Salamandres, Esprits du Feu
Un terme de Paracelse. Les salamandres sont des intelligences élémentales liées à l’aspect chaud et actif de la nature (feu).
« De même que la Nature visible est peuplée d’un nombre infini d’êtres vivants, de même, selon Paracelse, la contrepartie invisible et spirituelle de la Nature visible (composée des principes ténus des éléments visibles) est habitée par une foule d’êtres particuliers, auxquels il a donné le nom d’élémentaux, et qu’on a nommés plus tard les esprits de la Nature. Paracelse a divisé ces peuples des éléments en quatre groupes distincts, qu’il a appelés gnomes, ondines, sylphes et salamandres.. Il a enseigné qu’ils étaient vraiment des entités vivantes, dont beaucoup ressemblaient à des êtres humains par leur forme, et habitaient des mondes qui leur étaient propres, inconnus de l’homme parce que ses sens sous-développés étaient incapables de fonctionner au-delà des limites des éléments les plus grossiers…
…les salamandres, ou esprits du feu, qui vivent dans cet éther spirituel atténué qui est l’élément feu invisible de la Nature. Sans eux, le feu matériel ne peut exister ; une allumette ne peut pas être frappée et le silex et l’acier ne donneront pas leur étincelle sans l’aide d’une salamandre, qui apparaît immédiatement (c’est ce que croyaient les mystiques médiévaux), évoquée par le frottement. L’homme est incapable de communiquer avec succès avec les salamandres, en raison de l’élément ardent dans lequel elles habitent, car tout est résolu en cendres qui entrent en leur présence. Par des composés d’herbes et de parfums spécialement préparés, les philosophes du monde antique fabriquaient de nombreuses sortes d’encens. Lorsque l’encens était brûlé, les vapeurs qui s’en dégageaient étaient particulièrement appropriées comme moyen d’expression de ces élémentaux, qui, en empruntant l’effluve éthérique de la fumée de l’encens, ont pu faire sentir leur présence.
Les salamandres sont aussi variées dans leur groupement et leur disposition que les ondines ou les gnomes. Il en existe de nombreuses familles, différant par leur apparence, leur taille et leur dignité. Parfois, les salamandres étaient visibles sous forme de petites boules de lumière. Paracelse dit : « On a vu des salamandres sous la forme de boules ardentes, ou de langues de feu, courant sur les champs ou regardant dans les maisons. » (Philosophia Occulta, traduit par Franz Hartmann.)
Les investigateurs médiévaux des esprits de la Nature étaient d’avis que la forme la plus courante de salamandre était de forme semblable à celle d’un lézard, d’un pied ou plus de longueur, et visible sous la forme d’un Urodela rougeoyant, se tordant et rampant au milieu du feu. Un autre groupe a été décrit comme d’énormes géants flamboyants vêtus de robes fluides, protégés par des feuilles d’armure ardente. Certaines autorités médiévales, parmi lesquelles l’Abbé de Villars, soutenaient que Zarathoustra (Zoroastre) était le fils de Vesta (qui aurait été l’épouse de Noé) et de la grande salamandre Oromasis. Ainsi, à partir de ce moment, des feux éternels ont été entretenus sur les autels Persans en l’honneur du père flamboyant de Zarathoustra.
Une subdivision la plus importante des salamandres était l’Acthnici. Ces créatures n’apparaissaient que sous forme de globes indistincts. Ils étaient censés flotter au-dessus de l’eau la nuit et apparaître occasionnellement comme des fourches de flammes sur les mâts et le gréement des navires (feu de Saint-Elme). Les salamandres étaient les plus fortes et les plus puissantes des élémentaux, et avaient pour chef un magnifique esprit flamboyant appelé Djin, terrible et impressionnant en apparence. Les salamandres étaient dangereuses et les sages ont été avertis de s’en éloigner, car les avantages tirés de leur étude n’étaient souvent pas proportionnés au prix payé. Comme les anciens associaient la chaleur au Sud, ce coin de la création était attribué aux salamandres comme leur bourdonnement, et elles exerçaient une influence particulière sur tous les êtres au tempérament fougueux ou tempétueux. Chez les animaux comme chez les hommes, les salamandres travaillent à travers la nature émotionnelle au moyen de la chaleur corporelle, du foie et de la circulation sanguine. Sans leur aide, il n’y aurait pas de chaleur. » – Manly P. Hall, Enseignements Secrets de Tous les Âges
« Les quatre éléments de la Nature – la terre, le feu, l’eau et l’air – ne sont que des condensations des quatre types d’éther. Ces quatre variétés d’éther sont densément peuplées d’innombrables créatures élémentales de la Nature. Les salamandres vivent dans le feu (le Tattva Tejas). Les ondines et les néréides vivent dans l’eau (le Tattva Apas). Les sylphes vivent dans les nuages (le Tattva Vayu). Les gnomes et les pygmées vivent dans la terre (le Tattva Prithvi). Les corps physiques des salamandres sont les plantes, les herbes et les racines des légumes qui sont influencées par les signes du feu. » — Samael Aun Weor, Médecine Ésotérique et Magie Pratique