Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor

Nous parlerons des différents mondes ou des régions de l’univers.

La Théosophie Asiatique, ainsi que les diverses écoles pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes, parlent de «plans supra-sensibles». Indiscutablement, le terme «plans» semble certainement un peu déroutant, suggérant la fausse idée d’une surface sur une autre surface. C’est précisément pour cette raison que, dans notre nomenclature Gnostique, nous avons franchement décidé de ne pas utiliser ce terme. Nous préférons parler de «régions» ou de «mondes supérieurs», situés dans différentes dimensions de la nature et du cosmos. De cette façon, la connaissance devient plus intelligible, plus claire.

Le monde physique tridimensionnel Euclidien n’est pas tout, car au-dessus et en-dessous, il y a d’autres régions de l’univers. Il est indéniable qu’au-dessus de la région tridimensionnelle d’Euclide, il y a des dimensions supérieures. Il est incontestable qu’en dessous de la région tridimensionnelle se trouvent des infradimensions naturelles, correctement situées à l’intérieur de l’organisme planétaire sur lequel nous vivons.

Si nous examinons attentivement le monde physique qui nous entoure, nous verrons de nombreux phénomènes de type mécanique, à savoir bioélectrique, physiologique, métabolique, catalytique, chimique, calorique, etc., qui doivent sans aucun doute avoir une base, une fondation.

Il serait tout à fait absurde, par exemple, de supposer qu’un organisme vivant, formé exclusivement avec des molécules physico-chimiques, a la capacité de parler, de penser, de ressentir et d’agir. Si tel était le cas, nous pourrions alors construire des organismes similaires. On pourrait nous objecter, des gens disant: «Les robots font des merveilles…» Nous ne le nions en aucun cas, mais il est évident qu’un robot ne pourrait pas, par exemple, trouver une école de pensée. Aucun robot ne pourrait écrire une œuvre transcendantale, ésotérique. Je voudrais connaître un robot capable d’écrire une œuvre merveilleuse comme La Doctrine Secrète de Helena Petrovna Blavatsky… Ainsi, les robots ont une action, certes, mais limitée, ils fonctionnent selon leurs limites mécaniques. Ils ne peuvent ni agir ni penser par eux-mêmes au-delà de la limite qui leur ont été donnée. C’est pourquoi nous n’avons même pas encore trouvé de «Frankenstein» capable d’imiter un être humain. Cela n’existe pas. Tout cela nous invite à comprendre avec une clarté absolue que la dimension tridimensionnelle, le monde physique Euclidien n’est pas tout…

Le Monde Vital

Indiscutablement, la région physico-chimique a besoin d’un «nisus formativus», une base sur laquelle elle peut fonctionner. Si nous examinons n’importe quel organisme, nous verrons qu’il a des processus d’assimilation, d’élimination, de reproduction, de perception, de sensation, de calories, etc. Cela indique évidemment qu’au-delà des molécules purement chimiques, il y a des structures, des bases, que la science officielle ignore.

Indiscutablement, nous savons que tous les phénomènes physico-chimiques sont la propriété du Corps Vital de la planète Terre. C’est donc le Monde Vital, la quatrième coordonnée, la quatrième verticale du monde physique. C’est le Monde Éthérique, disons-nous, la zone tétradimensionnelle de cette planète dans laquelle nous vivons, bougeons et avons notre Être. Au-delà de ce Monde Vital, il y a d’autres régions, mais examinons d’abord bien le Monde Vital…

Indiscutablement, notre Terre a un double, une réplique exacte, son principe de vie, et c’est le Corps Vital.

Dans l’organisme humain, comme tout autre organisme animal, il y a quatre modalités de l’éther. La première modalité pourrait parfaitement être bien nommée «éther chimique», qui est liée aux processus d’assimilation et d’élimination organique. La seconde est «l’éther de vie», qui est liée aux processus de reproduction. Le troisième est «l’éther lumineux», qui fournit des perceptions sensorielles externes ainsi qu’un développement calorique à tous les organismes. Et l’éther réfléchissant, quatrième principe vital, se rapporte à l’imagination et la volonté de toutes les créatures.

Si nous voyons une fleur, nous pouvons admirer non seulement les formes géométriques et leurs pétales magnifiques, mais aussi leur couleur. Sans aucun doute, ces couleurs naturelles sont intimement liées à l’éther lumineux de la création. L’œil de l’aigle est étonnamment vif. Il est bien connu que, depuis les nuages, l’aigle peut voir n’importe quel oiseau ou reptile et se précipiter immédiatement pour le chasser. C’est sa nourriture, bien sûr, mais l’œil de cet aigle nous montre l’éther lumineux. Il ne serait pas possible qu’il y ait une perception sans l’éther lumineux…

Nous admirons la force de volonté des grands génies, liée à l’éther réfléchissant.

La lumière, la chaleur, la couleur et le son se cristallisent dans toute la création grâce aux quatre éthers universels.

Lorsque l’ésotériste (avec les éthers lumineux et réfléchissant complètement absorbés par le Corps Astral) visite ces zones – on pourrait dire – de régions édéniques ou paradisiaques du Monde Éthérique, on découvre de véritables merveilles, de véritables beautés. Dans le Monde Éthérique, les montagnes sont transparentes comme du cristal; ils sont bleus, ineffables. On y trouve aussi les temples de la nature.

Toutes les créatures du règne animal sont organisées. Les Essences [Conscience] qui sont réincorporées incessamment dans les différents organismes animaux sont appelées «élémentaux». Elles fréquentent leurs temples secrets, situés dans le «paradis», c’est-à-dire dans la quatrième verticale.

Les élémentaux des plantes (chaque plante ayant la sienne) sont organisés en familles. Par exemple, l’une est la famille des orangeraies, l’autre de la menthe poivrée, l’autre du pin. Chacune de ces familles végétales a des temples dans le Monde Éthérique. Ils y sont instruits par les devas [anges]. Ces créatures [élémentales] aspirent à devenir des êtres humains un jour.

Dans l’Eden, c’est-à-dire dans le Monde Éthérique, dans le «Jardin des Hespérides» (comme l’a dit Don Mario Roso de Luna, célèbre écrivain Espagnol), dans la «Terre Promise» de Moïse, où les rivières d’eaux pures de la vie apporte le lait et le miel, il y a en effet des beautés incalculables…

On est enchanté de contempler les gnomes parmi les rochers, ces petites créatures mentionnées par Philippus Aureolus Theophrastus Bombastus von Hohenheim (Paracelsus)…

On est étonné en voyant les salamandres dans les flammes, ces créatures qui ressemblent à de petits lézards. Ils animent vraiment l’élément feu

On ne peut s’empêcher d’être ému devant les sylphes enjoués du Monde Éthérique, qui donnent des formes capricieuses aux nuages…

On ne peut s’empêcher d’être vraiment en extase devant les néréides de l’immense mer, construisant leurs palais au fond des mers. On nous a dit que lorsque l’une d’elles tombe amoureuse d’un être humain, elle l’emmène chez elle dans les eaux; elle forme une maison avec lui. Il est évident que l’humain se désincarne, puisqu’il s’est marié avec une néréide…

Dans le Monde Éthérique, nous trouvons des créatures insignifiantes, mais avec un pouvoir immense. Il y a certains «animalcules» de telles régions qu’il suffit de les toucher avec le tranchant de l’épée flamigère pour qu’un orage puisse être libéré, ou pour arrêter ou mettre fin à un orage. D’autres ont le pouvoir sur les volcans en éruption…

Les anges de la vie travaillent dans le Monde Éthérique. Ils ont la grande mission de doter un corps humain revenant, réincarnant ou réincorporant d’un Corps Vital. Ces Dévas, évidemment, ont pouvoir sur les eaux amniotiques et en général sur toute matière…

Le Monde Astral

Au-delà du Monde Vital, nous trouvons le Monde Astral. On s’étonne en contemplant cette région.

La lumière astrale est l’«Azoth» et le «Magnésium» des anciens Alchimistes; c’est le «Dragon Volant» de Médée, l’«INRI» des Chrétiens, le «Tarot» des Bohémiens. C’est le feu détaché du nimbe du Soleil et fixé à la Terre par la force de gravité et le poids de l’atmosphère.

