Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor
Les Sens
Cette conférence sera éminemment psychologique.
Il y a trois types de nourriture qui varient dans leur catégorie.
Alimentation : Nourriture Physique
Nous pouvons appeler le premier « Alimentation ». Incontestablement, les aliments entrent par notre bouche, sachant que la bouche est l’entrée dans ce système qui permet de transformer ces aliments en principes vitaux de la vie ; ici je parle de l’estomac. Sans l’estomac, la transformation du premier type d’aliment ne serait pas possible.
Cependant, la nourriture qui entre dans la bouche n’est pas la plus importante. Nous savons bien comment les aliments sont transformés par la digestion. Nul doute que dans la dernière synthèse, les principes vitaux se déposent dans le sang… et il les dirige vers tous les organes du corps.
Cependant, quelqu’un peut se passer de nourriture pendant un certain temps. Mahatma Gandhi pouvait passer jusqu’à quarante jours sans manger, et même plus : il passait jusqu’à deux ou trois mois sans manger. L’alimentation n’est donc pas la nourriture la plus importante.
Prana : Nourriture Subtile
Le deuxième type de nourriture est le prana, qui pénètre dans notre corps physique avec l’oxygène. Prana entre par les portes de notre souffle.
Incontestablement, il existe un organe, ou des organes spéciaux pour la transformation de la « nourriture » qui entre par le nez. Ainsi, l’air de la vie, par les poumons, se transforme naturellement en oxygène, et cet oxygène se dépose ensuite dans la circulation sanguine, dans le sang.
La respiration est encore plus importante que la nourriture qui entre par la bouche dans l’estomac, car nous pourrions tenir jusqu’à environ un mois sans manger, mais nous ne pourrions pas tenir longtemps sans respirer. Nous pouvons généralement rester sans respirer pendant une minute ou deux, et certains atteignent jusqu’à trois minutes. J’ai pu rester sans souffle plus de quatre minutes (avec entraînement), mais, incontestablement, au-delà de ce petit temps limité, si on ne respire pas, on meurt. Ainsi, effectivement la respiration est donc plus importante que la nourriture mastiquée.
Impressions : Nourriture Psychologique
Et enfin, il y a une troisième classe de nourriture qui est encore plus importante. Je me réfère catégoriquement aux impressions sensorielles.
Incontestablement, nous ne pourrions pas durer ne serait-ce qu’une seconde d’existence sans impressions. On ne peut pas vivre une seconde sans recevoir d’impressions…
Notre organisme se nourrit, tout spécialement, d’impressions. Si l’air ne faisait pas d’impression sur nos poumons et sur notre sang, nous ne vivrions pas ; si la nourriture mastiquée ne parvenait pas à impressionner l’estomac et les voies intestinales, nous ne serions pas capables de vivre non plus.
Ainsi, les impressions sont fondamentales. Malheureusement, contrairement à la respiration et aux premiers aliments qui pénètrent dans l’estomac par la bouche, nous n’avons pas, dans ce cas, d’organe pour « digérer » les impressions sensorielles, et c’est bien dommage.
L’air compte sur les poumons, la nourriture compte sur l’estomac, mais pour les impressions sensorielles, sur quel organe comptent-elles ? Elles entrent dans le mental, et nous ne pouvons pas le nier, mais nous n’avons pas les moyens de « digérer » les impressions sensorielles, il n’y a pas d’organe de « digestion » et de transformation des impressions sensorielles.
Tous les événements de la vie arrivent au mental sous la forme d’impressions, tous les événements arrivent au cerveau (le véhicule physique du mental) sous la forme d’impressions sensorielles. La joie, la tristesse, l’espoir, le désespoir, les problèmes, les soucis, etc., viennent au mental sous forme d’impressions. Toute circonstance, tout événement, aussi insignifiant soit-il, vient au mental sous forme d’impressions.
Je le répète : malheureusement, nous n’avons pas d’organe capable de « digérer » les impressions. C’est une raison plus que suffisante pour qu’elles deviennent des agrégats psychiques, c’est-à-dire des Moi.
Par exemple, si nous ne « digérons » pas la mauvaise impression que nous recevons d’un insulteur, alors cette impression devient un « Moi » de vengeance à l’intérieur de nous.
Si nous ne « digérons » pas l’impression que nous donne une coupe de vin, évidemment cette impression devient le « Moi » de l’ivresse.
Si nous ne « digèrons » pas l’impression provoquée par une personne du sexe opposé, sans doute pour la même raison cette impression deviendrait un « Moi » de luxure.
Si nous ne « digérons » pas l’impression qui nous vient au mental liée à la richesse, évidemment cette impression peut devenir un « Moi » de cupidité.
Ainsi, ne pas « digérer » les impressions équivaut à créer des « Moi ».
Je répète : les impressions non digérées deviennent de nouveaux « Moi ».
Alors non seulement nous avons les « Moi » que nous avons déjà, ceux que nous apportons des vies antérieures, mais ce qui est pire : nous créons chaque jour de nouveaux « Moi », et c’est dommage.
Cesser de créer de nouveaux « Moi » est indispensable. Mais cela n’est possible qu’en « digérant » les impressions sensorielles.
