Écrit par : Gnostic Instructor   Catégorie : Bhavachakra, la Roue du Devenir

Aujourd’hui, nous continuerons à décrire l’importance fondamentale de l’un des symboles les plus importants du mysticisme Asiatique, qui s’appelle le Bhavachakra.

Le Bhavachakra est symbolisé comme une grande roue qui a six régions. La plupart des gens l’appellent « la Roue du Samsara » ou « la Roue de la Souffrance ». Mais comme nous l’avons expliqué dans ces classes récentes, le nom Bhavachakra signifie en fait « la Roue du Devenir », et cette différence est vraiment significative. Il représente la manière dont les forces agissent dans la nature, spécifiquement en relation avec notre conscience – c’est-à-dire l’essence même de notre Être, la façon dont nous expérimentons l’existence.

Notre expérience de l’existence est déterminée par nous-mêmes, par nos propres actions, comment nous nous comportons non seulement physiquement, mais surtout psychologiquement. Ce comportement en tant que conscience, en tant qu’Être, est ce qui détermine notre expérience de l’existence. Ce que cela nous révèle est très profond. Cela révèle que la manière dont la plupart des gens comprennent la roue de la vie est fausse, car la plupart des gens supposent que le karma est un destin fixe et que la souffrance est la règle et est inéluctable, et c’est faux. Les gens supposent que la vie n’est que hasard, aléatoire, douloureuse, et que la seule façon de trouver le bonheur est d’accumuler autant de sensations agréables que possible, le plus rapidement possible, avant de mourir. Cette façon de penser et de se comporter est également fausse.

Ce que le Bhavachakra nous révèle, c’est que notre expérience de l’existence peut être changée. Elle peut être changée simplement en modifiant notre comportement actuel, physiquement et psychologiquement. Ces changements de comportement déterminent nos prochaines expériences, et c’est très facile pour nous de le confirmer. Alors aujourd’hui, nous allons expliquer comment concrètement nous pouvons acquérir les changements que nous voulons.

Nous commençons ce type de conférence avec une certaine hypothèse, et je vais l’énoncer explicitement juste pour que ce soit clair, afin que nous soyons tous sur la même longueur d’onde. L’hypothèse est que vous écoutez ce type d’informations et étudiez ce type de matériel parce que vous voulez échapper à la souffrance. Vous êtes fatigué de souffrir. Vous voulez savoir quelque chose sur la réalité, sur la vérité, sur le ciel, sur Dieu, sur la divinité, quels que soient les termes que vous voulez utiliser. L’attrait ou l’attraction racine de la spiritualité et de la religion est cette aspiration, l’urgence dans son cœur d’être heureux, véritablement heureux et de savoir quelque chose sur la réalité et le sens de la vie. Je déclare donc cela explicitement parce que, même si la plupart des auditeurs et des étudiants de cette tradition ont cette aspiration nous l’avons tous à des degrés différents, et cette distinction doit être claire dans notre mental pour nous-mêmes: combien cette aspiration est forte, surtout en relation avec nos autres aspirations, car la contradiction entre elles est à l’origine d’une grande partie de nos souffrances. Nous avons différentes aspirations et désirs concurrents, et le conflit entre eux est à l’origine de beaucoup de nos souffrances. Ainsi, l’étude de ce type de matériel, espérons-le, commence à nous révéler la distinction, et ensuite c’est à nous de donner du pouvoir à un côté ou à l’autre, mais de le faire consciemment.

Trois Facteurs

Dans cette tradition, nous soulignons trois facteurs. Ces trois facteurs existent dans chaque religion et chaque philosophie qui ont émergé du divin, et je l’explique de cette façon parce qu’il existe de nombreuses soi-disant religions et philosophies qui ne viennent pas du divin. Nous devons comprendre cela aussi. Ces trois facteurs sont universels dans toutes les traditions mystiques authentiques, dans toutes les philosophies mystiques authentiques qui peuvent réellement nous conduire à faire l’expérience de la réalité.

Les trois facteurs sont caractérisés par la mort, la naissance et le sacrifice. Nous avons de nombreuses conférences et livres sur ces trois facteurs. Les trois facteurs sont très profonds, très complets. Ces trois termes simples expliquent tout sur la religion, et pour que nous puissions rendre notre propre pratique spirituelle efficace, nous devons nous assurer que dans notre observation quotidienne et nos efforts pour nous connaître nous confirmons que ces trois sont en activité, que nous les mettons réellement en œuvre, que nous vivons par eux:

  • Mort
  • Naissance
  • Sacrifice

Nous parlons de mort dans le sens de la mort de nos défauts, de la mort de nos impuretés, de la mort des causes de la souffrance – toutes ces parties de nous-mêmes qui doivent être éliminées. Donc, pour que cela se produise, nous devons les connaître, nous devons les voir, nous devons les observer, les étudier, apprendre à les connaître.

