Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor

La Mère Divine Élimine les Défauts Psychologiques

Étudiant :…Je reviens en arrière et je répète, maître, peut-être, si possible, avec un exemple tiré de votre propre vie, de quelque temps, à quelque occasion, la désintégration d’un défaut principalement sous votre processus de compréhension. Parce que c’est la compréhension qui nous a posé le plus de problèmes. Je cède donc le micro au V.M. Samael, afin qu’il puisse nous donner une réponse sur ce qu’on appelle « la compréhension absolue de l’ego »; puisque, on ne comprend pas quand il est dit : « saisir la signification profonde d’un défaut », car c’est là qu’on est « coincé » vénérable maître, alors, s’il vous plaît, expliquez…

Samael Aun Weor : Eh bien, nous avons entendu la parole de notre frère Dominicain. Et franchement, il m’a énormément surpris par la question; il m’a surpris par le fait même que j’ai déjà écrit trois livres sur le même sujet. Le premier d’entre eux est Le Mystère de la Fleur d’Or, le second, avec une didactique exacte sur la dissolution de l’ego, Traité de Psychologie Révolutionnaire ; et le troisième, le livre que nous venons d’imprimer, La Grande Rébellion. Alors, quand j’ai entendu cette question, je n’ai pas pu m’empêcher d’être surpris, voilà! Ou est-ce que peut-être les frères et sœurs de la République Dominicaine ne connaissaient pas ces trois livres? Vous les connaissez?

Étudiant : Vénérable maître, nous connaissons et avons étudié ces livres. Même, je sais que nous sommes nombreux à les mettre en pratique, mais il y a des interrogations, des « petits fils », des points qu’on n’arrive pas à saisir clairement… C’est ça le gros problème. Parce que, par exemple, je sais (parlant, dis-je, au nom de tout le monde) que nous avons travaillé sur certains défauts, nous les saisissons, nous essayons de les étudier, nous essayons d’en saisir la signification profonde, et puis, ceux d’entre nous qui sommes mariés, nous les travaillons avec l’arcane AZF. Mais il y a encore en nous une certaine agitation, disons, une certaine incertitude quant à savoir si nous travaillons bien ou mal sur ces défauts que nous étudions déjà. Par conséquent, nous souhaitons que vous nous illustriez par un exemple précis, quel qu’il soit, la désintégration de tout défaut…

Samael Aun Weor : Bien sûr, et maintenant je vais finir de vous illustrer… Aujourd’hui, j’ai cité une partie d’un vécu, mais maintenant je veux [répondre à votre question en la racontant] en entier. Il y a de nombreuses années (en vérité, je vais répéter le récit et développer ce que j’ai déjà raconté lors de la réunion que nous avons eue ici il y a quelque temps), j’échouais à tous les tests par rapport à la chasteté.

Il se trouve que dans le monde physique, j’avais atteint le contrôle complet des sens et du mental, d’une manière si éduquée, que je ne regardais jamais, par exemple, un magazine pornographique, regardais jamais une image pornographique ; j’ai appris à regarder le sexe opposé à partir de la taille, sans jamais m’arrêter pour regarder la forme des mollets ou des choses du genre que les hommes aiment regarder de si près et pour être plus franc, si persévérant (plutôt pervers)…

Donc, mes sens étaient absolument éduqués : eh bien, si vous regardez la façon dont je gère ma vue, vous vous rendrez compte qu’elle est éduquée. Naturellement, dans ces conditions, la chasteté était absolue en ce qui concerne le monde physique…

J’ai également éduqué la parole d’une manière extraordinaire, je ne laissais aucun mot obscène ou à double sens couler dans une conversation, etc. Et ainsi, tout était correct. Mais dans les mondes supérieurs de conscience cosmique l’affaire était très grave, très sérieuse.

J’étais soumis à des tests rigoureux de chasteté, et j’échouais malgré tous mes systèmes de contrôle psychologique, malgré tous mes judos psychologiques, malgré toutes mes techniques.

Il suffisait aux maîtres de mettre près de moi un balai vêtu d’une jupe pour que je la « courtise » immédiatement. Elle pouvait être une vieille femme misérable, horrible, comme ça, ça n’avait pas d’importance; tant que ce balai avait des jupes, c’était l’important pour moi…

Les choses étaient sérieuses… Je me sentais très triste… J’ai fait appel au système de Krishnamurti, de « compréhension globale et discernement ». Le système de la méditation était profond : j’ai essayé de discerner le processus de la luxure, le processus du désir. Je voulais comprendre pour éliminer, mais tout était inutile : après une journée de travail terrible sur moi-même, j’ai échoué aux tests de chasteté de nouveau. Pour cette raison, j’ai terriblement souffert.