On s’étonne en contemplant l’immense région du Monde Astral. Les Théosophes l’appellent «kamaloka». Il a y certainement sept régions que les Théosophes appellent «sous-plans». Nous affirmons sincèrement que le monde a sept tonalités, parce que, comme je l’ai dit, les termes «plans» ou «sous-plans» ont été écartés de notre lexique Gnostique.

Dans le Monde Astral, nous trouvons deux sections parfaitement définies: nous pourrions appeler le premier «astral supérieur» et l’autre (comme le disent les Hindous) le «kamaloka inférieur».

Dans le Monde Astral, nous trouvons les âmes des morts, les défunts, ceux qui ont déjà quitté leur couverture corporelle.

On y trouve aussi les devas de la nature. Dans le Monde Astral, nous pouvons invoquer les Dieux créateurs de l’univers et ils viendront à notre appel. Dans le Monde Astral, il y a de nombreux temples de mystères; les maîtres de la Fraternité Blanche universelle se rencontrent en eux. Nous avons des méthodes et des techniques pour entrer dans ce monde à volonté.

Il n’y a rien qui n’a pas sa contrepartie astrale; même la planète Terre a sa contrepartie dans le Monde Astral…

Le Monde Mental

Bien au-delà du Monde Astral, nous avons le monde du mental cosmique. Les Théosophes prétendent que cette région est le «Devachan» où, après la mort, les désincarnés passent un bon moment avant de se réincorporer à nouveau… Nous soulignons l’idée que s’il est vrai que la partie supérieure du Monde Mental est extraordinairement belle, pas tous les êtres humains ont accès à cette partie supérieure. Ce qui est normal pour eux, c’est de revenir ; ils se réincorporent sans avoir profité des délices du Devachan.

Dans Devachan, nous trouvons de nombreux temples où sont décrites les œuvres de Hermès Trismégiste, où sont mentionnés ses miracles, ses merveilles et ses grandes actions, etc.

Le Monde Causal

Au-delà du monde du mental se trouve le Monde Causal. C’est ainsi que l’on appelle cela, car c’est là que les causes et les effets sont traités sans cesse dans un éternel maintenant, dans un éternel présent.

Les divers auteurs de la Théosophie orientale affirment qu’après la mort, la plupart des êtres humains entrent dans le Monde Causal. Cette hypothèse est fausse, car s’il est difficile pour eux d’entrer dans le Monde Mental supérieur, il l’est beaucoup plus dans le Monde Causal.

Ce monde est caractérisé par une couleur bleue extrêmement intense et extraordinaire. Le Corps Causal brille magnifiquement. Là, les montagnes sont saturées d’un bleu ineffable.

C’est un monde de causes et d’effets. Là, on voit le karma en action. Ici, nous voyons comment chaque cause a ses effets, comment chaque effet a sa cause, et le processus des causes et des effets dans l’instant éternel de la vie. C’est le Monde Causal, un monde, pourrait-on dire, de vagues, d’actions et de conséquences. Là, les Principautés traitent le karma avec une grande sagesse.

Le Monde de l’Intuition

En quittant cette région, nous passions dans le Monde Bouddhique ou intuitionnel. Le Corps Bouddhique ou intuitionnel de l’univers est grandiose, sublime, il englobe tout le système solaire et bien plus encore. Cela s’appelle «intuitionnel» car là nous devenons puissamment intuitifs; c’est au moyen de l’intuition qu’on peut appréhender (dans cette région) la connaissance transcendantale et divine.

Le Monde d’Atman

Derrière le corps intuitionnel, dans sa profondeur, se trouve Atman «l’Ineffable». Le monde d’Atman est évidemment un monde d’une beauté extraordinaire.

Nirvana

Au-delà du monde d’Atman, bien au-delà, nous trouvons le Nirvana.

Le Nirvana est la région du bonheur suprême. Dans le Nirvana, la vie se déroule libre dans son mouvement, dans un éternel instant, dans un éternel présent, dans un éternel maintenant. Les habitants du Nirvana sont infiniment bénis. Ils sont au-delà du bien et du mal.

Il y a des Nirvanis avec résidus et des Nirvanis sans résidus.

Qu’entend-on par «Nirvanis avec résidus»? Par «Nirvanis avec résidus», nous entendons ceux dont la psyché est encore emprisonnée dans des «éléments égoïques». Nous n’affirmons pas qu’ils entrent dans le Nirvana avec leur ego, mais qu’ils laissent ici-bas, dans ce monde sensoriel, des «éléments» de leur ego, «éléments» qu’ils n’ont pas encore dissous.

Et qu’entend-on par «Nirvanis sans résidu»? Ce sont ceux qui ont déjà dissous absolument tous les éléments indésirables. Ils n’ont rien de subjectif à l’intérieur. Ils n’ont laissé dans ce monde aucun agrégat psychique inhumain. Ils sont, on pourrait dire, «très bien morts…»

Au-delà

Mais le Nirvana n’est pas tout ce qui est. Au-delà du Nirvana se trouve le monde Paranirvanique, où la joie s’accroît de manière extraordinaire. Au-delà du Paranirvana, se trouve le Mahaparanirvana. Enfin, nous entrons dans le monde Addique et enfin dans le Monadique.

Qu’est-ce que le Monde Monadique? C’est le monde du Troisième Logos, la région ineffable et extraordinaire où Shiva, le Troisième Logos, vit et palpite.

Chacun de nous a un Shiva divin particulier dans cette région. C’est le roi qu’un jour doit entrer ici dans l’existence sensorielle, qu’un jour doit être incorporé à ses organismes, qu’un jour doit être recouvert de sa présence.

Il y a même des régions plus hautes, telles que celles du Christ Cosmique et celles du Père…

Bien, frères et sœurs, ce que nous avons résumé sommairement est décrit dans de nombreux volumes de Théosophie, Pseudo-Rosicrucienne, etc. Nous allons étudier cela, mais de manière plus détaillée et à la lumière de la Kabbale Hébraïque.

Kabbale

Nous devons comprendre, mes chers frères et sœurs, qu’au-delà de tout ce scénario universel, derrière toute cette série de mondes que nous avons décrits de manière approximative, se trouve la Séité inconnaissable devant laquelle tous les humains et tous les Dieux se prosternent avec une grande humilité.

Si nous demandions à l’un des adeptes de la fraternité universelle blanche quelque chose sur lui-même, il dirait: «Je suis seulement sur les rives d’une vaste et grande mer…»

La Kabbale Hébraïque parle d’émanations Sephirothiques, mais d’où proviennent ces émanations? Quelles sont ces émanations? J’ai parlé approximativement de mondes ou de régions… seulement de cette façon que la connaissance est la plus compréhensible, plus concrète, plus parfaite…

Alors d’où sont venus ces mondes qui ne sont que le mêmes Sephiroth? Comment sont-ils nés? Ils ont émané de cela, de l’Absolu. De l’Absolu émane quoi? Les Sephiroth, dont nous avons parlé en citant les différentes régions universelles, sont donc les mêmes Sephiroth. Cela signifie que les mondes suprasensibles et les Sephiroth sont les mêmes.

Les Sephiroth émanent de la région de l’Absolu.

Kether

On nous a dit que la première Sephirah qui émane est Kether, l’Ancien des Jours, mais nous devons comprendre ce qu’est cet Ancien, ce qu’est ce Grand Visage…

La Kabbale Hébraïque nous dit que c’est «le caché du caché, la miséricorde de la miséricorde, la bonté de la bonté…»

Indiscutablement, Jésus l’a spécifié… avec une phrase qui est Abba («père»). Certes, Kether est notre père qui est en secret et «il y a autant de pères dans le ciel que de gens sur la terre», a déclaré la grande enseignante Helena Petrovna Blavatsky. Et il en est ainsi: chacun de nous a un père qui est en secret… un père qui est dans les cieux (Kether, le Vieil Homme de tous les Âges, l’Ancien des Jours, le Grand Visage). En LUI sont contenus tous les autres Sephiroth.

À l’aube de la vie, seul l’Ancien des Jours existe, mais de lui émane tout le reste. De lui émanent tous les autres Sephiroth (mondes ou régions, comme nous l’avons déjà indiqué) qui se manifestent.

