Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor

Certes, l’humanité vit dans la bataille des opposés, parmi la rude lutte des contraires Parfois, nous sommes très heureux ; d’autres fois, nous sommes déprimés, tristes. Nous avons des époques de progrès, de bien-être – conformément à la loi du Karma – nous connaissons également des périodes critiques, dans le domaine économique et social, etc. Nous sommes parfois optimistes et parfois tombons dans le pessimisme. On a toujours vu que, après les époques de bonheur, survient une période de dépression et de douleur, etc.

Personne ne peut ignorer que nous sommes toujours soumis à de nombreuses alternances dans le domaine pratique de la vie. Normalement, après les époques que nous appelons les « plus heureuses », suivent les époques d’angoisse. C’est la Loi du Pendule qui gouverne réellement notre vie.

Vous avez vu le pendule d’une horloge: en un instant, elle descend à droite puis monte à gauche. La Loi du Pendule régit également les pays – cela ne fait aucun doute. Aux époques où l’Égypte a prospéré à la frontière du Nil, les Juifs étaient des nomades dans le désert. Beaucoup plus tard, lorsque le peuple Égyptien a décliné, le peuple Hébreu a été élevé victorieusement ; c’est la Loi du Pendule. Une Rome triomphante, appuyée sur les épaules de nombreux pays, tombe – avec la Loi du Pendule – et ces pays montent victorieusement.

Par exemple, l’Union Soviétique est devenue terriblement passionnée par la dialectique matérialiste, mais maintenant le pendule commence à changer et passe de l’autre côté; en conséquence, la dialectique matérialiste est pratiquement oubliée, elle n’a déjà aucune valeur. Aujourd’hui, la principale production de parapsychologie provient de l’Union Soviétique. Nous avons déjà vérifié que l’Union Soviétique produisait la plupart des documents liés à la parapsychologie: l’occultisme est utilisé dans les cliniques, dans tous les hôpitaux, etc. À ce rythme, l’Union Soviétique sera bientôt du côté opposé au matérialisme; elle deviendra absolument mystique et spirituelle. Elle est déjà sur cette voie et de nombreux paladins mystiques se détachent dans ce pays.

Et la dialectique de Karl Marx? Elle a été placé dans un coin ; elle tombe pratiquement dans le trou de l’oubli pour céder le pas à la parapsychologie, puis à l’ésotérisme scientifique, à l’occultisme, au Yoga, etc., car le pendule est en train de changer, il passe de l’autre côté: de la thèse à l’antithèse.

Tous les êtres humains dépendent de la Loi du Pendule; c’est évident. Nous avons de bons amis et, si nous les comprenons, nous préserverons évidemment l’amitié; il serait absurde de demander à nos amis de ne pas être soumis à la Loi du Pendule. Cela ne devrait pas nous surprendre lorsqu’un ami avec qui nous avons toujours eu de bonnes relations change soudainement son humeur devant nous. Dans ces cas, il est préférable de faire un salut respectueux et de sortir, afin que l’ami puisse avoir le temps de se calmer et nous ne devrions pas nous sentir mal car cet ami nous a un jour montré un visage sévère. Nous devons le comprendre, car aucun être humain n’est libre de la Loi du Pendule.

Donc, cela vaut la peine d’être réfléchi. Cette loi devient particulièrement évidente chez les natifs des Gémeaux, nés entre le 21 Mai et le 21 Juin. Les Gémeaux ont une double personnalité. En tant qu’amis, ils sont extraordinaires, merveilleux, ils peuvent même se sacrifier pour leurs amis, mais lorsque la personnalité change, ils sont le contraire et tout le monde est déconcerté. Bien, ceci est un exemple de la Loi du Pendule. Je ne veux pas dire qu’ils sont exclusivement centrés sur cet aspect de la Loi du Pendule, non, ils le montrent simplement sous une forme plus manifeste; ils nous aident à voir comment cette loi est réellement.

Ceux qui connaissent les Gémeaux savent comment les gérer. Lorsque leur personnalité négative ou fatale apparaît, nous ne mettons aucune résistance et nous attendons paisiblement jusqu’au moment où la belle personnalité réapparaîtra.

Tout cela est vraiment intéressant ; mais il arrive que la Loi du Pendule puisse être démontrée non seulement chez les natifs des Gémeaux, mais aussi dans l’observation de notre organisme. Il existe une diastole et une systole dans le cœur; en d’autres termes, la Loi du Pendule. Le mot « diastole » vient d’un mot Grec qui signifie « réorganiser », « préparer », « accumuler », etc. « Systole » signifie « contraction », « impulsion », « direction ». Au cours de la diastole, le cœur reçoit le sang, mais celui-ci s’organise et se prépare, etc., jusqu’à ce qu’il se contracte et projette le sang dans tout l’organisme. Cette projection est importante ; à cause de cette projection nous existons. Mais ce que je réalise bien, c’est le fait que les gens comprennent qu’il existe une diastole et une systole, mais ne comprennent pas qu’entre la diastole et la systole, il existe une troisième position: la préparation, la mise en ordre, l’accumulation de principes vitaux, etc.

On peut dire que l’intervalle entre la diastole et la systole est très court. J’accepte que c’est seulement des millièmes de seconde. Pour nous, cet intervalle est vraiment court, mais dans le monde merveilleux de l’infiniment petit, dans le monde extraordinaire du microscope, ce temps est suffisant pour générer de véritables prodiges.