Je ne nie pas que je me sois même rigoureusement discipliné : j’en suis même arrivé à me fouetter. Oui : j’attrape un fouet et je me frappe, punissant la bête, mais cette misérable bête était plus forte que le fouet et même le fouet ne valait pas assez. Alors, je n’avais pas d’autre choix que de souffrir…

Eh bien, un de ces nombreux jours, j’étais allongé sur le sol, en décubitus dorsal, la tête vers le nord, plongé dans de profondes méditations, dans le but de pouvoir discerner et comprendre le processus de la luxure dans tous les niveaux du mental (un système complètement Krishnamurtien ; mêlé à ce terrible système aussi de monastère, d’en arriver à me fouetter)…

Je suis devenu maigre et horrible, je n’ai eu aucune relation sexuelle d’aucune sorte, donc l’abstention était absolue. Dans ces conditions, c’était comme si j’avais remporté toutes les épreuves de chasteté ; mais tout était inutile…

Allongé (je répète) que j’étais, en décubitus dorsal, la tête vers le nord, en profonde méditation quelque chose d’inhabituel m’est arrivé (c’était terrible). La concentration est devenue très profonde, puis j’ai quitté le corps physique. Sorti de cette forme dense, je me voyais dans un appartement chic… Pas dans un temple, précisément, ni dans quelque monastère avec de vieux clercs maigres et ascétiques ; rien de tout cela, mais dans un appartement chic, adorant une dame, l’embrassant ardemment, et cinquante mille choses de ce genre…

Tout s’est passé en quelques secondes. Quand je suis revenu au corps physique, je me suis senti totalement déçu. Et que Mr. Krishnamurti m’excuse, qu’il ait la bonté de m’excuser, car c’est un maître. Je ne suis contre aucun maître, mais franchement j’ai été déçu de son système : ça n’a pas marché pour moi…

J’ai été laissé dans un état de confusion, peut-être dans l’état où vous vous trouvez en ce moment, par rapport à la dissolution de l’ego. C’est comme ça que je suis resté : ni en avant ni en arrière. Zéro total.

Ce qu’il faut faire? La chose était sérieuse : il n’y avait rien à faire ; j’étais simplement déçu; tous les systèmes m’avaient fait défaut.

Heureusement, j’ai été assisté : en arrivant dans un temple, j’ai trouvé un gardien du sphinx. Il était là, à la porte (j’étais très content parce que je le connais, c’est un vieil ami à moi). En me regardant, il dit : « Parmi un groupe de frères qui travaillaient dans la neuvième sphère et qui après avoir travaillé dans la neuvième sphère sont apparus dans ce temple, tu es le plus avancé ; mais maintenant tu stagnes… »

Bien sûr, de telles paroles me remplissaient d’effroi. Moi, j’ai du mal à progresser, et le gardien arrive avec ça…? Bénis mon âme Sainte Marie, mère de Dieu, et tout cela à cause de ces « misérables femmes »! Alors j’ai répondu : « Eh bien, mais s’il te plaît, dis-moi, pour quelle raison suis-je en train de stagner? »

Le gardien répondit : « À cause de ton manque d’amour. »

Ma surprise atteint son paroxysme. Eh bien, je pensais que j’aimais l’humanité, alors je lui ai dit : « J’ai écrit des livres, je travaille pour l’humanité. Comment se fait-il que je manque d’amour? N’est-ce pas par amour que je travaille? »

« Tu as oublié ta mère ; tu es un fils ingrat, et le fils ingrat ne progresse pas dans ces études!… »

C’était encore pire : moi, un « fils ingrat »? Moi qui aimais tant ma misérable petite mère, et maintenant je suis ingrat; c’est le point de rupture de tout cela. Qu’est-ce que j’ai oublié d’elle? Non, je n’ai pas oublié; ce qui s’est passé, c’est qu’elle s’est désincarnée! Et comment puis-je la trouver maintenant dans le monde physique?… Toutes ces choses me sont venues à l’esprit. Cependant, je suis entré dans le temple et le gardien ne m’a pas bloqué le chemin. Une fois à l’intérieur du temple, il poursuivit : « Je te dis cela pour ton propre bien. Comprends : tu dois chercher ta mère… »

« Eh bien, lui ai-je dit, mais si elle est morte, où vais-je la chercher? Où est ma mère? »

« Tu n’as pas compris ce que je te dis, continua le gardien, tu ne veux pas comprendre? Comment se fait-il que tu me demandes où est ta mère? Tu ne sais pas où est ta mère? Est-il possible qu’un fils ne sache pas où est sa mère? »

« Eh bien, franchement non, je ne sais pas… »

« Je te dis cela pour ton propre bien », répondit-il.

