Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor
Jason régurgité par le serpent qui garde la Toison d’Or (au centre, accroché à l’arbre) ; Athéna se tient à droite. Coupe à figures rouges de Douris, v. 480-470 av. De Cerveteri (Étrurie)
Certes, il y a en nous un élément nocif qui fait obstacle à l’acquisition du vrai bonheur. Je veux me référer emphatiquement à la fausse personnalité. Incontestablement, si elle venait à disparaître, seule la béatitude régnerait dans nos cœurs.
Malheureusement la fausse personnalité est composée de certains ingrédients nocifs. Évidemment, je me réfère maintenant à la vanité et la suffisance ; il ne fait aucun doute que si ces deux « éléments » disparaissaient de la surface de la Terre, la vie des êtres humains changerait complètement.
Avec la vanité et la suffisance, de nombreuses causes et effets erronés sont traités.
Les vaniteux veulent grimper en haut de l’échelle, se faire sentir, piétiner l’honneur, les dignités, les cœurs, les sentiments, sans se soucier de la douleur des autres…
Le vaniteux, évidemment, se sent blessé quand quelqu’un lui fait du mal, et au nom de sa vanité sacrifie les autres, pour avoir ce qui éblouit le plus les gens : la voiture toute neuve, la résidence luxueuse, les costumes élégants, etc. Peu importe qu’il doive en exploiter beaucoup, si par ce moyen, ou par d’autres moyens, il doit obtenir l’argent nécessaire qui lui permette de montrer au monde sa fatuité.
Ainsi, frères et sœurs, la suffisance et la vanité sont très graves.
La jalousie et les soucis sont également graves.
Les soucis sont similaires, disons aux mouches : des milliers d’égos inquiets volettent dans le mental, attendant quelque chose, comme pour créer des problèmes. De même que les mouches se posent indistinctement sur la crasse et sur la nourriture, sur tout ce qui pue……ainsi la nuée des Moi des soucis. Ils attendent que quelque chose se perche pour former des préoccupations : un concept, un mot, une idée, une théorie, n’importe quoi, peu importe ce que c’est. Les ego des soucis n’attendent que le moment où ils peuvent former des problèmes, et ils flottent dans le mental ; ils sont perceptibles à ceux qui possèdent la clairvoyance divine. C’est terrible : penser, simplement, que de tels ego correspondent à la fausse personnalité (vous voyez à quel point la fausse personnalité est nocive).
Et quant à la jalousie, que dirions-nous? La personne jalouse forme « d’une puce un cheval », causant des problèmes partout. Si l’être aimé sourit, c’est déjà un motif de jalousie pour le jaloux, et alors il calomnie, blesse, heurte. Mais il n’y a pas que la jalousie passionnée, il y a aussi une autre sorte de jalousie : la jalousie religieuse, la jalousie politique, la jalousie d’amitié (personne ne peut le nier) ; la jalousie est multiple et cause de grandes douleurs.
Toutes ces jalousies, tous ces Moi de soucis, de suffisance (ce qui est sans doute très grave), la vanité qui fait tant d’ostentation, bref tout cela appartient, tout simplement, à la fausse personnalité.
Les êtres humains pourraient être heureux, s’ils ne possédaient pas la fausse personnalité. Malheureusement, tout le monde l’a. Sans la fausse personnalité, nous vivrions dans l’extase, comme nous serions heureux! Mais honteusement, tout le monde possède la fausse personnalité et c’est grave.
Il nous faut nous mettre à détruire la fausse personnalité. C’est possible si nous disséquons la jalousie, la vanité, les égos des soucis, l’orgueil, etc.
Quand on comprend que la vanité est l’un des facteurs les plus denses de la fausse personnalité, on entreprend de disséquer cet « élément » et on le dissout radicalement.
Pensons à ce qu’est le bonheur de l’Être et ce qu’est la fausse personnalité. L’Être, en lui-même, est heureux, infiniment heureux. Quand on élimine la fausse personnalité, on reste dans la plénitude de l’Être, alors on jouit du bonheur. Malheureusement, très peu sont ceux qui se soucient de ce genre d’étude, rares sont ceux qui essaient vraiment de s’explorer en profondeur.
Évidemment, mes chers frères et sœurs, nous devons provoquer un changement en nous-mêmes. Si un magicien, par magie, dissolvait la vanité et la suffisance, les gens se trouveraient totalement transformés ; malheureusement, ils ne trouveraient pas quoi faire, ils seraient désorientés, ils ne trouveraient pas de sens à la vie, ils se suicideraient, ils mourraient ; et pourtant, ces deux ingrédients doivent être dissous : vanité et suffisance. Mais le processus de changement, de dissolution, doit être méthodique, didactique et même dialectique. Sinon, nous mourrions, nous serions désorientés. Quand on comprend cela, on se met à travailler sur soi.
Nous devons devenir conscients de nos pensées, nous devons acquérir la conscience de nos sentiments et des effets que les autres êtres humains produisent sur nous.
Quand on comprend le besoin de devenir conscient de soi-même, alors on dissout progressivement les facteurs de vanité et de suffisance, ainsi que ceux de la jalousie et des soucis. Alors, une transformation est traitée ; évidemment cela nous amènerait à l’éveil. L’éveil est fondamental, l’éveil est radical…
Les ego de la vanité et de la suffisance, qui correspondent à la fausse personnalité, nous piègent, nous rendent identifiés aux choses de ce monde, aux choses matérielles, aux événements, aux différents événements récurrents dans le temps.
Il faut apprendre à produire une séparation d’avec soi, la séparation d’avec toutes choses : ne pas s’identifier à des événements, à des occurrences, à des choses, à des événements, etc., car cette identification absorbe, elle vampirise la conscience et la submerge réellement plus profondément. Alors, nous avons besoin que notre conscience s’éveille, ce qui est possible en faisant la séparation entre nous et les choses, les événements, les phénomènes…
Alors, mes frères et sœurs, nous devons devenir auto-réflexifs, conscients de nous-mêmes.