Les gens vivent totalement asservis par la Loi du Pendule: dès qu’ils montent avec un bonheur absolu en chantant la victoire, ils passent à l’autre extrême, déprimés, pessimistes, angoissés, désespérés.

Il semble que la vie se complique à cause de la Loi du Pendule. Les hauts et les bas de l’argent, des finances, des moments de merveilleuse harmonie entre les parents, des temps de conflits et de problèmes sont traités conformément à la Loi du Pendule.

La Loi du Pendule est cent pour cent mécanique.

La Loi du Pendule est dans notre mental, dans notre cœur et dans les centres moteur-instinctif-sexuel. Il est évident que la Loi du Pendule existe dans chaque centre.

Dans le mental, cette loi est parfaitement perceptible dans les luttes des antithèses, dans les opinions contradictoires, etc.

Dans le cœur, cette loi existe dans les émotions antithétiques, dans les états d’angoisse et de bonheur, d’optimisme et de dépression.

Dans le centre moteur-instinctif-sexuel, elle se manifeste à travers des habitudes, des coutumes, des mouvements. Nous nous plissons le front lorsque nous sommes déprimés ou sérieux, ou nous sourions de bonheur lorsque nous sommes sous l’impulsion du centre moteur, etc. Nous sautons remplis de joie à la suite d’une bonne nouvelle, puis nos mollets tremblent dans un moment de danger imminent: est toute la thèse et l’antithèse du centre moteur, la Loi du Pendule dans le centre moteur.

Conclusion: nous sommes esclaves d’une loi mécanique. Si quelqu’un tape nos mains sur nos épaules, nous sourions; si quelqu’un nous donne une gifle, nous répondons par une autre; si quelqu’un dit un mot de compliment, nous nous sentons heureux, mais si quelqu’un nous blesse avec un mot agressif, nous nous sentons terriblement offensés.

Nous sommes donc de petites machines soumises à la Loi du Pendule. Tout le monde peut faire avec nous ce qu’il veut. Est-ce que quelqu’un veut nous voir heureux? Donnez-nous des applaudissements sur l’épaule et des compliments et nous serons très heureux. Est-ce que quelqu’un veut nous voir en colère? Nous dit des mots qui pourraient nuire à notre estime de soi, ou tout autre mot dur, et ils nous verront également offensés et en colère.

Ainsi, la psyché de chacun de nous est soumise à la volonté des autres. Nous ne sommes pas – et il est triste de le dire – propriétaires de nos processus psychologiques; n’importe qui peut gérer nos processus psychologiques. Nous sommes de véritables marionnettes que tout le monde peut gérer.

Si je veux que vous soyez heureux, il suffirait de dire des choses douces, de vous aduler. Si je veux que vous soyez mécontent de moi, je vous offense tout simplement et alors vous froncez vos fronts; vous ne me voyez plus avec des « yeux doux » comme vous le faites en ce moment, mais avec colère. Mais si je veux vous voir heureux à nouveau, je peux vous dire quelques mots doux et de nouveau vous êtes heureux, me regardant avec des yeux doux. Conclusion: vous êtes pour moi un instrument avec lequel je peux jouer des mélodies ; doux, agressif, romantique, etc.

Par conséquent, où est l’individualité des gens? Bien, ils ne l’ont pas ; ils ne sont pas propriétaires de leurs propres processus psychologiques.

Quand on n’est pas propriétaires de ses processus psychologiques, on ne peut pas dire qu’on possède une individualité.

Par exemple, vous allez dans la rue; vous marchez très heureux, pendant ce temps vous ne voyez pas quelque chose qui pourrait vous déranger. Vous conduisez peut-être votre voiture et, soudainement, un fou, l’un de ceux qui se trouvent en ville, traverse et passe votre voiture du côté droit, puis se croise sur votre chemin. Cela vous offense terriblement. Vous ne protestez pas verbalement à ce moment, vous le faites avec le cor. Ainsi, la personne qui était dans la voiture qui vous a croisé vous a fait changer complètement. Si vous étiez heureux, vous vous êtes alors mis en colère; de sorte que celui dans la voiture pourrait gérer votre psyché.

Voyez-vous maintenant la Loi du Pendule? Bien, y a-t-il un moyen d’échapper à la terrible mécanique de la Loi du Pendule? Pensez-vous qu’il existe un moyen d’y échapper? Si elle n’existait pas, nous serions condamnés à mener une vie mécanique, « per secula seculorum, amen… » De toute évidence, il doit exister un système pouvant nous aider à éviter cette loi ou à la gérer. Cela existe: nous devons apprendre à devenir compréhensif, apprendre à voir les choses dans la vie telles qu’elles sont réellement.

De toute évidence, tout dans la vie a deux faces. Toute surface indique l’existence d’une face opposée. L’avers d’une médaille suggère l’existence d’un revers. Tout a deux faces; l’obscurité est l’opposé de la lumière. Dans les mondes supra-sensibles, on peut vérifier qu’à coté d’un Temple de Lumière, il existe toujours un temple ténébreux.