« Eh bien, je vais essayer de comprendre ce que tu veux me dire… »

J’ai dit au revoir au gardien. Quelques jours passèrent et je ne pouvais pas comprendre cela. Comment se fait-il que je cherche ma mère? Mais si elle est morte, et où vais-je la chercher? Eh bien, j’avais cinquante mille conjectures dans mon pauvre cerveau, jusqu’à ce que finalement un jour, l’un de ces nombreux, une petite lumière s’est allumée ici (dans ma tête) et alors j’ai compris… « Ah! » j’ai dit, « Le gardien du temple fait référence à ma Mère Divine Kundalini, au serpent igné de nos pouvoirs magiques! Je sais déjà; je vais me concentrer sur elle! »

Je me suis allongé à nouveau en décubitus dorsal, la tête vers le nord et le corps détendu, en méditation profonde, mais en priant ma Mère Divine Kundalini. J’ai prié, mais de temps en temps l’inquiétude surgissait : et si je me présentais dans un autre appartement! Oh mon Dieu!…

C’est comme ça que j’étais, avec l’inquiétude, et la concentration était de plus en plus formidable. Soudain, elle, Devi Kundalini – shakti, m’a sorti de mon corps physique et m’a emmené en Europe, à Paris…

Une fois dans cette ville, elle m’a conduit devant un grand palais du karma. La salle d’audience était bondée de monde ; quelques policiers m’accompagnaient (des seigneurs de la loi). J’ai dit : « Malheur, malheur, malheur, dans quoi me suis-je fourré pour être dans ces choses! »…

Et ce policier a marché avec moi au centre de la pièce, jusqu’à la table où se trouvaient les juges. L’un d’eux (celui au centre de la table) a ouvert un grand livre et m’a lu quelques diableries que j’avais faites à mon époque de bodhisattva tombé, là-bas, au Moyen Âge, à l’époque où l’inquisition de l’Église Catholique brûlait les gens vifs sur le bûcher. Je ne me souvenais plus de ces vilains, diableries de Don Juan Tenorio et de ses acolytes!… Eh bien, cet homme a lu le livre ; il a lu le karma (certaines mauvaises actions, « romantiques » d’ailleurs, oui). Puis il m’a condamné à la peine de mort!

« Oh, les choses sont pires », dis-je ; maintenant, ça ne me servait à rien d’avoir travaillé pour les petits frères et sœurs là-bas, dans le monde physique! Et voilà, où je dois venir à cause de ces diableries! »… J’ai attendu, pour voir ce qui se passerait d’autre…

Le juge a appelé un bourreau de la loi (de ces bourreaux cosmiques, je sais qu’il y en avait deux dans l’ancienne Égypte des pharaons). Il en a appelé un et lui a dit, lui a donné l’ordre de m’exécuter immédiatement (moi, un misérable idiot, debout devant des juges si terribles, que pouvais-je faire?).

Le bourreau a tiré l’épée flamboyante (le bourreau cosmique, car il y a des bourreaux cosmiques) et s’est avancé vers moi avec son épée dégainée…

Eh bien, c’était un moment où, franchement, je me sentais totalement déçu. En quelques millièmes de secondes, j’ai pensé à tant de choses. Je me suis dit : « comment j’ai tant souffert dans la vie, me battant pour l’humanité, me battant pour moi-même, écrivant des livres, donnant des conférences, et maintenant, est-ce le résultat? Comme c’est douloureux! » dis-je. « Malheur, malheur, malheur, à quoi dois-je en venir! Il ne m’était donc d’aucune utilité d’avoir tant lutté pour l’humanité! »…

Je me sentais complètement découragé, mais ce bourreau avançait lentement et avec son épée dégainée (c’était un homme corpulent et fort). Alors qu’il était sur le point de me transpercer avec l’épée, j’ai soudain senti quelque chose bouger en moi. J’ai pensé « Qu’est-ce que ce sera? » Et à ce moment-là, j’ai vu qu’une créature monstrueuse est sortie de moi par les 33 portes de la colonne vertébrale.

