Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor
« Lorsqu’un être humain désintègre tous ses défauts, son « Moi » est dissous. La vérité nous parvient lorsque le « Moi » est dissous. C’est ainsi que nous devenons des clairvoyants parfaits. La vérité naît de la compréhension créatrice. La vérité est intemporel, éternel et divin. Le « Moi » ne peut pas connaître la vérité, car le « Moi » n’est qu’un tas de souvenirs. Le « Moi » appartient au temps. Le « Moi » naît dans le temps et meurt dans le temps. La mort est juste une soustraction de fractions. Après avoir terminé l’opération mathématique (la mort), il ne reste que les valeurs. Plus tard, de telles valeurs retournent dans les corps physiques des nouveau-nés. Ces valeurs sont le « Moi », le moi-même, l’ego qui revient. Par conséquent, le « Moi » n’est qu’une illusion. Tout crime, félonie et vice est l’issue fatale de l’affirmation du « Moi », du moi-même. L’origine de la douleur réside dans le « Moi ». Le « Moi » est dissout quand nous annihilons le désir. Là où réside la vérité, le « Moi » ne peut pas demeurer, parce que la vérité et le « Moi » sont incompatibles. Le « Moi » est une erreur transitoire de la Roue du Samsara (la roue de la réincarnation et du Karma). Le « Moi » est l’hérésie du séparatisme. Le « Moi » est à l’origine de l’égoisme, de la haine, de la Fornication, de l’Adultère, de l’envie, de la colère, etc., etc. Le « Moi » est la soif des plaisirs et la source de l’orgueil et de la vanité. Par conséquent, pour incarner la vérité, il faut dissoudre le « Moi ». Pour atteindre la paix intérieure, il faut dissoudre le « Moi », le moi-même. Pour acquérir la clairvoyance parfaite et l’illumination suprême, il faut dissoudre le « Moi ». La vérité est le Christ intérieur de chaque être humain. Le « Moi » est le Satan que nous portons à l’intérieur. Là où le « Moi » est la vérité ne peut pas être. La vérité ne peut pas entrer là où le « Moi » réside. Le Seigneur est la vérité. » – Samael Aun Weor, Le Message du Verseau
sentiment: « Une pensée, une vue ou une attitude, en particulier une pensée basée principalement sur l’émotion plutôt que sur la raison. »
Comment le sentiment authentique de notre Être pourrait-il exister en nous, alors que les « Moi » ressentent et pensent pour nous? La partie la plus grave de cette tragédie est que l’on pense que l’on pense, que l’on ressent, que l’on ressent, alors qu’en réalité, c’est quelqu’un d’autre qui, à un moment donné, pense dans notre cerveau martyrisé et sent dans notre cœur endolori.
Nous allons parler du sentiment de nous-même. Cela vaut la peine de réfléchir à notre sentiment. Il est commode de comprendre profondément ce qu’est le faux sentiment du « Moi ».
Nous avons toujours au fond de notre cœur le sentiment de nous-mêmes, mais il convient de savoir si ce sentiment est correct ou erroné; il est nécessaire de comprendre qu’est le sentiment du « Moi ».
Tout d’abord, il est urgent de comprendre que les gens seraient prêts à quitter l’alcool, le théâtre, le tabagisme, les fêtes, etc., mais pas leurs propres souffrances. Les gens adorent leurs propres douleurs, leurs souffrances; ils renonceraient plus facilement à un moment de bonheur que leurs propres souffrances.
Cependant, il semble paradoxal que tout le monde parle contre les souffrances et se plaint de leurs souffrances, mais lorsque, en vérité, il est nécessaire de les laisser, ils ne seraient nullement disposés à le faire.
Photographies Psychologiques
Certes, nous avons plusieurs photos vivantes de nous-mêmes: des photographies de nos 18 ans, des photos de notre adolescence, de nos 21 ans, des photos de nos 28 ou 30 ans, etc., etc.
Chacune de ces photographies psychologiques est liée à tout un groupe de souffrances, c’est clair. Nous prenons plaisir à examiner ces photos ; nous éprouvons du plaisir à dire aux autres les souffrances de chaque âge, les douleurs des temps que nous avons traversés, etc.
Il y a un goût exotique, bohème, dirions-nous, lorsque nous parlons de nos douleurs, lorsque nous disons que nous sommes des gens d’expérience, lorsque nous racontons nos aventures de l’adolescence, de la façon dont nous avons dû travailler pour gagner notre vie: la période la plus douloureuse de notre vie, lorsque nous étions dans la vie à essayer de trouver des sous pour survivre… Combien de douleurs! Combien de souffrances! Avec tout cela, nous éprouvons du plaisir.