Mais, pourquoi commettons-nous l’erreur de nous sentir heureux avec quelque chose de positif et de protester contre quelque chose de négatif, s’ils sont les deux faces de la même chose? Je pense que l’erreur la plus grave en nous est de ne pas savoir voir les deux faces d’une chose ou d’une circonstance, etc. Nous voyons toujours une face, nous nous identifions à elle et sourions; mais quand l’antithèse de cela vient, nous protestons, nous fulminons avec tonnerre et éclaire; en vérité, nous ne voulons pas coopérer avec l’inévitable et c’est notre erreur.

Il y a des moments où nous devenons passionnés pour un plateau de la balance et d’autres fois où nous faisons la même chose avec l’autre côté. Il y a des moments où nous allons à un extrême du pendule et d’autres moments où nous allons de l’autre côté, et c’est la raison pour laquelle nous n’avons pas la paix.

Nos relations sont vraiment mauvaises, conflictuelles. Après chaque époque de paix, arrive une époque de guerre. Nous sommes victimes de la Loi du Pendule, qui est pénible. C’est la raison de la lutte des classes, des conflits entre la capitale et les travailleurs, etc.

Si nous pouvions voir les deux faces d’un phénomène, tout serait différent; mais nous avons un manque de compréhension. Si nous voulons voir les deux faces de tout, il est nécessaire de vivre non pas dans la Loi du Pendule, mais dans un cercle fermé, un cercle magique.

Imaginons un cercle autour de nous, un cercle magique. Autour de ce cercle se croisent toutes les paires opposées de la philosophie: thèse et antithèse, circonstances agréables et désagréables, époques de succès et d’échecs, optimisme et pessimisme, ce que l’on appelle le bien et le mal, etc. Autour de ce cercle magique, on peut voir un défilé très intéressant; nous découvrons qu’après un grand bonheur viennent des états dépressifs, angoissés et douloureux.

Vous avez vu que dans la vie, il y a des moments où tout le monde rit, où toute la famille est heureuse; quand on voit cela dans la famille, on peut être sûr que la souffrance vient dans cette famille. C’est certain, car tout est double dans la vie. Après le rire vient son antithèse, la douleur suprême et les pleurs.

Tout a deux visages: le positif et le négatif. Ce signe ésotérique indique ce fait; Projetons-le sur le sol. Observez sur le sol son ombre. Qu’en pensez-vous? Le diable. Cependant, c’est un signe ésotérique, mais son ombre a évidemment le visage d’un diable. Tout est double dans la vie, il n’y a rien sans dualité.

Quand on s’habitue à voir les choses à partir du centre du cercle magique, tout change et on se libère de la Loi du Pendule.

À une certaine occasion, lorsque j’avais le corps physique connu sous le nom de Thomas de Kempis, j’écrivais dans un livre intitulé « L’Imitation du Christ », la phrase suivante:

« Tu n’es pas le plus saint si tu es loué, ni le plus mauvais si on te reproche. Tu es ce que tu es; et tu ne peux pas être mieux que Dieu te dit d’être. »

C’est clair, tout a une double face: louange et vitupération, triomphe et défaite.

Quand on s’habitue à tout voir, chaque circonstance, sous une forme intégrale, avec ses deux faces, on évite beaucoup de désillusions, frustrations et déceptions.

Si vous avez une amitié, un ami, vous devez comprendre que votre ami n’est pas parfait, qu’il a ses agrégats psychiques et qu’il peut à tout moment passer d’un ami à un ennemi – et de plus, que c’est quelque chose de normal. Par conséquent, le jour où cela se produit, vous ne traversez aucune désillusion.

Je me souviens quand j’ai commencé le Mouvement Gnostique. Les disciples étaient constitués de trois ou quatre personnes et, en vérité, j’ai mis tout mon cœur dans ces personnes, me battant pour les aider: les aidant à effectuer des voyages astraux, la Méditation, l’étude de la Gnose, etc. Je formai un petit groupe, et je m’attendais à tout sauf à voir quelqu’un quitter le groupe, car je m’y suis engagé, j’avais formé ce petit groupe avec beaucoup d’amour. Bien sûr, quand l’un des membres du groupe s’est retiré, j’ai eu l’impression que quelqu’un m’avait enfoncé un poignard dans le cœur. J’ai dit: « Mais je me suis beaucoup battu pour cet ami, je voulais qu’il suive le Chemin; je ne lui ai rien fait de mal, alors pourquoi cette trahison? » Il est allé dans une autre école. Je n’avais jamais pensé que quelqu’un qui recevait les enseignements irait dans une autre école. Cependant, j’ai décidé de continuer à travailler stoïquement.

Le groupe est devenu plus grand et le jour est arrivé où il y avait beaucoup de monde. À cette époque, on me disait dans les mondes supérieurs que le Mouvement Gnostique était comme un train en mouvement et que certains passagers descendent à une gare et d’autres montent; que dans une autre station, certains descendent et d’autres montent. La conclusion était que la Gnose est un train en mouvement et que je suis le conducteur de train qui conduit le train. Je ne devrais donc pas me sentir concerné. Je l’ai compris de cette manière et, plus tard, je l’ai vérifié. Depuis lors, je suis devenu stoïque. J’ai aussi vu que quand un s’est retiré, dix sont arrivés. « Bien », j’ai dit, « il n’y a aucune raison d’être inquiet. »

Depuis cette époque, après de grandes souffrances car un se retirait, j’ai appris que très rare est celui qui se rend à la dernière station. Et cela m’a coûté beaucoup de peine. Est-ce qu’un frère se retire aujourd’hui? Alors je dis: « Bonne chance! ». Je ne suis plus celui qui ressent une terrible angoisse et un désespoir pour ce frère; ces temps sont déjà passés. Est-ce que quelqu’un se retire? Alors dix, vingt autres arrivent… Alors, quand il y a tant de monde, on n’a pas à se battre pour les avoir; c’est clair!

