se séparer signifie ne pas s’identifier, simplement observer, analyser comme si vous étiez séparé de cette situation, séparé de ces sentiments, séparé de ces sensations, comme si vous étiez quelqu’un d’autre et que vous regardez un acteur. Cet acteur est vous, mais à l’intérieur de cet acteur se trouve le vrai vous, qui est la Conscience. Nous avons besoin de l’extraire, de la séparer.

Si vous continuez à ressentir la constriction de la peur, vous êtes toujours identifié.

Il peut être très utile d’appliquer un antidote. Remarquez comment je dis ceci: appliquez un antidote, ne vous enfuyez pas, ne résistez pas, ne rejetez pas et n’agissez pas non plus, ne tombez pas dans ces points de vue extrêmes, mais vous pouvez appliquer un antidote.

Le meilleur antidote contre la peur est le souvenir de soi. Si vous vous souvenez de Dieu, si vous vous souvenez vraiment de votre divinité et que vous le ressentez, la peur ne peut pas être là. Là où Dieu est, il n’y a pas de peur. Pour le dire en termes Bouddhiques, si vous êtes dans la claire lumière du mental, dans le Rigpa, il n’y a pas de peur. L’état naturel du mental est la sérénité parfaite, la paix parfaite, le bonheur parfait. Il n’y a pas de peur là. Cette Conscience claire est là à chaque instant, si vous y accédez. Elle est toujours présente tant que vous avez un pourcentage de Conscience libre de l’ego. Mais vous devez activer cela, pour l’utiliser, personne ne peut vous dire exactement comment le faire, parce que c’est quelque chose que vous expérimentez en vous-même, vous devez développer cette compétence par vous-même, apprendre ce que cela signifie, continuer à essayer.

Dans chaque circonstance, apprenez à vous séparer et entrez dans la séparation en vous-même, en vous regardant comme si vous étiez acteur, avec sérénité, avec détachement. Voyez-vous comme une illusion; c’est très puissant, surtout quand la souffrance est intense.

Vous serez étonné du moment où vous entendez et que vous franchissez cette porte: d’un côté de la porte, vous avez une souffrance intense, une angoisse émotionnelle intense, une angoisse mentale, un malaise physique, à cause d’une situation dans votre vie, et à l’instant vous réalisez que tout ce que vous avez à faire est de changer votre attitude, vous passez à travers une porte et vous sentez la paix, vous vous sentez serein, le problème disparaît comme par magie.

Aucune discipline externe ne peut vous donner cela, aucune force extérieure, aucune personne, aucun Bouddha, aucun enseignant, aucun maître ne peut vous donner cela, vous seul pouvez.

C’est la porte pour entrer dans le chemin vertical, pour éveiller la Conscience en la séparant de ce faux Moi.

C’est pourquoi le Bouddha a enseigné qu’il n’y a pas de Moi. De cette façon, nous pouvons comprendre l’enseignement selon lequel il n’y a pas de soi. Ces expériences que nous avons d’instant en instant sont des illusions, et elles persistent parce que nous y croyons. Quand nous extrayons la Conscience et que nous la voyons à distance, l’illusion est révélée, c’est alors que nous pouvons pénétrer dans la réalité, dans la vérité. C’est de cette manière que nous transcendons le bien et le mal.

Le Bodhisattva est sur un chemin pour aller au-delà du bien et du mal. Jésus était au-delà du bien et du mal, Padmasambhava était au-delà du bien et du mal, Dieu est au-delà du bien et du mal, le Christ… au-delà.

Et c’est pourquoi les Pratyeka Bouddhas, les Devas, les Dieux, ne comprennent pas les Bodhisattvas. Les Dieux sont attachés au bien. Les démons sont attachés au mal. Les Bodhisattvas ne sont attachés à rien, même à eux-mêmes. Cela peut être difficile à comprendre, mais même le Bodhisattva renonce à «sattva», la bonté, pour entrer dans l’Absolu.

Aller au-delà du bien et du mal n’est pas quelque chose dans l’intellect, c’est un développement conscient de la Bodhichitta. Mais il est bon que nous commencions à le comprendre maintenant.