Évidemment, le travail de désintégration des « éléments » de la fausse personnalité est parfois très difficile et nous ne pouvons pas le nier. Nous voudrions désintégrer certains « éléments » et « sous-éléments » de la fausse personnalité dans le but d’atteindre le bonheur auquel nous avons droit, mais malheureusement (c’est la chose sérieuse), parfois nous avons l’impression de stagner.
Il y a des ego et des « éléments », des « agrégats » ou des « sous-éléments » de la fausse personnalité qui sont très difficiles à désintégrer ; alors il faut se vêtir d’une grande patience, si on veut vraiment avancer.
Au fur et à mesure que nous plongeons de plus en plus profondément en nous-mêmes, nous découvrons également qu’il existe à l’intérieur de nous certains agrégats psychiques inhumains qui sont très difficiles à pulvériser.
Il ne faut pas s’impatienter, et surtout quand, en effet, on n’a pas payé le prix de notre avancement.
Parfois désintégrer certains « éléments » difficiles est possible quand on paye. Il est également absurde de vouloir désintégrer certains « sous-éléments » immédiatement, sans avoir payé. Rappelez-vous que tels ou tels agrégats inhumains, personnifiant les erreurs, sont, en effet, intimement liés à des causes erronées, et ces causes, à leur tour, au karma.
Alors, ne soyez pas surpris si jamais vous vous retrouvez coincé dans tel ou tel « élément » ; il est évident que cela est inclus, lié à telle ou telle mauvaise cause. Les mauvaises causes produisent de mauvais effets, et ces mauvaises causes ou Moi causaux, à leur tour, sont liés à la loi des débits et des crédits, à la loi du karma. Dans ces cas-là, il faut payer, pour pouvoir désintégrer tel ou tel « élément » difficile.
Le karma n’est pas seulement payé par la douleur, le karma peut aussi être payé par de bonnes actions ; et même le pardon peut être obtenu par la repentance suprême, alors les ego causaux sont dissous.
L’impatience dans ces études nuit à nos néophytes ; s’ils veulent faire des progrès sérieux, ils doivent devenir sérieux. Un initié sérieux qui n’a pas acquis la patience n’est pas concevable. Jésus Christ a mentionné:
« Dans votre patience, vous possédez votre âmes. » – Luc 21 : 19
Ainsi, il faut une très bonne dose de patience quand on se retrouve bloqué dans tel ou tel ego. C’est pourquoi il est urgent de prendre davantage conscience de soi, en pensée, en ressenti, en paroles…
Dialogue Socratique
« La vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue. » -Socrate
Distinguons entre une conférence à proprement parler et une causerie.
Le bavardage et le charlatan sont les mêmes ; c’est pourquoi dans nos études nous ne devons jamais accepter le mot « bavardage », ou « charlatan » pour nos conférences.
Nous ne donnons pas de bavardage; je ne bavarde pas avec vous ici, non monsieur; Je suis un homme sérieux qui n’est pas venu bavarder ici ; je suis venu dialoguer avec vous, ce qui est différent. La bavardage est pour les charlatans et le dialogue se retrouve dans les « dialogues » de Platon, dans les entretiens que Socrate eut avec ses disciples.
Cela a déjà été largement discuté, et il serait intéressant d’étudier la « République » de Platon ; ainsi, nous pourrions faire une distinction claire entre ce qui est un dialogue et ce qui est le bavardage des charlatans.
Le bavardage est mécanique par nature ; le bavard ou charlatan, celui qui cause, c’est l’individu qui n’a pas conscience de ce qu’il dit, il parle machinalement.
Un dialogue, c’est autre chose : un dialogue, c’est celui d’un Socrate avec ses disciples, dans son académie, ou celui d’un Platon dans les mystères d’Éleusis ; c’est le dialogue. Il y a réflexion. Dans ce cas, qui parle, qui donne l’enseignement, parle par réflexion profonde, par réflexion évidente de l’Être ; il choisit les bons mots pour chaque idée, et habille ainsi les idées avec des mots exacts (résultat évident de l’auto-réflexion de l’Être).
Qui parle, qui donne l’enseignement ésotérique, Gnostique, ne raisonnerait en aucun cas mécaniquement. Observez que les gens réfléchis, quand ils parlent, ils le font évidemment de manière concentrée, ils choisissent les termes exacts pour couvrir les idées transcendantales de l’Être.
Par conséquent, nous devons devenir conscients de la parole ; nous devons aussi devenir conscients de nos sentiments et de nos pensées.
Gestion des Cinq Centres
Il ne fait aucun doute qu’il existe en nous cinq centres principaux de la machine organique : l’intellectuel, l’émotionnel, le moteur, l’instinctif et le sexuel. L’intellectuel est situé dans le cerveau ; le centre moteur, au sommet de la colonne vertébrale ; l’émotionnel, incontestablement au niveau du cœur, du plexus solaire et des centres nerveux sympathiques ; l’instinctif, dans la partie inférieure de la colonne dorsale, et le sexuel, à proprement parler, dans nos organes génitaux (ce sont les cinq cylindres de la machine organique).
Nous devons apprendre à gérer nos centres, si nous voulons vivre consciemment. Un grand sage a dit que « nous devrions également utiliser les parties inférieures des cinq centres de l’Être »…
Il paraîtra étrange à beaucoup, comment se fait-il qu’un sage conseille (et je me réfère en ce moment, catégoriquement à Ouspensky), d’utiliser aussi les parties inférieures des différents centres de la machine organique ; mais c’est comme ça. Celles-ci nous mettent en rapport avec la vie pratique, avec les faits concrets de l’existence. Sachant comment les manipuler, nous évitons le gaspillage inutile d’énergie.