Lorsque nous racontons ce type d’histoire, nous sommes vraiment des bohémiens enthousiastes. Au lieu de nous réjouir de l’alcool, de la fumée, nous nous réjouissons de l’histoire, de ce que nous avons dit, de ce qui nous est arrivé, de ce qui nous a été dit, de notre mode de vie, etc., etc., etc. C’est une sorte de bohème très exotique que nous aimons; de toute façon, il semble que nous ne soyons pas disposés à oublier nos propres souffrances.
Ils sont le stupéfiant que tout le monde aime, les délices que nous aimons. Plus la vie a été irrégulière, il semble que nous nous sentions plus exotiques, plus bohèmes; c’est absurde, bien sûr.
Mais notez que chaque événement est lié à un sentiment, un sentiment du « Moi », du moi-même. Nous sentons que nous sommes; nous sentons que nous existons… Dans ces moments où vous êtes assis ici à écouter, et je vous parle, vous sentez que vous ressentez. Vous avez ici, dans le cœur, le sentiment de vous-même. Mais êtes-vous sûr que ce sentiment est correct? Bien sûr, vous en êtes sûr!
Ce sentiment que vous avez en ce moment, le sentiment d’être en vie, le sentiment d’être et de vivre: pourrait-il être un vrai sentiment? Serait-ce un faux sentiment? Il est bon de réfléchir à tous ces faits.
Quand nous étions quelque part, peut-être dans les bars ou dans les cabarets, avions-nous des sentiments? Oui, c’est évident que nous l’avons fait! Et ce sentiment serait-il le bon? Chaque âge est lié à un sentiment, car nous avons un sentiment lorsque nous avons 18 ans, un autre à 25 ans, un autre à 30 ans et un autre à 35 ans et une personne âgée aura sans doute son propre sentiment.
Lequel d’entre eux serait le bon? Le sentiment de nous-mêmes est quelque chose de formidable, car on sent qu’on sent, on sent qu’on existe, on sent que l’on vit, on sent qu’on est, qu’on a un cœur et on dit: « Moi », « Moi » et « Moi », parce que les « Moi » sont nombreux. Lequel d’entre eux sera la vérité exacte? Réfléchissez à ce sujet; pensez qu’il vaut la peine d’essayer de comprendre ce point.
Si l’on désintègre un « Moi », supposons le « Moi » du ressentiment envers quelqu’un, on est heureux d’avoir atteint sa désintégration; mais si le sentiment demeure, cela signifie qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans le travail. Cela indique que le « Moi » que nous pensions avoir désintégré n’a pas été désintégré, car le sentiment du « Moi » demeure.
Si nous pardonnons à quelqu’un, et plus encore, si nous annulons la douleur que cette personne a provoquée et si nous continuons avec le même sentiment, cela indique que nous n’avons pas annulé ce grief, ni ce mauvais souvenir, ni cette mauvaise action que quelqu’un a créée pour nous; le « Moi » du ressentiment continue, vivant.
Nous touchons un point très délicat, car nous travaillons tous pour nous-mêmes. Combien de fois avons-nous cru, par exemple, avoir désintégré un « Moi » de vengeance, mais le sentiment que nous avions est resté; cela indique que nous n’avons pas atteint la désintégration de ce « Moi », c’est évident!
En nous, il y a autant de sentiments qu’il y a d’agrégats psychiques ou de « Moi ». Si nous avons 10 000 agrégats psychiques, nous aurons sans doute 10 000 sentiments de nous-mêmes; chaque « Moi » a son propre sentiment. Donc, une règle que nous devons suivre dans le travail sur nous-mêmes est le sentiment lui-même.
Le démon du mental (Pilate) s’excuse toujours de toute responsabilité lorsqu’il trahit le Christ. La foule de « Moi » est toujours contre Christ.
Intellectuellement, nous pourrions éliminer un « Moi » d’égoïsme, mais ce sentiment du « premier moi », du « second moi » et du « troisième moi » pourrait-il continuer d’exister? Soyons sincères avec nous-mêmes: si ce sentiment subsiste, c’est parce que ce « Moi » de l’égoïsme existe toujours. Donc, aujourd’hui, je vous ai invité à comprendre le sentiment lui-même.
Il faut beaucoup de travail pour inciter les gens à prendre la décision de comprendre la nécessité de désintégrer l’ego, mais il leur faut plus de travail pour leur faire comprendre ce qu’est un sentiment qui est normalement si mince, si subtil. Quoi qu’il en soit, dans ce travail sur nous-mêmes, mes chers amis, nous devons comprendre trois lignes:
Premièrement: Le travail sur nous-mêmes, dans l’intention de désintégrer les agrégats psychiques que nous portons à l’intérieur, la personnification vivante de nos erreurs.
Deuxièmement: le travail avec les autres; nous devons apprendre à nous rapporter correctement avec les autres.