Chokmah

De Kether émane en second lieu Chokmah, le Christ, mais ne pensons pas à Christ comme à un sujet qui a vécu exclusivement sur la Terre Sainte, non! Christ est quelque chose de plus grand: Christ est un principe universel et éternel qui va au-delà du «Moi», au-delà de la personnalité, bien au-delà de l’individualité.

Ainsi, la première chose qui se manifeste, la première chose qui existe (nous l’avons déjà dit) est l’Ancien des Jours; Kether se dédouble en Christ, mais Christ n’est pas un individu, non! C’est un principe universel, oui, et un principe qui se manifeste chez tout être humain convenablement préparé, mais il est nécessaire que vous sachiez comprendre: nous n’essayons pas de sous-estimer le grand Maître Yeshuah Ben Pander, qui est Jésus de Nazareth, non!

Nous savons déjà que ce grand maître est parfait, qui a été éduqué (comme tout le monde le sait) en Égypte. Il est également vrai qu’il a été initié aux mystères de la Chaldée, de la Perse, de la Grèce et que le meilleur de ses principes ésotériques a été acquis au Tibet, où se trouve toujours un monastère où il est vénéré (nous savons tout cela). Lorsqu’il est arrivé en Terre Sainte, il était déjà bien préparé.

Néanmoins, le Christ Cosmique ne s’exprimait pas seulement à travers Jésus, mais le Christ Cosmique s’exprimait aussi de manière vivante dans Jean-Baptiste. C’est pourquoi il a été déclaré que Jean était un «Christus»… un «Christus»…

Personne n’ignore qu’il y a eu des disputes entre les Gnostiques de Terre Sainte. Certains ont affirmé que «Jésus de Nazareth n’était que l’un de ceux qui étaient résolus à suivre Jean» et que «le véritable oint était Jean»… la réalité est que Jean et Jésus ont tous deux incarné le Christ.

Il y a longtemps, c’était Hermès Trismégiste, le trois fois Grand Dieu Ibis de Thot, qui a incarné le Christ. En Inde, Krishna était la manifestation vivante du Chrestos Cosmique. Parmi les Incas du Pérou, Manco-Capac était le Christ Cosmique incarné. Ici au Mexique, nous avons eu Quetzalcoatl, le Christ vivant, manifesté dans un être humain.

Ainsi, le Seigneur, le Christ, se manifeste partout où il y a un humain proprement préparé. Le Christ est un principe universel. C’est Vishnu de cette terre sacrée de l’Hindoustan, Osiris des Égyptiens, le Dieu Soleil des peuples antiques, l’Ahuramazda de Zarathoustra, etc.

La région du Christ est l’unité. C’est la région de Chokmah. Dans cette région, nous sommes tous un. Dans le Christ, la diversité est l’unité…

Quand j’ai voulu étudier Jean, j’ai eu une surprise extraordinaire. Quand j’ai voulu étudier le Christ Cosmique, j’ai aussi été étonné par ce que j’ai appris…

En ce moment, viennent à moi ces souvenirs inhabituels. Un jour, alors que j’étais en Méditation profonde, je suis entré dans l’état que nous pourrions appeler nirvikalpa-samadhi. Puis j’ai abandonné tous les véhicules et suis entré dans le monde du Chrestos, Vishnu, au-delà de l’individualité, de la personnalité et du «Moi»…

J’ai essayé d’investiguer sur la vie de Jésus, le moment de son baptême, et il m’est arrivé quelque chose d’étrange: à moi, qui suis je dis, une créature aussi imparfaite qu’une autre. Le fait est (inouï, d’ailleurs) que je me suis vu devenir Jésus et faire des miracles et des prodiges…

Quand je suis arrivé au Jourdain, Jean m’attendait. Il était vêtu de ses vêtements sacrés en tant que souverain sacrificateur. Je l’ai trouvé à la fondation du sanctuaire. Il m’a invité et je l’ai fait. Près de l’autel, il s’est écrié: «Jésus, enlève tes vêtements!»… C’est ce que je fis, laissant mon corps recouvert uniquement par un «treillis» attaché par un cingulum de chasteté. Dans une fontaine, Jean-Baptiste arriva. Il prit dans un meuble l’huile sacrée avec laquelle il oignait les initiés et… je me suis fait baptiser. Puis il m’a ordonné de m’asseoir sur une chaise, puis j’ai vu le symbole des trois Logoi (Brahma, Vishnu et Shiva) scintillant glorieusement dans l’espace infini…

Quand le samadhi est passé, quand je suis retourné à ma forme humaine, je me suis écrié: «Quoi? Moi, moi, transformé en Jésus? Moi qui ne suis même pas digne de délier les sandales de Maître Jésus, pas même d’essuyer la poussière de son chaussures, et devenir Jésus? Comment cela peut-il être possible?» Puis j’ai dis: «Je vais maintenant investiguer sur Jean; maintenant ce ne sera pas Jésus que je vais investiguer, mais Jean…»

Je suis retourné dans l’extase ou la Méditation à nouveau. J’ai laissé tous les véhicules et je suis resté dans le monde du Chrestos. Dans cette région, j’ai essayé d’investiguer sur Jean-Baptiste. Ce faisant, l’image a changé et je ne me voyais plus comme Jésus de Nazareth, mais comme Jean. Le même rôle était représenté, mais cette fois en sens inverse. Alors moi, Jean, j’ai parlé à Jésus en disant: «Enlève tes vêtements, je vais te baptiser!»

J’ai pris l’huile de l’endroit où elle était entreposée et j’ai oint Jésus. Quand je suis revenu dans mon corps physique après le samadhi, j’ai tout compris: dans le monde du Chrestos, il n’y a pas de personnalité, pas d’individualité, pas de «Moi»; là nous sommes l’unique. Nous sommes le Christ. Là nous sommes le Bouddha. Là nous sommes Muhammad. Là, nous sommes tous.

Si, au lieu d’essayer d’investiguer sur Jésus-Christ ou sur Jean dans ces régions, j’aurais tenté d’investiguer sur l’un de vous qui m’écoutez, je me serais vu devenir l’un de vous, je me serais senti comme l’un de vous, j’aurais fait ce que vous avez fait, j’aurais dit ce que vous aurez dit, etc.

Il n’y a pas de personnalité dans Chokmah ; là nous sommes tous un. C’est pourquoi il a été dit que «la variété est l’unité». Chokmah est donc le monde du Christ.

Binah

La troisième émanation est Binah, le Saint-Esprit. Certains Kabbalistes prétendent que Chokmah est masculin et que Binah est féminin. Cette déclaration est un peu trompeuse, car Binah peut certainement être polarisé sous forme masculine ou féminine.

Dans la région de Binah, nous trouvons donc le Troisième Logos, le Shiva particulier de chacun de nous, notre véritable Être réel. C’est pourquoi il a toujours été dit et écrit que «Shiva est le premier engendré de la création…»

Binah se dédouble en la Mère Divine Kundalini. C’est ce qui fait penser à de nombreux Kabbalistes que Binah est féminin. Mais non, il est masculin et féminin. Dans sa forme masculine, Binah est Shiva et dans sa forme féminine, Binah est Durga ou Kali, le potentiel Shakti de l’univers. Et chacun de nous a son Shiva particulier et sa Shakti ou sa Mère Divine spéciale particulière.

Ainsi, frères et sœurs, les trois Sephiroth supérieurs sont le très aimé Père, le très aimé Fils et le très fort, le très sage Esprit-Saint.

On discute beaucoup en fonction des qualités de chacun d’eux. L’expérience m’a appris que le Père est sagesse, que le Fils est amour et qu’il y a une puissance dans le Saint-Esprit (sans, bien sûr, abandonner la sapience). Ces trois suprêmes forment la grande couronne Sephirothique, mais tout vient de l’Ancien des Jours, du Père qui est en secret.

De toute évidence, ces trois régions supérieures constituent l’Atziluth Kabbalistique, le monde des splendeurs, où le bonheur est extraordinaire, au-delà du bien et du mal.

Chesed

De cette couronne Sephirothique émane, se manifeste, devient – à son tour – Chesed, qui est Atman, l’Intime, la région d’Atman, l’ineffable.