Comment Digérer les Impressions Sensorielles
Mais comment les « digérer » ? Par quel système, de quelle manière ? Comment pouvons-nous les transformer en quelque chose de différent ? Est-ce possible? Comment ? Au moyen de la conscience. Si l’on interpose entre les impressions et le mental ce qu’on appelle « conscience », alors les impressions peuvent être « digérées ».
Les impressions, elles, sont de l’hydrogène-48, un hydrogène assez lourd. Lorsque l’hydrogène-48 est digéré par la conscience, celui-ci se transforme alors en hydrogène-24, qui sert à nourrir le corps astral. Cet hydrogène-24, à son tour, peut se transformer en hydrogène-12 pour nourrir le corps mental, et enfin l’hydrogène-12 mental, « digéré », devient 6, dont se nourrit le corps causal.
Il vaut mieux alors « digérer » toutes ces impressions pour transformer l’hydrogène-48 en nourriture pour les corps existentiels supérieurs de l’être.
Normalement, les impressions heurtent le mental, et le mental réagit alors contre l’impact du monde extérieur : s’ils nous frappent, nous frappons ; s’ils nous insultent, nous insultons ; s’ils nous invitent à boire, nous buvons, etc. ; le mental réagit toujours contre les impacts du monde extérieur. Il faut éviter de telles réactions, et cela n’est possible qu’en interposant la conscience entre le mental et les impressions.
Existe-t-il un moyen, une technique, des pratiques qui permettraient à la conscience à utiliser pour l’interposer entre les impressions et le mental ? Y a-t-il une clé qui nous permet d’utiliser la conscience de cette façon : que ce soit la conscience qui reçoit les impressions et non le mental ? Parce que quand la conscience reçoit des impressions, elle les « digère » inévitablement, les transforme en autre chose. Mais quand ce n’est pas la conscience qui reçoit les impressions, mais le mental, alors il arrive que le mental réagisse contre les impacts venant du monde extérieur, il réagit violemment, mécaniquement.
Alors, comment utiliser la conscience ? Comment l’utiliser, de quelle manière, pour qu’il soit la conscience (et rien d’autre que la conscience) qui reçoit les impressions et les transforme ? Je vais vous dire, la clé est très simple : ne jamais oublier notre Soi, notre propre Être.
Si on oublie son propre Être intérieur en présence d’un insulteur, on finit par insulter.
Si l’on oublie son Soi, son propre Être en présence d’un verre de vin, on finit par se saouler.
Si on oublie son Soi, son propre Être en présence d’une personne du sexe opposé, on finit par forniquer.
Lorsqu’on apprend à vivre dans un état d’alerte-perception, d’alerte nouveauté, lorsqu’on se souvient de soi d’instant en instant, de moment en moment, lorsqu’on ne s’oublie jamais soi-même, on devient indubitablement conscient de Soi.
Si l’on ne s’oublie pas en présence d’un insulteur, si l’on n’oublie pas son propre Être, alors on transforme ces impressions perverses en hydrogène-24 qui sert à fortifier le corps astral, et en 12 pour nourrir le corps mental, et en 6 pour nourrir le corps causal. C’est-à-dire que l’on transforme les paroles de l’insulteur en une force différente.
Si on ne s’oublie pas en présence d’un verre de vin, on transforme cette impression (cet hydrogène-48) en hydrogène-24, et 12, et 6.
Si l’on ne s’oublie pas en présence d’une grosse somme d’argent, on transforme cette impression en hydrogène-24, 12 et 6.
Alors « ne pas s’oublier soi-même » est la clé qui nous permet de gérer intelligemment la conscience. Quand on ne s’oublie pas, entre le mental et les impressions, ce qui s’appelle « conscience » s’interpose.
La belle chose est que c’est la conscience qui reçoit les impressions qui viennent du monde extérieur. La conscience peut les transformer en quelque chose de différent, en éléments créateurs, en éléments superlatifs pour l’Être, en forces diamantines qui servent au développement des chakras, en de multiples forces qui servent au développement de certains pouvoirs dans notre constitution interne.
Il faut donc savoir que tous les « Moi » que nous avons actuellement sont le résultat d’impressions non digérées, non transformées, et c’est regrettable.
Malheureusement, les gens ne se souviennent jamais de leur Soi ; C’est pourquoi les impressions parviennent à notre mental et restent comme ça, complètement non transformées, donnant lieu (bien sûr) aux agrégats psychiques (nos défauts), nos « Moi ».
Il faut dissoudre les « Moi », mais il faut aussi ne pas créer plus de « Moi ». Quelqu’un pourrait se permettre de dissoudre les « Moi », mais si celui-ci oublie son Soi, il crée de nouveau de nouveaux « Moi » ; c’est la chose sérieuse.
Se souvenir de soi est une chose intéressante. Quand on se souvient de soi, on engendre des forces totalement différentes de celles de ses voisins : des forces différentes, des forces qui font de nous un individu complètement différent, différent des autres.
Il est donc intéressant de savoir que ceux qui créent de telles forces deviennent différents, même leurs pouvoirs de vie se multiplient. Si l’on place deux sujets dans un lieu inhospitalier, avec une mauvaise alimentation, un mauvais environnement, etc. (l’un qui ne se souvient jamais du Soi, qui vit une vie mécanique, et l’autre, qui se souvient toujours du Soi d’instant en instant qui se souvient toujours de son propre Être, qui n’oublie jamais l’Être intime), vous pouvez être absolument sûr que le premier mourra bientôt et que le second vivra malgré l’environnement inhospitalier, car celui-ci est entouré de forces différentes de celles des autres…
Transformation et Sacrifice
Tout le problème de la libération est basé sur la transformation, et la transformation est basée sur le sacrifice.