Il serait absurde d’utiliser les parties inférieures des différents centres de la machine quand il faudrait utiliser les parties supérieures des différents centres de la machine, ou vice versa. Il serait absurde d’utiliser les centres supérieurs, quand il faudrait utiliser les inférieurs ; ou en d’autres termes, en utilisant la partie supérieure des centres quand l’inférieur doit être utilisé.
Un exemple concret : supposons que quelqu’un exerce un travail banal, sans importance, à un moment donné ; et qu’à ce moment-là, il est terriblement concentré sur ce travail stupide et qu’il a mis le meilleur de son mental et de sa volonté en jeu pour faire cette chose stupide. Il y a là un gaspillage inutile d’énergie. Pour faire une bêtise, il suffirait d’occuper la partie inférieure des centres de la machine organique ; cela est évident. Ainsi, le gaspillage inutile d’énergie serait évité.
Celui qui veut apprendre à éliminer, disons, les facteurs nocifs de la fausse personnalité, doit gérer les cinq centres organiques, et savoir les gérer… Il faut aussi savoir utiliser les énergies qui circulent à l’intérieur de l’organisme humain. Par exemple, nous avons une mauvaise utilisation des énergies dans la pensée excitée ; un mental excité fonctionne mal…
Évidemment, le centre intellectuel et le centre émotionnel, s’ils travaillent de manière coordonnée et merveilleuse, ils deviennent productifs, ils font des travaux magnifiques, ils vont bien. Mais que se passe-t-il si le mental est excité par l’énergie sexuelle ou par l’énergie du centre instinctif, ou par l’énergie du centre moteur? Dans ce cas, le mental est excité, il fonctionne mal. Qu’est-ce qui devrait être fait? Plonger dans le centre mental pour mettre de l’ordre dans le mental, le sortir de l’état d’excitabilité et penser en toute sérénité et logique (je ne fais pas référence à la logique formelle, mais au « tertium organum », à la logique supérieure).
Ainsi, le mental excité fonctionne mal ; nous devons apprendre à gérer correctement les centres de la machine, si nous voulons vraiment éliminer les éléments indésirables de la fausse personnalité. Il y a beaucoup d’égos mécaniques inutiles dans les cinq centres de la machine, qui doivent être éliminés ; ce sont beaucoup de non-sens qui doivent être éliminés : la vanité, la suffisance, qui dans la fausse personnalité proviennent (de ses profondeurs) certaines actions qui sont totalement fausses et nuisibles.
Voyez à quel point l’auto-exploration est nécessaire, à quel point l’auto-exploration est essentielle!
Au fur et à mesure que nous désintégrons ce que nous devons désintégrer (les ingrédients de la fausse personnalité), une transformation didactique, dialectique aura lieu, et le résultat de cela, d’une telle transformation, devient la conscience éveillée, lucide.
Quand on établit vraiment cet enseignement dans son mental et dans son cœur, on comprend la nécessité de sacrifier beaucoup de choses, la nécessité de se battre pour beaucoup de choses. Il faut sacrifier beaucoup, beaucoup, pour réussir la transformation des forces ; sacrifier ce qu’il y a de plus agréable dans la vie d’un humain, de l’être humain, c’est essentiel, vraiment, quand on veut se transformer.
Qu’entend-on par « transformation »? Devenir une créature différente, une créature qui correspond davantage à la période solaire (c’est la transformation). Mais nous ne pourrions pas réaliser une telle transformation si nous n’avions pas de patience. Je répète encore ce que le Christ a mentionné:
« Dans votre patience, vous possédez votre âmes. » – Luc 21 : 19
L’impatient reste coincé et échoue pour toujours. Je ne dis pas que vous ne traversez pas des processus de stagnation, évidemment il y aura ces processus, mais si vous vous habillez de patience, vous sortirez de tels états.
Il faut approfondir la réflexion. À quoi ressemblent les gens superficiels? Les gens superficiels sont comme les étangs qui se forment sur les routes ; dans ces flaques d’eau peu profondes, les eaux pourrissent et il ne reste que de la boue.
Et les gens de pensée profonde, à quoi ressembleraient-ils? Des lacs profonds. La vie y pulse, les poissons y vivent…
Nous devons devenir très profonds pour découvrir tant de choses qu’a la fausse personnalité.
Le plus grave est que si l’on s’identifie à la fausse personnalité, si on y vit, alors on échoue, et à la longue, il faudra involuer dans le temps, dans les mondes infernaux.
Élimination, Repentir et Pardon
Si nous réfléchissons profondément, mes chers frères et sœurs, nous découvrons à l’intérieur de nous des choses dont nous avons besoin pour briser les causes erronées qui servent de fondement à certains agrégats psychiques, très difficiles à désintégrer ; comprendre cela est essentiel.
Mais comment briser les mauvaises causes, celles qui nous font rester bloqués à un moment donné, et de là on ne s’en sort pas même si on en a envie? Il faut, nécessairement, la dissection analytique de l’erreur qui nous maintient en stagnation, l’étude approfondie liée à tel agrégat psychique, et le repentir suprême, la douleur suprême.
Il y a quelque chose que je vous ai toujours répété ici, et c’est vrai : la désagrégation de telles ou telles erreurs en nous n’est pas une affaire purement intellectuelle, de l’intellect; il faut parfois passer par de grandes crises émotionnelles, et arriver à verser des larmes de sang, quand en vérité, on veut la transformation. Ainsi, de cette façon, la désintégration de tel ou tel agrégat difficile est enfin réalisée.
Ordinairement, ces agrégats difficiles, je le répète, ont des causes très graves ; de telles causes, ou « Moi » causes (pour être plus emphatique), sont directement liées à la loi, au karma. Il est possible d’obtenir le pardon de certaines dettes lorsque le repentir est sincère.
À une certaine occasion, je m’adressais à ma Mère Divine Kundalini ; elle, le serpent sacré des grands mystères, était enroulée autour d’une colonne, gardant sa tête d’homme.