Troisièmement: aimer le travail, travailler pour le travail lui-même
Si une personne, par exemple, dit qu’il travaille et croit travailler sur lui-même, aucun changement n’apparaît chez cette personne; si le sentiment erroné du « Moi » persiste, si ses relations avec les autres sont les mêmes, cela prouve qu’il n’a pas changé, et s’il n’a pas changé, il ne travaille pas correctement sur lui-même, c’est évident!
Nous devons changer, mais si après un certain temps de travail le sentiment du « Moi » reste le même, si le comportement est le même, est-il possible de penser que nous avons changé? En vérité non, et le but de ces études est de changer.
Le changement doit être radical, car même notre identité doit être perdue pour nous-mêmes. Un jour, par exemple, George voudra voir John; mais cette personne n’existe pas déjà, elle est perdue pour elle-même, c’est clair. Un jour, George dira: « Qu’est-ce qui lui est arrivé? » John n’existe plus, il a disparu pour George.
Donc, en vérité, même l’identité même doit être perdue pour nous-mêmes; nous devons devenir absolument différents. Je connais ici parmi les étudiants certains dont je ne mentionne pas le nom, qui étudient avec moi depuis de nombreuses années et je les vois comme avant. Ils n’ont pas changé, ils ont le même comportement, font les mêmes erreurs qu’il y a 20 ans. Aujourd’hui, ils commettent les mêmes erreurs.
Cela indique qu’il n’y a pas de changement, qu’il n’y a rien de nouveau en eux. Comment vont-ils? Comme ils l’étaient il y a 20 ou 10 ou 50 ans. Changement? Rien! Alors, que font-ils ici?
Ils perdent du temps d’une manière misérable, n’est-ce pas? Parce que l’objectif de nos études est de changer psychologiquement, de devenir des êtres différents; mais si nous continuons à être les mêmes, si la personne X est la même qu’il y a 10 ans, elle n’a pas changé ni en train de faire queque chose mais perd son temps, de manière misérable, c’est évident!
Je vous invite donc tous à y réfléchir. Voulez-vous changer ou pas? Si vous restez toujours le même, que font ces personnes? Pourquoi sont-ils réunis ici, pour quoi faire? Il faut être plus réfléchi.
Un guide à suivre concernant le sentiment du « Moi »: le sentiment du « Moi » est toujours erroné, jamais correct.
Nous devons distinguer entre le sentiment du « Moi » et le sentiment de l’Être. L’Être est l’Être, et la raison de son existence est d’être l’Être lui-même. Le sentiment de l’Être est toujours correct, mais le sentiment du « Moi » est un sentiment erroné, un faux sentiment.
Pourquoi les étudiants apprécient-ils leurs photographies psychologiques d’il y a 10, 20 ou 30 ans? Qu’est-ce qui se passe avec eux? Chaque photo psychologique partage des sentiments différents. Oui: le sentiment de l’adolescent qui s’enivre, le sentiment du jeune homme de 20 ans qui est avec la petite amie, ou dans les voies de la perversion, etc., lequel de ces sentiments est correct? Celui que nous avions quand nous étions jeunes de 18 ans, ou celui que nous avons aujourd’hui à 50 ou 60 ans? Lequel est correct? Que faire si aucun de ces sentiments est correct, si tous sont faux? Faux est le sentiment du jeune homme de 20 ans qui croit qu’en raison de son beau visage, il sera capable de dominer le monde. Faux est le sentiment du jeune homme de 18 ans qui a le sentiment qu’il a tout le monde devant lui et que les filles sont amoureuses de lui… Tout cela est faux!
Lequel de ces sentiments est le vrai? Seule la Conscience peut donner un vrai sentiment; n’oubliez pas qu’entre la Conscience et l’Être il n’y a pas beaucoup de distance.
La Conscience et l’Être
Trois sont les aspects de la vie: l’Être (Sat in Sanskrit), la Conscience (Chit) et le bonheur (Ananda). Mais la vraie Conscience de l’Être, qui n’est pas si éloignée de l’Être lui-même, est piégée dans la multiplicité d’agrégats psychiques qui personnifient nos erreurs et que nous portons à l’intérieur de nous.
Seule la Conscience peut nous donner un sentiment correct; ce sentiment semblerait être cruel pour les autres, parce que les autres sont pris au piège de faux sentiments qui n’ont aucun rapport avec le sentiment authentique de l’Être.
Le sentiment de la Conscience objective réelle est ce qui compte vraiment, mais pour que nous ayons ce sentiment authentique de la Conscience objective réelle, nous devons tout d’abord désintégrer les agrégats psychiques.