Nous sommes tous soumis à la Loi du Pendule: ceux qui aujourd’hui ressentent un enthousiasme pour la Gnose, demain sont désillusionnés. C’est normal. Tout le monde vit dans ce mécanisme.

J’ai donc appris à voir les deux faces de chaque personne. Est-ce que quelqu’un est devenu membre de la Gnose? Je l’aiderai, mais je suis absolument sûr que cette personne ne sera pas avec nous toute sa vie, qu’elle ne parviendra pas à la dernière station.

Je suis exactement au centre du cercle magique, afin de voir ce qui se passe dans le cercle: chaque circonstance, chaque personne, chaque situation avec ses deux faces, positive et négative.

Si on est au centre et qu’on voit comment tout se passe autour de soi, sans prendre part à l’aspect positif ou négatif de quoi que ce soit, on évite beaucoup de désillusions et de souffrances.

L’erreur la plus grave dans la vie est de vouloir ne voir qu’un seul visage de tout. C’est grave parce que tout est double et que la partie négative vient, on a l’impression que sept poignards ont été coincés dans le cœur.

Il faut apprendre à vivre mes amis, si on veut aller plus loin. Si vous ne voyez qu’une seule face et que vous ne voyez pas l’antithèse, l’autre face fatale, vous devrez passer par de nombreuses désillusions, par de nombreuses souffrances; vous finissez par tomber malade et finalement mourir.

La malheureuse Madame Blavatsky, par exemple, a été tuée. Qui l’a tuée? Tous ses calomniateurs, ses détracteurs, ses ennemis secrets et ses amis – ou ceux qui se disent amis. Ils l’ont tuée, pas avec des pistolets ou des couteaux, non, non, non: ils ont parlé en mal contre elle, l’ont calomniée publiquement, l’ont trahie, etc., etc., etc. Conclusion: la pauvre femme est morte, pleine de souffrances…

Franchement, je vous prie de m’excuser, mais je ne donnerai pas cette satisfaction aux frères du Mouvement. Dans chaque frère, je vois deux faces. Un frère qui est avec nous aujourd’hui, un frère qui étudie la doctrine, je l’aide et je l’aime, mais le jour où il se retire, c’est normal pour moi; je suis plutôt surpris quand quelqu’un dure si longtemps.

Mais pour apprendre cette horrible leçon, j’ai dû souffrir terriblement. Les premières fois, c’était comme si on me mettait un poignard dans le cœur. Par la suite, il m’a semblé que j’avais un « calleux » dans mon cœur. Je ne ferai donc pas la même chose que Madame Blavatsky, car je vois les deux faces de tout; Je suis dans une troisième position, dans la position où le cœur se prépare pour la systole à venir.

Le cœur est dans un état de vigilance, absorbant – dans ses profondeurs – se préparant, s’organisant, pour ensuite se comprimer et projeter le sang dans l’organisme. Je pense que c’est beaucoup mieux de rester au centre du cercle magique que dans les extrêmes du pendule. Ce centre – en Orient, en Chine – s’appelle Tao.

Le Tao est l’œuvre ésotérique Gnostique. Le Tao est le chemin secret. Le Tao est quelque chose de très intime. Le Tao est l’Être.

Quand on habite au centre du cercle, on ne participe pas à ce jeu mécanique de la Loi du Pendule. On n’est pas soumis aux alternatives d’angoisse et de bonheur, de triomphe et d’échec, de bonheur et de douleur, d’optimisme et de pessimisme, etc.

De toute évidence, on n’est pas libéré de la Loi du Pendule, mais, je le répète, il est nécessaire d’apprendre à tout voir avec ses deux faces, positive et négative, et de ne s’identifier à aucune d’entre elles, car toutes deux sont illusoires.

Tout passe dans la vie. Tout passe.

Dans le monde que l’on pourrait appeler « intellectuel », il existe toujours une certaine aversion pour les opinions, car je comprends qu’une opinion n’est que l’extériorisation intellectuelle d’un concept, avec la crainte qu’une autre opinion soit la vérité. Cela indique naturellement l’ignorance. C’est grave et il y a les antithèses.

Je ne comprends toujours pas pourquoi une certaine Pythonisse sacrée a dit à Socrate qu' »il y a quelque chose entre la sagesse et l’ignorance » et « ce quelque chose est une opinion. » (Éditeur: Voir Platon, Symposium, 201e-203a) Sincèrement, même si cette Pythonisse était très sacrée, je n’accepte pas sa thèse, car l’opinion vient de la personnalité et non de l’Être.

