Écrit par : Gnostic Instructor | Catégorie : Spiritualité Pratique |
Les Yoga Sutras commencent avec:
«Maintenant, l’instruction dans l’Union.»
Le mot «union» en Sanskrit est Yoga. Cette union est entre la Conscience et la Divinité. C’est tout ce que le Yoga signifie vraiment: réunir, restaurer ce qui était séparé. C’est le même sens que le mot racine que nous trouvons en Latin, religare, d’où vient le mot religion. Ces mots décrivent la science de l’union de ce qui était séparé en nous: notre Conscience ou notre âme était séparée de Dieu, la divinité. L’aspiration de restaurer cette séparation est ce que nous ressentons comme un intérêt pour la religion, la spiritualité, le mysticisme, etc. Nous l’appelons notre «inquiétude spirituelle».
La séparation de la Conscience et de la Divinité est expliquée dans les Écritures de toutes les grandes traditions spirituelles. Dans la Bible, Adam et Ève ont commis un péché, ils ont enfreint la loi, et donc ils se sont casé hors du bonheur. Cet état de bonheur en Hébreu s’appelle Eden, qui signifie littéralement «félicité, plaisir, bonheur». À travers le choix d’Adam et Ève, ils ont été expulsés de cette expérience de félicité.
Cette histoire n’est pas une histoire littérale de deux personnes individuelles. C’est un mythe symbolique qui nous explique comment notre nature intérieure a été séparée de la divinité. Au début de cette histoire, Adam et Ève marchaient et parlaient avec la divinité et avaient un contentement et un bonheur complets: pas de peur, pas de douleur, pas de souffrance. Ils existaient dans un état de contentement absolu, mais à cause de la tentation d’expérimenter le plaisir en mangeant du fruit de l’Arbre de la Connaissance, ils ont brisé un commandement et à travers cette action ont découvert la souffrance. C’est une simple cause et effet. Ils ont produit une action et le résultat était la souffrance. L’humanité, chacun de nous, a répété cette erreur tous les jours. Nous continuons à répéter la même erreur que celle décrite dans cette allégorie.
Les Yoga Sutras expliquent la même chose à sa manière. Il continue:
«Maintenant, l’instruction dans l’Union (Yoga). Le Yoga est le calme des modifications de la Conscience. Alors la Conscience demeure dans sa propre nature. Sinon, elle est identifiée aux modifications.»
Donc, comme vous le voyez dans ce court passage qui définit le but du Yoga, il n’a vraiment rien à voir avec l’étirement du corps. Cela n’a rien à voir avec les postures et les positions, porter des pantalons de Yoga, etc., mais cela a à voir avec la condition de votre vraie nature, qui est la Conscience. En termes occidentaux, nous appelons la Conscience «âme». C’est elle qui perçoit et comprend en vous. Ce n’est pas le corps, la personnalité, votre nom, votre histoire, votre culture ou votre langue. C’est le coeur éternel de votre vraie nature, et en nous malheureusement elle est identifiée aux modifications. Nous, malheureusement, pensons que nous sommes le corps. Nous pensons que nous sommes l’éducation, la culture, la langue et l’histoire que nous avons expérimenté dans ce corps et c’est tout ce que nous pensons être. Nous sommes, en d’autres termes, identifiés aux modifications.
«Le Yoga est l’apaisement des modifications de la Conscience. Alors la Conscience demeure dans sa propre nature. Sinon, elle est identifiée aux modifications.»
Sur l’Arbre de Vie, ces modifications sont représentées par:
- le corps – Malkuth
- l’énergie de ce corps – Yesod
- émotions – Hod
- pensées – Netzach
- volonté – Tiphereth
Notre Conscience est identifiée aux modifications faites sur elle par le corps (Malkuth), l’énergie (Yesod), les émotions (Hod), les pensées (Netzach) et la volonté, les pulsions, les impulsions (Tiphereth). Pour cette raison, la Conscience ne demeure pas dans la vraie nature, mais elle est hypnotisée, confuse, et agit ainsi à tort, et ces actions erronées créent des conséquences: la souffrance.
Quel est l’élément le plus profond qui nous hypnotise au jour le jour? Plaisir. Nous cherchons toujours ce qui plaît au corps, ce qui plaît à la langue, ce qui plaît au cœur et au mental. Nous sommes hypnotisés par des illusions qui nous font croire que si nous pouvons simplement arriver à «une certaine place dans la vie», ou avoir «une certaine chose», avoir certaines possessions ou un certain conjoint ou une certaine somme d’argent dans la banque, alors finalement, nous nous sentirons heureux et contents. Mais, nous n’obtenons jamais cette «certaine chose», et même si nous l’obtenons, cela s’avère insatisfaisant, et un autre désir prend sa place.
Nous sommes identifiés à des modifications, et à cause de cela nous ne demeurons pas dans notre propre vraie nature. Nous sommes profondément confus, et ainsi nous souffrons.
Nous souffrons de ne pas avoir ce que nous voulons, et même si nous obtenons ce que nous voulons, nous souffrons parce que nous avons peur de le perdre. Quelqu’un va le voler ou notre épouse va mourir, nos enfants vont mourir, nos enfants vont souffrir, nous perdrons notre richesse, le gouvernement va tout nous enlever, il va y avoir une grande guerre ou nous avons peur d’un autre pays, d’autres personnes, d’une corporation… peu importe. Nous avons tellement de peurs au sujet de notre petite place fragile.
Nous souffrons parce que nous ne savons pas quand nous allons mourir et nous souffrons parce que nous ne savons pas ce qui se passe quand nous mourons.
Nous souffrons à cause de la douleur – physiquement, émotionnellement ou mentalement.
Toute cette souffrance tourne autour de cette chose simple: notre Conscience ne demeure pas dans sa propre nature.
Le Yoga ne consiste pas à entraîner le corps. Il s’agit de former la Conscience et de former notre Conscience à devenir perceptive de la divinité, à reconnaître la divinité, à expérimenter la divinité, et alors dans cette expérience comprendre enfin notre vraie nature. Quand nous avons cette compréhension, il n’y a plus de peur parce que nous savons; nous savons qui nous sommes, nous savons pourquoi, nous savons où nous allons. Et c’est ce que nous voyons reflété dans toutes les histoires que nous admirons tant au sujet des grands saints, des prophètes et des maîtres. Ils avaient tant de confiance, tant de sérénité, tant d’amour et pas d’attachement aux choses physiques, choses temporaires. Tous dégagent seulement de l’amour le plus pur et le plus beau pour les autres. Cela reflète notre vraie nature.
Le Yoga consiste simplement à apprendre à reconnaître les modifications qui affligent la Conscience afin que nous puissions demeurer dans notre propre nature et ainsi la développer, la perfectionner, l’élargir, devenir quelque chose de plus. C’est le but de toute religion dans l’histoire, peu importe ce que nous appelons cela. Au début, elles avaient tous exactement le même but, même si elles ont tous dégénéré à un degré ou à un autre.
Les Étapes du Yoga
Une autre chose importante à savoir sur le Yoga est qu’il est très scientifique et qu’il comporte un ensemble de mesures très spécifiques. C’est une autre chose que les Soi-disant «yogis» de l’ère moderne ignorent complètement ou qu’ils modifient pour s’adapter à la poursuite de leurs propres plaisirs.
Comme vous le savez, dans toute entreprise scientifique, si vous ne suivez pas les étapes, vous n’obtiendrez pas les résultats. C’est la cause et l’effet basique. Par exemple, si vous voulez faire du pain, vous devez au moins utiliser de la farine, de l’eau et du sel, et parfois de la levure si vous voulez du pain au levain. Pour le pain sans levain, vous avez besoin au moins de ces trois premiers ingrédients. Mais que se passerait-il si vous disiez: «Je vais être le premier dans l’histoire à faire du pain sans ces éléments.» Eh bien, ce ne serait pas du pain. Ce pourrait être autre chose, mais vous ne ferez pas de pain parce que le pain est fait à partir de ces éléments de base.