Je l’ai observé en détail : c’était un ego, l’ego de la luxure, un agrégat psychique que j’avais moi-même créé à travers une erreur amoureuse et sexuelle, au Moyen Âge, et maintenant j’étais face à face avec ma propre création.

Ce monstre a pris la forme d’une bête, d’un cheval ; mais quelque chose d’inhabituel s’est passé ou s’est produit : le bourreau, au lieu de continuer à pointer son épée sur moi, la dirigeait maintenant vers ce cheval, vers cette bête. Alors je vis avec étonnement comment cette bête, avec sa tête, se lançait dans le « Tartare », dans les mondes infernaux. Le gardien l’avait passé au royaume de Pluton pour qu’il s’y désintègre.

Bien sûr, j’ai été libéré d’un tel agrégat psychique infernal, et quand j’ai été soumis à de nouvelles épreuves en matière de chasteté, je suis sorti vainqueur et j’ai continué à sortir vainqueur. Je n’ai plus jamais échoué.

Depuis, j’ai atteint la chasteté complète…

Eh bien, depuis le travail avec la Mère Divine Kundalini m’a donné un résultat formidable, j’ai dit : « C’est le système pour désintégrer les égo », et alors j’ai continué à travailler (avec la Mère Divine Kundalini) sur des ego différents, c’est-à-dire sur des agrégats psychiques différents, et j’ai pu vérifier par moi-même, par le sens de l’auto-observation, comment elle travaillait et comment elle désintégrait, de façon extraordinaire, les différents éléments inhumains que nous portons en nous.

Ainsi, la manière de parvenir à la désintégration de l’ego est atteinte avec la Mère Divine Kundalini – shakti.

Plus tard, avec le temps, j’en suis venu à la conclusion qu’il y a en nous une lune psychologique à deux faces : la visible et la cachée. De même qu’il y a une lune à deux faces dans le firmament, il y a aussi une lune à l’intérieur de nous, au sens psychologique.

La face visible de la lune psychologique est liée aux agrégats ou défauts psychologiques qui ressortent à première vue. Mais il y a des défauts psychologiques qui ne viennent pas à la surface et qu’on ignore, et qui sont (dirions-nous) placés ou localisés dans la partie cachée de la lune psychologique.

Travaillant avec la Mère Divine Kundalini, sans contact sexuel, j’ai pu désintégrer les défauts de la face visible de la lune psychologique.

Plus tard, j’ai dû me retrouver nez à nez avec l’initiation de Judas (la passion du Seigneur). En atteignant ces hauteurs, j’ai découvert qu’il y avait des défauts psychologiques, des agrégats psychiques si anciens et si impossibles à désintégrer, qu’il me fallait faire appel à la neuvième sphère, descendre dans la forge ardente de Vulcain. Alors, je l’ai fait; je suis descendu dans la neuvième sphère pour travailler, et j’y suis parvenu grâce à l’électricité sexuelle transcendante (sagement dirigée par la Mère Divine Kundalini) pour désintégrer de nombreux agrégats psychiques dont j’ignorais l’existence. Je les avais, mais je n’ai jamais cru que je les avais; que si quelqu’un m’avait dit : « Tu as un tel défaut », eh bien, franchement, je ne l’aurais pas accepté.

Alors, en vérité, j’ai appris tout cela et à la suite de ces études, de ces travaux, j’ai écrit l’ouvrage intitulé Le Mystère de la Fleur d’Or ; puis j’ai écrit Traité de Psychologie Révolutionnaire, puis La Grande Rébellion.

Il suffit, dirons-nous, de s’observer d’instant en instant. Les gens acceptent facilement d’avoir un corps physique parce qu’ils peuvent le toucher, parce qu’ils peuvent le voir physiquement ; mais il y en a beaucoup qui ne veulent pas comprendre qu’ils ont une psychologie particulière, individuelle. Quand on accepte qu’on a une psychologie, on commence effectivement à s’observer soi-même ; quand on commence à s’observer, on devient incontestablement, pour cette raison, une personne complètement différente.

Grâce à l’auto-observation psychologique, d’instant en instant, de moment en moment, on découvre ses propres défauts psychologiques. Ceux-ci émergent spontanément au cours de l’interrelation, et si nous sommes alertes et vigilants, comme la sentinelle en temps de guerre, alors nous les voyons.

Un défaut découvert doit être intégralement compris dans tous les niveaux du mental.

On comprend un défaut par la technique de la méditation.