Cette dualité du bien et du mal est une grande illusion dans la vie. Nous pensons que certaines personnes sont bonnes et d’autres sont mauvaises, certains enseignements sont bons et d’autres sont mauvais, mais ce n’est pas vrai. Maître Samaël Aun Weor a enseigné à plusieurs reprises qu’en toute bonne chose il y a quelque chose de mal et en tout ce qui est mal, il y a quelque chose de bon. Même les saints ont du mal en eux jusqu’à ce qu’ils soient complètement libérés du bien et du mal. Même les démons ont encore de la bonté en eux, parce qu’ils sont des produits de Dieu, ils sont des enfants de Dieu, mais tombés.

C’est pourquoi un Gnostique rejette les «règles d’or», l’éthique, la moralité, ces sortes de structures ou de concepts sur la façon dont nous devrions nous comporter. Un Bodhisattva doit aller bien au-delà de toute sorte de maxime en or qui dit: «faites ceci, faites cela».

Le véritable Bodhisattva développe la Bodhichitta à tel point qu’il n’y a même pas la pensée de «faire ceci» ou de «faire cela» – il y a simplement action, être, action comme expression du Christ qui est au-delà du bien et du mal. C’est ainsi que nous pouvons commencer à comprendre comment les Bodhisattvas accomplissent des actions qui semblent contradictoires. Par conséquent, nous ne devrions pas juger. Le seul que nous devrions juger est notre propre ego.

Avez-vous des questions?

Question: Un Bodhisattva manipulerait-il un ego pour aider quelqu’un?

Réponse: La seule intention d’un Bodhisattva est d’aider les autres par tous les moyens appropriés. Comprenez qu’un vrai Bodhisattva sait agir d’instant en instant. Dans un certain instant, une action pourrait être juste, et dans l’instant suivant, elle pourrait être erronée.

Le Bodhisattva et la Bodhichitta dans son essence se manifestent de deux manières, la méthode et la sagesse, dont nous avons parlé précédemment. La sagesse est bien sûr le Christ, la compréhension de la Vacuité. La méthode est comment vous agissez, comment vous vous comportez. Mais les moyens habiles, la façon d’agir habilement, ne sont pas définissables dans une sorte de déclaration générale. Il peut y avoir des cas où un Bodhisattva peut manipuler un ego pour aider quelqu’un et cela pourrait être correct de le faire, et il pourrait y avoir d’autres cas où c’est faux. Donc vous ne pouvez pas dire définitivement d’une façon ou d’une autre.

Le facteur déterminant est de savoir comment aider. Le Bodhisattva doit avoir la Bodhichitta très claire, très stable, très sereine, pour accomplir des actions qui autrement pourraient être nuisibles.

Il y a des moments dans nos vies où si nous avions reçu cet enseignement trop tôt, cela pourrait nous traumatiser. Le mental doit être préparé à recevoir ce genre de connaissance, car il est très puissant. Si le mental n’est pas préparé, une personne peut être disjointe, peut être traumatisée, peut être blessée; donc un enseignant doit savoir comment enseigner. De la même manière, l’enseignant doit savoir comment travailler avec d’autres personnes.

Personnellement, je ne pense pas qu’aucun enseignant, si nous allons limiter la conversation aux enseignants, je ne pense pas qu’aucun enseignant a le droit d’interférer avec la vie des autres. Par exemple, manipuler l’ego d’autrui, soi-disant pour les aider, je considérerais cela comme étant nuisible, je ne considère pas qu’un Maître ferait cela. Ce qu’un Maître pourrait faire, c’est vous aider à voir cet ego, mais pas d’une manière néfaste, mais d’une certaine manière, vous pouvez le comprendre. Malheureusement, il y a beaucoup de gens dans ce monde qui pensent qu’ils sont des «Maîtres» et qui pensent qu’ils peuvent manipuler l’ego des autres pour les aider, mais ils font mal aux gens. Il est important que nous soyons très, très prudents. Nous ne sommes pas des Maîtres, nous ne devrions pas essayer de nous comporter comme eux, nous devons être ce que nous sommes: nous sommes des insectes, des insectes, la plupart d’entre nous le sont. Nous ne devrions pas agir comme si nous ne l’étions pas, surtout quand cela concerne le bien-être des autres.

