Écrit par : InconnuCatégorie : Écritures Bouddhistes

Le Patimokkha décrit l’ensemble des règles de base suivies par les membres ordonnés des communautés Bouddhistes. Ces règles s’appliquent à tous les moines et nonnes inscrits dans les écoles du Bouddhisme, bien que les formes et les écritures diffèrent quelque peu. Ce qui suit est extrait de la version Pali qui est confirmée par les traditions Shravakayana ou Theravada.

Il est important de noter que ces règles ne s’appliquent qu’aux moines et aux nonnes – en d’autres termes, à ceux qui sont entrés dans ce stade de la formation. Les moines et les nonnes ordonnés adoptent ces règles afin de leur donner l’occasion de se préparer aux niveaux supérieurs du chemin, dans lesquels la fonction sexuelle doit être traitée afin d’atteindre l’illumination complète. Pour un travail aussi exigeant et difficile, la personne doit être très bien préparée. Ainsi, les règles suivantes ont été élaborées. Malheureusement, la plupart des écoles contemporaines ont oublié que c’était le but initial d’avoir des moines et des nonnes: les préparer au rituel sacré de l’union sexuelle.

S’il existe huit niveaux de règles, du plus sérieux au plus petit, nous citons ici les deux règles les plus sérieuses: (1) parajika (qui signifie « défaite »); et (2) sanghadisesa (qui signifie et exige une « réunion formelle » de la communauté ou sangha). Ce qui est le plus frappant ici, c’est que de toutes les règles exposées dans ce long traité, les toutes premières – et donc les plus importantes – concernent le sexe. C’est la preuve de l’importance centrale du sexe dans la vie spirituelle.

Code Monastique Bouddhiste I: Parajika

Règle 1. Si un bhikkhu [personne ordonnée] – participant à la formation et aux moyens de subsistance des bhikkhus, sans avoir renoncé à la formation, sans avoir déclaré sa faiblesse – se livre à l’acte sexuel, même avec une femme, il est vaincu et n’est plus longtemps en communion.

[…]

Code Monastique Bouddhiste I: Sanghadisesa

Ici, vénérables Messieurs, les treize questions, qui, aussi bien dans leurs premières que dans leurs dernières étapes, nécessitent des réunions formelles de l’Ordre, entrent en récitation.

1. Libération intentionnelle du semen [orgasme], sauf en rêvant, implique des rencontres initiales et ultérieures de la Communauté.

2. Si un bhikkhu, vaincu par la luxure, avec un mental altéré, s’engage dans un contact corporel avec une femme, ou en lui tenant la main, en tenant une mèche de ses cheveux ou en caressant l’un de ses membres, cela implique des rencontres initiales et ultérieures de la Communauté.

3. Si un bhikkhu, vaincu par la luxure, avec un mental altéré, adresse des paroles obscènes à une femme à la manière de jeunes hommes à une jeune femme faisant allusion à des rapports sexuels, cela implique des rencontres initiales et ultérieures de la Communauté.

4. Si un bhikkhu, vaincu par la luxure, avec un mental altéré, parle en présence d’une femme en louange de servir sa propre sensualité ainsi: « Ceci, sœur, est le plus haut ministère, celui de servir un adepte vertueux et de bonne humeur de la vie célibataire comme moi avec cet acte » – faisant allusion aux rapports sexuels – il implique des rencontres initiales et ultérieures de la Communauté.

Cet article a été originellement publié en Anglais par Glorian. L’article original est Patimokkha: Sexual Offenses.

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