Livre d’Enoch
Extrait de la Doctrine Secrète de Blavatsky : « L’histoire de l’évolution du mythe Satanique ne serait pas complète si l’on omettait de remarquer le personnage de l’Enoch mystérieux et cosmopolite, diversement appelé Enos, Hanoch, et enfin Enoichion par les Grecs. C’est de son livre que les premières notions des anges déchus ont été prises par les premiers écrivains Chrétiens. Le « Livre d’Enoch » est déclaré apocryphe. Mais qu’est-ce qu’un Apocryphe? L’étymologie même du terme montre qu’il s’agit simplement d’un livre secret, c’est-à-dire, celui qui appartenait au catalogue de bibliothèques de temples sous la tutelle des Hiérophantes et des prêtres initiés, et n’a jamais été destiné aux profanes. Apocryphe vient du verbe Crypto, [[krupto]], « cacher ». Pendant des siècles l’Enoichion (le Livre du VOYANT)) a été préservée dans la « ville des lettres » et des œuvres secrètes – l’antique Kirjath-Sepher, plus tard, Debir (voir Josué xv., 15)… Le Livre d’Enoch, en bref, est un résumé, un composé des principales caractéristiques de l’histoire des troisième, quatrième et cinquième races; très peu de prophéties de l’époque actuelle du monde; un long résumé rétrospectif, introspectif et prophétique d’événements universels et assez historiques – géologiques, ethnologiques, astronomiques et psychiques – avec une touche de théogonie à partir des archives antédiluviennes. Le livre de ce personnage mystérieux est mentionné et cité abondamment dans La Pistis Sophia, ainsi que dans le Zohar et ses plus anciens Midrashim. Origène et Clément d’Alexandrie le tenaient en la plus haute estime. Dire donc qu’il s’agit d’un faux post-Chrétien, c’est prononcer une absurdité et se rendre coupable d’anachronisme, puisque Origène, entre autres, a vécu au IIe siècle de l’ère Chrétienne, pourtant il le mentionne comme une œuvre ancienne et vénérable. Le nom secret et sacré et sa puissance sont bien et clairement décrits allégoriquement dans l’ancien volume. Du XVIIIème au Lème chapitre, les Visions d’Enoch sont toutes descriptives des Mystères de l’Initiation, dont la Vallée Brûlante des « Anges Déchus ». Peut-être que Saint Augustin avait raison de dire que l’Église a rejeté le LIVRE D’ENOCH hors de son canon en raison de sa trop grande antiquité, ob nimiam antiquitatem. Il n’y avait pas de place pour les événements remarqués en lui dans la limite des 4004 ans avant J.C. assignés au monde depuis sa « création »!