Dans cette région, il y a une joie incalculable. Atman est l’Intime en nous. L’antique «Testament de l’Apprentissage» disait:

«Avant que la fausse aurore ne vienne sur cette terre, ceux qui ont survécu à l’ouragan et à la tempête ont loué l’Intime, et les hérauts de l’aurore sont apparus.» — M, Le Printemps de la Jeunesse

L’Intime est tout-puissant. Dans [Chesed] le monde d’Atman, on connaît la crue réalité du monde. Ici, dans ce monde physique [Malkuth], nous voyons par exemple l’autel sur lequel ces livres sont placés. Dans [Yesod] le Monde Éthérique, nous pouvons trouver la contrepartie de cet autel. Dans [Hod] le Monde Astral, nous voyons toujours cet autel. Même là, il brille un peu plus, mais il est là. Dans [Netzach] le Monde Mental, nous pouvons même connaître le contenu de ces livres. Dans [Tiphereth] le causal, nous allons plus loin: nous pouvons connaître la partie psychique de ces livres. Dans [Geburah] le Monde Bouddhique ou intuitionnel, nous voyons l’autel et les livres, et oui, instantanément, par intuition, nous en connaissons la signification profonde. Mais, dans [Chesed] le monde d’Atman, tout est réduit à des nombres, à des mathématiques; là nous savons combien d’atomes a cet autel, nous connaîtrons les atomes de sagesse qui caractérisent chacun des mots écrits dans ces livres et, finalement, tout ce qui se trouve dans Chesed est réduit à des nombres. Par conséquent, le monde d’Atman est un monde d’une crue réalité.

Quand on n’est pas encore entré dans le monde d’Atman et que tout d’un coup on l’expérimente pour la première fois, on a alors l’impression d’entrer dans un monde étrange, vague, divin; quelque chose que l’on ne peut pas décrire, quelque chose comme «je ne sais pas quoi…». Ce qui se produit effectivement lorsqu’on entre consciemment pour la première fois dans cette région, c’est que nous sommes submergés, parce qu’on trouve un monde de la plus choquante réalité.

Dans Chesed, on trouve non seulement, dirons-nous, ce temple tel que nous le voyons ici, mais nous savons également combien d’atomes il y a dans ce temple. Et pas seulement ça, mais leur qualité atomique. Chesed synthétise tout en mathématiques. C’est donc un monde de réalité écrasante.

Lorsque nous nous déplaçons dans le véhicule Atmique et que nous entrons dans la cuisine d’une maison, nous ne verrions pas seulement la nourriture, mais nous saurions également combien il y a d’atomes dans chaque plat, quelles vitamines, quels principes, quel degré de Conscience a chaque molécule, quels éléments lui sont liés et quel développement ils ont, etc.

Geburah

Une majeure partie d’Atman peut être trouvée dans le Monde Bouddhique ou intuitionnel. Pour nous, les hommes, c’est une grande joie d’y trouver, par exemple, notre Valkyrie, la Shulamite de Salomon, l’Âme Divine féminine, la belle Hélène de Troie. De même, c’est une grande joie pour les femmes d’y trouver leur bien-aimé, leur Salomon, leur éternel époux… C’est donc dans le Monde Bouddhique ou intuitionnel que nous trouvons notre véritable épouse.

C’est une région de splendeurs extraordinaires…

Les Kabbalistes disent que Geburah [Hébreu גבורה, sévérité, puissance] est sévérité, et que cette sévérité est régie par Mars, tandis que la planète Jupiter, le père des Dieux, a toujours été associée à Atman [Chesed]. C’est ce qu’affirment les Kabbalistes (intellectuels), mais je sais qu’Atman est gouverné par le guerrier Mars, car Atman doit se battre pour sa libération. En ce qui concerne Buddhi, Geburah, ils ont toujours voulu l’associer à Mars.

Une certaine Kabbaliste, dont je ne mentionne pas le nom, s’est plaint de Geburah, affirmant que lorsqu’elle a essayé de se concentrer et de méditer sur Geburah-Mars, elle n’a pas réussi; elle a triomphé en essayant de se concentrer sur Yesod, mais pas sur Geburah-Mars… En effet, comment aurait-elle pu triompher? Impossible! N’est-ce pas? Ne voyez-vous pas qu’elle s’est concentrée sur Mars-Geburah et que c’est absurde? Parce que la région de Geburah est le Monde Bouddhique ou intuitionnel (où nous les hommes avons notre Valkyrie et les femmes leur bien-aimé), Geburah n’est donc pas gouverné par Mars, mais par le Soleil.

Ainsi, lorsque les Kabbalistes n’ont pas directement expérimenté les Sephiroth, ils se basent sur des questions purement intellectuelles et échouent. Le schéma froid ne suffit pas; une expérimentation directe et consciente est nécessaire. Je vous parle sur la base de mon expérience.

Dans la Sephirah Geburah, bien qu’il soit vrai que le lion de la loi existe, il n’en est pas moins vrai que nous trouvons la miséricorde, l’amour. Avec juste raison, Salomon a chanté (dans «Le Cantique des Cantiques») à sa belle Shulamite…

C’est le Monde Bouddhique ou intuitionnel où nous ressentons vraiment l’unité de la vie, où nous expérimentons la communion, pourrait-on dire, avec tout le système solaire d’Ors…

Tiphereth

En continuant avec cette séquence, dédoublement, Geburah se dédouble en Tiphereth.

Tiphereth n’est rien d’autre que le Monde Causal, un monde où tout flue et reflue, monte et descend, croît et décroît. Dans cette région, il y a une systole et une diastole (la systole et la diastole universelle), ainsi que toutes les systoles et diastoles de ce grand univers.

Dans le Monde Causal, les Principautés travaillent intensément; là nous voyons les Archontes de la loi. Je le répète, c’est un monde où les causes et les effets se rejoignent dans un éternel maintenant, dans un éternel présent.

Il a été dit très clairement que l’Âme Humaine (Tiphereth) est complètement Christique et que c’est dans Tiphereth que nous venons à éliminer même les derniers éléments du «Moi». C’est vrai, car nous en avons fini avec les causes mêmes de l’ego, du moi-même, de l’entêté.

Où d’autre pourrions-nous nous retrouver avec ces causes qui sont à l’origine des différents «Moi» que nous avons à l’intérieur? Évidemment, dans le monde des causes naturelles, dans Tiphereth.

L’Âme Humaine, dans ces régions, aime et est aimée; l’Âme Humaine doit épouser son épouse dans le Monde Bouddhique ou intuitionnel.

Tiphereth est, pourrait-on dire, le sauveur. Si nous appréhendons la triade Sephirothique supérieure, la grande couronne de Kether, Chokmah et Binah, nous avons en synthèse l’unique, indivisible, intégral, Père. Le deuxième triangle est le triangle Atman-Buddhi-Manas, ou de manière plus Kabbalistique: Chesed, Geburah et Tiphereth, qui devient le Fils à l’intérieur de nous. C’est pourquoi, lorsque Philippe demanda à Jésus: «Montre-nous le père», le grand maître répondit:

«… Celui qui m’a vu [le Fils] a vu le Père.» – Jean 14

Et c’est comme ça!

Lorsque je travaillais intensément dans le monde de Tiphereth et que j’avais achevé un travail ésotérique spécial, Chokmah est entré en moi et, en tant qu’Âme Humaine, je me suis senti transformé. Qui ne se sentirait pas transformé lorsque le Chrestos entre en nous? Mais il est intriguant que c’est précisément dans Tiphereth, dans le monde du sauveur, que j’ai pu prouver cette réalité…

Le premier triangle a toujours été appelé couronne Sephirothique ou triangle Logoique, tandis que le second triangle est toujours appelé triangle du Fils ou triangle de l’éthique, car c’est là que nous savons ce qui est bien et ce qui est mal. Vient ensuite le troisième triangle (le triangle de la magie). Tiphereth se dédouble en Netzach (qui est le monde du mental)…… et cela se dédouble également en Hod…

Netzach

Il y a à peu près tout dans le mental universel, car s’il est vrai que dans le mental inférieur nous voyons la contrepartie ou la forme mentale, pourrait-on dire, de toute cette civilisation pécheresse et perverse, il n’est pas moins vrai que dans la partie supérieure du Monde Mental, le «devachan» de la Théosophie Asiatique, nous trouvons le mental pur.