Le deuxième facteur est la naissance, et c’est l’émergence d’une nouvelle vie en nous. La naissance de l’âme, la naissance de la sagesse, la naissance du Bodhisattva ou d’un Bouddha ou d’un maître ou d’un élémental pur, quel que soit le niveau que nous atteindrons est cette naissance de la nouveauté de notre vie.

Le troisième est le sacrifice. Nous expliquons généralement que sacrifice signifie charité, servir les autres, aider l’humanité, renoncer à nos propres intérêts et désirs et aspirations afin de servir et d’aider les autres, de faire passer les autres avant nous-mêmes, d’imiter les grands maîtres qui n’ont pas cherché à nourrir, leurs envies, leur nom, leur réputation, mais uniquement de servir les autres. Voilà donc une explication simple et rapide de ces trois facteurs. Ils sont présents dans tout enseignement authentique. Jésus les a enseigné dans Matthieu 16:24 d’une manière très simple qui est très facile à mal comprendre et à prendre pour acquise. Il a déclaré,

« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix et me suive. »

Maintenant, bien sûr, la plupart des gens qui étudient le Christianisme ou les enseignements de Jésus le lisent et le prennent très superficiellement, et pensent que cela signifie qu’ils doivent simplement dire quelques mots et étudier la Bible, et c’est plus ou moins tout ce qu’ils ont à faire, mais ce n’est pas du tout ce que Jésus a dit. En fait, cette déclaration contient les trois facteurs:

« Qu’il se renie », c’est la mort. Se renier, c’est renier le faux soi. Renier la luxure, l’orgueil, la colère, l’envie, la gourmandise, l’avidité, la paresse, etc. Tous les nombreux défauts que nous avons qui sont caractérisés dans la tradition Chrétienne comme Satan – notre propre ego, en d’autres termes.

« Prendre sa croix » est la naissance. La croix représente comment les forces de la nature s’engagent pour créer la vie. La croix représente le masculin croisé avec le féminin pour créer la vie. C’est un symbole de l’Alchimie ou du Tantra. Donc, « prendre sa croix » ne signifie pas faire une croix dans votre garage et la porter, ou accrocher une croix sur votre mur, etc. C’est quelque chose de psychologique, spirituel et énergétique en nous-mêmes.

Le sacrifice, c’est « et suivez-moi », imiter l’exemple que Jésus a donné dans sa vie, qui est de servir les autres avec humilité mais, surtout et surtout, avec amour. C’est le plus grand enseignement que Jésus a donné: son exemple.

Ces trois facteurs sont enseignés dans toutes les écoles Gnostiques, ils sont enseignés dans toutes les religions authentiques de différentes manières. Dans le Bouddhisme, nous le trouvons caché de diverses manières. La synthèse du Bouddhisme est souvent répétée dans de nombreuses traditions comme:

« Ne commettez pas une seule action malsaine, cultivez une richesse de vertu, apprivoisez notre mental; c’est l’enseignement de tous les Bouddhas. »

Les trois facteurs y sont donc cachés dans une présentation Bouddhiste.

Plus précisément, nous les retrouvons dans les trois motifs qui conduisent à la libération de la souffrance. Dans le Bouddhisme, ce sont:

  • Bhavana
  • Dana
  • Sila

Bhavana signifie « culture du mental ». Maintenant, je mets ce mot « mental» entre guillemets parce que les Asiatiques savent que ce mot « mental » ne signifie pas intellect, mais les Occidentaux ne s’en rendent pas compte. Ainsi, les Occidentaux lisent « culture du mental » et ils supposent que cela signifie la culture de ce « moi, moi-même » qui parle toujours dans votre tête. Cela ne veut pas dire ça. Ce « moi, moi-même » qui parle toujours dans notre tête est l’ego, parce que ce « moi, moi-même » est l’ensemble de nos désirs, aspirations et peurs; c’est aussi notre personnalité. Ce sont tous nos éléments subjectifs. Ce n’est pas l’Être. Ce n’est pas la divinité. Donc, au lieu de « mental », nous devrions dire conscience, parce qu’en réalité, dans la tradition Bouddhiste, il y a différents mots utilisés pour le mental, mais ils pointent tous vers le mental-cœur, qui en Français est plus exactement « conscience ». Cela ne fait pas référence au mental-cœur que nous avons ici. Il se réfère à quelque chose de beaucoup plus abstrait: la conscience fondamentale ou la racine fondamentale de ce que nous appelons l’Être.