Je l’ai suppliée de me pardonner. Eh bien, elle se battait manifestement pour la revalorisation de certains principes éthiques en moi, pour la revalorisation de certaines valeurs mystiques, pour la régénération de l’or spirituel. Sa réponse fut définitive : « Tu es pardonné, mon fils, je te pardonne. Je t’ai déjà pardonné trois fois… »
Certes, dans l’antique terre-lune, lors du mahamanvantara de « padma » ou « lotus doré », j’avais déjà été pardonné ; sur le continent Mu, autrefois situé parmi les vagues déchaînées du Pacifique, j’avais été pardonné ; et maintenant, pour la troisième fois, j’avais besoin de pardon. Mais le serpent sacré ajouta : « Dans l’une d’elles, la deuxième fois que je t’ai pardonné », se référant au continent Mu, « ton karma était si grave, que franchement, même si je t’ai pardonné, je n’ai pas osé entrer dans le palais des seigneurs du karma, parce que les seigneurs de la loi m’auraient piétiné. Je t’ai pardonné.
« Merci, maman », fut ma réponse…
Ainsi, la vipère sacrée des anciens mystères, la princesse Kundalini, pardonne.
Quand on se retrouve dans le degré maximum de stagnation, n’avançant « ni en arrière ni en avant », quand on ne marche dans aucune direction, eh bien, on n’a d’autre choix que de demander pardon à Devi Kundalini, afin qu’elle puisse désintégrer certaines causes erronées ou des Moi causaux. En les annihilant, les effets [les souffrances] sont annulés.
Il faut donc être patient pour faire le travail. L’important pour nous tous est de vraiment réaliser la transformation, et il est possible d’y parvenir quand on a vraiment de la patience. L’impatient n’avance pas d’un pouce dans ces études. L’impatient doit se battre pour éliminer l’ego de l’impatience…
En tout cas, par l’annihilation Bouddhique, par la désintégration de toutes sortes d’éléments inhumains ou sous-humains, nuisibles, l’essence ou conscience est complètement désembouteillée, éveillée, en l’absence de la fausse personnalité, nous conférant ce qu’on appelle des « bénédictions ». Les bénédictions doivent être obtenues, ici et maintenant, à travers une transformation radicale.
Continuité d’Objectif
À travers tout cela, c’est ainsi que de nombreux frères et sœurs comprennent, ressentent le besoin de changement.
Il est en effet regrettable que beaucoup, réellement, n’aient pas de continuité d’objectif ; certains persévèrent un moment puis se fatiguent, abandonnent le travail sur eux-mêmes et n’aboutissent donc pas vraiment à une transformation. Pour y parvenir, la continuité d’objectif est indispensable.
Nous devons vivre dans un état d’auto-observation continu, continu…
Au moyen de l’auto-observation, on découvre tous les procédés de la vanité et de la suffisance ; alors on peut déjà, avec de telles données, les travailler, travailler tout cela, cette vanité et cette suffisance, les pulvériser.
Il est difficile pour quelqu’un de rester en auto-observation jour et nuit, constamment; c’est dur de trouver quelqu’un comme ça.
Quand on persévère vraiment, on brise les égos et libère la conscience, la rend resplendissante, l’éveillant.
Le changement est nécessaire, mes chers frères et sœurs; le changement est urgent et ce n’est pas possible si la fausse personnalité continue d’exister en nous.
Je veux que cette conférence vous serve à l’auto-réflexion.
Souvenez-vous : « Dans votre patience, vous possédez vos âmes », dans votre patience vous arriverez à l’éveil…
Nous avons besoin de prendre conscience de nos pensées, de prendre conscience de nos sentiments, voire de prendre conscience de l’effet que les gens qui nous entourent ont sur nous.
Nous devons prendre conscience de l’environnement dans lequel nous vivons et des relations que nous entretenons avec notre environnement.
Nous devons prendre conscience des relations que nous entretenons avec nous-mêmes, car tant que nous continuons à exister en tant que machines inconscientes, nous ne faisons rien. Il faut arrêter d’être des machines…
Par conséquent, mes chers frères et sœurs, ici se termine ma conférence de ce soir. Maintenant, je suis prêt à répondre aux questions liées au sujet.
Questions et Réponses
Étudiant : Vénérable maître, quelle est la raison de la discontinuité d’objectif?
Samael Aun Weor : Eh bien, quand un centre permanent de conscience n’a pas été établi, il n’y a pas de continuité d’objectif……mais quand un centre magnétique a été établi dans les profondeurs de l’essence, alors il y a continuité d’objectif. Normalement, le centre magnétique de notre existence se situe dans la fausse personnalité, c’est pourquoi nous attachons tant d’importance à……nous avons vraiment besoin de transférer le centre magnétique que nous avons dans la fausse personnalité, il faut le situer dans l’essence, dans la conscience. Si nous persévérons vraiment dans ce travail, en travaillant sur lui-même nous y parvenons…
Étudiant : Vénérable maître, est-ce que l’utilisation du concept « fausse personnalité » impliquent qu’il existe une « authentique personnalité »?
Samael Aun Weor : Certes, la personnalité, en soi, est de l’énergie pure. Mais personne ne naît avec une personnalité ; la personnalité est l’enfant de son temps : elle naît et meurt en son temps, il n’y a pas de lendemain pour la personnalité des morts. Quand nous revenons, quand nous retournons, quand nous entrons dans un nouveau corps, nous devons créer une nouvelle personnalité.
La personnalité, en soi, est de l’énergie, mais elle devient fausse, en réalité, en effet, lorsque certains ego pénètrent en elle et se développent en elle. Par exemple : l’ego de la vanité, l’ego de la jalousie, les ego des soucis, les ego de l’intellectualisme, et en général, les ego mécaniques qui viennent, eh bien, utiliser cette énergie, la saisir, se situer à l’intérieur de cette personnalité la rendant fausse. Mais si nous désintégrons de tels Moi, alors elle devient pure ; sans ces ego elle n’est plus fausse, c’est un instrument avec lequel travailler, mais ce n’est plus une fausse personnalité.