Or, atteindre la signification profonde d’un tel défaut n’est pas une affaire de débutants ; c’est pour les personnes qui travaillent déjà sur la partie cachée de la lune psychologique.

Contentez-vous de le comprendre, et c’est tout. Une fois compris, vous pouvez invoquer Devi-Kundalini, votre Mère Divine cosmique pour qu’elle le désintègre. Plusieurs séances de travail seront nécessaires à la désagrégation de tel ou tel défaut psychologique. Parfois, il faut quelques jours, d’autres fois des mois pour pouvoir désintégrer un défaut.

Maintenant, la désintégration devient plus facile quand le travail est fait dans la neuvième sphère, parce que le pouvoir de Devi- Kundalini est renforcé par l’électricité sexuelle transcendante. Ainsi, un défaut qui aurait pu se désagréger en six mois, ou un an de travail [en travaillant seul] peut [par la coopération sexuelle] se désagréger en un mois ou en quinze jours, ou en une semaine dans la neuvième sphère. Là il faut supplier Devi-Kundalini de pulvériser telle ou telle erreur.

Je vous parle sur la base d’une expérience psychologique. J’ai beaucoup souffert pendant 30 ans en désintégrant, par exemple, les défauts psychologiques de la partie visible de la lune psychologique. Et j’ai aussi beaucoup souffert en travaillant avec la partie cachée de la lune psychologique, mais j’y suis parvenu!

Au nom de la vérité, je ne possède plus les agrégats psychiques inhumains ; parle maintenant ici, devant vous, l’Être et rien que l’Être. Ainsi, mes pensées ne jaillissent du fond d’aucun ego parce que je n’ai pas d’ego; l’Être parle à travers moi directement; et c’est tout…

Laissons donc les questions continuer, car nous devons répondre à toutes (et pardonnez-moi tant pour le « eh bien », car il s’avère que nous sommes au pays du « eh bien » : à Guadalajara, Jalisco).

Eh bien, qui va parler? Celui qui va demander, s’il vous plaît demandez (puis, quelque chose ne va pas avec le microphone).

Étudiant : Vénérable maître, depuis exactement 26 ans (ce que je dis, qui est un défaut psychologique créé par mon propre mental), ils viennent vers moi (nous utilisons une moustiquaire car il y a beaucoup de moustiques à Saint-Domingue) et ils prennent mon cerveau; et je vois beaucoup d’araignées sur la moustiquaire, et des oiseaux, des oiseaux à long bec qui viennent vers moi comme pour me faire du mal.

Samael Aun Weor : Je n’entends pas, mon frère, s’il vous plaît, approchez le microphone de vos lèvres.

Étudiant : Eh bien, oui, pendant 26 ans exactement depuis le 30 Mai 1950, une crise a commencé dans mon mental. Chaque fois que je me couchais, mon cerveau était comme dans un cauchemar, mais je pouvais voir (dans la « moustiquaire ») des araignées poilues, n’est-ce pas? Et des oiseaux au long bec qui venaient comme pour me faire du mal. Il y a deux nuits, exactement, et ça a un peu grossi : il m’est arrivé la même chose ici, à l’hôtel, et j’ai vu qu’un homme est sorti, a essayé de verser quelque chose de cette oreille (je me battais avec lui, c’était dans les rêves). J’ai demandé de l’aide à un ami qui était dans un lit à côté du mien, et j’ai vu un homme qui en est sorti, un singe noir. Pourriez-vous m’expliquer pourquoi ceci et tant d’autres?

Samael Aun Weor : Eh bien, mon frère, nous allons répondre à cette question avec grand plaisir, bien qu’elle soit de nature individuelle, n’est-ce pas? J’espère que les prochaines questions porteront sur les organisations et la forme de la Gnose, dans les pays des États-Unis, de Porto Rico et de Saint-Domingue. Mais à titre exceptionnel, dans ce cas, nous donnerons une réponse.

Ces « araignées » sont des agrégats psychiques qui personnifient le scepticisme, le matérialisme. Ils nous indiquent clairement, en effet, que dans une existence passée vous étiez très sceptique ou incrédule, et dans cette même existence vous n’y avez pas cru, pour ainsi dire. Conséquence ou corollaire : il y a ces horribles « araignées » dans votre mental, créées par vous-même, et quant aux « oiseaux », ceux-ci, de si mauvais augure, sont aussi des créations de votre propre mental, ego du scepticisme, du matérialisme.