C’est la même chose si vous voulez faire pousser un jardin. Vous plantez la graine et cette graine doit avoir de la nourriture venant du sol, de l’eau, du soleil et de l’air. C’est une science exacte pour cultiver un légume ou une fleur et vous ne pouvez pas sauter n’importe quelle étape. Si vous le faites, vous ne cultiverez rien ou ce que vous faites ne sera pas ce que vous vouliez. Le Yoga est exactement le même: la Conscience, notre vraie nature, fait partie de la nature, et elle est régie par les lois de la nature, et peu importe ce que sont nos croyances ou nos théories, celles-ci ne sont pas pertinentes. Ce sont les lois de la nature qui gèrent la croissance et le développement de toutes choses, y compris l’âme, y compris la Conscience. C’est pourquoi dans toutes les religions, dans toutes les traditions, la toute première chose que vous apprenez toujours est l’éthique. C’est inéluctable et inévitable. Si vous voulez connaître ce qu’est la divinité, vous devez arrêter de commettre des actions nocives… période! Vous ne pouvez pas apprendre à connaître la divinité si vous commettez des actes nuisibles, que ce soit contre vous ou contre les autres, parce que lorsque vous commettez des actions nuisibles, vous créez des conséquences qui vous affligent. C’est la Nature, c’est simplement la Nature.
Donc, dans le Yoga, les deux premières étapes sont à ce sujet.
La première étape est Yama, qui signifie simplement «auto-restriction». Yama a cinq aspects fondamentaux qui sont expliqués en détail par Patanjali dans les Yoga Sutras.
La deuxième étape du Yoga est Niyama, qui signifie «préceptes». Ainsi, dans le premier aspect, vous arrêtez les actions nuisibles, et dans la seconde, vous adoptez des actions bénéfiques. Ceux-ci sont à peu près universels – ne tuez pas, ne volez pas, ne prenez pas de substances intoxicantes, ne mentez pas, et des choses comme ça. Ne commettez pas d’inconduite sexuelle.
Dans Yama, il y a un aspect appelé Brahmacharya. Ce mot signifie chasteté, pureté sexuelle. Cela ne veut pas dire célibat. Cela signifie que l’on doit utiliser l’énergie sexuelle conformément aux enseignements. Chaque religion donne des instructions sur la façon d’utiliser l’énergie sexuelle, et ces instructions sont données en niveaux, selon le degré du pratiquant, selon le niveau d’éducation et le niveau de préparation que cette personne a reçu. Les débutants apprennent à être célibataires, en restreignant cette énergie et en la transformant à travers des exercices qu’ils utilisent pour élever cette énergie en eux-mêmes. Plutôt que de les rendre fous de désir, cette énergie est recirculée dans le corps et purifiée. C’est ce qui crée les extases de la Méditation et de la prière. Les étudiants les plus avancés qui maîtrisent sont ensuite amenés au niveau suivant où ils apprennent à utiliser cette même énergie fondamentale essentielle mais avec un(e) conjoint(e). C’est pourquoi le premier miracle de Jésus fut lors d’un mariage, où nous trouvons le symbole de la transformation des eaux sexuelles en vin qui enivre la Conscience, et cela peut se faire seulement à travers un mariage. Dans toutes les anciennes traditions Chrétiennes, il y a cet enseignement au sujet d’un mariage spirituel que Paul a commenté dans ses écrits sur la façon de se marier comme si vous ne l’étiez pas. C’est ainsi que vous prenez la tradition du moine et de la Nonne dans le mariage pour continuer à préserver cette énergie et la donner à Dieu ; pas pour la luxure, mais la donner à Dieu.
Donc, cela est nécessaire dans les premières étapes du Yoga, qui posent les bases du Yoga. Cependant, comme vous le savez déjà, aucun des Soi-disant «yogis» dans le monde moderne ne pratique la brahamcharya: la pureté sexuelle. Ils sautent ceci. Ils peuvent agir spirituellement, sourire, s’incliner et dire «Namaste», mais à l’intérieur ils sont lascifs et arrogants, et ne pratiquent donc même pas les premières étapes du Yoga. Ils ignorent Yama et Niyama parce qu’ils n’étudient pas le Yoga pour éveiller la Conscience. Ils veulent seulement accomplir leurs plaisirs. Ils n’ont aucun véritable intérêt pour Dieu, la libération de la souffrance, le vrai Yoga – pas vraiment. Ils veulent être enviés, ils veulent être convoités, ils veulent être admirés, ils veulent gagner de l’argent, etc. Mais ce n’est pas du Yoga.
Le vrai Yoga concerne l’aspiration de l’âme à connaître la divinité. Pour que l’âme connaisse la divinité et atteigne le Yoga, qui est l’union de l’âme avec Dieu, ces étapes ne peuvent être sautées, parce qu’à travers l’action de Yama et de Niyama la qualité de l’âme est changée. L’atmosphère, l’énergie, l’expérience de notre moment-à-moment est différente quand nous pratiquons Yama et Niyama. C’est ce qui établit les bases du Yoga. C’est ce que nous avons expliqué dans toutes les conférences précédentes.
La troisième étape est Asana, et cela signifie simplement prendre votre posture. Dans cette image, nous voyons Swami Sivananda, un instructeur vraiment extraordinaire de Yoga, qui nous montre une posture très simple pour la Méditation. Ici, il est évidemment très détendu, très serein, sans effort, juste assis. C’est ce que signifie Asana. Bien sûr, les «yogis» modernes pensent qu’Asana est un acrobate de cirque. Écoutez: Dieu n’a pas besoin d’acrobates. Ce dont Dieu a besoin, ce sont des âmes pures: des gens libres de luxure, de colère, d’orgeuil, d’envie, etc. Par conséquent, la posture dont vous avez réellement besoin est celle dans laquelle le corps est parfaitement détendu pour que vous puissiez l’oublier, encore une fois, le Yoga n’est pas au sujet du corps. La raison pour laquelle les yogis ont appris ces postures et positions et appris à étirer et travailler le corps et à l’exercer, est de le garder fort et en bonne santé afin que lorsqu’ils méditent, le corps puisse se détendre et ne pas avoir mal. Quand votre corps est en forme et fort et flexible, il reste assis tranquillement dans la Méditation aussi longtemps que vous en avez besoin. C’était le but du Hatha Yoga. C’était une préparation pour la Méditation. Le Hatha Yoga n’est pas la totalité du Yoga, c’est juste une préparation, comme quand vous étiez un enfant à l’école et vous sortiez jouer au ballon: en jouant au ballon, vous activez et vous utilisez le corps, pour que vous puissiez étudier.
La quatrième étape du Yoga est Pranayama. Dans Pranayama, nous exploitons l’énergie sexuelle conservée que nous retenons à travers la pratique de Brahmacharya. Dans notre chasteté, dans notre rétention de l’énergie sexuelle, dans notre éthique, nous posons ce fondement dans notre vie quotidienne. Ensuite, quand nous allons méditer, nous prenons notre Asana, notre position, et ensuite nous pratiquons le Pranayama. C’est un type d’exercice simple, dont il existe de nombreuses variétés et dans lequel nous apprenons à nous concentrer, à visualiser, à prier et à transformer cette énergie sexuelle dans le corps en l’élevant dans la colonne vertébrale jusqu’au cerveau et ensuite au cœur. C’est la variation la plus commune, et avec cela ce que vous faites est de prendre l’énergie la plus puissante dans le corps et la diriger à travers le système nerveux, en particulier vers le cerveau et le coeur afin qu’ils deviennent saturés d’énergie. Ils deviennent sereins et calmes et la Conscience devient très énergisée. Donc, dans le contexte d’une séance de Méditation, c’est ce que fait Pranayama, c’est prendre l’énergie dont nous disposons tous les jours et en faire bon usage. Cela nous permet d’être si détendu et d’avoir toute l’énergie concentrée dans le système nerveux et concentrée, alors nous pouvons suspendre nos sens extérieurs.
La combinaison de toutes ces étapes nous amène à être très détendue; c’est seulement alors que nous pouvons accéder à ce qu’on appelle Pratyahara, qui est la cinquième étape du Yoga. Ici, ce qui est perçu extérieurement devient abstrait, quelque peu distant, non spécifique. En d’autres termes, notre mental ne marque plus ce qui est perçu. Nous entendons peut-être un son, mais nous n’intervenons plus activement pour étudier le son, étiqueter le son, interpréter le son ou essayer d’entendre le son. Il est là, il joue, mais notre concentration n’est pas distraite de ce sur quoi elle est focalisée. C’est comme ça que Pratyahara est. Nous avons une certaine concentration sur notre objectif, alors que d’autres perceptions deviennent abstraites, lointaines.