Mais, il faut faire un excellent travail dans les profondeurs de Netzach. Dans le monde du mental, nous devons retirer de notre mental toute particule indigne, tout élément inhumain, toute perversité.

Helena Petrovna Blavatsky, dans sa grande œuvre intitulée «La Voix du Silence», s’exclame à juste titre:

«Tu dois atteindre cette fixité du mental dans laquelle aucune brise, aussi forte soit-elle, ne peut entraîner une pensée terrestre à l’intérieur. Ainsi purifié, le sanctuaire doit être vide de toute action, son ou lumière terrestre; comme le papillon, pris par le gel, tombe sans vie sur le seuil, toutes les pensées terrestres doivent tomber mortes devant le temple.» – La Voix du Silence

«Avant que la flamme dorée puisse brûler avec une lumière constante, la lampe doit être bien gardée dans un endroit à l’abri de tout vent.» —Bhagavad Gita

Par conséquent, vous pourrez comprendre. Comment le feu de l’Esprit pourrait-il briller à l’intérieur de nous si le mental est rempli de poussière cosmique? Par conséquent, il est urgent et impératif de purifier notre mental.

Dans le monde de Netzach, nous comprenons à quel point nous devons travailler pour atteindre véritablement l’illumination.

Netzach [Hébreu נצח, «victoire»] est appelé le monde de la victoire. Pourquoi?Car pour obtenir la victoire, il faut triompher et se libérer du mental. Et pour y parvenir, c’est la tâche la plus difficile.

Sur le chemin secret, celui qui a travaillé dans les augustes mystères cachés dans l’arche de tous les âges est averti des centaines de fois au bord de la route: «Jusque-là, vous êtes bien arrivé ici, mais maintenant que vous allez travailler avec le mental, rappelez-vous que tous ceux qui l’ont essayé ont échoué. Rares sont ceux qui n’ont pas échoué, parce que le mental est vraiment pervers, dangereux…»

Vous m’écoutez dans cette salle, vous êtes venu pour m’écouter et je suis ici pour vous dire de grandes vérités. Mais c’est une chose sérieuse: êtes-vous sûr que demain vous serez avec nous? Vous-mêmes avez été témoins du fait que beaucoup de ceux qui sont venus auparavant ne viennent plus. Certains ont même plaidé pour l’entrée dans la Troisième Chambre, et l’entrée leur a été accordée, puis plus tard, ils ne reviennent plus. Tel est le mental!

Vous allez maintenant vous expliquer pourquoi la libération finale est difficile. Vous pourrez également comprendre à ce moment la raison pour laquelle le monde de Netzach est appelé victoire, la région de la victoire, car en effet, si nous parvenons à vaincre le mental, nous avons triomphé. Quiconque réussit à se libérer du mental est un Bouddha victorieux.

Dans le monde du mental, il y a un temple extraordinaire; nous voyons là la contrepartie des mers profondes et des continents. Avec le Corps Mental, nous pouvons voyager à travers le système solaire et même au-delà. Nous pouvons voyager là-bas.

Dans ce véhicule, les mélodies du devachan résonnent miraculeusement, comme une harpe de merveilles dans l’infini. Les temples d’Hermès, avec leurs portes de gloire, brillent parmi le feu de l’univers entier. C’est là que nous pouvons découvrir toutes les grandes œuvres du maître.

Hod

Netzach se dédouble en le monde de Hod des Kabbalistes, le Monde Astral.

De toute évidence, la région inférieure de Hod est le kamaloka inférieur dont parlent les Hindous. Dans la région supérieure, nous trouvons de nombreux mahatmas, de nombreux anges splendides et heureux. Dans la partie inférieure se trouvent tous les sabbaths des sorcières du Moyen Âge, tous les temples de magie noire, les âmes en deuil, les créatures souffrantes, tous ceux qui gémissent et pleurent, ainsi que tous ceux qui sont pervers.

Yesod

Une autre partie se dédouble et nous montre Yesod, le Monde Éthérique, où se trouve le dépôt des forces sexuelles universelles. Cette Pierre Cubique de Yesod est le sexe. Indiscutablement, la région de Yesod est (comme nous l’avons déjà indiqué) le Monde Éthérique.

Ainsi, Netzach, Hod et Yesod constituent le triangle de la magie [prêtrise]…

Malkuth

Nous sommes ici, dans le monde physique, dans cette Sephirah tombée, dans Malkuth. C’est ici que nous sommes: étudiant, se préparant, travaillant, mais Malkuth n’est pas juste le monde physique. Rappelez-vous que dans l’intérieur de la Terre, dans les infra-dimensions, se trouvent les Klipoth, et ceux-ci viennent de Malkuth.

Klipoth

Il y a neuf dimensions inférieures, symbolisées avec sagesse par Dante dans sa «Divine Comédie». Dans ces neuf infradimensions, les êtres humains involuent. À cause de leur perversité exagérée, beaucoup entrent dans le royaume de Klipoth avant d’avoir achevé leur cycle de manifestations physiques, mais il y en a d’autres qui entrent dans le royaume de Klipoth parce que leur temps de manifestation est expiré.

On nous a dit (et il est vrai) que chacun de nous se voit assigner 108 existences physiques; ainsi [si à l’intérieur d’eux nous n’avons pas atteint la réalisation] une fois que le cycle de manifestations est effectué ou accompli, nous descendons dans le monde de Klipoth, même si nous ne sommes ni mauvais ni pervers.

Je connais quelqu’un là-bas, dont je ne mentionnerai pas le nom, qui vit toujours sur la surface de la Terre et dont les yeux perçoivent encore la douce lumière du jour. C’est un bon fils et il étudie la médecine; ses parents l’aiment. Récemment, il a eu un accident de la circulation, il a été heurté par une voiture et c’est alors que j’ai eu l’idée d’investiguer sur lui dans les régions du monde invisible. Certes, je l’ai trouvé, et au nom de la vérité je dis, non pas dans les zones supérieures du monde tri-dimensionnel, non, mais dans le monde de Klipoth, dans sa première sphère que nous pourrions appeler sublunaire, dans le premier Cercle Dantesque. «Comment cela pourrait-il être», pourrait-on demander, «s’il vit toujours?» En effet, c’est vrai, mais il a épuisé ses 108 existences et, bien qu’il soit un bon fils, un bon citoyen, son cycle de manifestations s’est achevé, et comme il n’a rien fait pour sa réalisation personnelle dans aucune de ses existences passées, la roue a tourné, la roue du samsara, et maintenant il involue dans le règne minéral submergé…

Je connais une autre personne, une dame; elle vit toujours sur la surface de la Terre, mais habite déjà dans le troisième cercle Dantesque. De toute évidence, elle a abusé de l’énergie créatrice du Troisième Logos et est descendue sur le chemin noir. Quand elle se désincarnera, elle continuera sa vie dans cette région, dans le troisième cercle Dantesque.

Il y en a un autre dans le cinquième cercle Dantesque; celui-là a déjà désincarné. Il y a des créatures si perverses que lorsqu’elles quittent le corps, elles entrent immédiatement dans le neuvième cercle Dantesque.

Que dirions-nous de ces extorsionnistes, de ces meurtriers qui enlèvent des gens et même les assassinent puis perçoivent leur rançon, comme nous le lisons dans les nouvelles que la presse nous a donné et continue de nous donner, dans tous les pays du monde? Les monstres de cette classe sont sans aucun doute candidats au neuvième cercle Dantesque.

Donc, est-il possible qu’à travers des naissances successives – comme le soulignent les deux membres des diverses institutions pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes – des créatures puissent évoluer vers la libération finale? Évidemment pas! Parce qu’il est démontré – et les faits nous montrent – qu’au lieu d’évoluer, nous avons involué.

Si vous jetez un coup d’œil au panorama actuel de l’humanité, vous constaterez ce fait chez ces millions d’Êtres qui peuplent la surface de la Terre. Ces foules sont-elles pures et belles? S’agit-il d’innocents de l’antique Arcadie? Ces gens sont-ils ceux qui ont adoré le Soleil et les Esprits de l’aurore, à une époque où notre Terre était belle dans toutes ses splendeurs? Pensez-vous que ceux qui vivent maintenant pourraient entrer dans l’Eden? Où sont les perfections de tous ces millions d’Êtres? Nous ne les avons pas trouvés, n’est-ce pas? Et est-ce cela «l’évolution»? En effet, il s’agit réellement d’involution.