Observez que toute vie est transformation. Grâce aux transformations infinies qui s’opèrent dans le ventre maternel, l’organisme humain peut se former.
Si nous observons, par exemple, un œuf (que ce soit un œuf de serpent ou d’oiseau), nous y voyons des possibilités latentes, capables de se développer. De telles possibilités deviennent réalité par transformation.
Le feu des cheminées, celui qui nous réchauffe les jours d’hiver, est le résultat de la transformation. La digestion, en nous, est tout un processus de transformation à travers lequel il est possible d’exister. La transformation de l’air à l’intérieur des poumons est un autre processus de transformation, et si nous voulons nous transformer psychologiquement, nous devons également transformer les impressions sensorielles, c’est-à-dire la troisième classe de nourriture.
Je le répète : tous les événements de la vie qui arrivent au mental se présentent sous la forme d’impressions. Je vous parle, réunis ici dans cette salle, dans ce lumisial, et qu’est-ce qui vous vient au mental ? L’impression, une série d’impressions : vous voyez un homme qui vous parle, et vous l’écoutez.
Ces impressions vous viennent au mental, et dans les moments où je vous parle, êtes-vous sûr de « digérer » cette impression, l’impression de voir un homme qui vous parle, qui vous donne cet enseignement ésotérique ? Êtes-vous déjà en train de « digerer » ou de transformer, ou pas ?
Si vous n’êtes pas en train de « digerer » ou de transformer cette impression (celle de voir Samael Aun Weor devant vous, en train de vous parler), vous perdez malheureusement votre temps. Pourquoi? Parce que vous ne « digérez » pas l’impression, vous ne la transformez pas.
Si elle n’est pas « digérée », elle n’est pas transformée ; avant la transformation, il y a la « digestion » de l’impréssion.
Comment faites-vous pour « digérer » cette impression ? Vous voyez ici un homme vêtu d’une robe blanche qui donne une conférence. Eh bien, n’oubliez pas votre propre Être ; que ce soit ainsi l’Être qui reçoit les enseignements, transmettant tous les enseignements à l’Être, écoutant avec l’aspiration d’arriver à l’Être.
Si vous « digérez » l’impression, vous la comprenez mieux. Si vous ne procédez pas ainsi, vous perdez votre temps, et la leçon serait, pour cette raison, inutile. Nous devons donc commencer par des faits;
« Car si quelqu’un est un auditeur de la parole et non un acteur, celui-là est comme une personne observant son visage inné dans un miroir ; car il s’observe, s’en va et oublie immédiatement quel genre d’Être il était. » —Jacques 1 : 23, 24
Ainsi, il ne suffit pas, alors, d’écouter la parole, il faut la « digérer » ; et c’est précisément ce qui est essentiel.
Voyez par vous-mêmes l’importance de cet événement appelé « impressions » ! Vous ne pourriez pas vivre une seconde sans impressions, pas un millième de seconde.
Alors, cela vaut la peine de transformer les impressions en quelque chose de différent : en pouvoirs, en lumière, en feu, en harmonie, en beauté…
Mais, si on ne les transforme pas, elles, je le répète (même si la répétition me rend agaçant), elles se convertissent, tout simplement, en de nouveaux agrégats psychiques, en de nouveaux défauts…
Nous devons être plus réflexifs. Tels que nous sommes, réellement, tels que nous nous retrouvons, sans « digérer » les impressions, créant de nouveaux défauts de seconde en seconde, d’instant en instant, nous ne sommes plus que de simples machines contrôlées par des agrégats psychiques.
Faire et Agir
Nous vivons dans un monde de grande activité, où chacun pense faire quelque chose et personne ne fait rien : tout nous arrive, comme quand il pleut, comme quand il tonne. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous n’avons pas l’Être incarné. Seul l’Être peut faire; il fait, puisque le vrai humain est l’Être. Mais si la machine agit, quelque chose qui n’est pas l’Être, alors on agit comme un robot programmé avec un merveilleux ordinateur appelé « cerveau », on agit mécaniquement. Donc on ne fait pas, on agit.
Une chose est de faire et une autre est d’agir. Toute machine agit, bouge, marche, remplit ses fonctions, parce que c’est une machine et qu’elle a été programmée pour ses fonctions ; mais faire c’est autre chose.
Seul un humain peut faire, et le vrai humain est l’Être.
Distinguons le vrai humain (qui est l’Être), et la machine (la machine n’est pas l’Être).
Je répète : « l’animal intellectuel » est un robot programmé et son cerveau est un formidable ordinateur, un ordinateur qui se soutient ; un ordinateur qui calcule mathématiquement, avec une précision précise, les vibrations dont on a besoin pour une chirurgie du cerveau ; un ordinateur qui enregistre les ondes visuelles et sonores, qui enregistre l’extérieur et l’intérieur, et s’alimente. C’est un merveilleux ordinateur de première classe, mais c’est cela et rien de plus : un ordinateur.