De cet état, si nous persistons dans notre Méditation, nous pouvons accéder à Dharana (étape six), qui est la concentration réelle. Ici, la concentration s’approfondit davantage, et tout ce sur quoi nous nous concentrons devient nettement perceptible sans rupture, très concentré.
Si nous approfondissons notre pratique, nous pouvons alors accéder à Dhyana, étape sept. C’est la Méditation réelle. La phase de Dhyana est quand toutes les choses externes deviennent si abstraites et notre concentration sur cet objet devient tellement intensifiée que nous pouvons dire que nous «devenons» cette chose. Nous pouvons pleinement, activement et consciemment percevoir la chose sur laquelle nous nous concentrons sans aucune interférence, et en ce sens, vous pourriez dire que vous perdez le «sens de Soi», ce sens du «moi». C’est ici que le le corps physique est devenu complètement distant.
Si nous persistons plus loin dans cette absorption, nous pouvons accéder au but réel du Yoga qui s’appelle Samadhi, étape huit. C’est un état de félicité super-conscient; nous pouvons l’appeler une «extase». Le mot pour cela en Hébreu est Eden, «félicité», de la Conscience, non modifiée. C’est le Yoga lui-même.
«Le Yoga est l’apaisement des modifications de la Conscience. Alors la Conscience demeure dans sa propre nature.»
Dans toutes les étapes précédentes, de un à sept, il y a toujours un sens du «moi». Plus nous allons dans notre pratique de la Méditation, plus le sens du «moi» disparaît. Dans le stade de Dhyana, le sens du «moi» est très subtil. Quand vous accédez à Samadhi, le sens du «moi» est parti. Samadhi est un état de la Conscience entièrement extrait de l’ego. C’est l’expérience de notre vraie nature absolument libérée de l’égoïsme, de la luxure, de la colère, de l’orgueil, de l’envie, de l’avidité, de la gourmandise, de la peur. Ce que nous expérimentons dans Samadhi est la vraie nature réelle de la Conscience, qui est la béatitude, le contentement, la perspicacité, l’intelligence, la connaissance, la sagesse. Ceci est inné chez chacun d’entre nous, mais obscurci parce que nous sommes identifiés avec toutes les couches de modifications que nous avons construites au fil du temps.
Ces étapes du Yoga sont appelées Ashtanga, ce qui signifie «huit-membrés». Donc, Ashtanga Yoga est littéralement «l’union de huit membres». Ces étapes décrivent d’une manière très simple comment méditer. Si vous pouvez mémoriser cela, si vous pouvez vraiment comprendre cela, vous pouvez apprendre à méditer par vous-même et la maîtriser. Ce plan simple fournit des étapes que vous pouvez suivre. Ces séries d’étapes sont essentiellement les mêmes que celles enseignées dans la tradition Bouddhiste Tibétaine sous le nom de Shamatha, les neuf étapes de la sérénité méditative. Le Bouddha n’est pas venu pour effacer le Dharma Hindou. Il est venu seulement pour clarifier le Dharma (loi). Tout comme Jésus est venu et a dit: «Je ne suis pas venu pour effacer la loi.» Il est venu seulement pour clarifier la Torah, qui signifie «loi». Ils ne sont pas venus pour effacer ou contredire les enseignements, mais pour les affiner.
Les étapes du Yoga ont une signification terrible dans la Bhagavad-Gita, une discussion qui se passe entre Krishna qui est l’équivalent Hindou de Jésus ou du Christ qui donne un enseignement à Arjuna qui est comme l’un d’entre nous. Dans une partie de cet enseignement, il dit,
«Souviens-toi de Moi [divinité] en tout temps et combats! Quand le mental et la faculté de sagesse sont fixés sur Moi, tu viendras sans doute à Moi… Avec le mental attelé par le Yoga de la pratique et ne pas s’égarer – on va à l’Esprit divin suprême… Celui qui se souvient de cette précédente Barde… avec un mental immobile attelé par la dévotion et par le pouvoir du Yoga, dirigeant la force vitale jusqu’au milieu des sourcils, vient à cet Esprit divin suprême.»
Ce passage synthétise les huit étapes d’une très belle manière. Les huit étapes sont là sous une forme synthétisée.
Dans cette image, un Yogi pratique le Pranayama, prenant cette énergie racine dans le cerveau, et à travers cet exercice se prépare à la Méditation.
Se souvenir de la divinité à tout moment signifie que nous devons activement faire l’effort de ne pas être identifié avec le corps, avec ses désirs et besoins, avec le mental dans ses désirs et ses besoins, avec le cœur avec ses désirs et ses besoins, mais toutes choses, en tous lieux, de toutes les manières, contemplant la nature du Divin. Même lorsque vous êtes dans la salle de bain, même lorsque vous faites la lessive, ou au travail, ou que vous conduisez votre voiture, même lorsque vous êtes en train de disputer avec quelqu’un et que vous êtes en colère, souvenez-vous de Dieu, car dans ce souvenir vous pouvez commencer à reconnaître que «cette affliction de ma colère n’est pas la divinité, donc je ne suis pas cela.» C’est ainsi que nous commençons à briser la souffrance qui nous afflige. C’est ce qui est expliqué dans les étapes du Yoga et expliqué dans la Bhagavad-Gita.
Plus précisément, ce passage souligne deux aspects importants.
La première étape du Yoga, Yama, a cinq parties; j’ai déjà mentionné que Brahmacharya est la préservation et la sublimation de l’énergie sexuelle, renoncer à la luxure animal et à la place se souvenir de la divinité et prendre cette énergie et la rendre à la divinité; consacrer cela à notre bien-être spirituel au lieu de la luxure.
Puis dans la deuxième étape du Yoga, Niyama, l’un des préceptes est Ishvara-Pranidhana, qui signifie le souvenir de Dieu en toutes choses. Ici nous nous entraînons à être constamment à la recherche de la présence du Divin dans tout, spécialement dans les choses que nous ne voulons pas voir, comme la personne qui nous rend furieux, la personne qui nous fait souffrir, la personne qui nous fait souffrir a quelque chose que nous voulons, la personne qui fait quelque chose que nous ne voulons pas qu’elle fasse.
Nous avons besoin d’apprendre à voir que dans l’ensemble de nos expériences, la divinité nous montre activement nous-mêmes. Le problème est que nous ne voulons pas nous voir. Nous ne voulons pas reconnaître que lorsque quelqu’un nous met en colère, ils nous offrent l’expérience la plus précieuse que nous puissions avoir, qui est de voir la cause de notre souffrance. La cause de notre souffrance n’est pas cette personne, c’est la colère qu’ils tirent de nous. C’est notre colère qui nous fait souffrir et ils nous donnent le don de nous montrer notre colère, nous montrant notre fierté, nous montrant notre désir. Si nous ne le voyons pas, nous ne pouvons pas en être libérés. Alors, quand nous voyons notre colère, c’est l’occasion de changer, de reconnaître: «oh! c’est une modification. C’est une affliction qui cause de la souffrance pour moi et pour les autres. Maintenant est ma chance. Merci de m’avoir rendu furieux! Merci de me faire avoir ce problème, parce que vous me montrez la chose dont j’ai besoin de changer afin d’en être libéré pour toujours.» Vous voyez qu’il y a une attitude différente là? Une attitude complètement différente qui s’oppose à la société. C’est pourquoi le vrai Yoga n’a rien à voir avec le Yoga qui est enseigné dans les rues, rien du tout.