Je ne sais pas sur quoi les partisans du dogme de l’évolution se basent pour affirmer, pour assurer que tout progresse. Voyez, l’être humain a tout perdu! Les sens humains ont dégénéré. Les humanoïdes sont devenus monstrueux, horribles. Si nous devions être en ces temps où les fleuves d’eau pure de la vie coulaient avec du lait et du miel… c’était le moment où la lyre d’Orphée résonnait dans tout l’univers. Malheureusement, ce ne sont pas ces moments où nous adorions les Dieux saints.

Dans les rues, nous voyons des gens qui semblent très innocents, comme ceux du Jardin d’Eden: à quel point sont-ils innocents? Ils marchent ensemble en se tenant la main – que c’est doux! – avec une apparence innocente, mais si nous allons voir le fond de celle-ci, voyez quelles fornications, quelles perversités! Donc voilà comment est le monde ici, là-bas et partout!

Par conséquent, le dogme de l’évolution est faux. Assurer que nous évoluons tous pour devenir des Dieux est un mensonge, car les faits nous montrent le contraire.

Où sont en ce moment les pyramides avec leurs grands mystères? En effet, ils sont là, à Teotihuacan, morts et froids! Où sont les pyramides d’Égypte avec leurs hiérophantes? Les voilà, ces cailloux de pierre ensoleillés, qui portent le poids des siècles! Mais leurs hiérophantes, que leur est-il arrivé? Maintenant, ils se promènent, errants, tombés, se vautrant dans la boue de la terre…

Au cours des derniers jours, j’ai mené une investigation précieuse qui m’a laissé perplexe. Nous avons beaucoup parlé de l’apôtre Jacques, le bienheureux maître du grand œuvre. L’Épître universelle du grand apôtre est là, toujours debout, mais il y avait quelque chose qui me laissait perplexe. Je suis allé dans le monde de la Conscience cosmique et dans cette région de la Sephirah Hod, je voulais connaître quelque chose… J’ai découvert que dans l’une de ses existences précédentes, il n’était rien de moins qu’un de ces fameux «Huiracochas»… Alors, voyez-vous, quelle différence, n’est-ce pas? Le Jacques de Terre Sainte est apparu en Espagne et beaucoup plus tard dans une autre partie de la planète. C’était un immortel, c’est évident. Si tout avait été laissé là, il n’y aurait rien d’étonnant à ce sujet. La chose grave de cette affaire n’est pas en cela, mais qu’il est tombé, et a également perdu l’immortalité de son véhicule. Mais, tomber, le béni maître du Grand Œuvre tomber? On pourrait dire que c’est impossible, mais il est effectivement tombé et vit maintenant au Brésil ; il fait partie de notre mouvement Gnostique et travaille pour l’humanité. Il a du mal à se racheter. Mais voilà: les immortels tombent aussi!

En général, mes chers frères et sœurs, dans ces temps, tout est ténèbres profondes: anges déchus, sanctuaires profanés, initiés vaincus, douleur, amertume… Peut-on dire qu’il s’agit d’une évolution? Non, cela ne l’est pas!

Si même les plus grands sont tombés, que dirions-nous de ceux qui n’ont jamais atteint le niveau des hiérophantes ou quelque chose du genre? Que dirions-nous de toutes ces foules, de tout cet ensemble de gens marbrés qui vont et viennent dans toutes ces rues de Dieu? Ils accomplissent leur destin [karma], terminent leur cycle de manifestations et descendent ensuite dans les mondes de Klipoth pour leur propre bien et celui des autres!

Mais quelle fortune nous attendrait si les perdus ne descendaient pas dans le monde de Klipoth? Imaginez vous-mêmes: s’il n’y avait pas de principe supérieur, s’il n’y avait pas de force dans la nature pour désintégrer le «Moi», le moi-même, si on permettait à l’ego de grandir, où l’ego atteindrait-il?

Heureusement, la roue tourne sans cesse: quand on n’a pas encore réalisé le Soi, on descend dans les entrailles de la Terre pour notre bien, parce que finalement ce que le divin veut est bon pour nous.

Il est vrai que lorsque nous descendons dans de telles régions, nous souffrons, c’est vrai, mais après avoir traversé la Seconde Mort, nous en sortons purs, innocents et beaux, et nous entrons dans le paradis – oui, les paradis élémentaux du monde de Yesod, dans le Monde Éthérique – afin d’initier un nouveau voyage en tant qu’élémentaux simples, en tant que gnomes du règne minéral…

Quels beaux paradis sont ces régions de la nature… Comme il est beau d’entrer, dirons-nous, dans les paradis du monde végétal, où il y a des beautés inconcevables! Et ensuite passer des plantes aux animaux et enfin reconquérir l’état humanoïde, état pur et innocent, avec de merveilleuses possibilités…

Ainsi, bien qu’il y ait de la douleur dans ces régions Klipothiques, c’est pour nous libérer; c’est pour notre bien. La miséricorde divine est grande et tout mal, peu importe sa taille, a son châtiment, mais chaque châtiment, à son tour, a sa limite. C’est-à-dire que personne ne paiera plus que ce qui est dû. Peu importe la gravité du crime, la peine est limitée.

Ainsi, cette humanité, même si elle a été perverse, sera sans aucun doute punie, mais avec une limite: elle se désintégrera à travers la Seconde Mort dans les entrailles de la Terre et, enfin, les Essences libres continueront dans de nouvelles, grandioses, harmonieuses, processus d’évolution.

Nous devons comprendre tout cela, mes chers frères et sœurs. Nous devons nous rendre compte de ce que sont les Sephiroth, de ce qu’est l’évolution et de ce qu’est l’involution dans le monde de Klipoth.

Quiconque tente véritablement de dépasser tous ces processus évolutifs et involutifs des Sephiroth doit emprunter le chemin du milieu, l’Octuple Chemin, le chemin étroit qui mène à la libération finale, car les Sephiroth ont une évolution et une involution.

Au début, ces émanations sont dans le Logos, dans l’Ancien des Jours. Dans le monde d’Atziluth, le Logos gère tout directement, mais lorsque le Logos se dédouble en tous ces Sephiroth, lorsque tous ces Sephiroth émanent de l’Ancien, tout change: ils tombent dans le monde de la manifestation jusqu’à tomber dans le monde physique.

Les Quatre Mondes

Mais que faut-il comprendre ou qu’est-ce que le monde d’Atziluth? Le monde d’Atziluth est le monde des splendeurs, le monde de la couronne Sephirothique, le monde du grand bonheur.

Qu’est-ce que le monde de Briah? C’est le monde de l’Esprit. Nous trouvons ici Atman-Buddhi-Manas de la Théosophie Orientale, à savoir Chesed, Geburah et Tiphereth de la Kabbale Hébraïque.

Qu’est-ce que le monde de Yetzirah? Dans Yetzirah, nous trouvons le Monde Mental et le Monde Astral.

Et finalement, nous trouvons le monde d’Assiah, qui est ce monde physique avec ses régions submergées ou les demeures de Klipoth.

Donc, ces Quatre Mondes : Atziluth, Briah, Yetzirah et Assiah, sont intelligemment traités.

Quel est le plus grand monde? C’est, je le répète, le monde d’Atziluth.

Au début, toutes ces émanations sont dans l’Ancien des Jours, dans la bonté de la bonté; de lui tous les Sephiroth deviennent. Le Logos gère directement de tous les Sephiroth (je le répète, directement), car déjà dans le monde suivant, dans le monde de Briah, il se manifeste à travers les hiérarchies divines; de même dans le monde de Yetzirah, ainsi que dans le monde d’Assiah, qui est ce monde physique, il se manifeste à travers les chakras de la planète Terre, à travers les signes zodiacaux, les planètes du système solaire et même à travers les tattvas ou les vibrations. Il ne peut agir que directement, sans intermédiaire, pourrait-on dire, dans le monde d’Atman [Chesed]…

Il est intriguant de savoir que Malkuth, ce monde physique dans lequel nous vivons (qui est une Sephirah tombée), était, un jour, précisément dans l’Ancien des Jours. Malkuth est devenu de lui une émanation jusqu’à prendre la forme qu’il a à ces instants (c’est merveilleux!); enfin, le jour viendra où Malkuth subira des transformations successives jusqu’à revenir dans sa source d’origine, dans Kether, le région de l’Ancien des Jours.