Cet ordinateur est doté d’un organisme physique et l’utilise pour aller et venir, etc., etc. Mais, cet ordinateur est entre les mains de l’ego, et non de l’Être ; et l’ego est le résultat de nombreuses impressions non digérées.
Par conséquent, ce qui est à l’œuvre ici, dans ce monde douloureux dans lequel nous vivons, c’est une machine équipée d’un gros ordinateur. Ici l’Être n’agit pas, mais la machine. On pourrait dire que la machine est une machine, et que l’Être est l’Être.
Retour, Répétition, Récurrence
Mais qu’est-ce, en effet, que ce que nous appelons « la vie » ? C’est certainement comme un film… oui… Lorsque le moment de la mort arrive, nous revenons alors au point de départ de ce film et l’emmenons avec nous dans l’éternité. Quand le film revient, quand tout cet ego revient, l’ego le fait avec son film.
Quand l’ego est restructuré avec un nouvel organisme physique, l’ego projette alors à nouveau son film sur l’écran de sa nouvelle existence physique. Et que projette-t-il ? Sa vie. Laquelle? La même que toujours, la même que dans l’existence physique précédente ; c’est-à-dire qu’il répète les mêmes choses qu’il a faites dans l’existence physique passée et dans celles qui l’ont précédée. Tout ce que l’ego projette est programmé (dès la naissance) dans le cerveau.
Donc, nous sommes des robots programmés ; l’Être n’intervient pas du tout dans toute cette tragédie, l’Être ne s’immisce pas dans ces affaires. L’Être de chacun de nous se déplace librement dans la Voie Lactée.
Il y a et vit ici, dans cette douloureuse vallée de la vie, un tas d’ombres, pourvu d’organismes physiques. Mais que font ces organismes ? Rien ! Ils se déplacent mécaniquement, selon le programme qui a été déposé dans leur cerveau (non seulement dans l’encéphale physique, mais dans les trois cerveaux : dans les cerveaux intellectuel, émotionnel et moteur).
Et l’Être, que fait-il pendant que nous souffrons ici, avons des emplois, pleurons, luttons pour trouver comment payer le loyer, comment acheter un costume ? Que fait l’Être ? Il vit et se déplace dans la Voie Lactée, oui, il se déplace librement dans la Voie Lactée.
Alors, quelle est cette existence douloureuse que nous portons ? Pure illusion, quelque chose de vain ! Avec raison les Hindous disent que « ce monde n’est que Maya, que ce monde est illusoire, qu’il n’a aucune valeur »…
Nous avons besoin, je le répète, d’avoir une existence réelle, car nous ne l’avons pas encore. Est-ce que l’un d’entre vous se glorifierait d’avoir une réelle existence ? Lequel d’entre vous a une réelle existence ?
[Ici, il semble que quelqu’un interrompt le maître en levant la main]…
Oui, mon ami… Ne me dites pas que vous avez vraiment…
[il y a un long silence]…
Je ne vois ici que des machines en mouvement, des machines programmées, des robots programmés ; rien d’autre. De toute évidence, nous devons cesser d’être des robots, et nous pouvons cesser d’être des robots. Mais, pour cesser de l’être, il faut éliminer tous nos agrégats psychiques, c’est évident.
Vous savez déjà qu’il faut éliminer les agrégats psychiques mais savoir cela ne suffit pas ; nous devons arrêter de créer de nouveaux agrégats (et nous en créons quotidiennement, en « ne digérant pas » les impressions).
Nous devons « digérer » les impressions, les transformer en différentes forces afin de ne pas créer de nouveaux Moi, et nous devons « digérer » les anciennes impressions, celles qui ont donné naissance aux Moi que nous avons actuellement. Cela est possible grâce à la réflexion, à l’auto-observation, et l’élimination.
Lorsqu’on « digère » les anciennes impressions qui se déposent dans les cinq cylindres de la machine (sous forme d’habitudes, d’émotions inférieures, de pensées négatives, d’instincts dépravés, d’abus sexuels, etc.), alors ces éléments inhumains sont désintégrés, transformés en poussière.
Ainsi, il n’est pas seulement nécessaire de « digérer » les nouvelles impressions qui viennent au mental, mais aussi les anciennes impressions. Et ils se « digèrent » (je répète et précise) en nous observant d’instant en instant, de moment en moment.
Il nous faut des exemples, et je vais en donner.
Supposons que, tout à coup, nous soyons jaloux. Un homme découvre que sa femme a un autre homme, et bien sûr, l’ego de la jalousie y sauta. Que faire ? Il a découvert le « Moi » de la jalousie, c’est évident. La loi de la récurrence dit que dans une existence passée, le même triangle a existé, et que dans un ancêtre le même triangle a existé. Ainsi, cette jalousie ressentie est due à une impression « non digérée », non transformée. Si alors il essaie de « digérer » cette impression, disons, en quelque chose de différent. Si par réflexion on arrive à la conclusion que la jalousie est absurde, qu’elle n’a pas de sens réel, alors on fait une « digestion » de cette mauvaise impression qui vient des temps anciens. Et en faisant cette « digestion », eh bien, on est dans la meilleure position pour la désintégration de l’ego. La seule chose qui manque est la supplication (la supplication à Devi Kundalini Shakti), de sorte que c’est elle qui désintègre cet ego (résultat d’une vieille impression « non digérée »), et au final, cet ego de la jalousie tombe en poussière.