Ces étapes et cette attitude s’appliquent non seulement dans nos vies quotidiennes mais aussi dans le contexte de la pratique de la Méditation. Que se passe-t-il lorsque nous pratiquons la Méditation? Nous voulons l’extase, nous voulons des expériences spirituelles, nous voulons voir la divinité, nous voulons parler avec Dieu, mais à la place nous avons une douleur dans notre corps ou nous avons une pensée qui ne cesse de se répéter, ou une chanson qui est coincée dans notre tête, un peu de mémoire qui ne nous laissera pas seuls, un désir ou une aspiration ou un traumatisme, une douleur, et nous devenons frustrés. Donc, vous voyez, cette expérience précise est exactement la chose sur laquelle nous devons méditer, parce que c’est la chose qui nous afflige à ce moment précis. Lorsque nous sommes frustrés, nous devrions méditer sur cette frustration. Quand nous sommes déçus, nous devrions réfléchir à cette déception, regarder à l’intérieur pour savoir ce que c’est et d’où il vient, parce que nous l’avons fait, nous l’avons fortifié, nous l’avons renforcé, nous le protégeons, et c’est une cause de souffrance. Plutôt que d’essayer de le satisfaire, nous devrions chercher à le démêler et à l’affaiblir. Donc, cette même approche, cette même attitude doit être appliquée non seulement dans nos vies quotidiennes, mais aussi pendant la Méditation.
Pourquoi Souffrons-Nous?
Dans les conférences précédentes, nous avons expliqué ces étapes du Yoga et nous avons expliqué le processus de la Méditation. Maintenant, nous devons discuter des afflictions et de la base de notre souffrance. Pourquoi souffrons-nous? Ceci est expliqué de manière simple par Patanjali dans ces passages,
«Les afflixions sont Avidya [ignorance], l’égoïsme, l’attachement, la haine et l’attachement à la vie. Avidya [ignorance] est le champ de ces (afflictions) qui suivent, qu’ils soient dans une condition dormante, amincie, dominée ou étendue.»
Nous souffrons à cause de la condition de notre Conscience. La condition de notre Conscience est le résultat de nos actions précédentes. Nos actions ont été commises dans un état d’ignorance. Lorsque nous commettons des actions dans un état d’ignorance, nous produisons de la souffrance. C’est aussi simple que ça.
C’est tout ce que le Bouddha est venu clarifier. Le Bouddha est venu dire cela dans son premier enseignement:
- Il y a de la souffrance.
- Il y a une cause de souffrance.
- La cause de la souffrance est le désir.
- Il y a un antidote à la souffrance, et c’est le Chemin Octuple.
Cela semble similaire, n’est-ce pas? Le Chemin Octuple du Bouddha et de l’Ashtanga ou le Yoga des Huit Membrés. C’est le même enseignement. Ils sont organisés différemment, mais expriment essentiellement le même point. Tous les deux soulignent que la cause de la souffrance est le désir, et la racine de cela est l’ignorance. C’est ce qui est expliqué ici et ce qui est expliqué dans le Bouddhisme. Cela est également expliqué dans la Bible.
La chose importante à saisir à partir de ces passages est que Avidya ou l’ignorance est le champ dans lequel tous les autres défauts émergent. C’est l’atmosphère dans laquelle la souffrance est créée. Si l’ignorance n’était pas là, les autres problèmes ne pourraient pas arriver. Si nous pouvons remédier à l’ignorance, nous pouvons changer de champ.
Maintenant, si vous pensez à cela comme un général qui fait face à une bataille, vous saurez qu’une stratégie simple qui fonctionne toujours est que si vous pouvez contrôler le champ de bataille, vous pouvez contrôler la guerre. Si vous pouvez contrôler le lieu où le combat se déroulera, vous pouvez contrôler qui va gagner. C’est aussi simple que ça. C’est ce que l’Écriture dit. Si vous pouvez changer Avidya, vous pouvez changer tout le reste. Mais, si vous commencez à essayer de répondre à tout le reste – l’accrochage, la haine, l’attachement, l’égoïsme – mais que vous n’abordez pas Avidya, vous échouerez. C’est ce que nous voyons dans la plupart des religions. La plupart des gens abordent leur vie spirituelle par peur, par nostalgie, par évitement, par désir, mais nous trouvons rarement quelqu’un qui répond à leur ignorance de la réalité. Comment faisons-nous mieux cela? Nous devons d’abord clarifier la réalité. Si vous voulez connaître la vérité, alors vous devez acquérir la connaissance. La connaissance est le contraire de l’ignorance.
Ce mot Avidya est Sanskrit, et la racine est vidya, qui signifie «connaître». Lorsque vous ajoutez la lettre «A» au début, ce «A» nie, cela signifie «sans». C’est exactement comme le Grec. Le mot Anglais know, knowledge, vient du Grec. En Grec c’est gno. Regardez le mot «ignorance» – à l’intérieur nous trouvons «gno». C’est pourquoi nous utilisons le mot Gnose, connaissance. Donc, si vous n’avez pas de connaissance, alors ajoutez la lettre a au début, et vous avez agnostique. Aujourd’hui, les gens utilisent ce mot pour dire qu’ils ne font pas de choix. «Je suis agnostique. Je suis indifférent. Je ne choisis pas les côtés », mais ce qu’ils disent réellement, c’est «Je suis ignorant. Je ne connaîs pas.» Ils sont vraiment ignorants, ne connaissant pas que «agnostique» signifie littéralement en Grec ne pas connaître, être ignorant. Il est donc étrange que les gens portent fièrement ce badge d’agnostique parce qu’ils s’appellent eux-mêmes ignorants. C’est très étrange, mais c’est comme ça que les gens sont aujourd’hui. Avidya est essentiellement le même que agnostique ou ignorant: cela signifie ne pas avoir de la connaissance. Donc c’est en fait très intéressant. Cela nous donne de l’espoir, car admettre notre ignorance est le premier pas vers l’acquisition de la connaissance réelle. Dire que quelqu’un est ignorant dans notre langue moderne sonne comme une cruauté. On dirait que nous rabaissons quelqu’un ou que nous le rabaissons pour dire qu’il est ignorant, mais en réalité ce n’est pas du tout dans le sens du terme. Cela signifie simplement que cette personne ne connaît pas. C’est notre condition. Nous ne connaissons pas, et la pire chose est que nous ne connaissons pas que nous ne connaissons pas. Nous pensons connaître, mais nous ne connaissons pas vraiment. L’état de notre monde le prouve: ce monde est un gâchis. C’est un désastre, et ça empire, parce que nous sommes tellement convaincus de notre sagesse, mais nous sommes des idiots. Ce mot ressemble aussi à une malédiction, mais ce n’est pas le cas. Cela signifie quelqu’un qui est stupide, et nous sommes très stupide à cause de notre ignorance. Donc, pour lutter, nous avons besoin de connaissance. Nous avons besoin de vidya, qui signifie connaissance. Nous avons besoin de la Gnose, qui est Grecque pour la même chose, et en Hébreu, elle s’appelle Daath: connaissance. Daath est sur l’Arbre de Vie, au niveau de la gorge.
Si vous posez ce graphique de l’Arbre de Vie sur votre corps, Daath est dans votre gorge. Cette région de la gorge a un centre magnétique lié à la glande thyroïde, et cette glande est liée à la perception du son qui n’est pas physique. C’est comme ça que vous entendez Dieu. Donc «connaître» c’est avoir Daath, entendre la voix de Dieu comme les Prophètes. Obtenir l’inspiration, obtenir la connaissance de la divinité, vous avez besoin de cela dans la gorge – Daath, connaissance.
Vidya, connaissance, n’est pas une connaissance intellectuelle. Cela n’a rien à voir avec l’intellect, et cela se vérifie aussi en regardant notre société. La société adore aujourd’hui l’intellect, mais reste incroyablement stupide. Toute invention dite brillante de l’intellect apporte aussi de terribles souffrances. Nous n’aimons pas voir cela, mais c’est vrai. La connaissance intellectuelle a une place, elle a son utilité, mais n’a rien à voir avec le plein développement de nos capacités ou la compréhension de notre vraie nature. L’intelligence dont nous avons besoin, la connaissance dont nous avons besoin a à voir avec la connaissance du cœur.
Le passage suivant dit:
«Avidya [ignorance] prend le non-éternel, impur, douloureux non-Soi pour l’éternel, pur et heureux Soi.»