Dans l’existence présente que vous avez, vous devez désintégrer ces « araignées » et ces « oiseaux » du matérialisme mental. Pour cela, vous devez beaucoup travailler sur vous-même. Consacrez-vous à travailler avec la Mère Divine Kundalini. Suppliez-la de désintégrer ces « araignées » et ces « oiseaux » de si mauvais augure.

Vous avez vous-même fait ces créations; c’est le résultat du scepticisme et du matérialisme.

La foi naîtra en vous lorsque vous détruisez ces horribles « araignées » et ces hideux « oiseaux »……eh bien, mais cette fois ne posez plus de questions de type purement individuel.

Étudiant : Maître Samael, je voudrais vous poser une question concernant la montée de la Kundalini. Si un homme pratique la magie sexuelle avec plusieurs femmes utilisant la même procédure que s’il la pratiquait avec une seule, pourquoi les résultats ne sont-ils pas les mêmes?

Samael Aun Weor : Distingué frère, je répondrai volontiers à votre question.

La Kundalini n’est pas quelque chose de mécanique; le feu sacré de l’amour est la Mère Divine cosmique. Elle, en elle-même, est omnisciente, omnimiséricordieuse et totalement juste, et il serait absurde de supposer, ne serait-ce qu’un instant, que notre Mère Kundalini récompenserait l’adultère (dans ce cas), parce qu’évidemment elle deviendrait complice du crime. Voilà donc ma réponse.

Étudiante : Vénérable Maître Samael, comment est-il possible que si une personne trahit son gourou, le feu sexuel ne le favorise pas, dans le cas où il travaille pleinement avec sa femme et respecte les règles du travail?

Samael Aun Weor : Je répondrai avec plaisir à cette question, distinguée soeur…

La flamme sexuelle, la Mère Divine Kundalini – la shakti, n’est pas quelque chose de mécanique, je le répète, et elle monte avec les mérites du cœur. Si le maître, le gourou, est trahi, il est clair qu’il n’y a pas de mérite pour une montée. La Mère Divine Kundalini ne récompenserait jamais la trahison.

J’ai connu, à une certaine occasion, le cas d’un gourou qui instruisait un étudiant. Celui-ci s’est retourné contre son maître, s’est prononcé contre lui ; cependant, il continua à pratiquer le sahaja maithuna avec sa femme-prêtresse, mais il est clair que le feu sacré, au lieu de monter à travers le canal rachidien, se précipita du coccyx, devenant la queue de satan, l’abominable organe kundabuffer. C’est ainsi que cet étudiant a complètement échoué; il devint un tantrique noir, un adepte de la « main gauche », ténébreuse.

La Mère Kundalini, je le répète, ne récompense pas les trahisons.

Étudiante : Maître, dans l’environnement du corps étudiant Gnostique, il y a une préoccupation pour le Sahaja Maïthuna, mais pas pour la dissolution de l’ego. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet?

Samael Aun Weor : Je répondrai avec plaisir à votre question, distinguée dame…

Certes, ceux qui ne s’occupent que de la magie sexuelle, oubliant radicalement la dissolution de l’ego, c’est parce qu’ils ignorent totalement le fondement de l’alchimie érotique.

Il faut concrétiser ce fondement comme suit : « solve et coagula » (dissoudre et coaguler). Pendant le Sahaja Maïthuna, il faut travailler à la dissolution de l’ego et coaguler l’hydrogène sexuel Si-12 dans la merveilleuse création des corps solaires.

Il faut annihiler le moi-même, l’ego, en plein travail érotique, sexuel. Là, dans la neuvième sphère, pendant la transe du couple uni, il faut invoquer la Mère Divine Kundalini de tout notre coeur et âme. Suppliez-la d’utiliser l’électricité transcendante, le pouvoir de la lance phallique pour détruire l’ego, le « Moi », le défaut que nous avons compris dans tous les niveaux du mental.

Nous ne devons jamais oublier que l’ego est composé de multiples entités qui personnifient nos erreurs, à savoir la colère, la cupidité, la luxure, l’envie, l’orgueil, la paresse, la gourmandise, etc. Tous ces défauts sont traités dans toutes les 49 régions de la subconscience et s’expriment parfaitement, intérieurement, sous la forme d’égos démoniaques.

Éliminer un tel défaut équivaudrait à éliminer ses personnifications cachées, appelées égos-démons.

Elle, la Mère Divine Kundalini, brandit la lance de Longinus pour détruire et réduire en cendres le défaut que nous avons compris.