Conformément à la désintégration des différents agrégats, des personnifications vivantes de nos défauts, la voix de la Conscience deviendra de plus en plus forte. Le sentiment de l’Être, c’est-à-dire de la Conscience, sera de plus en plus ressenti de manière intuitive. Et proportionnellement au sentiment de notre Conscience, nous nous rendrons compte que le faux sentiment du « Moi » nous conduit à l’erreur.
Mais c’est extrêmement délicat, car dans la vie, nous avons tous beaucoup souffert, c’est évident. Nous avons également passé par la voie erronée, c’est clair. Dans tous les aspects de notre vie, à chaque instant, nous avons senti ici, dans le cœur, quelque chose, quelque chose, quelque chose dont le nom est sentiment.
Nous avons toujours pris ce quelque chose comme la voix de notre Conscience. Nous avons pris ce quelque chose comme le sentiment de notre soi, comme le vrai sentiment, et nous avons obéi à ce sentiment comme la seule chose qui puisse nous conduire à travers le chemin droit, etc. Mais malheureusement, nous nous sommes trompés, mes chers amis. La preuve de notre erreur est que beaucoup plus tard, nous avons eu d’autres sentiments absolument différents, totalement différents, et beaucoup plus tard, nous avons eu d’autres sentiments, qui étaient absolument différents.
Alors, lequel des deux est le vrai? Donc, nous avons été victimes d’une auto-tromperie. Nous avons toujours confondu le sentiment du « Moi » avec le sentiment de l’Être. Nous avons toujours été conduits par l’auto-tromperie et il ne peut y avoir d’exception.
J’ai même traversé la voie erronée en pensant que le sentiment du « Moi » était le sentiment de l’Être. Il n’y a pas d’exception: chacun de nous a été victime de la duperie! Atteindre le sentiment réel, atteindre le sentiment précis est quelque chose de formidable; ce sentiment précis appartient à la Conscience superlative de l’Être.
Nous devons suivre le chemin de l’aristocratie et de la noblesse d’esprit de l’intelligence et, en conséquence, en suivant ce chemin très difficile de la connaissance de soi et de l’auto-observation d’instant en instant, nous apprendrons à ressentir correctement, nous apprendrons à connaître le sentiment authentique de la Conscience superlative de l’Être.
Ce qui compte vraiment pour nous tous, c’est l’Être, et le sentiment joue un grand rôle dans le champ de l’Être. Combien de fois avons-nous pensé que nous nous débrouillions bien dans le chemin de la vie, guidés par le sentiment vivant d’une réalité authentique, et il nous est alors arrivé que nous allions moins bien qu’avant, parce que c’était le faux sentiment du « Moi » qui nous conduisait?
Il y a des gens qui sont incapables de se détacher du faux sentiment du « Moi ». Ils ont un certain nombre de photos d’eux-mêmes qu’ils ne quitteraient pas pour rien au monde, pas même pour tous les trésors du monde. Ils ressentent du plaisir avec leurs douleurs et renoncer à eux serait pire que la mort.
Les gens vivent à se plaindre et aiment leurs complaintes, mais ils ne laissent jamais leurs douleurs. Ce que je dis est terrible mais c’est la vérité! En raison d’un faux sentiment du « Moi », nous pouvons perdre toute l’existence; c’est-à-dire que nous passons 30 et 40 et 50 et 60, et nous arrivons à 80 si nous arrivons, car beaucoup meurent avant 80. Ce faux sentiment du « Moi », ce faux concept, pour être plus clair, le faux sentiment du « Moi » nous a complètement enfermés à l’intérieur de l’ego, et finalement nous mourons sans avoir fait un pas en avant.
Normalement, les gens ne font pas l’expérience directe de la Conscience lorsqu’ils font face aux différents événements de la vie. Non, ils ont plusieurs idées préconçues et préjugés terribles dans leur mental! Toute nouvelle situation produit l’apparition immédiate d’un préjugé ou d’un pré-concept.
Ce qui se passe, c’est que les expériences de la vie arrivent indirectement à la Conscience ; en raison de la multiplicité des préjugés et des sentiments erronés et contradictoires que nous portons à l’intérieur, les expériences n’atteignent jamais la Conscience et, par conséquent, nous restons endormis pendant toute la vie.
Observons un vieil homme neurasthénique, par exemple, âgé de 80 ans, en arrière dans ses pensées, pris au piège dans un dogme. Il a un sentiment totalement erroné de lui-même. Quand quelque chose l’atteint, cela ne touche pas sa Conscience : tout ce qui le touche va à son mental, et ce mental, parce qu’il est plein de préjugés, de coutumes, d’habitudes mécaniques, etc., réagit en fonction de sa condition; alors il réagit violemment, lâche, etc., etc., etc.
Observez un homme âgé de 80 ans et comment il réagit: on le connaît déjà, il a toujours les mêmes réactions. Pourquoi? Parce que tout ce qui lui passe par la tête ne touche pas sa Conscience ; cela arrive au mental, et ensuite le mental traduit l’information à sa manière.