Supposons que nous nous disputions avec une autre personne, parce qu’elle ne veut pas rendre l’argent dont nous avons besoin (incontestablement, c’est une impression « non digérée »). Si à l’époque nous sommes allés chercher l’argent, et que ce sujet ne voulait pas nous payer, et que nous ressentions une grande déception et le désir de nous battre avec ce monsieur, alors nous devons être suffisamment compréhensifs pour que, lorsque nous rentrerons chez nous, nous méditons, et essayons, par l’introspection, de « digérer » cette mauvaise impression. Il ne fait aucun doute que la loi de la récurrence a également fonctionné là. Il ne fait aucun doute que dans une existence passée (par la loi de la récurrence) le même cas s’est produit : nous avons prêté au même homme une certaine somme d’argent et il ne nous l’a pas rendue. Et le même cas s’est produit avant cela, et le même cas avant cela, et la même chose s’est toujours produite; à cause de cela nous avons fabriqué un ego de haine contre ce monsieur.
Eh bien, maintenant, il va falloir « digérer » complètement cette mauvaise impression (qui vient d’un passé lointain et est maintenant convertie en un ego), la « digérer » par la réflexion ; comprendre que cette histoire d’argent est vaine, illusoire, qu’au moment de la mort on n’emporte pas un sou dans l’éternité…
Lorsque nous sommes déjà conscients d’un tel événement, nous demanderons à Devi Kundalini Shakti de désintégrer cet ego (qui n’est rien de plus que le résultat d’une série d’impressions « non digérées »), et il est clair que la Mère Divine va tourner cet ego en poussière, et nous serons libérés de cette mauvaise impression.
Tous nos ego ne sont rien d’autre que le résultat d’impressions non transformées, « non digérées ». Une fois que ces impressions « non digérées » sont désintégrées, alors les forces de ces impressions sont transformées en quelque chose de différent, à savoir, en hydrogène-24, 12 ou 6, et on devient propre.
Ainsi, les impressions passées et présentes doivent être transformées en forces cosmiques et divines, et cela est possible en n’oubliant pas notre Soi, en n’oubliant pas notre propre Être. Quand on n’oublie pas son propre Soi, quand on vit dans un état d’alerte perception, d’alerte nouveauté, alors on transforme ces impressions en quelque chose de distinct.
Si quelqu’un réussit à transformer la totalité de ses impressions, celui-là sera vraiment béni, car l’Être restera à l’intérieur de lui et lui à l’intérieur de son Être, et alors on aura une existence réelle; alors on pourra, en effet, « faire », parce qu’on aura l’Être incarné.
Dans l’état actuel des choses, nous ne sommes que des robots programmés. Ces impressions non digérées ont été déposées dans notre trois cerveaux et ces impressions se répètent d’instant en instant, de moment en moment et tout au long de la vie. C’est la mécanique de la loi de la récurrence : une répétition d’impressions anciennes.
Pensez-vous qu’il est agréable d’être des machines, de jouer le rôle de robots, de ne pas avoir l’Être incarné, vivant ainsi – comme des ombres – dans cette vallée des larmes ? Pensez-vous qu’une telle existence vaut la peine d’être vécue ? Et que sommes-nous ? Des ombres misérables, des robots programmés, programmés par les vieilles impressions du passé ! Toutes les impressions de nos existences passées qui n’ont pas été digérées, ont été déposées dans notre trois cerveaux et sont maintenant répétés mécaniquement.
Ainsi, nous ressemblons à de vrais robots ; Nous sommes des robots, nous déplaçant automatiquement dans cette vallée des larmes !
Combien de temps allez-vous vouloir vivre en tant que robots ? Jusqu’à quelle année, jusqu’à quelle date ? Réfléchissez-y, mes chers frères et sœurs, car c’est vraiment dommage d’être un robot…
Ainsi se termine ma conférence. Et maintenant, avant de clore cet enseignement, il convient à ceux qui veulent poser des questions, de les poser en toute liberté, et à ceux qui ne sont pas d’accord, de le dire : et pourquoi ne sont-ils pas d’accord.
Questions et Réponses
Étudiant : Lorsqu’une impression a été transformée de l’hydrogène-48 à 24, puis de 12 à l’hydrogène-6, peut-elle continuer de l’hydrogène-6 à l’hydrogène-3 ?
Samael Aun Weor : Oui, cela peut continuer, pour nourrir les corps existentiels supérieurs, et même l’hydrogène-1 peut venir. Notez que non seulement on peut créer les corps causal, mental et astral, mais on peut aussi se permettre de créer les quatre kayas, à savoir le nirmanakaya, le sambhogakaya, l’adhikaya et le dharmakaya.
Évidemment, les hydrogènes fins qui sont nécessaires pour alimenter ces types de véhicules doivent sortir d’ici, de ce monde physique dans lequel nous vivons ; elles doivent émaner ou provenir des impressions transformées, c’est-à-dire de l’hydrogène-48 transformé de manière échelonnée, graduelle.
Étudiant : Maître, le fait de se souvenir du Soi est-il simplement une attitude psychologique, ou de penser « me voici » avec une pensée présente de nous-mêmes ?
