Éros

(Grec Ερως, Romain Cupidon, Amor) Un ancien symbole Grec de l’amour lié à la force fondamentale de l’existence (amour, sexe). Malheureusement, comme pour la plupart des symboles ésotériques, l’interprétation et la représentation d’Éros ont été perverties au fil du temps.

Initialement:

« Dans le sens où il est généralement conçu, Éros est la créature des poètes Grecs postérieurs ; et pour bien comprendre les anciens, nous devons distinguer trois Erotes : à savoir l’Éros des cosmogonies antiques, l’Éros des philosophes et des mystères, qui ressemble beaucoup au premier, et l’Éros que nous rencontrons dans les poètes épigrammatiques et érotiques, dont les descriptions spirituelles et ludiques du dieu, cependant, peuvent difficilement être considérées comme faisant partie de l’ancienne croyance religieuse des Grecs. Homère ne mentionne pas Éros, et Hésiode, le premier auteur qui le mentionne, le décrit comme l’Éros cosmogonique. Premièrement, dit Hésiode (Theog. 120, &c.), il y eut le Chaos, puis vinrent Ge, Tartarus et Éros, le plus beau des dieux, qui règne sur le mental et le conseil des dieux et des hommes. Dans ce récit, nous percevons déjà une combinaison des notions les plus anciennes avec des notions plus tardives. Selon le premier, Éros était l’une des causes fondamentales de la formation du monde, comme il était le pouvoir unificateur de l’amour, qui apportait l’ordre et l’harmonie entre les éléments conflictuels dont se composait le Chaos. Dans le même sens métaphysique, il est conçu par Aristote (Métaph. i. 4) ; et de même dans la poésie Orphique (Orph. Hymn. 5; comp. Aristoph. Av. 695) il est décrit comme le premier des dieux, sorti de l’œuf du monde. Dans le Banquet de Platon (p. 178,b), il est également appelé le plus ancien des dieux. C’est tout à fait en accord avec la notion de l’Éros cosmogonique, qu’il est décrit comme un fils de Cronos et Ge, d’Eileithyia, ou comme un dieu qui n’avait pas de filiation, et est venu à l’existence par lui-même. (Paus. ix. c. 27.) » – Dictionnaire de la Biographie et de la Mythologie Grecques et Romaines

« J’appelle, grand Éros, la source de la douce joie, sainte et pure, et charmant à la vue ; désir féroce élancé et ailé, impétueux, avec les dieux et les mortels jouant, feu errant : agile et double, gardien des clés du ciel et de la terre, de l’air et des mers qui s’étendent ; de tous les royaumes fertiles de la terre, par lesquels la vie de la Déesse toute parente se maintient, ou le lugubre Tartaros est condamné à garder, largement étendu, ou le son profond ; pour toi tous les divers royaumes de la nature obéissent, qui règne seul, avec une domination universelle. Viens, puissance bénie, regarde ces feux mystiques, et éloigne de loin les désirs fous illégaux. » — Hymne Orphique 58 à Éros (3eC av. J.C. au 2e ap. J.C.)

Voir aussi : Phanès.

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