Étudiant : Comment pouvons-nous établir une forte personnalité?
Samael Aun Weor : La personnalité doit être équilibré avec l’essence; quand la personnalité est plus forte que l’essence, il y a un déséquilibre; quand l’essence est plus forte que la personnalité, il y a déséquilibre… Certains ruraux développent l’essence merveilleusement, au détriment de la personnalité ; quand ils arrivent en ville ils sont déséquilibrés. Et certaines personnes de la ville développent la personnalité de manière exorbitante ; quand ils vont sur le terrain, quand ils entrent en contact avec la nature, ils sont déséquilibrés. Nous avons besoin d’un équilibre parfait entre l’essence et la personnalité.
Étudiant : Quand quelqu’un atteint l’auto-réalisation, infère-t-il le caractère de l’éternité à une certaine personnalité?
Samael Aun Weor : Eh bien, je pourrais dire oui. Par exemple : un maître ressuscité qui peut préserver le corps physique aura évidemment une personnalité éternelle dans le monde physique; il aura une autre personnalité éternelle, liée au corps astral ; une autre personnalité éternelle dans le monde mental, liée au corps mental ; et une autre personnalité éternelle dans le monde causal, liée au corps causal.
Ainsi, il y a quatre personnalités fondamentales : la physique, l’astrale, la mentale et la causale ; il y a quatre personnalités : la physique, qui est gouvernée par 48 lois, l’astrale, qui est gouvernée par 24 lois, la mentale, qui est gouvernée par 12 lois, et la causale, qui est gouvernée par 6 lois.
Étudiant : Étant l’œuvre de son temps, la personnalité peut-elle être considérée comme un « agrégat » [c-à-d. un ego]?
Samael Aun Weor : Non, car contrairement aux agrégats psychiques, la personnalité dure aussi longtemps que le corps physique et rien de plus. La personnalité est un instrument réceptif, le véhicule de l’action quand elle n’est pas fausse, quand elle flue à l’origine et vit dans une forme vierge et pure.
Étudiant : Maître, ce sont ces ego qui forment la fausse personnalité… entièrement dans chaque individu……dans chaque cas?
Samael Aun Weor : Eh bien, chaque cas est différent, ainsi que les ego de la fausse personnalité……dans chaque individu……et c’est ici qu’il faut plonger profondément, là où il faut aller plus loin. Incontestablement, il faut pénétrer dans les profondeurs de la fausse personnalité, pour en découvrir les causes……qui sont multiples.
Donc, si vous voulez commencer à travailler avec la fausse personnalité, il est évident que l’œuvre est complète, unitotale ; donc, c’est un travail qui se rapporte……c’est un travail qui, dirons-nous……se rapporte à tant d’erreurs, multiples!…
Gardez à l’esprit qu’il existe quatre états de conscience (les basiques).
La première est celle du sujet, inconscient, dont le corps dort profondément dans son lit ; l’ego, alors, erre……dans le monde astral, dans un état de coma, comme somnambule.
Le deuxième état de conscience est celle de la personne qui vit dans le soi-disant « état de veille »……sous la lumière du soleil, évidemment, tous les égos entrent en contact avec la fausse personnalité… c’est-à-dire… dans le deuxième état de conscience, mal nommé « état de veille »…
Il existe un troisième état de conscience que l’on pourrait dire, celle du rappel de soi (du rappel de soi, de la conscience de soi, de l’Être). Ce troisième état de conscience est très utile. Nous devons passer à ce troisième état de conscience, qui est celui de la plénitude…… et il n’est pas possible de passer à ce troisième état de conscience, tant que nous sommes piégés dans la fausse personnalité. Mais si nous parvenons à nous séparer de la fausse personnalité, on passe alors au troisième état de conscience, celui de rappel de soi de notre propre Être en nous……c’est ainsi que nous y parvenons…
Quant au quatrième état, c’est celui de l’humain équilibré, celui des surhumains ou des dieux. Mais celui qui est dans le troisième état…… annihilant précisément les valeurs négatives de la fausse personnalité et nous libérant de la fausse personnalité…
Étudiant : Maître, pouvons-nous affronter l’orgueil de la fausse personnalité?
Samael Aun Weor :…malgré beaucoup d’auteurs……mais mon concept est que……ça appartient plutôt au monde de……c’est évident. Voyons sœur…
Étudiante : Vénérable maître, pourrait-on dire que la personnalité pure, parlant des maîtres vénérables, par exemple de…… comment ces caractéristiques sont exprimées dans sa personnalité…… ou le divin maître Paracelse…
Samael Aun Weor : …chaque maître a quatre personnalités…
Étudiant : Quatre?
Samael Aun Weor : Bien sûr! La physique, l’astrale, la mentale et la causale. La physique appartient au monde des 48 lois, l’astrale appartient au monde des 24 lois, la mentale appartient au monde des 12 lois et la causale qui est régie par 6 lois. Et c’est la manifestation causale de l’humain, c’est le vrai humain…
Étudiant : Vénérable maître, vous nous avez parlé du centre intellectuel et des pensées, et de la non-identification à ces pensées, est-il possible d’atteindre un état dans lequel on pense quand on veut penser et qu’on arrête de penser quand on ne veut pas penser?
Samael Aun Weor : Eh bien, si quelqu’un n’a pas réussi……et est victime de son propre mental, c’est un échec. Avec raison, la maîtresse Helena Petrovna Blavatsky dit dans « La Voix du Silence » :
« Le Mental (Manas) qui suit les sens décousus, rend l’Âme (Bouddhi) aussi impuissante que le bateau que le vent égare sur les eaux. » -Bhagavad Gita II
Si l’on n’est pas capable de contrôler ses propres sens… indiscutablement, ça va encore très mal, je veux dire…
Y a-t-il d’autres questions?