C’est la racine de l’ignorance. En clair, cela signifie que nous voyons les choses d’une manière érronée. Nous percevons les choses de la mauvaise façon. Nous regardons le corps, nos sentiments, nos pensées, comme Soi, et ils ne le sont pas. Nous prenons notre culture, notre langue, notre histoire, nos traditions, en tant que partie de nous-mêmes et ils ne le sont pas. Ils sont tous temporaires. Ils sont imparfaits, ils sont impurs, ils ne durent pas, on ne peut pas vraiment se fier à eux. Ils peuvent tous être contredits, donc ils n’ont rien à voir avec le Soi éternelle heureux, pur. Cela devient plus facile à comprendre quand on regarde l’Arbre de Vie.
Lorsque nous étudions l’Arbre de Vie, nous voyons qu’il y a des niveaux et des niveaux dans la nature. Bien que nous regardons cet arbre sous une forme verticale, il est vraiment pas vertical dans la nature. Ces symboles sont la cartographie des niveaux de densité qui se passe en ce moment à l’intérieur de nous.
Le plus dense que nous pouvons percevoir physiquement est ici, Malkuth, le corps physique. C’est ce corps que nous utilisons en ce moment et il est alimenté par Yesod qui est l’aspect énergétique du corps. Ces deux sont très étroitement liés l’un à l’autre.
A l’intérieur de Malkuth et Yesod nous avons nos émotions et les pensées qui sont Hod et Netzach.
A l’intérieur de nos émotions et pensées il y a une volonté, Conscience humaine ou âme humaine et c’est Tiphereth.
À l’intérieur de cette volonté se trouvent Geburah et Chesed, qui dans l’Hindouisme sont Buddhi et Atman. Ceux-ci sont spirituels, très subtiles, et la plupart d’entre nous n’ont aucune expérience d’eux du tout. Nous avons seulement des théories et des croyances, mais rarement, voire jamais, connu ces choses. Ils sont de plus en plus subtiles et simples.
Ces niveaux sont ici et maintenant à l’intérieur de nous. Lorsque nous pratiquons la Méditation, nous essayons d’éliminer les modifications. Rappelez-vous le 1er passage des Yoga Sutras:
«Le Yoga est la tranquillisation des modifications de la Conscience. Alors la Conscience demeure dans sa propre nature.»
Si nous cessons d’être identifié aux modifications et revenons à la conscience elle-même, nous pouvons accéder à notre vraie nature. C’est ce pour quoi la Méditation est. Voilà pourquoi nous avons les huit étapes du Yoga.
1-2: Nous réalisons de bonnes actions avec le corps afin qu’il puisse se sentir content et heureux sans stress et peur, sans tension.
3-4: Nous prenons une posture détendue et nous faisons notre exercice de respiration pour transmuter l’énergie afin que nous puissions détendre et avoir une énergie plus profonde dans la Conscience, donc elle peut laisser les modifications derrière.
5: Nous faisons abstraction des sens dans Pratyahara de sorte que nous ne sommes plus distraits par quelque chose d’extérieur.
6: À partir de cette abstraction, nous nous concentrons sur une chose. Aujourd’hui, nous nous sommes concentrés sur un feu dans le cœur.
7: Lorsque nous devenons très concentrés, nous avons accès à Dharana ou concentration profonde. Si nous allons plus loin dans cela, alors Dhyana où tout tombe et nous commençons à devenir vraiment cette chose…
8: Nous avons accès à Samadhi. Ici toutes les modifications tombent, le corps est laissé derrière lui, son énergie est laissée derrière, pas d’émotions, pas de pensées, pas de «Moi». C’est ici, Tiphereth, au milieu de l’Arbre de Vie que nous pouvons alors commencer à accéder à la vérité, la Conscience dans son état naturel, notre vraie nature, aucune modification. C’est là que le véritable Yoga commence.
Donc, vous voyez, les huit étapes nous amènent à entrer dans le Yoga, Samadhi. C’est là où commence la véritable vie spirituelle. Les huit étapes sont la préparation, rien de plus.
Dans l’expérience de Samadhi nous réalisons et expérimentons ce que le primordial Adam et Eve représentent: un état d’innocence absolue, la pureté, la perception, le contentement, le bonheur, la joie, aucune crainte, aucune douleur, aucun désir, sauf de connaître Dieu encore plus. C’est ce qui est décrit dans les Yoga Sutras:
«… l’éternel, pur, heureux Soi.»
Cela commence dans Tiphereth. Cette expérience, cependant, est seulement le reflet de la lumière qui vient à travers Geburah / Buddhi, émanée de Chesed / Atman, qui est la lumière qui vient de la trinité au-dessus: Brahma, Vishnou, Shiva ou Père, Fils, Saint-Esprit qui est la même chose.
Voilà pourquoi la Méditation est si importante.
La Méditation n’est pas difficile. Elle exige seulement que nous nous libérons de modifications – corps, énergie, émotions, pensées, pas de «Moi». Voilà pourquoi ce passage dit,
«Félicité est la nature essentielle de l’homme… La nature essentielle de l’homme est divine, l’attention qu’il a perdu à cause de ses propensions animales et le voile de l’ignorance.»
Encore une fois: l’ignorance est tout simplement ne pas connaître la vérité.
Maintenant, si vous apprenez la Méditation et que vous vous dédiez sérieusement à vous libérer des modifications, vous expérimenterez la divinité parce que c’est votre vraie nature. Si vous ne l’avez pas connu, c’est parce que vous ne pratiquez pas la Méditation correctement ou un karma est en train d’interférer et que vous avez juste besoin de faire beaucoup de bonnes actions, payer vos dettes. Si vous faites beaucoup de bonnes actions, vous payez vos dettes, vous pratiquez la Méditation avec précision, alors inévitablement vous expérimenterez votre vraie nature, vous allez acquérir cette connaissance, alors vous comprendrez ce que vous devez faire pour détruire l’ego. Détruire les éléments qui émergent dans le champ de l’Avidyâ – ignorance, égoïsme, attachement, désir.
Avec l’Arbre de Vie, afin d’avoir la connaissance, nous devons expérimenter la réalité. Ce que je suis en train de vous expliquer est théorique jusqu’à ce que vous l’avez vécu. Lorsque vous le vivez, vous saurez par vous-même et c’est la seule chose qui a un sens réel. Tout ce que nous expliquons peut être expérimenté si vous travaillez dur sur vous-même. Vous ne devez pas croire quelqu’un, suivre quelqu’un, payer quoi que ce soit à qui que ce soit. Vous avez juste besoin d’établir les conditions dans votre vie et effectuer les actions qui aboutissent à ces résultats. Aussi simple que cela! Cause et effet.
Notre Soi Réel
L’Arbre de Vie cartographie l’ensemble de nous-mêmes. Il semble un peu écrasant, mais il est en fait assez simple quand vous l’étudiez et vous devenez habitué.
En partant du haut, nous avons la Vide Primordial et dans toutes les religions, il a des noms différents. Au commencement de la Bible tout était sans forme et Dieu créa, les Elohim créa les cieux et la terre. Ce Vide Primordial est Ain en Hébreu et il est tout le chemin en haut. Il est un néant, une potentialité, il est au-delà de l’Esprit, il est au-delà de la matière, il est au-delà de l’énergie, il est même au-delà de la Conscience. C’est un état à partir duquel tout peut émerger. Si nous disons que c’est l’espace, cela ne l’est pas. C’est plus abstrait que si vous pensez que vous pouvez conceptualiser l’espace infini, allez au-delà même que d’où l’espace sort et c’est l’Ain.
De cette abstraction Primordiale émerge une lumière et c’est ce que l’on appelle l’Ain Soph Aur et cette Lumière en Grec est appelée le Chrestos, le Christ. Ceci est la première chose existante, la première chose manifestée, la pureté du commencement initial de toutes choses.
Lorsque cette lumière commence à devenir, elle se manifeste d’abord en tant que Kether en Hébreu qui, dans le Christianisme est appelé le Père, dans l’Hindouisme, il est appelé Brahma. Il est tout à fait simple, il est tout à fait parfait, tout à fait incompréhensible. Dans le Bouddhisme, ils l’appellent Dharmakaya. Cela signifie «véhicule de la Loi» ou «véhicule de la vérité» et il est le premier rayon qui vient en existence au commencement de tout. Ce Rayon explose en activité, le un devient trois. La Trinité crée. La Trinité crée en se divisant en deux, qui est Daath. C’est là que nous voyons les grandes Divinités deviennent le couple Primordial dans toutes les religions. Le couple qui crée. Par exemple, dans le mysticisme Égyptien nous avons les beaux Osiris et Isis et leur fils, Horus, et ce fils est Chesed ou le Fils de Dieu dans le Christianisme, qui dans l’Hindouisme, est représenté par Ganapati / Ganesha.