Dans le Bouddhisme Tibétain, il y a différentes façons de regarder les actions d’un Bodhisattva. Il y a un texte en particulier qui donne un aperçu de onze façons de bénéficier aux Êtres. Si vous étudiez ce texte, vous découvrirez qu’être un manipulateur n’est pas là. Donc, je ne peux pas imaginer qu’il y aurait des cas où la manipulation est une bonne chose, il pourrait y avoir, je suis ignorant, mais je ne le pense pas.

Quoi qu’il en soit, il est arrogant pour n’importe quel enseignant de penser qu’ils ont le droit de manipuler ou de jouer avec l’ego des autres. Chaque élève a son propre entraîneur psychologique interne qui s’en chargera. Les enseignants qui jouent à Lucifer ne demandent que des ennuis.

Question: Un Bodhisattva peut-il avoir un certain niveau de mythomanie ou n’importe quel Maître? Être un Maître avec la mythomanie dans le mental?

Réponse: Tout être qui a l’ego vivant a la mythomanie, a de la fierté, dans une certaine mesure. La question est: un Bodhisattva peut-il avoir de la mythomanie à un certain pourcentage? Bien sûr. La mythomanie dans la Gnose est cette qualité de se croire être un grand Maître, et cela est très nuisible. Nous l’abordons en détail dans la Gnose, particulièrement de nos jours, parce que la profondeur et la force de l’ego est très profonde, et que l’ego aime s’habiller comme un Saint, l’ego aime être admiré. Et c’est pourquoi il est si important pour les étudiants d’être bien informés, d’étudier les enseignements en profondeur, de ne pas se limiter à étudier seulement certaines parties de l’enseignement. Les étudiants devraient être invités à étudier toute la doctrine, afin qu’ils soient bien éduqués pour leur propre bénéfice, afin qu’ils puissent savoir comment traiter avec leurs instructeurs et entre eux.

Tout Bodhisattva qui travaille dans les niveaux sur le chemin de la libération complète a toujours l’ego. Tant que ce Bodhisattva n’est pas encore ressuscité, l’ego est toujours vivant. Nous devrions respecter ces gens parce que le travail qu’ils font est très difficile. Mais nous ne devrions pas soumettre notre volonté à la leur. Nous devrions être autonomes. Nous sommes responsables de notre propre libération. Nous ne pouvons compter sur personne. Nous ne pouvons pas compter sur un facteur externe, mais seulement sur notre propre développement. Donc, en ce sens, peu importe que votre instructeur ait un ego ou non, ou qu’ils soient très mythomanes ou non: ce qui compte, c’est vous. S’ils sont mythomanes, s’ils sont remplies d’eux-mêmes et amoureux d’eux-mêmes, qu’ils le soient. S’il est dangereux pour vous d’être là, partez. N’essayez pas de changer d’autres personnes, changez-vous. Laissez chaque personne gérer sa propre affaire.

Dans cet enseignement, nous parlons beaucoup de l’idéal du Bodhisattva, qui est d’aider les autres. Mais vous ne pouvez pas sauver quelqu’un d’autre si vous êtes en train de vous noyer. Vous ne pouvez pas aider quelqu’un tant que vous ne savez pas comment vous aider. Et c’est pourquoi ces trois facteurs sont si importants. Faire des sacrifices pour les autres, aider les autres, c’est vraiment leur offrir ce que vous savez vous-même, ce que vous pouvez leur donner vous-même, parce que vous le savez, c’est la vérité, c’est le Dharma. Si vous ne savez pas, alors comment pouvez-vous les aider? Si votre propre mental est indiscipliné, comment pouvez-vous discipliner quelqu’un d’autre? Vous ne pouvez pas. Donc, si vous voyez des étudiants qui ont de la difficulté, des gens qui ont de la difficulté, des instructeurs qui ont de la difficulté, aidez-les comme vous pouvez, mais avec une limite, comprenant que vous avez des limites, vous avez de l’ego, vous devez d’abord sortir du fleuve pour avoir un mental stable et fort ; alors vous pouvez aider.

Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est The Freedom of Discipline.

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