Étudiant : Maître, une question qui m’inquiète, c’est-à-dire qu’un étudiant voit un type dont la personnalité s’effondre soudainement (je ne sais pas s’il est juste de citer des noms, n’est-ce pas?); Au Venezuela, quand j’ai commencé dans la première chambre, il y avait un jeune homme assez avancé dans les études, un exemple pour ceux d’entre nous qui débutaient ; beaucoup plus jeune, beaucoup plus jeune que moi, n’est-ce pas? Je pense qu’il était ici au Mexique pendant un certain temps, mais plus tard, ce garçon, a laissé cette connaissance que nous admirions, et nous l’avons appelé ce qui est plus simple pour le monde extérieur, nous l’appelons « fou », il est devenu fou ; disons son nom, pourquoi pas? E.M. ; Je le dis parce que j’étais tellement impressionné, ça m’a tellement fait mal de perdre ce garçon, qui était un exemple, enfin, d’étude, d’étude ésotérique, et du coup, toute cette personnalité d’un bon étudiant, d’une bonne personne, s’est perdue, s’est effondrée, je ne sais pas, d’une manière qui jusqu’à présent a été un mystère ; tout le monde a dit son opinion, n’est-ce pas? : « qu’il a fait un burn-out, qu’il est devenu fou »… Mais aucune des réponses ne m’a satisfait, que ce garçon, comme ça, du coup, sa personnalité dissoute, comment s’est-elle transformée en sable, eh bien, s’est-elle transformer en poussière.
Samael Aun Weor : C’est un cas de dérèglement intellectuel.
Étudiants : Comment?
Samael Aun Weor : C’est un cas où le centre intellectuel se détraque, le centre de l’intellect ; c’est ça. En fait réellement, ce…
Étudiant : Ce qu’ils disent vulgairement, « il est devenu fou »?
Samael Aun Weor : C’est un cas vivant de dérèglement intellectuel. Mais réfléchissons à ce qu’est la fausse personnalité; si nous parvenons à nous libérer de cette fausse personnalité, on s’établit, en effet, dans le troisième état de conscience, qui est celui de rappel de soi, de son propre Être.
Or, nous avons tous droit, par naissance, au troisième état de conscience. Observez les nouveau-nés : ils vivent dans le troisième état de conscience, celui du rappel de soi, de leur propre Être.
Malheureusement, nous tous, à cause de la fausse éducation reçue, des mauvais exemples de nos proches, tombons du troisième état de conscience au deuxième état (qui est comme tomber du ciel en enfer). Nous sommes nés dans le troisième état de conscience et bientôt tombons dans le second, dans le mal nommé « état de veille », qui équivaut à tomber, je le répète, du ciel en enfer. C’est dans cet « enfer » du second état de conscience, où naissent les ego, où se manifestent les agrégats psychiques, où se renforcent tous les éléments inhumains et pervers que nous avons en nous. Le deuxième état de conscience est certainement un véritable enfer.
Étudiant : Vénérable maître, dans votre mémoire, vous avez dit qu’il fallait apprendre à sacrifier certains aspects, n’est-ce pas? Nous voulions demander, emphatiquement, quelle est la première chose urgente, par où devrions-nous commencer?
Samael Aun Weor : Eh bien, nous devons commencer à sacrifier la suffisance. Commencer par savoir, prendre conscience que nous ne sommes que de misérables vers dans la boue de la terre. Nous devons aussi sacrifier la vanité, car réellement……il n’y a pas de raison d’être vaniteux. Sacrifiez les soucis cérébraux, réduisez-les en poussière…… sacrifiez la jalousie qui nous fait mal…
Étudiant : Il y a des auteurs qui parlent de « sacrifier la souffrance », la souffrance a-t-elle quelque chose à voir avec la fausse personnalité?
Samael Aun Weor : Eh bien, les gens sacrifieraient tout, sauf la souffrance : les gens sont capables de sacrifier leurs vices, leurs passions, leur vie même, sauf leur souffrance ; ils aiment trop leurs souffrances : ils ne les sacrifient à rien, et il faut aussi les sacrifier. Et nous devons sacrifier la fausse personnalité, l’identité que nous avons, ce que nous sommes apparemment. Notre personnalité doit être perdue pour nous-mêmes…
Étudiant : Quels conseils nous donneriez-vous, vénérable maître, sur la façon de sacrifier la souffrance?
Samael Aun Weor : Eh bien, frère, apprenez à tirer le meilleur parti de la souffrance; apprenez à tirer, disons, de la souffrance le plus utile; profiter, disons, des adversités, car les adversités nous offrent toujours les meilleures opportunités pour l’auto-réalisation. C’est ainsi que je comprends le sacrifice de la souffrance…
Il y a des douleurs terribles et profondes qui pénètrent la conscience, et si nous savons en profiter, si nous savons profiter de la leçon qu’elles nous donnent, alors nous sacrifions la souffrance. Il faut savoir en profiter, il faut apprendre les leçons qu’elles nous donnent, savoir les extraire…… ce sont des vérités terribles que je vous dis : il faut passer par l’annihilation du mental, de la souffrance, de la personnalité, de l’ego…
À la suite de tant de transmutations, de tant de travaux, une créature différente, terriblement divine, émerge enfin au fond de chacun de nous. C’est pourquoi il a été dit que la transformation commence par la mort ; et c’est par la transformation que nous pouvons atteindre la seconde naissance, convertis en êtres terriblement divins, au-delà du bien et du mal… Voyons…
Étudiant : En général, vénérable maître, quand un être cher meurt, les gens du commun, eh bien, pensent et s’ils voient que celui-là ne pleure pas ou ne le sent pas, ils pensent qu’ils n’ont pas su aimer, n’est-ce pas? Est-ce une partie de la fausse personnalité ou souffrance?