Ainsi, les dix Sephiroth involuent et évoluent; cependant, le plus intéressant au sujet des Sephiroth ne sont ni leurs involutions ni leurs évolutions, mais leurs révolutions. On peut faire la révolution des Sephiroth en nous-même, ici et maintenant, en empruntant le chemin en fil du rasoir, le chemin qui nous mène à l’auto-réalisation intérieure de notre Être.

N’oubliez pas à cette fin que la réalisation intérieure de l’Être devient une chose extraordinaire et se réalise grâce à la grande union de Shiva et de Shakti, c’est-à-dire grâce à l’union de notre Père qui est en secret avec notre Mère Divine dans la Pierre Cubique de Yesod. Je me réfère maintenant à la Sephirah Daath, qui n’est autre que la connaissance tantrique.

Nous devons gérer cette connaissance tantrique, nous devons réaliser cette connaissance à l’intérieur de nous, car c’est à travers le Tantra que nous atteindrons l’ascension du feu sacré à travers notre colonne vertébrale. C’est à travers la connaissance tantrique, c’est-à-dire à travers la Sephirah Daath, que nous pourrons un jour revenir, transformés en Ancien des Jours, pour devenir nous-mêmes des Anciens des Jours.

En un mot, nous devons intégrer les dix Sephiroth à l’intérieur de nous-même, ici et maintenant. Les Sephiroth sont à l’intérieur de nous, mais nous devons les intégrer pour devenir des Dieux.

Lorsque cela sera fait, nous aurons le droit de frapper à la onzième porte, mais avant de frapper à cette porte, nous devons absolument intégrer les dix Sephiroth à l’intérieur de nous. Ainsi, déjà intégrés et parfaits, nous pouvons frapper à cette porte des merveilles et elle s’ouvrira (à l’intérieur se trouve l’Ain Soph Aur, le troisième aspect du grand Absolu).

Suite à ces développements cosmiques, nous pouvons frapper un jour à la porte douze, qui est l’Ain Soph; et enfin, béni soit celui qui frappe à la treizième porte, la porte de l’Ain, parce que celui-ci deviendra un guru-sat, c’est-à-dire une manifestation vivante de l’Absolu, ici et maintenant, qu’il deviendra une Seité au-delà du Bien et du Mal.

Rappelez-vous, mes chers frères et sœurs, que le nombre treize est saint. Jésus et ses douze disciples ont formé treize personnes, un groupe de treize personnes. Treize étaient également ce conseil des anciens qui régnait sur la Terre Sainte d’Anahuac. Le calendrier Aztèque est basé sur le treize.

On nous a dit dans la doctrine secrète d’Anahuac qu’il y a treize cieux et cela nous invite à réfléchir. Il y a treize mondes qui sont combinés avec les treize Sephiroth, car l’Ancien des Jours, la Bonté de la Bonté [Kether], le dixième Sephiroth, n’est pas tout: il «devient» à partir d’une Sephirah supérieure, qui est la onzième [Ain Soph Aur] et la onzième à son tour «devient» à partir du douzième [Ain Soph] et le douzième à partir du treizième [Ain].

Au début, tout est dans le Logos, dans l’Ancien des Jours. Dans le monde d’Atziluth, le Logos gère tout directement, mais lorsque le Logos se dédouble en tous ces Sephiroth, lorsque tous ces Sephiroth émanent, tout change, ils tombent dans le monde de la manifestation pour finalement atteindre le monde physique.

Ainsi, il y a treize cieux, treize mondes. Notre système solaire a treize planètes; énumérons les:

  1. Terre
  2. Mercure
  3. Vénus
  4. Soleil
  5. Mars
  6. Jupiter
  7. Saturne
  8. Uranus
  9. Neptune
  10. Pluton
  11. Vulcain
  12. Perséphone
  13. Clarion

Ces treize planètes caractérisent les treize Sephiroth qui composent les treize cieux de la sagesse Nahuatl.

Ainsi donc, mes chers frères et sœurs, si nous voulons devenir des Dieux, il est essentiel d’auto-réaliser tous les Sephiroth de la Kabbale à l’intérieur de nous-mêmes. Toute la doctrine que nous enseignons ici mène à cela.

Pour l’instant ce soir, voici la conclusion de notre conférence. Cependant, je suis disposé à répondre aux questions que les frères et sœurs aimeraient poser à propos de ce sujet. S’il y a quelque chose à demander, vous pouvez demander…

Questions et Réponses

Disciple: Au cours de votre explication, vénérable Maître, je me suis souvenu d’une conversation d’un homme qui s’était appelé «swami» aux États-Unis. Souhaitez-vous expliquer l’origine de ce mot «swami» par rapport au thème des Sephiroth?

Maître: Bien, sans aucun doute, mon cher frère, beaucoup de termes Sanskrits ont été grandement maltraités. Le terme «swami», par exemple, est très exigeant. Swan, choan ou yoan est très sacré. Le cygne choan ou swami est le Troisième Logos. La signification du cygne en lui-même est celui qui est ressuscité en lui-même.

Quand le cygne, le phénix, ressuscite de ses propres cendres, quand notre roi se lève du sépulcre de cristal et vient ici au monde pour voir avec les yeux de la chair et toucher des choses physiques, c’est sans aucun doute un swami; mais prendre ce titre de façon aussi capricieuse «juste parce que» et l’utiliser comme il est utilisé par tant de gens dans l’Hindoustan et même dans le Monde Occidental est un blasphème, une profanation, une insulte au Troisième Logos.

La même chose arrive avec des termes comme «satguru». Il est compris par «satguru», quelqu’un qui a déjà frappé (Sat) et est entré dans la salle treize, c’est-à-dire la manifestation la plus authentique de l’Absolu dans un corps humain: un Dieu, comme Jésus de Nazareth (un paramarthasattya)…

Que quelqu’un, peu importe qui (je n’insiste pas sur une personne en particulier, car il n’est pas correct de nommer quelqu’un) par simple caprice s’appelle lui-même «satguru»? C’est un crime, car aucun d’entre nous n’est digne d’essuyer même la poussière de chaussures d’un satguru. Comparé à un satguru, nous ne sommes rien d’autre que des vers dans la boue de la terre. Néanmoins, en ces temps de crise matérielle et de faillite de tous les principes moraux, ces noms les plus sacrés sont profanés. C’est vrai!

Y a-t-il une autre question, mes chers frères et sœurs?

Disciple: Le père se dédouble en la Mère Divine, mais selon votre explication, Binah, le Troisième Logos, émane aussi de lui-même, son Épouse Divine. Alors je ne comprends pas, maître…

Maître: C’est un point très abstrait avec lequel de nombreux étudiants se sont empêtrés dans tous les temps, dans tous les âges. Comprendre les trimurtis [trinités] est extrêmement difficile pour le mental, et ce n’est que sur la base de beaucoup d’intuition et d’expérience mystique directe que l’on peut vraiment les comprendre.

Il y a plusieurs trimurtis. Par exemple, le trimurti du Père, Fils et Saint-Esprit, ou en termes Sanskrits: Brahma, Vishnu et Shiva; ce trimurti, et tous les trimurtis sont le même trimurti mais différent. Il faut beaucoup d’intuition et d’expérience directe pour ne pas être confus.

Sans aucun doute, le premier trimurti se rapporte au premier triangle, le triangle Logoique. Le triangle éthique est le deuxième triangle et le triangle magique est le troisième triangle.

Le triangle Logoique – Père, Fils et Saint-Esprit – est indivisible, unitaire, intégral. Il n’est pas nécessaire de le subdiviser grandement. Le trimurti Père, Fils et Saint-Esprit en général s’appelle «Père», et je le signale: «Père», et c’est tout!