En réalité, la personnalité conduit les êtres humains à l’involution submergée dans les mondes infernaux. La personnalité, comme je vous l’ai dit à une autre occasion, a beaucoup de choses: elle est artificielle, elle est formée par les coutumes qui nous ont été enseignées, par la fausse éducation que nous avons reçue dans les écoles et les collèges, et elle n’a aucune relation avec les différentes parties de l’Être. Cette personnalité est artificielle car elle nous éloigne de notre propre Être Intérieur. De toute évidence, elle nous conduit sur un chemin erroné qui mène à l’involution dans le règne minéral submergé.

Donc, je pense – je pense à haute voix – que quand on ne sait pas quelque chose, il est préférable de rester silencieux plutôt que de donner un avis, car l’avis est un produit de l’ignorance. L’un donne son opinion à cause de l’ignorance, sinon on ne donne pas son opinion. L’un donne un concept, craignant qu’un autre ne soit la vérité. Observez ce dualisme du mental; le combat est terrible: un avis en amène un autre.

En réalité, la personnalité gravite autour de la Loi du Pendule, vit dans le monde des opinions différentes, des concepts opposés, dans le combat des antithèses. Ainsi, la personnalité ne sait rien et l’opinion est un produit de l’ignorance. Si nous analysons la personnalité (à l’origine de l’opinion), le résultat de cette analyse montrera que l’opinion est le produit de l’ignorance. Donc, quant à ce que la Pythonisse a dit à Socrate, cela semble être une erreur.

Socrate a également demandé à la Pythonisse (Diotima était le nom de la Pythonisse de Delphes) à propos de l’amour. Socrate dit que l’amour est beau, ineffable, subtil. La Pythonisse a répondu que l’amour en soi n’est pas beau. Socrate, honteux, répondit: « Il n’est pas beau? Alors est-il moche? »

La Pythonisse lui dit: « Ne vois-tu que la laideur, comme si c’était tout ce qui existait dans la laideur? Ne réalise-tu pas qu’entre la beauté et la laideur, il y a quelque chose de différent, quelque chose de distinct? L’amour lui-même n’est ni beau ni laid; il est juste différent et c’est tout… »

Socrate, qui était un homme sage, a gardé le silence.

Je réfléchis à voix haute et j’aimerais vous inviter à y réfléchir. Comment avez-vous vu l’amour? Cependant, pas sous la forme qui vous a été dite, mais sous la forme que vous avez ressentie: beau ou laid? Est-ce que certains d’entre vous peuvent me donner une réponse? Qui voudrait y répondre?

Étudiant: Maître, quand on est amoureux, c’est beau, et si on reçoit l’amour de la bien-aimée, alors c’est deux fois plus beau.

Samael Aun Weor: Voyons…

Étudiant: J’ai toujours associé la beauté à l’amour et la laideur à l’antithèse de l’amour. Ce sont deux aspects psychologiques que nos grand-mères dans notre enfance ont développés en nous: quand ils parlaient des fées, elles étaient bonnes et donc belles, et les ogres, parce qu’ils étaient mauvais, étaient laids. Donc, je crois que l’amour est au-delà de ces principes.

Samael Aun Weor: Nous avons donc reçu deux réponses. Mais il est nécessaire de faire la différence entre beauté et amour. Pour cette raison, votre réponse n’est pas très complète. Voyons… vous.

Étudiant: J’ai le pressentiment que l’amour est au-delà des deux opposés, il transcende la beauté et la laideur, il va bien au-delà.

Samael Aun Weor: La réponse est très intéressante. Voyons voir… vous.

Étudiant: L’amour est ineffable, car ce n’est pas quelque chose d’intellectuel. C’est une émotion qui, dirions-nous, est sublime.

Samael Aun Weor: Cette réponse est plus transcendantale.

Étudiant: Maître, je pense que l’amour ne peut pas être défini ; quand on sent l’amour, on ne peut pas l’exprimer avec des mots.

Étudiant: Maître, je dirais que pour nous, il est très difficile de dire si l’amour est beau ou laid, car nous ne connaissons pas l’amour.

Samael Aun Weor: Bien, voyons la dernière des réponses.

Étudiant: Je pense que si nous percevons tout du point de vue de notre personnalité humaine, tout est relatif, nous sommes victimes des circonstances, alors l’amour s’échappe de notre domaine. L’amour appartient vraiment à l’Être, pas à la personnalité humaine.

Samael Aun Weor: Nous vous avons écouté. Qui veut dire autre chose?

Étudiant: L’amour appartient à l’Être; la seule raison de son existence est l’Être lui-même.

Samael Aun Weor: En fait, la Pythonisse de Delphes a pratiquement insinué une vérité: l’amour est bien au-delà de la beauté et de la laideur. La beauté vient-elle de l’amour? C’est autre chose. Par exemple, lorsque l’ego est dissout, ce qui reste en nous est la beauté intérieure, et de cette beauté découle l’amour.

Ainsi, l’amour lui-même est bien au-delà des concepts existants sur la laideur et la beauté. Il ne peut pas être défini, car s’il est défini, il est défiguré. La Pythonisse avait-elle raison ou non? Oui, elle l’avait: l’amour dépasse les concepts de laideur et de beauté, même si la beauté vient de l’amour. Là où le véritable amour existe, il existe aussi une beauté intérieure; c’est évident.