Samael Aun Weor : Eh bien……de la douleur causée par la mort d’un être cher……évidemment……que si l’on sait en extraire……et la douleur sacrifiés pour le bien de la transformation…… c’est ainsi que nous devons agir…… dis-moi, mon frère!
Étudiant : Vénérable maître, la suffisance trouve-t-elle son origine dans la personnalité?
Samael Aun Weor : Que dites-vous?
Étudiant : La vanité, c’est-à-dire celle qui accompagne la personnalité dans ses manifestations de l’ego, à travers les cinq cylindres? Comme j’ai toujours imaginé la personnalité dirigeant et coordonnant les cinq centres…
Samael Aun Weor : Bien sûr!
Étudiant : Donc, ma question est : je ne sais pas si c’est le produit de la suffisance ou de la fausse personnalité…?
Samael Aun Weor :… vous voulez dire la suffisance. La suffisance est l’un des éléments inhumains de la fausse personnalité……se sentir plus grand que les autres, alors qu’en réalité, on n’est rien de plus qu’un ver dans la boue de la terre; qui correspond à la fausse personnalité, qu’est-ce que vous m’avez dit?
Étudiant : Vénérable maître, nous avons entendu dire qu’il existe un « ego métallique », pourriez-vous nous expliquer de quoi il s’agit?
Samael Aun Weor : Métallique?
Étudiants : Oui!
Samael Aun Weor : Je n’ai jamais parlé d’« ego métalliques » ; J’ai toujours fait référence aux « egos mécaniques »…
Étudiant : Vous n’avez pas parlé spécifiquement, mais nous avons entendu dire qu’il y a un « ego métal »…
Samael Aun Weor : Eh bien……à moins que nous ne voulions poser votre question en alchimie. En alchimie on l’entend par……la transmutation des métaux vils……la transmutation métallique ; alors c’est différent, eh bien, on entrerait dans le domaine de l’alchimie. Voyons, quelle autre question?
Étudiants :… À propos des quatre personnalités?
Samael Aun Weor : Eh bien, bien sûr, parce que les maîtres ont leurs corps physique, astral, mental et causal ; par contre, les néophytes ne possèdent pas encore de tels corps, mais seulement le corps planétaire, le corps physique, avec son siège vital correspondant. Au-delà de cela, la seule chose qu’ils possèdent est l’ego. Ainsi, les misérables profanes ont seulement la personnalité, la personnalité physique.
La personnalité naît en son temps, elle meurt en son temps, il n’y a pas de lendemain pour la personnalité des morts. Après la mort, la seule chose qui continue est une bande de démons ; ils n’ont pas un ordre, parce qu’il n’y en a pas.
Mais une autre chose est un véritable initié. Si un homme fabrique, par exemple, un corps astral, s’il se permet le luxe de le créer, il crée incontestablement aussi une personnalité astrale ; et après sa mort il rencontre sa personnalité immortelle dans le monde astral.
Si un homme se fabrique un corps mental, après la mort dans le monde du mental est parfaitement vivant, il est un homme immortel dans le monde du mental.
Et si un homme se fabrique un corps causal, après la mort, il se retrouve dans le monde causal converti en humain, avec une personnalité causale ; c’est un humain immortel dans le monde des causes naturelles.
Ainsi, un humain authentique, c’est-à-dire un maître, a quatre personnalités : la physique, l’astrale, la mentale et la causale… Voyons, frère…
Étudiant : Vénérable maître, comment pouvons-nous développer la compréhension?
Samael Aun Weor : La compréhension créatrice se développe sur la base du pur discernement ; il ne peut y avoir de compréhension si un équilibre parfait n’est pas établi entre l’Être et le savoir. Quand l’Être est plus grand que le savoir, à partir de là il devient, comme disait Gurdjieff, un « saint stupide » ; quand le savoir est plus grand que l’Être, à partir de là il devient, dis-je, « un fripon de l’intellect ».
Le monde est actuellement gouverné par des fripons, d’où l’état chaotique dans lequel se trouve l’humanité.
Établir l’équilibre entre l’Être et le savoir est essentiel. On établit cet équilibre entre Être et savoir en se basant sur la méditation. Si nous étudions, par exemple, un verset biblique et ne l’enregistrons qu’ici, nous n’utilisons pas pour l’étude plus que le centre formatif, le centre qui enregistre : l’intellect, eh bien, évidemment nous nous trompons, nous détruisons ce centre.
Mais si nous étudions le verset biblique et que nous nous absorbons ensuite profondément en méditation, dans le but de prendre conscience par illumination du sens profond de ce verset, alors un échange se forme entre l’Être et le savoir. La connaissance fusionne avec l’Être et l’Être fusionne avec la connaissance, et de cette fusion intégrale résulte la flamme vivante de la compréhension… Voyons, mon frère…
Étudiant : Vénérable maître, et dans le cas d’un hasnamuss, est-il en danger de former une fausse personnalité dans le corps astral?
Samael Aun Weor : Faites-vous référence au quatrième cas, ou auquel d’entre eux faites-vous référence?
Étudiant : Eh bien, quelqu’un qui a formé son corps astral solaire et qui n’est pas mort dans l’ego…
Samael Aun Weor : Eh bien, il y a quatre sortes de hasnamussen : le premier que nous avons chez l’homme simplement physique, chez l’homme qui n’a que le corps planétaire et rien d’autre, même si……il y a en lui un élément, un quelque chose fatal……évidemment, s’il ne désagrège pas ce qu’il a de hasnamuss……mais après tout ça celui-ci meurt…après la seconde mort.