Samael Aun Weor : Si vous dites « me voici », vous affirmez peut-être le robot ; vous affirmez simplement le robot. Le robot dit : « oui, c’est moi, je suis là » (voici le robot). Il ne s’agit pas de cela ; il s’agit de ne pas oublier votre propre Être, qui est quelque chose de différent. L’Être vit normalement dans la Voie Lactée et n’est pas actuellement incarné dans le robot, car l’ego et l’Être sont incompatibles. Il s’agit de ne pas oublier notre Être ; Il ne s’agit pas d’affirmer le robot, mais d’affirmer l’Être, ce qui est différent.
D’autres questions frères ou sœurs ?
Étudiant : Vénérable maître, puisque le corps humain (ou la machine) n’a pas, disons, comment « digérer » les impressions sensorielles, puisque la nourriture ordinaire est pour l’estomac, l’air est pour les poumons ; dès lors, comment une personne désincarnée pourrait-elle « digérer » des impressions sensorielles ?
Samael Aun Weor : Et qu’est-ce que ces désincarnés ont à voir avec la question des robots ?
Étudiant : Eh bien, c’est ma question, rien de plus…
Samael Aun Weor : Non, une « impression » c’est comme cette tasse que je bois ici (qui soit dit en passant, ce Tehuacán est délicieux). Une « impression » est, par exemple, cet appareil mécanique, une « impression » est ce que vous mangez, ce que vous buvez, ce qui vous vient au mental à travers les sens. Tout cela, ce sont des « impression ».
Une « impression », c’est exister, c’est vivre. Joie, tristesse, ce qui nous apporte des soucis, ce qui nous apporte des désirs, ce qui nous apporte de l’espoir, ce qui nous apporte du désespoir ; tout cela, ce sont des « impressions ».
Qu’est-ce que les « personnes désincarnées » ont à voir avec cette absurdité ? Rien, non ? Quand vous dites qu’il faut transformer ses impressions, je veux dire qu’il faut utiliser un instrument.
Lequel ? La conscience. Mais cette conscience est-ce, qu’est-ce que c’est, pourquoi cela existe ? La conscience appartient à l’Être et quand on n’oublie pas son propre Être, évidemment la conscience travaille. Sans oublier que votre propre Être est extraordinaire.
Pourquoi y a-t-il des anges déchus ? Parce qu’ils ont un instant oublié leur Soi, plus qu’assez de temps pour foncer tête baissée sur la falaise. Ainsi, en affirmant « ne pas s’oublier soi-même » je n’affirme pas avec cela qu’il s’agit d’affirmer la machine, le robot, non ! « Ne pas oublier votre Soi » signifie ne pas oublier votre Être intérieur profond. C’est à cela que je fais emphatiquement allusion, et cela doit être compris à la lumière d’une psychologie transcendantale et révolutionnaire.
Une autre question ?
Étudiant : Vénérable maître, une personne qui n’a jamais connu l’Être et qui ne l’a pas encore…… quelle attitude psychologique cette personne doit-elle adopter pour se souvenir de son Soi et affirmer son Être intérieur en lui-même ?
Samael Aun Weor : La personnalité doit devenir de plus en plus passif pour que nous devenions réceptifs. Quand on devient réceptif, on sent l’Être de plus en plus à travers le centre émotionnel supérieur. Comme il est écrit :
« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu. » – Matthieu 5 : 8
Le cœur doit être purifié pour que naisse en nous la compréhension émotionnelle, qui est bien supérieure à la compréhension cérébrale. Toute cérébralisation, aussi grande soit-elle, est très pauvre en compréhension émotionnelle.
La compréhension émotionnelle permet de ressentir l’Être. Alors, ce qu’il y a est que (comme je l’ai dit), faites attention au développement de la compréhension émotionnelle; elle se développe (de plus en plus) à mesure que nous purifions le cœur, c’est-à-dire à mesure que nous éliminons les agrégats psychiques.
S’il n’y a d’abord qu’une compréhension émotionnelle sous une forme purement résiduelle, naissante, à mesure que nous désintégrons l’ego, cette compréhension émotionnelle deviendra de plus en plus visible, plus appropriée…
N’oublions pas l’Être, prenons toujours soin du cœur tranquille ; et donc, effectivement, en effet, nous ne créerons pas de nouveaux ego. Mais tant que nous oublions notre Être, les impressions atteindront le mental et resteront non digérées. Alors celles-ci deviendront de nouveaux ego, ou fortifieront les ego déjà établis dans les cinq cylindres de la machine organique ; cela est évident.
Étudiant : Vénérable maître, on a parfois l’impression qu’un ego agit, par exemple, la colère; on se rend compte qu’on a de la colère ; on veut comprendre le phénomène de la raison pour laquelle cela lui a causé de la colère. Et pourtant on ne se sent pas un avec le désir que la colère s’en aille, parce que de tels ego est fort, que faire alors?
Samael Aun Weor : Évidemment, l’ego de la colère, pleinement établie, alors, dans les cinq cylindres de la machine, est devenue (dans ce cas), le seigneur et maître de toute la machine. Cependant, il y a donc une petite marge de liberté, (très limitée d’ailleurs), qui peut être utilisée.
Parlant sous forme d’analogies, nous dirons que cette marge est aussi petite que celle entre un violon et l’étui qui le contient. Elle est certes très limitée, mais si nous l’utilisons à bon escient, elle peut être étendue. Nous devons faire appel à l’introspection évidente de l’Être, et nous devons également faire appel à l’auto-observation : observer cet ego de la colère en action.