Ceci, au total – cette partie supérieure, la Trinité et cette Lumière – nous pouvons l’appeler Christ comme une chose unique. Il est un mais il s’exprime de différentes façons selon ce qui doit arriver. Parfois, il est trois, il est parfois deux, parfois, il est un, parce qu’il est Dieu. Il ne se limite pas, mais il a des lois et c’est la raison pour laquelle nous pouvons vraiment dire l’Arbre de Vie exprime le «polythéisme monothéiste». Enveloppez votre intéllect autour de cela… Polythéisme monothéiste. Le un est beaucoup et beaucoup sont un.
Voilà ce que l’Arbre de Vie nous exprime, et il le fait parce que dans la Méditation lorsque vous vous échappez du niveau corporel dense du corps et que vous commencez à investiguer sur les aspects les plus subtils de votre propre nature, vous découvrirez que ces beaux mystères peuvent être organisés dans cette structure simple.
Pour créer, la trinité s’exprime en couple, Dieu et déesse, et leur progéniture est appelé par beaucoup de noms: Chesed en Hébreu, qui est aussi Abraham (le «père» de toutes les religions occidentales). Dans l’Hindouisme, il est appelé Atman qui signifie «Soi». Dans le Bouddhisme, il est le Bouddha ou Yidam à l’intérieur de nous.
Ce «Soi» est «… l’éternel, pur, heureux Soi.» Il est la divinité qui a marché dans l’ «Eden». Quand l’âme (Adam) connaît la divinité, il est dans l’Eden (la félicité). C’est Yoga : union. Dans cet état de Conscience, il n’y a pas de souffrance, doute, peur, colère, orgueil, luxure. Ces symboles représentent pour nous l’état intérieur d’une personne auto-réalisée: un maître, quelqu’un qui connaît vraiment leur Soi intérieur.
Nous revenons à l’Eden en remédiant l’erreur qui nous a chasser hors du bonheur: en supprimant les modifications qui affectent la Conscience.
Maintenant ici, si vous avez étudié la religion, vous pourriez penser que c’est une contradiction, parce que beaucoup de gens pensent que le Bouddha a dit qu’il n’y a pas de Soi (pas d’Atman), alors que les Hindous disent qu’il y a un Soi (Atman). Alors, comment peut-on dire que le Bouddha et Atman sont la même chose? Tout d’abord, le Bouddha n’a pas dit qu’il n’y a pas de Soi; plutôt, il a dit que Atman n’existe pas de manière indépendante, ce qui est vrai.
Abraham, Atman, a été créé par la trinité supérieure, Dieu. Abraham, Atman, Chesed, est ce que nous appelons «esprit» ou «souffle». Alors que la trinité divine est supérieure, universelle, altruiste, c’est dans Atman / Abraham / Chesed que quelque chose comme «Soi» commence à apparaître, une sorte d’étincelle du feu universel. Cet élément est le commencement de quelque chose que nous pouvons appeler individu, quelque chose que nous pouvons appeler Soi. Le problème que l’Hindouisme avait il y a tous ces siècles était qu’ils étudiaient les Écritures et croyaient que ce Atman ou Soi, était permanent, existant éternellement, une chose immuable. Alors le Bouddha est venu dire, non, ce n’est pas permanent, éternellement existant, immuable, indépendante. «Il», le Soi, n’est pas permanent et existant éternellement comme cette chose. Cela dépend de la Lumière qui lui vient. En d’autres termes, «ce» est interdépendant de «ça».
Notre corps physique est solidaire, par rapport aux circonstances qui lui ont donné la vie, et si ces circonstances changent, il meurt. Nous savons tous cela. Cette interdépendance de Soi est ce qui est si important de comprendre afin d’acquérir la connaissance, afin de lutter contre Avidya. Cette interdépendance de Soi est ce qui peut vous donner une perspicacité énorme.
Commencez par cette chose simple basique. Ici, nous sommes dans notre corps. Nous croyons que ces corps physiques sont nous-mêmes, notre identité, mais ce n’est pas vrai. Même une investigation superficielle de nos véritables circonstances peut révéler cela pour nous. Qui êtes-vous quand vous rêvez? Quand vous rêvez, regardez à vous-même. Lorsque vous rêvez devenez Conscience de rêver et regardez dans un miroir. Imaginez un miroir dans votre rêve et regardez-vous dans ce miroir. Vous n’aurez pas le visage que vous avez maintenant. Alors, qui êtes-vous si vous n’êtes pas ce corps? Si vous êtes quelqu’un d’autre dans votre rêve, alors qui êtes-vous? Nous avons probablement eu toute cette expérience où nous avons rêvé d’être quelqu’un d’autre. Donc, si vous n’êtes pas ce corps et que vous n’êtes pas celui du rêve, alors qui êtes-vous?
La relativité du Soi, et l’interdépendance de toutes les parties de nous-mêmes, commence à nous montrer que nous ne sommes pas qui nous pensons que nous sommes. Nous sommes quelque chose de beaucoup plus profonde.
Cette lumière qui émerge d’en haut, qui tire comme un éclair dans la densité de la matière, se retracte aussi, nous avons donc la vie et la mort. Lorsque le corps meurt, la lumière lui est retirée. Où est-ce que ça va? Cette matière physique n’est pas tout. Par exemple, nous voyons un boxeur dans un anneau, dans un combat. Qu’assistons-nous là? Trois facteurs importants:
- Matière: le corps physique en mouvement.
- Énergie: qui fait que ce corps est actif, combat.
- Conscience : la volonté dirigeant ce corps.
Si ce boxeur reçoit un coup de poing et est KO, que se passe-t-il? Immédiatement la Conscience est retirée de ce corps de sorte que l’énergie active, l’énergie cinétique, devient immédiatement statique, et que le corps s’effondre au sol, apparemment mort. Où est cette personne maintenant?
Qu’en est-il d’une expérience proche de la mort? Qu’en est-il quand quelqu’un meurt? Le même phénomène se produit exactement. La Conscience est retirée, l’énergie cinétique du corps est convertie en statique et le corps s’effondre. Il ne peut pas bouger. La Conscience n’est pas là. Le corps est une coquille vide. Il n’a pas de fonction, aucun but. Il n’est pas une identité, il est un vaisseau, c’est tout; un vaisseau qui n’est plus occupé de façon permanente ou temporaire. Alors, cela nous montre que nous pouvons prendre le corps physique (Malkuth) sur la table comme quelque chose de fiable et réelle, quelque chose de pur et éternel. Il ne l’est pas. Il est temporaire, il est impur, il n’est peu fiable.
Nous avons l’idée que le corps est impermanent et peu fiable, mais nous ne le comprenons PAS DU TOUT. Si nous avons compris la vulnérabilité et le manque de fiabilité incroyable du corps, nous vivrions nos vies différemment.
De plus, comme nous regardons à l’intérieur de nous-mêmes, nous voyons que chaque partie de ce que nous considérons «notre identité» est en fait temporaire, peu fiable, et totalement dépendant de facteurs indépendants de notre volonté.
L’énergie (Yesod, le corps éthérique) est le même: il est temporaire, peu fiable, vulnérable. Il n’est pas notre vrai Soi.
Emotion (Hod, le corps astral) est le même: peu importe nos amours, haines, aime, aime pas, les croyances ou les incroyances, tout cela est temporaire, peu fiable, vulnérable. Il n’est pas «… l’éternel, pur, heureux Soi.»
Ce même type d’investigation et d’analyse peut être effectué à travers l’Arbre de Vie – à travers chaque sephirah, tout le chemin vers le haut. Chacun dépend de ceux à côté pour exister. C’est ce qu’on appelle dans le Bouddhisme «l’interdépendance». Rien n’existe indépendamment sur lui-même. En d’autres termes dans la philosophie occidentale, «aucun homme n’est une île.»