Donc, frères, entre thèse et antithèse, il y a toujours une synthèse qui coordonne et réconcilie les contraires. Voyons cela. Nous savons qu’il existe un grand combat entre les pouvoirs de la lumière et des ténèbres. Dans le sperme sacré même, il existe une lutte entre les puissances atomiques de la lumière et des ténèbres. En tout existe cette grande lutte; les légions d’anges et de démons se combattent aux quatre coins de l’univers.

Quand on n’a pas encore la Pierre Philosophale, on voit la réconciliation des contraires, la lumière et les ténèbres à l’intérieur de soi, comme une chose impossible. Mais quand on atteint la Pierre du Serpent, au moyen d’œuvres conscientes et de souffrances volontaires, alors, à travers cette pierre, on parvient à la réconciliation des contraires en soi.

Et ce n’est qu’à travers une troisième position, à travers le Tao – au centre du cercle magique – qu’à travers la synthèse, que nous pouvons concilier les contraires à l’intérieur de nous; c’est évident.

Par conséquent, il est nécessaire d’apprendre à concilier les contraires, de s’affranchir de la Loi du Pendule et de vivre dans la Loi du Cercle. On se libère de la Loi du Pendule quand on est dans la Loi du Cercle, quand on est dans le Tao, quand on est au centre du cercle magique.

Alors, tout passe autour ; on voit tout passer autour du cercle (la Conscience de chacun), de même que les différents événements à double face, etc.: triomphes et échecs, succès et échecs.

Tout a deux faces et étant au centre on concilie les contraires.

On ne craint plus un échec économique. À ce point-là, on ne peut pas se suicider, car on a perdu sa fortune, comme beaucoup de joueurs du casino de Monte Carlo.

On ne souffre plus à cause de la trahison des amis. On devient invulnérable au plaisir et à la douleur.

Observez comme c’est extraordinaire et merveilleux! Mais si nous n’apprenons pas à vivre exactement dans le cercle, si nous ne sommes pas exactement situés dans le Tao – le point central du cercle magique – nous resterons dans le même état: exposés à la tragique et changeante Loi du Pendule, qui est complètement mécanique, cent pour cent.

Alors, mes chers amis, nous devons apprendre à vivre intelligemment, consciemment; c’est évident.

Malheureusement, toute l’humanité est soumise à la Loi du Pendule. Le mental lui-même va d’un extrême à l’autre. C’est fatal! J’ai vu qu’il n’y a pas une personne qui est libre des objections. Quelqu’un vient et dit quelque chose; Quelle est la première chose qui se passe? On objecte, on réagit avec une objection particulière! C’est la Loi du Pendule: « Dis-moi quelque chose et je dirai aussi quelque chose. » « Tu m’as rabaissé et je ferai de même. » Conclusion: douleur. Il vaudrait mieux ne pas le faire, parce que c’est terrible! Pourquoi devons-nous réagir avec des objections, amis?

Un cas intéressant me revient à la mémoire en ces moments. Il y a de nombreuses années, dans le monde astral, dans Hod, dans la Sephirah Hod, j’ai invoqué une divinité, un ange ou un Elohim – comme vous voulez l’appeler – ou Deva. Il m’a dit quelque chose et immédiatement je me suis opposé. De manière vulgaire, je dirais que je l’ai réfuté. Je pensais aussi que la divinité allait en discuter avec moi, mais cela ne s’est pas produit. Cette divinité m’a écouté avec un respect infini et une profonde vénération. J’ai présenté de nombreux concepts et quand j’ai fini – et je pensais qu’il allait réfuter – avec étonnement, j’ai vu qu’il avait fait ce signe, incliné avec respect, tourné le dos et s’en aller.

Il m’a donné une leçon extraordinaire: il ne s’est opposé à rien. De toute évidence, cette divinité a dépassé de loin les objections. Oui, il est indubitable que les objections appartiennent à la Loi du Pendule. Tant qu’on objecte encore, on est soumis à la Loi du Pendule.

Toute personne a le droit de donner son opinion ; chacun est libre de dire ce qu’il veut. Nous devons parler avec respect. La personne a-t-elle fini son discours? Nous partons…

Bien sûr, certains ne le font pas. Certains diront: « Je ne pars pas, je dois lui donner une leçon. » Là nous avons l’orgueil intellectuelle stupide. Si nous n’éliminons pas le « Moi » de l’orgueil, il est évident que nous n’atteindrons pas la libération finale.

Il est préférable que tout le monde dise ce qu’il veut dire et que nous ne répondions pas par des objections, car tout le monde est libre de dire ce qu’il veut. Mais on vit en réagissant avec des objections: on les donne à l’interlocuteur et à soi-même aussi.

Bien sûr, cela ne signifie pas que l’accord et le désaccord n’existent pas; il est évident qu’ils existent. Supposons que chacun de nous doive nettoyer une porcherie – je pense que ce ne serait pas un travail très agréable. Nous aurions le droit de penser que ce n’est pas très agréable, mais c’est quelque chose de très différent d’objecter, de commencer à protester: « Quelle saleté, mon Dieu ; je n’ai jamais cru qu’un jour je pourrais tomber aussi bas dans la vie! Malheur à moi, comme je suis malheureux, etc., etc., etc., nettoyer cette porcherie! » Bien, avec cela, la seule chose que l’on obtient est le renforcement complet du « Moi » de la colère, de l’estime de soi, de l’orgueil, etc.