Le mental juge tout comme il est habitué, tel qu’il croit en la vérité, et le faux sentiment du « Moi » soutient sa façon de penser erronée. Conclusion: celui qui a un faux sentiment du « Moi » perd son existence de manière misérable.
Il faut arriver au bon sentiment, mais celui-ci appartient à la Conscience. Personne ne pourrait atteindre ce sentiment correct si, avant, on ne désintégrait pas les agrégats psychologiques. Au fur et à mesure qu’on désintègre les agrégats psychiques, le sentiment correct devient plus évident et lorsque la destruction est totale, le sentiment correct est également total. Normalement, le sentiment correct de soi-même se bat contre le faux sentiment du « Moi ». Le sentiment correct de la Conscience dépasse de loin tout code d’éthique, bien au-delà de tout code moral établi par une religion, etc. Normalement les concepts moraux établis par les différentes religions, au fond, sont faux. Comme la Conscience humaine est si endormie, il arrive que des hommes aient inventé différents systèmes pédagogiques, sociaux, éthiques, éducatifs et moraux. Nous pouvons donc marcher dans la voie droite, mais tout cela est inutile.
Il y a une éthique qui appartient à la Conscience, mais cette éthique serait considérée comme immorale par le peuple pieux des différentes organisations religieuses. Il y a un livre, le livre des Paravidyas au Tibet Oriental, avec une éthique qui ne correspond à aucun culte, car il appartient à la Conscience.
Je ne parle contre aucune forme religieuse; seulement contre certaines formes, ou contre certaines, dirions-nous, structures rouillées dans lesquelles la Conscience, le mental et le cœur sont enfermés aujourd’hui, et d’autres structures dégénérées de fausses morales conventionnelles; je parle contre tout cela.
Dans ces études, l’idée principale n’est pas simplement de suivre ou de vivre selon certaines formes morales pétrifiées; ce que nous devons faire, c’est développer la capacité de compréhension. Nous devons nous juger constamment, avec l’intention de savoir ce que nous avons et ce dont nous avons besoin.
Si nous voulons suivre le chemin droit, nous devons réaliser que nous avons tant à éliminer et à atteindre, mais le sentiment erroné du « Moi » ne permet pas à beaucoup de progresser sur le chemin de la libération: le sentiment erroné du « Moi » est toujours confondu avec le sentiment de l’Être.
Nous pouvons tous échouer en conséquence du faux sentiment du « Moi » dans cette existence actuelle si nous n’ouvrons pas les yeux.
La Monade
L’Être est ce qui compte vraiment, mais il est très en profondeur, très profond. En réalité, l’Être en lui-même est la Monade Intérieure. Souvenons-nous de Leibnitz et de sa fameuse Monade. La Monade en soi est ce que nous pourrions appeler Neshamah (נשמת) en Hébreu, c’est-à-dire Atman-Buddhi [en Sanskrit]…
Qui est Atman? L’Intime, l’Être. Le livre Le Printemps de la Jeunesse parle de lui.
Avant que la fausse aurore ne vienne sur cette terre, ceux qui ont survécu à l’ouragan et à la tempête ont loué l’Intime, et les hérauts de l’aurore sont apparus.
Neshamah est Atman-Buddhi, la Monade citée par Leibnitz dans sa « Philosophie Monadique ». Atman [Chesed] est l’Intime, Buddhi [Geburah] est l’Âme Spirituelle, la Conscience superlative de l’Être. Les deux intégrés est la Monade, c’est évident. La Monade s’est dédoublée dans l’Âme Humaine [Tiphereth], le Manas Supérieur des Orientalistes. Cette Âme Humaine au commencement est complètement germinale, mais de là, en se dédoublant, est apparue l’Essence. L’Essence est la seule chose que les animaux intellectuels ont incarnée ; cette Essence est piégée parmi les différents agrégats psychiques que nous portons en nous.
En Hébreu, Neshamah (נשמת) est précisément Atman, c’est la partie ineffable d’Atman, tandis que Ruach (רוח) est Buddhi; cependant, généralement Atman-Buddhi ensemble sont Ruach (Elohim). Nephesh (נפש) est l’Âme Humaine ou Âme Causale; Nephesh (נפש) est précisément d’où provient l’Essence (que tout le monde a à l’intérieur). Cette partie de la Conscience que nous avons à l’intérieur, cette Essence, doit être activée. Malheureusement, ele est endormie, prise au piège parmi les agrégats psychiques inhumains que nous portons à l’intérieur.