Il existe un deuxième type de hasnamuss. Ceux qui ont créé le corps astral, c’est-à-dire le corps Kedsjan ; incontestablement, s’ils ne dissolvent pas l’ego, à la longue, ils deviennent hasnamussen ; alors pour eux il n’y a qu’une voie : la réincorporation incessante dans l’organisme animal ; quitter le corps humain et continuer à se réincorporer dans les organismes animaux ; ainsi, petit à petit, ils éliminent tout ce qu’ils ont de hasnamussen.
Il existe une troisième classe de hasnamuss. Ceux qui ont fabriqué les corps existentiels supérieurs de l’Être, c’est-à-dire les vrais humains qui n’ont pas dissous l’ego, qui ont créé les corps existentiels supérieurs de l’Être, mais qui n’ont pas désintégré l’ego, deviennent des hasnamussen. Ceux-ci doivent désintégrer l’ego, ou involuent dans les entrailles du règne minéral submergé, jusqu’à la seconde mort.
Et enfin, il existe une quatrième classe de hasnamussen : celle des dhyani bodhisattvas tombés, qui ont ressuscité l’ego en eux-mêmes. De toute évidence, ils doivent désintégrer l’ego, ou involuer dans les entrailles de la terre ; ce sont les quatre sortes de hasnamussen…
Étudiant : Et dans le cas de leur personnalité, comment elle va, vénérable maître?
Samael Aun Weor : S’ils n’éliminent pas ce qu’ils ont de hasnamussen……de telles personnalités, de plus, devront se désintégrer dans la seconde mort, au sein du règne minéral submergé… Voyons voir…
Étudiant : Vénérable maître, en parlant de bavardage mécanique, vous n’avez pas touché à deux aspects dont j’aimerais que vous nous donniez une parfaite illustration. L’un d’eux est la mémoire; qu’est-ce qui pourrait nous éclairer par rapport à la mémoire?
Samael Aun Weor : Eh bien, je vais vous dire : l’intellectualisme des gens mécaniques n’est rien d’autre que la mémoire, disons, la mémoire articulée ou parlante……une chose est la sagesse vivante de l’humain éveillé, parce que l’humain éveillé est déjà celui qui ne raisonne pas, ce n’est plus un charlatan. Quand il parle de quelque chose, il en parle en pleine conscience ; il choisit les termes qu’il doit utiliser, à son gré, pour revêtir les idées transcendantales de son Être…
Étudiant : Un autre aspect, vénérable maître, c’est qu’en auto-observation, il semble qu’un dialogue s’établisse entre les ego et une autre partie de nous, n’est-ce pas? Et l’ego exprime certaines « logiques », n’est-ce pas?, qui tentent de faire échouer le travail. Ainsi, on observe que soudain un « reflet » de l’ego vient vers nous, n’est-ce pas? Il nous dit : « pourquoi fais-tu confiance à cette personne? Où est démontré l’élixir de longue vie? »…… que devons-nous faire dans de telles circonstances?
Samael Aun Weor : Eh bien, les egos ne……il n’y a pas d’autre choix que d’être dans un état d’alerte perception, d’alerte nouveauté, et de les désintégrer quand ils apparaissent. Évidemment, pour cela, nous devons faire appel à une force supérieure au mental, je me réfère emphatiquement à Devi Kundalini ; ce n’est qu’à travers le serpent ardent de nos pouvoirs magiques qu’il est possible de désintégrer……le bavardage mécanique……si l’on n’élimine pas les éléments indésirables……on marchera inévitablement vers l’échec.
Étudiant : Maître, dans la pratique de l’auto-observation, quelle attitude faut-il adopter en premier?… Il y a des moments où l’on perçoit la manifestation de l’ego, et nous le réprimons aussitôt ; il y a des moments où nous le laissons se manifester sans passer aux actes, n’est-ce pas? Ceci, pour mieux l’étudier.
Samael Aun Weor : La répression n’est pas……ce qu’il faut mais savoir……il faut commencer par l’auto-observation, et puis, eh bien, faites sincèrement appel, disons, à l’autocritique. Pour l’autocritique, un « scalpel » est nécessaire. Le « scalpel »…… est capable de démembrer cet agrégat psychique que nous portons à l’intérieur, et il sera compris ; si on le comprend, on peut le supprimer avec l’aide de Devi Kundalini – shakti……soyez vigilant……juste comme ça……d’autres questions?
Étudiant : Vous nous parliez de la repentance. Est-il possible de concevoir un repentir subjectif?
Samael Aun Weor : Oui, il y a des repentirs subjectifs et il y en a des objectifs. Le repentir subjectif est plutôt mécanique, parfois il se fait par contrainte : quelqu’un vous fait voir que vous avez commis telle ou telle faute et alors vous vous repentez ; c’est une repentance mécanique. Nous n’avons pas besoin de cette repentance mécanique, nous avons besoin d’une repentance consciente, d’une repentance objective, réalisée par la dialectique intime de l’Être, à travers la dialectique de la conscience.
Ce n’est qu’à travers la dialectique de la conscience, de la dialectique intime de l’Être, que peut s’accomplir une repentance réelle, authentique, qui doit évidemment conduire à un changement profond de nos intimités.
En tout cas, frères et sœurs, je vous montre le chemin de la transformation ; cela nous conduit à l’éveil de soi, à l’objectivation réelle de la conscience ; et c’est ce qui compte : le transcendantal… d’autres questions?
Étudiant : Maître, cette repentance pourrait-elle provenir de personnes mystiques, adonnées au mysticisme, de personnes émotives, qui sont émues par des chocs émotionnels?
Samael Aun Weor : Eh bien, on ne pourrait pas se prononcer comme ça, de cette façon, contre certaines personnes mystiques. Souvent, une humble femme qui allume une bougie devant un saint peut accomplir des prodiges qu’un professeur de physique atomique n’accomplirait jamais. Donc, il faut être très prudent avec les mots. Je suis mathématicien dans la recherche et exigeant dans l’expression ; c’est pourquoi j’exige de vous l’exactitude des mots…
Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est False Personality, Patience, Repentance, and Forgiveness.