Quand on s’observe pendant un accès de colère, on comprend que quelque chose de distinct, de différent de vous est entré dans le cerveau et en a pris possession. Si l’on a vérifié (par auto-observation) cette réalité, on peut alors franchir une autre étape, qui est celle de l’autoréflexion évidente ; et au moyen de l’introspection évidente, de toute évidence, on arrive à la conclusion qu’un démon de la colère a pris possession de lui, alors il peut franchir la troisième étape : celle de la méditation intérieure profonde.
Ainsi, à travers la méditation vient une analyse superlative : il faut réfléchir, il faut éclaircir son mental sur ce qui s’est passé pour que surgisse une telle colère ; et puis on en vient à découvrir que cet ego de la colère a d’autres racines : elle peut être l’amour-propre ; Il pourrait arriver que quelqu’un blesse notre amour-propre, ou il pourrait arriver que quelqu’un blesse notre fierté, il pourrait arriver que quelqu’un blesse notre mental sensible, ou que quelqu’un blesse notre vanité, etc.
Si donc on découvre la cause de cette colère, alors on comprend que cette colère est insensée ; et si l’on comprend que cette colère est insensée, on est en mesure de la désintégrer.
Il suffirait d’implorer Devi Kundalini Shakti pour qu’elle désintègre un tel agrégat psychique. Je suis sûr qu’elle vous aidera dans le processus de désintégration. C’est la voie à suivre.
Une autre question ?
Étudiant : Maître, l’inspiration joue-t-elle un rôle dans tout cela ?
Samael Aun Weor : Eh bien, les meilleurs initiés disent qu’il y a trois étapes qui mènent à l’initiation, à savoir l’imagination, l’inspiration et l’intuition, c’est clair ? Tous les frères et sœurs sont pleins d’inspiration, il n’y a personne qui ne ressente l’inspiration. Mais une chose est l’inspiration, et une autre est l’objectivation de la conscience.
Aussi inspiré que l’on puisse se sentir ici, si l’on n’a pas réussi à désintégrer les ego, sa conscience n’est pas objective. Et si sa conscience n’est pas objective, bien qu’il se sente toujours inspiré, il n’atteint pas, pour cette raison, l’illumination.
Pour atteindre l’illumination, il est nécessaire que les agrégats psychiques disparaissent de nous, ce n’est que par leur disparition que surgit en nous l’inspiration objective, authentique, qui conduit à l’échelle la plus élevée de l’intuition.
Les agrégats psychiques doivent être désintégrés ; et ils ne sauraient se désintégrer si l’on ne vit pas dans un état d’alerte perception, d’alerte nouveauté.
Une autre question ?
Étudiant : Vénérable maître, quel rôle jouerait la force du Troisième Logos dans ce travail psychologique?
Samael Aun Weor : Eh bien, il y a une trimurti très élevée, qui est le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Incontestablement, le Saint-Esprit est la force sexuelle. Cette force sexuelle se développe, se dédouble et se transforme dans la forge ardente de Vulcain
Si nous invoquons la Shakti Kundalini, précisément dans la forge ardente des Cyclopes, elle nous assistera, renforcée par la puissance du Troisième Logos, c’est-à-dire du Saint-Esprit, et désintégrera très rapidement les agrégats psychiques que nous souhaitons désintégrer. C’est ainsi que le Saint-Esprit, Shiva ou Troisième Logos (comme tu dis), exerce son rôle dans le travail de désintégration… Voyons voir…
Étudiant : Vénérable maître, comment le grand maître Ashiata Shiemash a-t-il réussi à transformer les impressions ? Parce que vous nous aviez informés que ce maître n’était pas tombé.
Samael Aun Weor : Ashiata Shiemash, le grand avatar de Babylone, avait incontestablement réalisé la désintégration totale de tous les agrégats psychiques. Ainsi, il n’a pas oublié son Soi d’instant en instant, de seconde en seconde « il a digéré » les impressions. Grâce à cela, il est devenu l’amoureux essentiel. Voilà… d’autres questions ?
Étudiant : Maître, je voudrais savoir si le rappel de soi se réaliserait, alors, quant à atteindre un tel état, qu’on provoque la recherche d’une profonde aspiration de trouver l’Être, et maintenant que les 24 heures d’une journée, pour qu’alors le monde mécanique ne fascine pas ?…
Samael Aun Weor : Eh bien, dans le rappel du Soi, de son propre Être, il est clair qu’il y a la force de l’aspiration (cela s’exprime de manière vivante à travers la compréhension émotionnelle), cela permet de ne pas être l’ego, il permet de « digérer » les impressions ; c’est cela. Une autre question ?
Étudiant : Vénérable maître, vous nous avez parlé de rendre notre personnalité passive, pour que l’essence devienne active, c’est-à-dire…
Samael Aun Weor : Le personnalité devient passive à mesure que nous éliminons les agrégats psychiques de 96 lois ; il y a certains agrégats lourds qui contrôlent incontestablement notre fausse personnalité. Ces agrégats qui appartiennent à 96 lois sont la vanité, l’orgueil, l’égoïsme, la colère violente, l’amour-propre, la jalousie, la haine, l’égoïsme, la suffisance, l’intolérance, etc. Ainsi, si nous éliminons de tels agrégats psychiques, la personnalité devient passive.