Il faut profiter, je le répète, de la pratique même du maithuna pour éliminer les ego.

Celui qui ne se soucie que de la jouissance, de la jouissance, de la montée de la flamme, mais qui ne pense jamais à la dissolution du « Moi », devient finalement un hasnamuss à double centre de gravité.

Un hasnamuss est, comme nous l’avons déjà dit à maintes reprises, un sujet à deux personnalités internes : la blanche, formée par leurs véhicules ou corps solaires ; le noir, formé par l’ego, par le Moi, par le moi-même, par le « Je ».

Ainsi, n’oublions jamais le « solve et coagula », dissoudre les erreurs, les défauts psychologiques pendant le Sahaja Maïthuna, et coaguler les merveilleuses forces du sexe dans les véhicules solaires Christiques. Comprenez-vous, ma chère sœur?

Étudiant : Maître, je suis un peu confus et je voudrais que vous clarifiiez le doute que j’ai, car après vous avoir écouté, la pensée me vient à l’esprit que la jouissance sexuelle est mauvaise alors, que le bonheur érotique est mauvais alors…

Samael Aun Weor : Mais quand allez-vous me comprendre? Rappelez-vous que la jouissance sexuelle est une jouissance légitime de l’être humain. Le plaisir sexuel est céleste; ce que je veux, c’est que vous compreniez qu’un tel délice, qu’un tel plaisir doit être dirigé vers l’intérieur et vers le haut, vers le divin. Il faut, il est indispensable qu’en pleine relation on élimine chaque atome de luxure. Les rapports sexuels sont une forme de prière. La luxure est son antithèse; la luxure, je le répète, est un sacrilège.

Pourquoi devrions-nous être lubriques? La yoni de la femme est symbolisée par le calice d’où le Christ a bu pendant la Cène. Le phallus de l’homme est allégorisé par la lance avec laquelle Longinus a blessé le côté du Seigneur, la même que celle utilisée par le Parsifal Wagnérien pour panser la blessure sur le côté d’Amfortas.

Ce duo de trésors, si symboliques et divins, est formidable. Ils représentent exactement le lingam-yoni des mystères Grecs. Pourquoi alors devrions-nous regarder le sexe avec des yeux de haine? Pourquoi devrions-nous avoir la luxure? Non, frères et sœurs! La luxure (sachez-le) est une profanation, un sacrilège vraiment. La luxure est, serait semblable à un homme qui a jeté le pain et le vin de la Messe Gnostique sur le sol, puis les a piétinés.

Ce genre de sacrilège infâme est horrible ; celui qui profane le lingam-yoni avec des pensées grossières et lubriques, en fait, mes chers frères et sœurs, est sacrilège, ténébreux, lubrique.

Appréciez le sexe, oui, mais dirigez tout votre commerce sexuel vers Dieu ; ne pensez pas au plaisir sexuel avec la luxure. La luxure est un sacrilège. Compris?

Etudiant : Comme c’est tellement d’actualité et lié à ce que vous nous avez dit, je voudrais vous poser la question suivante : est-ce que la prise de conscience de ces garçons du « mouvement hippie » progresse avec les drogues qu’ils consomment? Leurs expériences, obtenues sous l’emprise de la drogue, sont-elles similaires à celles obtenues par les maîtres?

Samael Aun Weor : Votre question est intéressante, mon cher frère, et je me ferai un plaisir de vous donner une réponse concrète et définitive.

Le mouvement hippie, comme je l’ai déjà dit, est polarisé négativement avec Dionysos ; nous les Gnostiques sommes positivement polarisés (voyez la différence). Nous transmutons les énergies créatrices. Nous les sublimons. Nous les élevons au cerveau. Nous les portons au cœur et à la conscience. Eux, par antithèse, ont dégénéré sexuellement, se sont voués au psychédélisme…

Tout d’abord, pour comprendre cela, nous devons parler clairement, énergétiquement et intelligemment de certains aspects intéressants de notre doctrine. Celui du « psychédélisme » ou du « psychédélique » est l’antipole de la méditation. Les champignons hallucinatoires, la marijuana, etc., intensifient évidemment la capacité vibratoire des pouvoirs subjectifs, mais il est clair qu’ils ne pourraient jamais être à l’origine de l’éveil de la conscience.

