Papapurusha

(Sanskrit पापपुरुष) Littéralement, « vilain, méchant, coquin ». De papa, « crime, méfait, vice, mal, péché, tort » et purusha, « mâle, homme, âme, esprit, être humain ».

« Nârâyana dit : O Grand Muni ! Maintenant je vais te dire les règles de Bhûta S’uddhi, c’est-à-dire la purification des éléments du corps. […] Pensez donc au Pâpapurusa, l’Homme Pécheur dans votre corps. La taille de cet Homme est celle d’un pouce et il est situé dans l’abdomen gauche. Sa tête est représentée par Brahmahatyâ (assassinant un Brâhman) ; sa région comme volant de l’or ; son cœur comme buvant du vin ; ses reins comme aller à la femme de son Gourou, ses jambes comme se mélangeant avec les gens qui vont chez les femmes de leur Gourou, et ses orteils comme représentant d’autres péchés et offenses vénielles. L’Homme Pécheur tient des haches et un bouclier dans ses mains ; il est toujours en colère, avec sa tête penchée et son apparence est très horrible. Inspirez de l’air par la narine gauche en pensant à « Vam » le Mantra Racine de l’air et faites Kumbhaka, c’est-à-dire, remplissez tout le corps avec cet air, et retenez le à l’intérieur, purifiant l’homme pécheur ; puis en répétant « Ram », le Mantra graine du feu, pensez à l’Homme Pécheur avec son propre corps réduit en cendres. Puis expirez à l’extérieur par la narine droite ces cendres de l’Homme Pécheur. Considérez ensuite les cendres dues à la combustion de l’Homme Pécheur, roulées et transformées en boule ronde avec la graine de nectar de la lune. Pensez régulièrement à cette boule transformée en œuf d’or par le Mantra graine « Lam » de la terre. Répétez ensuite, « Ham » le Mantra graine d’Âkâs’a et pensez-vous comme un être idéal ; pur et clair… » – S’rîmad Devî Bhâgawatam

« Dans l’imagination, « l’homme du péché » (Papapurusha) est brûlé dans le feu mental, la kundalini absorbe les centres, s’unit à Shiva, puis, redescendant, recrée les centres en les baignant de nectar. Par la représentation mentale de ce processus, le mental et le corps sont purifiés, et le premier est amené à réaliser l’unité de l’homme et du Pouvoir Suprême, dont il est la forme limitée, et la manière dont l’Univers est impliqué et a évolué à partir de Shiva-Shakti. Tous ces rituels, ainsi que d’autres, maintiennent le mental du Sadhaka occupé par la pensée du Pouvoir Suprême et de son unité essentielle avec Lui, avec pour résultat qu’il devient de plus en plus ce à quoi il pense. Son Bhava, ou tempérament, devient purifié et divinisé autant que cela peut être dans le monde. À la longue, la pratique rend parfait dans la Sadhana, et sur l’apparition dans un tel mental purifié et illuminé, de la connaissance et du détachement du monde, il y a compétence pour le Yoga. Quand à son tour la pratique du yoga rend parfait toutes les limitations de l’expérience sont abandonnées et le Nirvana est atteint. » – Shakti et Shâkta (ch 23 La Psychologie du Rituel Religieux Hindou) par Arthur Avalon (Sir John Woodroffe), [1918]

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