La Révolution de la Conscience
Il est nécessaire de comprendre que, lorsque l’on travaille sur soi-même et s’engage sur le chemin de la révolution de la Conscience, on souhaite ardemment recevoir un jour ses principes psychiques et spirituels, c’est-à-dire aspirer à devenir un temple de la Monade intérieure (car il est évident que l’Essence développée, déployée, éveillée, fusionnée, est complètement intégrée à l’Âme Humaine dans le Monde Causal), bien plus tard vient le meilleur: le mariage, l’intégration de cette Âme Humaine à la Monade. Lorsque cela se produit, le Maître atteint sa totale Auto-Réalisation.
Il faut donc travailler pour l’Essence. Nous devons commencer par la libérer, la faire libéré; l’Essence est une fraction de l’Âme Humaine dans chaque créature et il est nécessaire de l’éveiller car elle est endormie parmi chacun des agrégats psychiques que nous portons à l’intérieur.
Cette Essence a son propre sentiment correct qui est différent, absolument, du faux sentiment du « Moi ». Cette Essence, avec son sentiment, émane de l’authentique Âme Causale ou Âme Cosmique. Ainsi, le sentiment que l’Essence a est le même que celui de l’Âme Cosmique, c’est le même qui existe dans l’Âme Spirituelle, c’est le même qui existe dans l’Intime ou Atman.
Quand on entre dans ce chemin, on découvre qu’on a pénétré dans le chemin de la révolution de la Conscience. La révolution de la Conscience est quelque chose de formidable, car elle s’accompagne de la révolution intellectuelle et de la révolution physique. La révolution de la Conscience s’accompagne d’un certain nombre de révolutions intellectuelles extraordinaires et à la suite de quoi la révolution physique apparaît. En Alchimie, par exemple, on parle de réincarnation du corps physique, d’invulnérabilité et de mutation.
Il est évident que celui qui a atteint l’éveil total, celui qui a atteint l’illumination, peut se nourrir avec l’Arbre de Vie et, en fait, son corps physique, s’il le souhaite, peut devenir invulnérable, mutant, et cela ne peut être atteint que par la réincarnation alchimique. Celui qui est illuminé sait très bien comment se réalise la réincarnation. Donc, il y a trois révolutions en une: celle de la Conscience, la révolution intellectuelle et la révolution physique.
Les grands adeptes de la Conscience, ceux qui ont réellement atteint l’éveil, sont illuminés; beaucoup d’entre eux sont immortels. Souvenons-nous de Sanat Kumara, l’Ancien des Jours, fondateur du Collège des Initiés de la Fraternité Blanche, qui a amené son corps physique sur Terre depuis Vénus.
Ce grand maître, ayant dépassé de loin toute nécessité de vivre dans ce monde, est resté dans ce monde afin d’aider ceux qui empruntent le dur chemin qui mène à la libération finale; Sanat Kumara peut s’il veut s’immerger dans l’océan de la Grande Loi, mais il a renoncé à tout cela pour rester avec nous, et il est avec nous, par amour pour nous, sur le chemin que nous suivons..
Nous devons nous rapporter sous une forme correcte avec nos semblables. Si nous travaillons sur nous-mêmes, nous devons lever le flambeau pour illuminer le chemin aux autres, pour montrer le chemin, et c’est ce que font les missionnaires Gnostiques: montrer aux autres le chemin de la libération.
En Orient, on parle clairement de deux types d’êtres qui suivent ce chemin: les premiers sont appelés Shravakas et les seconds des Bouddhas Pratyekas; évidemment, ils sont ascétiques et savent que le faux sentiment du « Moi » nous conduit à l’échec; ils ont travaillé intensément sur eux-mêmes; certains d’entre eux ont même annihilé l’ego, mais ils ne font rien pour leurs semblables.
Les Bouddhas Pratyeka et Shravaka jouissent évidemment d’une certaine illumination et d’un certain bonheur, mais ils ne sont pas devenus d’authentiques Bodhisattvas au sens le plus strict du terme. Il y a deux classes de Bodhisattvas : ceux qui ont une Bodhichitta à l’intérieur d’eux-mêmes et ceux qui ne l’ont pas.
Que comprenons-nous par «Bodhichitta?
De différentes renonciations et expériences dans les mondes, et le renoncement à tout degré de bonheur, les Bodhisattvas ont œuvré pour l’humanité. Ils ont les corps existentiels en or pur: c’est-à-dire la Bodhichitta, les corps existentiels supérieurs de l’Être, avec la sagesse de l’expérience issue d’éternités successives. La Bodhichitta d’un Bouddha est un Bodhisattva bien préparé qui peut faire efficacement toutes les œuvres que le Bouddha intérieur lui demande de faire.
Croyez-vous que le Bodhisattva qui ne s’est pas développé dans le champ vivant de la Bodhitchitta puisse réellement progresser dans les travaux qu’il doit faire? Évidemment pas, car il n’est pas bien préparé. Ainsi, la Bodhitchitta regroupe toutes ces expériences, toutes ces connaissances acquises au cours des âges, les véhicules d’or pur, la sagesse évidente de l’univers.