Nous aimons tous penser que nous sommes indépendants, nous sommes non-conformistes, nous n’avons besoin de personne, mais chaque chose que vous avez a été fait par quelqu’un d’autre. Chaque repas que vous mangez, chaque chose que vous buvez, même l’air que vous respirez, est venu d’une autre chose vivante. Vous n’avez créé rien de tout cela et vous êtes en vie à cause d’autres choses.
L’âme est la même. L’âme existe et a l’expérience d’être dans le corps seulement à cause de toutes ces structures qui sont actifs à l’intérieur de nous que nous ignorons. Ceci est la raison pour laquelle nous souffrons: parce que nous n’avons pas connaissance de cela.
Lorsque vous apprenez à méditer avec précision, scientifiquement, vous apprenez à quitter le corps et expérimentez l’énergie, l’émotion, la pensée, la volonté, à leurs niveaux respectifs et les comprenez à travers votre expérience personnelle et dans cette connaissance, la crainte s’évapore. C’est comme quand vous allez à l’école pour la première fois et que vous êtes terrifié, mais votre mère vous oblige à y aller, alors après une heure ou que vous venez d’adorer l’école parce que tout le monde qui s’y trouve est de votre âge et vous faites des amis. La mort est la même: nous sommes terrifiés à l’idée de cela parce que nous ne comprenons pas. C’est juste un changement, et si vous l’approchez avec sagesse, formation et connaissance, elle ne doit pas être une perspective terrifiante, parce que vous pouvez vous préparer. Lorsque votre corps physique est enlevé, la conscience peut rester active à travers le processus de la mort. Vous avez juste besoin de formation. Si vous n’avez pas de formation alors, oui, la mort est terrible parce que vous n’aurez aucun contrôle sur ce qui se passe. Aucun! Elle est la même que vous rencontrez maintenant quand vous allez dormir la nuit. Vous laissez votre corps, mais vous ne savez pas où vous allez ou ce que vous faites. Le matin, vous vous souvenez de quelques choses de vagues, d’étranges, mais c’est-cela. Le processus du sommeil et le processus de la mort sont exactement la même chose, c’est la raison pour laquelle les Grecs les dépeints comme des jumeaux. Exactement le même!
Le point est, à travers la Méditation, en travaillant avec la Conscience, vous pouvez prendre connaissance de tous ces niveaux. Commencez à comprendre que votre vraie nature n’est pas le corps, ou l’énergie, ou l’émotion, ou l’intellect et même ici dans la Conscience humaine, ce n’est pas votre vraie nature. Votre vraie nature est bien la haut au sommet même. C’est cette Lumière de l’Amour, du sacrifice, de générosité, de perspicacité profonde et de l’intelligence. Telle est la vraie nature de toute chose vivante. Voilà ce que nous devons connaître en nous libérant des modifications qui nous affligent. Si vous méditez chaque jour, vous apprenez à le faire.
Discernement
Donc, la ligne suivante dans le Yoga Sutras dit,
«La méthode pour l’élimination de l’ignorance est la pratique continue de Vivekakhyati.»
Ce mot est un composé. Viveka est la racine et cela signifie «sagesse, discernement, perspicacité, recherche, connaissance». Ce terme correspond à toute cette région supérieure de l’Arbre de Vie dans des niveaux.
La vraie connaissance n’est pas dans l’émotion ou l’intellect. Ceux-ci sont très limitées. La vraie connaissance, la vraie sagesse est dans les hauteurs de l’Arbre de Vie. Chokmah en Hébreu signifie «Sagesse» littéralement. Binah en Hébreu signifie «Intelligence» littéralement. Ce sont l’Intelligence et la sagesse des Dieux et c’est ce vers quoi Vivekakhyati pointe réellement. Alors ce que nous avons besoin c’est de commencer à travailler avec ce type de discernement ici et maintenant et ce n’est pas une chose intellectuelle, il est intuitif. Il utilise le pouvoir du cœur. C’est ainsi que vous commencez à écouter la voix de la divinité à l’intérieur de vous, pas la voix du mental.
Vivekakhyati est un pouvoir de la Conscience pour voir la réalité. C’est le discernement de la vérité. Ce discernement n’est pas acquis à travers des livres, des conférences, des idées, des croyances, ou acquis à travers des initiations ou des adhésions, mais emèrge seulement lorsque la Conscience est libérée des modifications. Lorsque la Conscience s’éveille, elle commence à voir clairement. Quand elle voit la réalité, elle discerne la vérité.
Lorsque vous rencontrez consciemment un moment de perception spontanée, radieusement claire comme votre propre comportement complètement erronée et une cause de la souffrance, c’est Vivekakhyati: «sagesse, discernement, perspicacité, recherche, connaissance.» Cela ne vient pas des livres ou en imitant les autres, mais seulement en étant conscient de vous-même dans le moment, et attraper ce comportement quand il émerge en vous-même.
C’est cette capacité, développée et mise au point, qui nous transporte tout le chemin pour compléter l’Auto-réalisation, la libération absolue de la souffrance.
Acquérir et travailler avec Vivekakhyati est important parce que le Sutra dit que c’est la façon dont vous supprimez l’ignorance; avec discernement. Qu’est-ce que vous discernez? Le réel de l’irréel. Le Soi du non Soi. Nous commençons ici et maintenant, vous vous observez et vous voyez, «ce corps n’est pas mon identité.» Mais il ne suffit pas de dire ou penser cela. Vous devez acquérir l’expérience qui le prouve, et vous pouvez seulement acquérir cette expérience à travers l’éveil de votre Conscience, en transmutant votre énergie sexuelle, en saturant votre système nerveux avec cette énergie et en méditant, parce que dans la Méditation vous libérez la Conscience de ces modifications, et c’est la seule manière de connaître la réalité.
Vous ne pouvez pas voir la cage pendant que vous êtes à l’intérieur de celle-ci. Si vous voulez vraiment voir la cage où vous êtes, sortez de la cage et vous la comprendrez. Tant que vous êtes dans la cage et que vous vous sentez à l’aise – vous savez qu’il y a des gens qui se mettent en prison pour 10, 20, 30 ans et tout à coup la porte est ouverte et ils ne veulent pas quitter – vous avez entendu ces histoires, n’est-ce pas? Les gens qui s’enferment pendant des années et des années, ou ils ont été réduits en esclavage dans des camps de travail ou dans des maisons de travail toute leur vie et qu’ils sont libérés, le corps peut sortir, mais pas le mental parce que c’était le mental qui a toujours été mis en cage et c’est notre situation. Le mental en nous est mis en cage. Nous devons sortir le mental afin de voir la cage pour ce qu’elle est. Si nous avons le courage de le faire, nous pouvons.
La cage qui nous fait souffrir est notre collection d’egos: notre fausse image de nous-mêmes. Nous croyons que nous sommes saints alors qu’en vérité, nous sommes remplis de malpropreté. Nous croyons que nous sommes beaux alors qu’en vérité nous sommes remplis de colère, d’égoïsme et de cruauté. Jusqu’à ce que nous devenons honnête au sujet de la vérité de nous-mêmes, nous ne pouvons jamais connaître la vérité de quoi que ce soit dans la vie. Jésus a dit:
«Malheur à vous, scribes [intellectuels] et Pharisiens [croyants], hypocrites, car vous nettoyez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur ils sont pleins de rapine et d’intempérance. Pharisien aveugle, nettoie d’abord ce qui est à l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur puisse être propre aussi. Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, mais qui sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impureté. De même vous paraissez justes aux hommes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité.»
Les gens aiment interpréter cette histoire littéralement, comme s’il parlait à seulement quelques personnes à l’époque, mais en vérité, c’est une exhoration pour nous, maintenant. Tous les gens de ce monde sont ainsi, comme vous et moi: nous nous efforcons de paraitre propres et beaux, pendant ce temps nos mentals sont remplis de choses terribles. Nous ignorons la dure vérité: que tout dans la nature est régie par des lois: un mental qui est rempli d’impureté apporte ce que l’impureté apporte: la souffrance. Si nous voulons être libres de la souffrance, nous devons nous nettoyer de ce qui nous l’apporte. Cela signifie que nous devons apprendre à nous voir comme nous sommes vraiment: discerner le faux du vrai.