Bhavana ou culture se rapporte spécifiquement à savoir comment prêter attention, être ici et maintenant, être présent, méditer, avoir un aperçu de la réalité, s’éveiller. Arriver à cet éveil n’est possible que lorsque les éléments qui produisent le sommeil et la discorde sont supprimés. Donc, en synthèse, Bhavana est la mort, le facteur de la mort. La culture de la conscience, de la conscience du mental surgit spontanément lorsque nous supprimons les causes de la souffrance, de notre sommeil, lorsque nous supprimons les défauts. Dans le Bouddhisme Tibétain, cette culture du mental est appelée Lojong, ce qui signifie « entraînement du mental ». Il s’agit principalement de supprimer les afflictions du courant mental.

Le deuxième des trois motifs est appelé Dana, et cela signifie simplement « générosité », donner, service ou sacrifice, en d’autres termes.

Le dernier est Sila: une vertu, une morale, une pureté, et c’est évidemment la naissance, la naissance de la nouvelle manière d’être.

Ainsi, les trois facteurs sont cachés dans la tradition Bouddhiste derrière les mots Sanskrit et Pali, mais ce sont les trois mêmes facteurs. Ce qui est intéressant quand on étudie ces différentes religions, quand on applique ces différentes religions, on constate que tout le monde les interprète différemment, et que chacun les applique selon son propre niveau et sa propre compréhension. Le problème est que parce que notre mental n’est pas apprivoisé et parce que nous avons en nous un conflit si fort entre tous les différents désirs, nous perdons généralement de vue ces fondamentaux, et nous modifions généralement notre compréhension afin de nous donner de la place pour continuer à être comme nous l’avons toujours été. En d’autres termes, les gens n’appliquent ces techniques que jusqu’à une certaine limite. Ils les appliquent dans leur zone de confort, mais pas au-delà. C’est naturel et normal, mais est malheureusement la cause de beaucoup de problèmes dans les mouvements spirituels. Donc, en d’autres termes, on trouve des mouvements spirituels où ces enseignements sont présentés et tout le monde parle d’une belle manière des trois facteurs, de la mort du désir, ou de la mort de l’ego, sur la naissance de la vertu, ou sur le mental naturel, sur le service pour l’humanité et le sacrifice pour les autres. Mais en même temps, nous constatons que ces personnes sont gouvernées par leur fierté, sont motivées par l’envie, sont asservies par leur désir. Cela prouve sans aucun doute que ces enseignements, ces facteurs, ne sont pas appliqués. Peut-être de manière peu profonde à certaines choses insignifiantes, mais pas aux causes principales des problèmes. Vous voyez, s’il y a des problèmes dans le temple, dans un groupe, dans un mouvement, dans une école, c’est parce que les membres ne vivent pas par ces facteurs. C’est simple: les causes de la discorde sont à l’intérieur de nous, pas à l’extérieur. Si nous trouvons de la discorde en dehors de nous – conflits, combats, potins, situations scandaleuses – c’est parce que les causes sont à l’intérieur de nous et qu’elles ne changent pas. Il est important que nous soyons très sincères dans notre analyse de ces facteurs car pour avancer, il faut les mettre en jeu de manière équilibrée.

La mort fait évidemment référence au travail sur son ego, à l’analyse de nos défauts, à essayer de changer. La naissance vient naturellement de cela si l’on applique les enseignements de la bonne manière: transmuter l’énergie, épargner l’énergie, ne pas gaspiller d’énergie, travailler avec les pratiques d’une manière saine et droite. Ainsi, en ce qui concerne la naissance et la mort, les gens peuvent généralement saisir un certain degré de leur signification.

Il est intéressant pour les instructeurs que la plupart des étudiants qui apprennent les trois facteurs posent rarement des questions sur la naissance et la mort. C’est intéressant. La plupart des gens ne demandent pas grand-chose sur la mort. C’est peut-être parce que la plupart des gens ne veulent pas mourir, psychologiquement parlant. Et aussi, la plupart ne demandent pas grand-chose sur la naissance. Les vraies questions qui se posent toujours sont: qu’en est-il du service? Et le sacrifice? Comment puis-je aider les autres? C’est la partie sur laquelle les gens restent coincés. Donc, c’est la conférence d’aujourd’hui, elle va être à ce sujet. Qu’est-ce que servir, se sacrifier? Mais pour comprendre cela, vous devez d’abord avoir à l’esprit les deux premiers facteurs: la mort et la naissance.