Évidemment, le Bodhisattva qui a la Bodhichitta agit à travers les différents Mahamanvantaras et devient finalement un être omniscient. L’omniscience est quelque chose qui doit être atteint, car il ne peut en aucun cas être reçu en cadeau; c’est le produit de différentes manifestations cosmiques et de renoncements incessants. Le Bodhisattva qui a en lui la Bodhichitta, c’est-à-dire cette somme d’expériences, de connaissances, de corps d’or, etc., ne se laisserait jamais conduire par le faux sentiment du « Moi ».
Ce faux sentiment du « Moi » peut être affreusement affiné; il y a des individus qui ont atteint de nombreux raffinements spirituels et sont toujours victimes du faux sentiment du « Moi ». Comprendre cela est basique, fondamental, dans le Grand Œuvre.
Nous avons tous le droit d’atteindre l’illumination, mais nous ne devrions pas la convoiter. Au lieu de la convoiter, nous devrions nous concentrer sur la désintégration des agrégats psychiques que nous portons à l’intérieur, et veiller à ce que le faux sentiment du « Moi » soit annihilé, car il peut nous bloquer. Il peut nous amener à nous tromper et à nous faire croire que nous travaillons très bien. Il peut nous faire croire que c’est la voix de la Conscience, alors qu’en réalité c’est la voix de l’ego.
Je veux que vous compreniez bien qu’un jour vous devrez créer la Bodhichitta en vous-mêmes, c’est-à-dire élaborer cette expérience, élaborer cette connaissance qui amène le travail sur soi-même; avec cette connaissance, avec cette expérience, vous n’échouerez pas.
En éliminant ces agrégats psychiques qui vous donnent le faux sentiment du « Moi », vous allez donc manger le pain de la sagesse, le pain supra-substantiel qui vient d’en haut; parce que chaque fois que l’on désintègre un agrégat psychique, on libère un pourcentage de Conscience et, en fait, on obtient une vertu, une nouvelle connaissance, quelque chose d’extraordinaire.
En parlant de vertus, je dois vous dire que celui qui est incapable d’évaluer des pierres précieuses ne peut pas connaître la valeur des vertus. Les valeurs de ces vertus sont précieuses, mais il est impossible d’obtenir une vertu si, avant, nous ne désintégrons pas le défaut antithétique. Par exemple, nous ne pourrions pas atteindre la vertu de la Chasteté si nous ne désintégrons pas le défaut de la luxure. Nous ne pouvons pas atteindre la vertu de la douceur si nous n’éliminons pas le défaut du ressentiment. Nous ne pouvons pas atteindre la vertu d’altruisme si nous n’éliminons pas le défaut de l’égoïsme.
Ce qui compte vraiment, c’est de comprendre la nécessité de désintégrer les défauts. C’est ainsi que naîtront en nous les pierres précieuses des vertus. Quoi qu’il en soit, l’objectif de cette conférence était d’attirer l’attention sur le faux sentiment du « Moi ». Vous devrez apprendre à ressentir la Conscience, à avoir un sentiment correct de la Conscience supérieure de l’Être, de cette Conscience supérieure qui émane ou vient d’Atman l’ineffable, c’est-à-dire l’Intime, l’Être.
Alors, mes chers frères et sœurs, notre conférence se termine ici. Si quelqu’un veut poser une question en rapport avec le thème, il peut le faire en toute liberté.
Question: Vénérable Maître, y a-t-il un rapport entre le sentiment et les sensations?
Samael Aun Weor: Les sensations sont des sensations positives et négatives. Chaque sensation est le résultat d’un rayonnement ou d’une impression externe. Par exemple, une sensation de douleur nous vient parce que quelqu’un l’a produite avec un mot ou simplement parce que nous avons eu un échec; alors nous avons une sensation de douleur… Et une sensation de bonheur vient quand quelqu’un est bon avec nous ou quand nous sentons un délicieux parfum.
Les sensations sont des sensations, mais le sentiment reste dans le cœur, va au centre émotionnel et ne doit jamais être confondu avec le sentiment authentique de l’Être, d’Atman, de la Monade, de l’Essence, etc. Chaque « Moi » a son forme de sentiment et normalement ce faux sentiment du « Moi » nous conduit à l’échec.
Une autre question? Tout le monde peut demander; je ne veux pas que quiconque ait des doutes.
Question: Vénérable Maître, à chaque âge que nous traversons, apparaît-il des caractéristiques du « Moi » qui sont liées à chaque âge?