«Être plein de soi-même, avoir de fausses images de soi-même, des fantasmes de soi-même, c’est d’être dans les niveaux inférieurs de l’Être. On est identifié à soi-même quand on pense que l’on va avoir beaucoup d’argent, la belle, le dernier modèle de voiture, ou penser que notre fiancée nou aime, que l’on est une grande personne, ou que l’on est un sage. Il y a de nombreuses formes de s’identifier à soi-même. Il faut commencer par ne pas s’identifier à soi-même, et après, ne pas s’identifier aux choses extérieures…
«… nous… cachons astucieusement ce qui est pratique pour nous; cacher nos perversités et sourire comme des saints. C’est ce qu’est l’erreur de l’ego, c’est l’habitude de tromper une partie de moi-même peut cacher une autre partie de moi-même. Est-ce quelque chose d’inhabituel? C’est ce qu’est l’erreur de l’ego. Est-ce que le chat cache ses griffes? C’est ce qu’est l’erreur de l’ego. Nous portons tous le Pharisien à l’intérieur de nous;. nous sommes très beau de l’extérieur, mais nous sommes très pourris à l’intérieur…
«Nous devons avoir un concept exact de nous-mêmes. Chaque personne a une fausse idée de lui-même. Se rencontrer nous-mêmes, s’auto-connaître correctement, se re-auto-éduquer et se re-auto-évaluer nous-mêmes est inajournable. Le mental embouteillé à l’intérieur de l’ego ignorent les valeurs authentiques de l’Être. Comment le mental pourrait-il reconnaître ce qu’il n’a jamais connu? La liberté mentale est uniquement possible en libérant le mental. Les faux concepts de l’auto-identité embouteille le mental. L’extérieur est simplement le reflet de l’intérieur. L’image d’une personne donne origine à son image extérieure. L’extérieur est le miroir où l’intérieur est réfléchie. Chaque personne est le résultat de ses propres processus mentaux. L’être humain doit auto-explorer son propre mental s’il veut bien s’auto-identifier, s’auto-évaluer et s’auto-imaginer.» – Samael Aun Weor, La Révolution de la Dialectique
Le Bhagavad-Gita dit à ce sujet,
«Les connaisseurs [qui] contemplent la Réalité vous enseignent la connaissance – ayant connu cela, vous ne resuccomberez plus à la confusion… Même si l’on est le plus pécheurs de tous les pécheurs, on doit encore traverser l’océan du péché par le radeau de l’Auto-connaissance seul. Comme le feu ardent réduit le bois en cendres; de même, le feu de la connaissance de Soi réduit tous les liens du karma en cendres…»
Rappelez-vous que la divinité qui donne cet enseignement est Krishna. Cette image illustre Krishna au centre qui est un mode de réalisation de Vishnu.
Vishnu n’est autre que l’aspect expressif de cette Trinité supérieure – Brahma, Vishnou, Shiva. Brahma est en haut, Vishnu est Chokmah et Shiva est Binah. Vishnu est Chokmah (ce mot signifie littéralement «sagesse») et le nom «Vishnou» vient d’une racine qui signifie «couper à travers.» C’est le même que la sagesse. Vishnu est cette sagesse incarnée dans Krishna et Krishna offre cette sagesse à Arjuna qui nous représente. Cette image représente Arjuna voyant son vrai Soi. C’est à l’intérieur de vous aussi!
Quelle est l’essence de tout cela: la connaissance de Soi réduit en cendres toutes les bondages. Si vous voulez surmonter l’ignorance alors apprenez au sujet de vous-même, la divinité en vous, et la seule manière de réellement le faire avec précision est en maîtrisant la Méditation. Cela ne nécessite rien en dehors de vous. Vous pouvez être riche ou pauvre, homme ou femme, de n’importe quel pays dans le monde, tous les niveaux d’éducation, cela n’a pas d’importance. Si vous êtes un être vivant et même si vous n’avez pas de bras ou de jambes, vous pouvez toujours méditer, vous pouvez toujours apprendre cela, donc ne ressentez pas de la pitié pour vous-même comme si votre situation est si terrible, que vous êtes l’exception et que vous ne pouvez pas apprendre la Méditation, parce que c’est un mensonge. Vous pouvez.
Développez ce discernement. Apprenez à méditer et en même temps, couper à travers les apparences. Commencez à étudier l’interdépendance des choses. Commencez à étudier et à rechercher le vrai Soi.
Rappelez-vous le passage a déclaré que «l’ignorance est le champ de tous les maux.» L’ignorance c’est voir l’impur comme pur, trouver Soi quelque chose qui n’est pas le Soi. Donc, pour surmonter l’ignorance, vous devez commencer à voir cela en vous. Où est-ce que je trouve l’identité, un sentiment de Soi, mais que cela ne l’est pas? Nous le faisons tous. Les jeunes maintenant, ils trouvent le Soi chez des amis, la musique, la mode, la politique, mais tout cela est illusion. Il n’y a pas de Soi dans cela. Le jeune pense, «si je m’habille de cette façon c’est moi, c’est mon identité» et c’est un mensonge. Il n’y a pas d’identité dans vos vêtements. Il n’y a pas d’identité dans votre coiffure. Il n’y a pas d’identité ou de Soi dans la voiture que vous conduisez, ou le travail que vous avez, ou votre politique, ou vos parents ou votre conjoint(e) ou vos amis, ou votre nom ou votre langue. Il n’y a pas d’identité là, il n’y a pas de Soi là. Il n’y a pas de Soi dans votre compte bancaire, ou dans l’absence d’un. Rien de tout cela est pur, ni éternel, ni fiable. Donc, ce type de discernement doit commencer à réduire l’écart de ces mauvaises attitudes, vues erronées, d’acquérir quelque chose de fiable.
De plus, il ne suffit pas de simplement regarder votre vie physique et commencer à couper ces choses – nous avons besoin de cela, mais ce dont vous avez besoin en fin de compte est de découvrir ce qu’est votre Soi réel. Sans cette expérience, cela restera une théorie. Voilà pourquoi la Méditation est si importante. C’est seulement dans la Méditation que vous pouvez expérimenter votre véritable identité, votre vrai Soi. Et vous ne pouvez avoir cette expérience qu’à travers la maîtrise de la Méditation. Pour cela, vous devez méditer chaque jour. Pas superficiellement, pas d’une manière peu profonde, et non pas d’une manière paresseuse, mais avec tout votre dévouement. La maîtrise est une longue, longue route. Commencez maintenant. Faites un pas tous les jours. Ne revenez pas en arrière. Consacrez-vous à connaître la vérité sur votre vraie nature intérieure, et pour cela vous devez caster toutes les modifications qui affligent votre Conscience. Installez-vous dans un endroit calme et ayez la résolution de connaître la vérité. Laissez votre corps immobile et silencieux, retirez-vous de lui. Retirez-vous des sens, retirez-vous des émotions, retirez-vous des pensées, retirez-vous de votre nom, de vos désirs et de vos peurs. Centrez-vous de plus en plus profondément dans la Conscience elle-même avec cette enquête sur Dieu.
Nous avons appris beaucoup de techniques sur la façon de le faire. Pratiquez tous les jours et vous arriverez à connaître. Si vous suivez et développez cette capacité intuitive de discernement, c’est lui qui vous guide tout le chemin jusqu’à la fin du chemin, vers les hauteurs de l’Arbre de Vie.
Vivekakhyati est la capacité de discerner entre le vrai et le faux, entre le réel et l’irréel, et c’est un pouvoir dans la Conscience, nulle part ailleurs. L’intellect ne peut pas le faire – la personnalité ne peut pas, le corps ne peut pas, les sens ne peuvent pas et l’émotion ne peut pas. C’est seulement la Conscience qui peut discerner le faux du vrai.
«Avidya [ignorance] prend le non-éternel, impur, douloureux, et non-Soi pour l’éternel, pur, heureux Soi.»
En ce qui concerne les exercices, apprenez à développer ce discernement quotidien, et poursuivez les exercices que nous avons fait dans les conférences précédentes, surtout méditez tous les jours et assurez-vous d’inclure la Pranayama comme la préparation de votre Méditation.
Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est Discrimination.