Sans aucun doute, la personnalité à l’état passive est réceptive; vous pouvez recevoir les messages de l’Être qui passent par les centres supérieurs. Ainsi, de cette façon, peu à peu nous apprenons à obéir aux ordres des parties supérieures de l’Être. Mais la personnalité doit être rendue passive, en éliminant les agrégats psychiques de 96 lois…
Étudiant : Le transformateur de l’hydrogène-48 à l’hydrogène-6, qui serait-ce, vénérable maître ?
Samael Aun Weor : Le transformateur total de l’hydrogène-48 en hydrogènes-24, 12 et 6 est la conscience…..
Étudiant : Une question : lorsqu’une impression se transforme en ego, parce qu’étant endormi, que se passe-t-il dans le cerveau en gros, dans le transformateur principal ?
Samael Aun Weor : Eh bien, ce n’est certainement pas le cerveau qui transforme les impressions. Le cerveau n’a pas le pouvoir de transformer les impressions, il les laisse non transformées, c’est pourquoi elles deviennent des ego ou des agrégats psychiques. Seul la conscience superlative de l’Être peut transformer les impressions ; mais pour que la conscience puisse travailler, il faut ne pas oublier notre Soi de notre propre Être intérieur.
Qu’est-ce que notre frère allait me demander ici ?
Étudiant : Y a-t-il un organe spécial pour que l’impression se transforme en un ego, dans une partie de notre organisme ? Par exemple, un homme observe une femme, et cette impression se transforme en un nouvel ego de luxure, est-ce dans une partie de notre organisme que cette transformation s’opère ?
Samael Aun Weor : En tant que médecin, vous savez très bien, que la colonne vertébrale, dans ses vertèbres coccygiennes qui se terminent finalement, en une sorte de « queue » (c’est ainsi que les gens l’appellent vulgairement, « queue de cheval »). [Éditeur : « cauda equina »].
Étudiant : « queue de cheval ? »…
Samael Aun Weor : « Queue de cheval en effet » qui est cet os minuscule qui est un résidu de l’abominable organe kundabuffer.
Dans le passé, l’humanité possédait l’organe kundabuffer pleinement développé. Alors, nous, tous les êtres humains l’avons porté…
Nous portions la fameuse queue que les singes, les gorilles et les macaques ont aujourd’hui. Cette queue ou Kundabuffer a également le pouvoir de transformer les impressions en nouveaux ego.
Malheureusement, c’est par cet organe abominable que toutes les impressions existantes ont été transformées en multiples agrégats psychiques qui ont surgi dans l’existence. Depuis lors, la conscience a été embouteillée dans de tels agrégats.
Eh bien, cet organe a disparu grâce à l’activité fébrile de l’Archi-séraphin Archange Loisos (grand ingénieur cosmique) ; mais il y avait un résidu qui restait ici, et c’est cette « queue de cheval ».
Un tel résidu a encore le pouvoir de transformer les impressions en ego, en nouveaux ego.
Toute impression, aussi insignifiante soit-elle, telle particule osseuse peut la transformer en nouveaux ego, en nouveaux agrégats psychiques. C’est cela.
Étudiant : Maître, pourquoi est-ce que c’est l’homme qui s’intéresse le plus à la mort psychologique et non la femme ?
Samael Aun Weor : Eh bien, à la base, cette question est un peu fausse…
Étudiant : Non maître, c’est qu’en traitant avec des dames et en traitant avec des hommes j’ai pu vérifier que c’est l’homme qui prend toujours l’initiative dans l’aspect de la mort psychologique ; et qu’il souhaite plus ardemment mourir et non elle…
Samael Aun Weor : Eh bien, je vais vous dire une grande vérité : la question est un peu fausse, car je connais des dames du mouvement Gnostique qui s’intéressent vraiment à « mourir psychologiquement ». Parce que, toute leur existence, elles se sont livrées au processus de désintégration de l’ego.
Donc toutes les femmes ne sont pas comme cela. Qu’il y a beaucoup de femmes qui ne sont pas intéressées à éliminer leur ego, je ne le nie pas ; mais cela ne veut pas dire que toutes les dames le sont.
Il y a aussi beaucoup d’hommes qui, en entendant ce corps de doctrine, s’intéressent à la désintégration de leur ego. Cependant, il y a aussi beaucoup d’hommes qui n’ont pas le moindre aspiration de la dissolution de leur ego.
Nous avons de nombreux étudiants situés dans différents pays d’Amérique du Sud qui ne se soucient pas le moins du monde de la désintégration de leur ego, qui ne s’intéressent qu’au développement des chakras, des initiations, des degrés, des pouvoirs, mais ils n’ont jamais pensé à désintégrer leur ego, bien qu’ayant étudié mon livre intitulé « Psychologie Révolutionnaire ».
Avec une profonde tristesse, je dois vous dire que parmi toute la correspondance que je reçois, qui est assez abondante, je n’ai pas lu de questions sur la désintégration de l’ego…
Pour Apprendre davantage : Lisez Traité de Psychologie Révolutionnaire.
Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est Three Types of Food, Impressions, and How Egos Are Made and Destroyed.