Samael Aun Weor: Certainement oui, conformément à la Loi de la Récurrence. Parce que si dans le passé, à 30 ans, nous nous sommes battus dans un bar, le « Moi » de ce combat reste au fond de nous-mêmes, dans l’attente de la réapparition de ce moment, à 30 ans. Quand cet âge arrivera, ce défaut ira trouver un bar avec l’intention de rencontrer la personne avec qui il s’est déjà battu. Le défaut chez l’autre personne fera la même chose et les deux se rencontreront dans le bar et se battront à nouveau. C’est la Loi de la Récurrence. Si à 25 ans nous avions une histoire d’amour, au même âge le « Moi » qui attendait dans les profondeurs ira à la surface, contrôlera l’intellect, contrôlera le cœur et partira à la recherche de la bien-aimée de ses rêves. Elle fera de même et les deux se rencontreront afin de répéter l’événement. Le robot humain est donc programmé selon la Loi de la Récurrence. Cependant, l’Être, l’Être authentique, ne s’exprime pas à travers l’animal intellectuel; l’Être vit normalement dans la Voie Lactée, se déplace dans la Voie Lactée. Ce qui agit dans ce monde, c’est le robot, programmé par la Loi de la Récurrence.
Il est nécessaire de désintégrer l’ego et d’éveiller la Conscience pour que la Monade, Atman-Buddhi, le Ruach Elohim, qui comme le disait Moïse, « s’est déplacé sur la surface des eaux » au commencement du monde, le Roi-Soleil, puisse s’exprimer naturellement en nous, entrer en manifestation, imprégner notre personne humaine. Lui seul peut le faire.
Les gens croient qu’ils font et ne font rien; ils agissent selon la Loi de la Récurrence. Ils sont des machines programmées, c’est tout.
Question: Vénérable Maître, la Seconde Guerre Mondiale a-t-elle été une récurrence de la première?
Samael Aun Weor: Tout se répète toujours selon la Loi de la Récurrence. La Seconde Guerre Mondiale n’est que la répétition de la première et la troisième n’est que la répétition de la seconde.
Question: Maître, pouvez-vous nous expliquer comment on peut croire que l’on a éliminé un défaut alors qu’en réalité on ne l’a pas fait?
Samael Aun Weor: Oui, il peut arriver que l’on pense avoir éliminé un défaut déterminé, mais si le sentiment de ce « Moi » persiste en nous, cela signifie qu’il n’a pas été éliminé. C’est donc un moyen de savoir si nous avons éliminé un « Moi » déterminé. C’est un schéma qui nous permet de savoir si nous avons éliminé un agrégat psychique déterminé.
Question: Maître, comment pouvez-vous expliquer le fait que l’Ange Adonaï pourrait avoir du Karma?
Samael Aun Weor: Bien, Adonaï, « le fils de la lumière et du bonheur », n’a pas de Karma. S’il a mis du temps à éliminer un élément indésirable, c’est déjà passé.
Question: Maître vénérable, je comprends que le Karma de l’Ange Adonaï était dû aux « souvenirs de l’Âme ».
Samael Aun Weor: C’est une conjecture. Nous devons suivre les faits! Au moins je n’ai pas été informé à ce sujet; c’est la crue réalité! Je comprends qu’il n’a pas de Karma. Maintenant, il a un corps physique et vit en Europe; il est un adepte merveilleux, appartient au cercle conscient de l’humanité solaire qui travaille avec les centres supérieurs de l’Être. Il vit comme un inconnu en Europe, en France.
Question: Maître, à part Sanat Kumara, le vénérable Maître, y a-t-il d’autres Kumaras?
Samael Aun Weor: Par « Kumara », on entend toutes les personnes ressuscitées, toute personne « X ». S’il ressuscite devient un Kumara. De toute évidence, les Kumaras, comme les Pisthis, sont ceux qui ont contribué à créer, à donner vie à la forme humaine physique que nous avons.
Il me semble que les Aviswatas sont plus intéressants que les Kumaras. Ils sont les Dieux Solaires. Certes, les Dieux Solaires qui ont gouverné la Terre, l’humanité de la première race, sont retournés au Soleil. Ils sont venus du Soleil et y sont retournés, et les futurs Dieux Solaires visiteront à nouveau la sixième grande race. Ils viendront du Soleil et vivront parmi l’humanité. Ils établiront la sixième race racine sur la surface de la Terre. Ils gouverneront les peuples, les pays et les langues, comme ils régissent parmi les douze constellations zodiacales. De toute évidence, le plus important est Lion. Le Soleil a son trône en Lion.
Les Dieux Solaires viennent périodiquement sur la Terre chaque fois qu’une nouvelle race apparaît.
Bien, ne vous séparez pas du point que nous avons étudié. Nous devons penser à la nécessité de nous étudier un peu plus et mettre l’attention sur ce sentiment du « Moi ». Mes paroles se terminent ici.
Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est The False Sentiment of the I.