Pour expliquer le sacrifice, je veux d’abord parler de certains de ces termes afin que nous puissions être clairs sur le sens et les racines des mots.

Service

Service en Français est enraciné dans certains termes plus anciens qui sont antérieurs à cela, y compris le Latin.

SERVICE: vers.1100, « célébration du culte public », du Vieux Français servise, du Latin servitium « esclavage, servitude », de servus « esclave »

Sanskrit: सेवा Seva, utilisé dans le Karma Yoga. « Service, dévotion, culte, révérence, rapports sexuels »

Service signifie en fait « une célébration d’un culte public ». L’utilisation originale en Français vient de cela. C’est pourquoi nous pourrions aller à un service religieux, comme la messe, ou à une prière de groupe. Mais la racine de cela en Latin vient de la servitude ou de l’esclavage, qui est une relation très étrange. En Sanskrit, nous trouvons une autre corrélation intéressante. Le mot pour service en Sanskrit est seva, ce qui, à mon avis, ressemble beaucoup à service, très similaire. En fait, beaucoup de termes Anglais, Français et Latins remontent au Sanskrit, il peut donc y avoir une relation que les étymologistes ne connaissent pas de nos jours. Le mot seva, qui est utilisé dans le Karma Yoga, signifie service et dévotion, cela signifie adoration et révérence, mais cela peut aussi signifier des relations sexuelles. C’est un fait très intéressant que très peu de gens connaissent même s’il est dans le dictionnaire.

Si vous étudiez l’Hindouisme ou toute forme de yoga traditionnel, pas les exercices modernes que les gens appellent yoga, mais le yoga réel, les mots seva sont très importants. Si vous fréquentez un temple Hindou ou une tradition Hindoue, tous les étudiants, tous les dévots sont censés effectuer le seva. Donc, si vous restez dans un temple ou que vous visitez un temple ou que vous allez visiter un enseignant, c’est un processus normal pour vous de contribuer au seva selon vos capacités. Il peut s’agir de balayer, de laver la vaisselle, de cuisiner, d’aider les personnes âgées, d’aider à nettoyer l’endroit; rendre service en tant que serviteur, avec humilité. Pour vous mettre au travail afin de garder ce temple fonctionnel. C’est une partie normale de l’Hindouisme et du Bouddhisme. En Occident, nous n’avons pas cela. Les Occidentaux s’attendent à ce que les autres fassent tout cela. Les Occidentaux veulent juste entrer, prendre tout ce qu’ils peuvent prendre, et sortir avant que le bol d’offrandes n’arrive. Mais en Orient, ce n’est pas comme ça. En Orient, il est bien entendu que lorsque vous recevez un enseignement, vous devez donner quelque chose en retour, vous devez faire votre part: c’est réciproque. Il s’agit du niveau de service le plus élémentaire et fondamental de la maternelle, du sacrifice. C’est contribuer à la source de votre nourriture spirituelle. Quiconque vous nourrit spirituellement, vous devriez lui rendre la faveur. C’est le niveau de sacrifice le plus élémentaire: aider votre église, contribuer à votre temple, à votre enseignant, quel que soit cet endroit: une église, un temple, une synagogue, une mosquée. Cette pratique de base est considérée comme fondamentale pour les débutants, et en Orient, on suppose que tout le monde le fera. Personne ne dit rien, personne ne vous le demande, vous vous présentez et vous le faites. Si vous voyez quelque chose qui doit être fait, vous le faites, vous n’avez pas à demander. En Occident, c’est différent. Ils doivent faire des listes et des graphiques, et rappeler constamment aux gens, envoyer des courriels, passer des appels téléphoniques, demander de l’aide. Si vous n’avez pas fait votre service aujourd’hui, ils s’en prennent à vous parce que les gens en Occident ont une mentalité différente.

Beaucoup de gens pensent que le facteur du sacrifice est une forme de service. Tout d’abord, comparons les définitions du service et du sacrifice.