Il y a aussi le cas d’une personne que nous n’aimons pas au début: « Mais il se trouve que cette personne me déplaise…! » Mais c’est une chose qu’il nous déplaise au début et c’est une autre chose de commencer à objecter, à protester contre cette personne: « Mais il se trouve que je n’aime pas cette personne, cette personne est un problème. » Avec des objections, la seule chose que nous obtenons est de multiplier l’antipathie, de renforcer le « Moi » de la haine, le « Moi » de la violence, de l’orgueil, etc.

Que pourrait-on faire dans le cas où on n’aime pas une personne? Nous devons nous connaître nous-mêmes afin de voir pourquoi nous n’aimons pas cette personne. Il arrive que la personne montre certains des défauts que nous avons. On a le « Moi » de l’estime de soi, et quand quelqu’un montre certains de ces défauts intérieurs, nous n’aimons évidemment pas cette personne. Ainsi, au lieu de vous opposer à cette personne – protester, se battre -, il vaudrait mieux s’auto-explorer afin de connaître l’élément psychique que nous portons à l’origine de cette antipathie. Pensons que si nous découvrons cet élément et le dissolvons, l’antipathie prend fin.

Mais si au lieu de nous investiguer nous-mêmes nous objectons, protestons, « tonnerre » et « éclairs » contre cette personne, nous renforçons l’ego, le « Moi »; c’est indubitable.

Sans aucun doute, nous nous opposons toujours dans le monde de l’intellect. Cela produit une division intellectuelle: le mental est divisé entre thèse et antithèse. Il se transforme en un lieu de luttes qui détruisent le cerveau.

Observez comment ceux qui se disent « intellectuels » sont pleins d’étranges manies: certains d’entre eux portent leurs cheveux de façon désordonnée, ils raclent le corps affreusement, etc. et font cinquante mille choses amusantes. Bien sûr, c’est le produit d’un mental plus ou moins détérioré, détruit par la bataille des antithèses.

Si à un concept quelconque nous formons une objection, notre mental finit par se battre avec lui-même. Comme une conséquence de cela viennent des maladies du cerveau, des anomalies psychologiques, des états mental dépressifs, une nervosité qui détruit des organes très délicats, tels que le foie, le cœur, le pancréas, la rate, etc.

Mais si nous apprenons à ne pas formuler d’objections et si nous réalisons que tout le monde peut penser ce qu’il veut, que tout le monde peut dire ce qu’il veut, alors ces batailles au sein de l’intellect finiront et pour les remplacer arrive une véritable paix.

Les mentals des pauvres gens se querellent à tout moment. Ils se disputent à l’intérieur d’eux-mêmes, ce qui conduit de manière très dangereuse au développement des maladies du cerveau, des organes, à la destruction du mental – de nombreuses cellules sont brûlées inutilement.

Il est nécessaire de vivre dans la paix sainte, sans objections; tout le monde peut dire ce qu’il veut. Nous n’avons pas à objecter, nous devons marcher comme il se doit: consciemment.

Malheureusement, nous ne savons pas vivre ; nous sommes dans la Loi du Pendule.

Maintenant, en parlant avec vous, je reconnais que ce n’est pas quelque chose de facile, de ne pas objecter. Nous sortons, nous sommes dans notre voiture et tout à coup quelqu’un croise notre chemin, etc.

Bien, si nous ne disons rien, au moins nous protestons avec le cor.

Quelqu’un a dit quelque chose au moment où « nous avons perdu notre garde » et bien sûr, nous protestons, nous avons mis des objections. Il est difficile, terriblement difficile de ne pas objecter.

Dans le monde Oriental, cet aspect a été profondément réfléchi; dans le monde Occidental aussi.

Je crois qu’il est parfois nécessaire d’utiliser un pouvoir qui nous est supérieur, si nous voulons vraiment nous libérer de nos objections.

À une certaine occasion, un moine Bouddhiste marchait dans ces terres du monde Oriental, dans un terrible hiver, rempli de glace, de neige et de bêtes sauvages. Bien sûr, tout cela était douloureux pour le pauvre moine et, naturellement, il protestait, objectait.

Mais il a eu de la chance. Quand il s’était évanoui, en Méditation, apparut Amitabha, c’est-à-dire le Dieu intérieur de Gautama, le Bouddha Shakyamuni, et lui donna un mantra afin qu’il puisse rester fort et ne pas objecter; quelque chose qui pourrait l’aider à ne pas protester à tout moment, contre lui-même, contre la neige, contre la glace, contre le monde. Ce mantra est très utile. Je vais le vocaliser pour que vous puissiez le garder dans votre mémoire et enregistrer sur les bandes que vous avez dans les magnétophones:

GAAAAAAATEE, GAAAAAAATEE, GAAAAAAATEE.

Mieux vaut l’épeler: G-A-T-E. Je comprends que ce mantra lui a permis d’ouvrir l’Œil de Dangma, ce qui est intéressant. Il est lié à la profonde illumination intérieure et au Vide Illuminant [la Vacuité ou l’Absolu].

Cette aide était nécessaire, car il n’est pas facile d’arrêter les objections. Un moment dans lequel on a perdu la garde et que l’on objecte déjà à tout: à la vie, à l’argent, au gonflement, au froid, à la chaleur, etc., etc. Beaucoup protestent à cause du froid, d’autres à cause de la chaleur, parce qu’ils n’ont pas d’argent, parce qu’ils ont été piqués par un moustique… Ils protestent contre tout.