Ce Père (si nous le disons, au fond, nous ne mentons pas, nous disons une grande vérité) se dédouble en la Shakti [féminine], et de ces deux choses, le résultat est le Fils, l’Esprit Divin [Christ] de chaque humain qui vient au monde. Cet Esprit Divin est le Fils de la Shakti; elle conçoit le Fils par le travail et la grâce de son époux, le Troisième Logos. Maintenant, quand nous venons incarner cet Esprit Divin en nous, totalement, lorsque le Fils naît complètement en nous, nous comprendrons alors les trimurtis.

Je ne sais pas où est la difficulté. Je ne vois donc pas quelle confusion peut être si c’est claire. Le problème n’est pas de diviser ni de subdiviser autant dans le premier triangle, car Père, Fils et Saint-Esprit forment un tout, unitotal, et en général, il est appelé «Père».

Le deuxième triangle est appelé le triangle éthique, avec un point central étudié par tous les Kabbalistes, qui n’est rien de moins que la Sephirah Tiphereth, l’Âme Humaine, le Sauveur, le Christ en nous.

Et le troisième triangle est le triangle magique, formé par Netzach, Hod et Yesod. Netzach est le mental, Hod l’astral et Yesod, le sexe. Ce triangle a son centre de gravité basique dans Yesod, la Pierre Cubique, le sexe. Ainsi, dans cette pierre, se trouvent Shiva et Shakti. Ils sont unis dans la région du sexe, dans la Neuvième Sphère, et de cette union résultent Daath, la connaissance tantrique, à travers laquelle il nous est possible d’élever le feu sacré vers le haut à travers la colonne vertébrale afin de devenir un maître.

Et, Malkuth est une Sephirah tombée, que nous connaissons déjà. C’est le monde physique.

Ainsi, si nous appelons le triangle Logoique Père, Fils et Saint-Esprit, si nous nommons chacun des aspects de ce triangle Logoique supérieur, nous le ferons peut-être, mais il ne convient pas de le schématiser trop, car enfin et à la fin, le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont intégral, unitotal.

Le premier triangle est indivisible et on dit généralement que c’est «le Père». Que sa troisième Sephirah, Binah, se dédouble en le potentiel Shakti? C’est vrai. Elle est sa femme, mais son époux est Binah avec Chokmah et Kether. Ensemble, ils forment le même Père, l’époux de la Mère Divine

Y a-t-il une autre question? Vous pouvez demander, mon frère…

Disciple: Est-ce que les âmes de ceux qui vivent encore dans cette région tridimensionnelle mais qui sont déjà dans les mondes infernaux, quand elles meurent, vont au premier cercle puis descendent au suivant, ou vont-elles directement au cinquième, ou neuvième, ou un autre?

Maître: Bien, on entre directement dans la région avec laquelle on est plus affine. Je connais une dame dont je ne citerai pas le nom, qui a bon cœur mais a déjà rempli ses 108 existences et se trouve maintenant, dans la première région, dans la région sublunaire, première infradimension ou premier cercle Dantesque. Elle aime naturellement les choses de ce monde physique et s’identifie certainement avec ce cercle, car on y vit une vie très semblable à celle qui est ici dans ce monde physique.

Je connais un autre cas très différent, celui de quelqu’un qui est trop en colère, qui a tendance à se battre à toute heure, qui a fait de l’argent sa religion et qui n’aspire à aucun principe spirituel. C’est actuellement dans la cinquième région sub-marsienne ou infra-marsienne, dans le cinquième cercle Dantesque.

Donc, il y en a d’autres qui sont si pervers qu’ils entrent immédiatement dans le neuvième cercle (ce sont les pervers). Je n’ai pas eu l’occasion de spécifier ce détail dans mon livre «Enfer, Diable et Karma», mais dans une deuxième édition de ce livre, je développerai ce détail, qui est assez important.

Bien, y a-t-il d’autres questions?

Disciple: Maître, les pervers sont dans le neuvième cercle Dantesque, mais comme c’est là que l’ego devient une poussière cosmique, les «Moi» de chacune de ces âmes descendent-ils aussi de sphère en sphère, tout comme les «Moi» du d’autres âmes perdues?

Maître: Bien, selon la loi de la gravitation des mondes, nous savons que tout descend au centre de gravité, comme quelque chose qui tombe vers le centre même de la Terre. Donc, si quelqu’un, par exemple, entrait dans le premier cercle Dantesque, celui-ci descendra progressivement de sphère en sphère jusqu’au neuvième et c’est dans le neuvième cercle que l’on deviendra poussière cosmique, où l’on passera par la Seconde Mort dont parle le livre de l’Apocalypse de Saint Jean.

Indiscutablement, dans le huitième cercle, les processus les plus graves de destruction de l’ego ont déjà commencé. Il y a là un miracle étonnant: on nous a dit que «le diable a une queue». Bien, il faut le comprendre… L’abominable organe kundabuffer est bien le feu précipité depuis le coccyx vers les enfers atomiques de tout être humain, mais lorsque nous analysons ce type de Fohat, nous découvrons quelque chose qui nous étonne, à savoir que la Mère Divine dans le monde souterrain se polarise négativement. C’est effrayant! Elle se manifeste dans la fameuse «queue des démons» et dans le huitième cercle. Voyez «La Divine Comédie». Vous y trouverez de la documentation.

Ce serpent qui forme la queue des démons engloutit l’entité perdue. Elle se donne un banquet; elle dévore l’ego pour le détruire, pour le transformer en poussière et le détruire complètement dans le neuvième cercle. Dans cette sphère, les processus de destruction totale se déroulent. Et pourquoi est-ce qu’elle les détruit totalement? Elle le fait pour que l’Essence, disons son «enfant», puisse sortir de l’enfer. C’est la forme qu’elle prend pour sauver ses créatures.

Une autre question?

Disciple: Si les pervers entrent directement dans le neuvième cercle, est-ce que cela impliquerait moins de permanence, ou moins de temps dans les enfers que le temps des autres âmes perdues qui commencent leur involution submergée dans le premier cercle?

Maître: Bien, le mental est rusé. Ce sont des jeux du mental. Indubitablement, il semblerait que ce soit le cas sans la loi! C’est-à-dire que les pervers du neuvième cercle seraient rapidement désintégrés et c’est tout, ils s’en vont vite! Ce serait comme si quelqu’un qui avait commis un crime terrible allait en prison et en ressortait immédiatement. Ce serait quelque chose comme ça, mais la loi est la loi!

Il se trouve que ces individus très pervers du neuvième cercle, qui, une fois entrés dans le neuvième cercle, devront y rester jusqu’à ce que leur karma soit payé, car tout cela est dirigé par les juges de la loi. Au hasard, ils sont chargés d’appliquer la punition correspondante à chacun. Il n’est donc pas nécessaire d’envelopper votre tête avec cela.

Une autre question?

Disciple: Est-il possible qu’une de ces entités absolument perverses, même dans le neuvième cercle, pourrait révolutionné?

Maître: La phrase «absolument pervers» est assez grave, n’est-ce pas? Sans doute, si nous parlons d’«absolu» de manière relative, oui! Mais, il y a des gens si pervers qu’ils n’ont même pas un atome d’Essence libre; c’est évident. Mais que les méchants peuvent être révolutionnés? Non, ils ne peuvent pas, car il s’avère que plus on est fort dans le mal, plus on est faible à l’intérieur de la Terre. Là-bas, on involue, ou plutôt, on va en sens inverse. Là, le progrès est l’inverse.

Par exemple, dans les régions submergées, au fur et à mesure que l’homme descend, il s’affaiblit et, lorsqu’il atteint la treizième initiation, il passe par la Seconde Mort, cesse d’être un démon et l’Essence devient libre.

N’oublions pas que dans les abîmes la vérité est déguisée en ténèbres. S’il est vrai que dans les mondes supérieurs il y a des initiations de la Fraternité Blanche universelle, il est également vrai que dans les mondes infernaux, il y a des initiations de la Fraternité Noire. Celui qui atteint, par exemple, la treizième initiation dans les entrailles de la Terre se désintègre, devient poussière. À mesure que celui-ci tombe, celui-ci devient de plus en plus faible. De plus: il ne veut pas progresser…

Apprenez d’avantage : Tarot et Kabbale

Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est The Dimensions of the Tree of Life.