La marijuana et les drogues en général endommagent (considérablement) les rayons alpha, bêta et gamma. De tels rayons, sans aucun doute, sont atteints dans chaque atome et cela est connu de tous ceux qui se sont consacrés à la physique atomique, à la physique nucléaire. Il y a cependant quelque chose dans chaque noyau atomique, qui est au-delà des rayons alpha, bêta et gamma ; c’est, disons, un « quelque chose » de type consciencieux qui transcende de tels rayons. Si nous étudions les rayons alpha, bêta et gamma à l’intérieur des atomes et sous l’influence de la marijuana, par exemple, nous voyons qu’ils deviennent actifs, c’est-à-dire qu’il y a une sorte d’explosion de ces rayons à l’intérieur de la cellule cérébrale vivante, et c’est prouvé. En conséquence, la perte de mémoire et même les réflexes sont endommagés. Par conséquent, la marijuana ou tout autre type de drogue n’est en aucun cas conseillé…

Il apparaît que la drogue précitée est considérée par certains comme « magnifique » pour l’éveil de la conscience objective, mais tenez compte du fait que les drogues avec leurs effets ont des résultats très similaires à ceux de l’abominable organe Kundabuffer. Sans aucun doute, ces ténébreux qui ont développé un tel « organe » (qui est situé précisément dans le coccyx), ont un aspect psychologique très similaire à celui de ceux qui consomment des drogues. C’est pourquoi Blavatsky a dit que certains magiciens noirs au Tibet se sentent « super-illuminés ». Certes, si on confronte ou met face à face les adeptes de la Fraternité Blanche Universelle et les adeptes de la main gauche du Tibet Oriental, conséquence ou corollaire on pourrait dire que tous deux se sentent illuminés ; or il est évident que seuls les adeptes de la Fraternité Blanche sont parvenus à l’objectivation de leur conscience. Franchement, il n’y a aucune raison pour que les hippies croient que l’illumination est atteinte de cette manière, mais néanmoins les hommes de main de la fraternité noire du monde Occidental se sentent aussi (comme en Orient) complètement « illuminés ». Et c’est que les ténèbres sont très similaires à la lumière (bien que ceux de la gauche ne connaissent que l’aspect purement ténébreux du problème) et c’est pourquoi n’importe qui peut facilement se perdre ou tomber, même s’il s’agit conceptuellement d’une erreur.

Celui qui a atteint l’illumination objective, celui qui a atteint l’extase, le samadhi, possède une surabondance de données transcendantales sur la réalité des choses, non pas telles qu’elles apparaissent mais comme leur essence. Cependant, ceux qui sont sous l’influence de drogues, ceux qui traversent un moment de marijuana, disons, ils pensent qu’ils sont lucides ; ils pensent qu’ils sont dans la lumière ; ils pensent avoir atteint l’objectivation de leur conscience, mais en réalité ils se rapportent, non pas aux vérités cosmiques, disons, mais à l’envers de la médaille, à l’envers de la science pure.

La perception des ombres d’une certaine manière, même si par analogie ou similitude, est en corrélation avec les aspects banals de la réalité. Bien sûr, beaucoup supposent qu’ils sont illuminés pour cette raison ; mais il n’est pas inutile, à ce stade, de répéter avec Dante Alighieri et sa « Divine Comédie » que « l’obscurité est le déguisement de la lumière ». Incontestablement, là où la lumière brille plus, l’obscurité devient aussi plus épaisse. Devant un temple de lumière il y a aussi un de ténèbres.

Alors, mes chers frères et sœurs, ce qui est perçu avec la marijuana et les champignons hallucinogènes, c’est l’envers de la médaille, c’est-à-dire l’envers de la réalité. La vérité aussi, je le répète, est déguisée en ténèbres.

Quand on n’a pas cette expérience suprasensible, quand on n’a pas vraiment atteint l’illumination transcendante, il est clair qu’on peut confondre les expériences suprasensibles avec celles de l’abominable organe Kundabuffer, ou avec celles de la marijuana, ou avec des champignons, etc.

Tout cela peut être confondu avec le samadhi ou le ravissement mystique que des hommes comme Raymund Luly, Nicolás Flamel, Sendivogius et de nombreux autres grands anachorètes, Alchimistes et personnes illuminées ont eu autrefois.

Donc, je ne veux en aucun cas essayer de critiquer les hippies ; j’essaie seulement de préciser que lorsqu’on n’a pas d’expérience dans le domaine de l’objectivité transcendante, on peut (au moyen de la marijuana ou des champignons) confondre les ténèbres avec la lumière, et c’est tout…

Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est How the Divine Mother Eliminates Defects Through Chastity and Sexual Magic.

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