Quand on vit en objectant, on se porte horriblement préjudice à soi-même, car ce que l’on a gagné d’une main dans la dissolution de l’ego, est détruit de l’autre côté par nos objections.

Si l’on se bat pour ne pas avoir de colère, mais si on objecte, le démon de la colère vient évidemment et se renforce.

On fait une lutte terrible pour éliminer le démon de l’orgueil, mais si l’on s’oppose à la mauvaise situation économique, à ceci ou à cela, alors on renforce encore ce démon.

On fait des efforts pour en finir avec l’abominable luxure, mais si, à un moment déterminé, mettons des objections, « parce que la femme ne veut pas avoir de relations sexuelles avec moi » ou que la femme dit « parce que l’homme ne vient pas après moi », et cinquante mille autres objections comme celles-là, alors on renforce le démon de la luxure.

Donc, si d’une part nous luttons pour l’élimination des agrégats psychiques et que de l’autre nous les renforçons, nous ne faisons que stagner.

Par conséquent, si vous voulez vraiment désintégrer les agrégats psychiques, vous devez en finir avec les objections. Si vous ne le faites pas, vous allez devenir stagnant; vous ne progresserez en aucune façon.

Je veux que vous compreniez ceci, mes chers amis, comprendre ceci une fois pour toutes.

Bien, jusqu’ici a été la conférence. Cependant, la porte est ouverte aux questions que les frères veulent poser. Voyons voir… Parlez, frère…

Étudiant: Maître, on dit que « le silence est l’éloquence de la sagesse ». On dit souvent: « il est aussi mauvais de garder le silence quand il est nécessaire de parler que de parler quand il est nécessaire de rester silencieux ». Il y a des moments où il est nécessaire de parler, peut-être en moment de défense, quand on est attaqué, peut-être injustement. J’aimerais que vous clarifiiez cet aspect.

Samael Aun Weor: On a le droit de parler, car on n’est pas muet, ni la langue cousue. Mais ce qui n’est jamais commode pour notre bien, c’est de faire des objections, de protester, d’ »exploser », parce qu’il fait chaud, parce qu’il fait froid, ou tout simplement de ne pas aimer tout. Cela nous mène à l’échec. Je répète, nous ne devons pas formuler d’objections.

Il faut dire ce qui doit être dit: la vérité et rien d’autre que la vérité, et donner aux autres la liberté d’opiner comme ils le veulent, car chacun est libre de dire ce qu’il veut.

Si on ne le fait pas, si à un moment donné on objecte, on détruit le mental, son propre cerveau et génère beaucoup de dommages à soi-même. On renforce également l’ego au lieu de le dissoudre.

Y a-t-il une autre question?

Étudiant: Il y a des gens qui vivent convaincus qu’après un moment de bonheur vient un autre de douleur. C’est-à-dire qu’ils se programment en ce sens, ils ne se placent pas dans le cercle de protection. Évidemment, cela leur arrive de manière infaillible et mathématique. Ils ne profitent pas des moments heureux de la vie car ils sont déjà dans le moment de tristesse. J’aimerais que vous clarifiiez cela un peu plus.

Samael Aun Weor: Ces personnes se rendent compte que toute la vie a deux faces, mais malheureusement elles ne se situent pas au centre du cercle, dans le Tao… Quand on est dans le Tao, on sait que tout se passe bien autour de soi, autour de sa propre Conscience, tous les événements de la vie avec leurs deux faces, et on sait qu’ils sont éphémères.

Évidemment, on ne s’identifie pas à l’un des faces: on concilie les contraires par la synthèse. Prenons, par exemple, le cas de quelqu’un qui est dans une grande fête, très heureux. Cependant, cette personne sait qu’après tout moment de bonheur, il en viendra un autre de douleur. Si cette personne est située au centre, dans le Tao, alors elle concilie les contraires en elle-même, dans son propre Être, dans sa propre Conscience et dit: « Je sais qu’après chaque bonheur survient une tristesse, mais rien de tout cela ne me touche, parce que tout est éphémère: les gens disparaissent, les choses disparaissent, les idées disparaissent, tout passe… Donc, je peux vivre cet événement comme il se doit. »

Une réflexion comme celle-ci lui permettra de rester dans l’événement sans aucun souci: il est conscient et sait que c’est un moment éphémère, il ne s’échappe pas de lui, il le comprend, il en connaît les deux faces. Il vit simplement consciemment. Quand une personne réfléchit sous cette forme, elle agit de la même manière que le cœur lorsqu’il se trouve dans la diastole: il est ouvert et reçoit, accumule, organise, travaille, il devient ensuite actif dans la systole…

« Quand un homme vient à cela, qu’il cherche le réconfort de rien créé, alors il commence parfaitement à jouir de Dieu, alors il sera également satisfait de tout ce qui lui arrivera. Alors il ne se réjouira pas pour beaucoup et ne sera pas triste pour peu, mais il s’engage totalement et avec une confiance totale en Dieu, qui est tout à lui, à qui rien ne périt ni ne meurt, mais toutes choses vivent à Lui et obéissent à Sa parole sans délai. » – Thomas de Kempis, L’Imitation du Christ I: XXV: X

Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est The Law of the Pendulum.