Sacrifice

SACRIFICE: Du vieux Français sacrifise (12c.), Du Latin sacrificium, de sacrificus « accomplissant des fonctions sacerdotales de sacrifices », de sacra « rites sacrés » (proprement neutre pluriel de sacer « sacré ») + racine de facere « faire, effectuer »

Hébreu: zabach nm. « Sacrifice, offrande; banquet; abattage. » v. « sacrifier, massacrer; abattre, tuer »

Le sacrifice est différent du service. Encore une fois, nous avons regardé le mot Français et du Latin, et il se rapporte à nouveau aux fonctions religieuses. Le service se rapporte aux services religieux, mais le sacrifice vient des fonctions sacerdotales. Ainsi, là où le service est lié aux activités de la congrégation, le sacrifice concerne davantage les prêtres. C’est un niveau différent. Le mot vient vraiment de « rites sacrés », que vous pouvez voir ici dans l’étymologie que je vous ai donnée. Si vous comparez cela avec l’Hébreu, vous trouvez que ce mot sacrifice est encore plus convaincant, car il peut signifier non seulement des fonctions religieuses, mais il peut également signifier abattage. Cela peut vouloir dire tuer.

Les Trois sont Un

Maintenant, si vous vous éloignez un peu de ces termes et que vous vous souvenez des facteurs, tout a du sens. La naissance, la mort et le sacrifice sont trois facteurs. Vous ne pouvez pas les séparer et effectuer quelque chose de bénéfique. Pour vraiment mettre ces trois facteurs en mouvement dans votre vie, vous devez apprendre à les voir comme une seule chose – trois côtés d’une seule chose, qui consiste simplement à être consciemment actif. La naissance, la mort et le sacrifice ne sont que trois visages d’une même action. Lorsque vous étudiez vraiment la naissance, la mort et le sacrifice dans vos propres efforts pour vous éveiller et changer, vous découvrirez que c’est vrai. Vous ne pouvez pas avoir de naissance sans mort et vous ne pouvez pas avoir de mort sans sacrifice. Cela va de soi, et c’est le sens des Écritures, et nous le trouvons dans les Écritures. Dans la Bible, par exemple, nous trouvons de nombreux exemples de sacrifices. Ces sacrifices sont symboliques. Certains d’entre eux sont en fait de la magie noire, car la Bible a été modifiée. Mais les véritables sacrifices, comme, par exemple, lorsque l’ange ordonne à Isaac d’être sacrifié – c’est un symbole, cela représente quelque chose en relation avec notre âme. Ce sacrifice représente comment nous devons nous sacrifier, et dans ce sacrifice de nous-mêmes, nous devons mourir. Comment pouvez-vous avoir un sacrifice sans mort? L’émergence après cette mort sera la naissance de quelque chose de nouveau. Vous voyez donc que ces trois facteurs sont un, et non séparés. Vous ne pouvez pas les enseigner séparément, vous ne pouvez pas les pratiquer séparément. Vous ne pouvez pas seulement parler de mort. À quoi bon ne parler que de la mort si vous ne parlez pas de ce qui naît de nouveau à la suite de cela? La mort elle-même est un sacrifice qui mène à une nouvelle naissance, vous devez donc toujours parler des trois.

Sacrifice Traditionnel

Traditionnellement, nous trouvons le sacrifice très mystiquement présenté dans la religion, mais parce que notre mental a tellement dégénéré, nous l’avons complètement mal interprété. De nos jours, nous regardons nos anciens et pensons qu’ils étaient terribles, horribles. Nous les condamnons et pensons que nous sommes bien meilleurs que les anciens. Nous pensons de cette façon parce que nous avons mal interprété nos propres traditions. Nous comprenons mal nos propres écritures; nous ne réalisons pas que nos mythologies sont de la mythologie. Des histoires qui enseignent quelque chose de vrai, mais qui ne sont pas littérales.

Par exemple, dans la Bible, nous avons l’histoire de Caïn et Abel, les fils d’Adam et Eve. Aujourd’hui, tout le monde pense que c’étaient de vraies personnes, qu’il y avait un Caïn et un Abel, et que Caïn a tué Abel, et d’une manière ou d’une autre toute l’humanité est venue après cela. Mais ce ne sont pas des personnes littérales, ce sont des symboles de l’âme et du mental en nous. Ce qui est intéressant dans l’histoire de Caïn et Abel, c’est que tous deux font des sacrifices à la divinité. Caïn qui est appelé un chasseur a son sacrifice. Il sacrifie ce qu’il recueille de la nature. Mais Abel sacrifie son agneau le plus précieux qu’il a élevé, qu’il a aimé, qu’il a soigné, et c’est ce qu’il a donné et Dieu l’a plus apprécié. C’est pourquoi Caïn est devenu jaloux et a tué Abel: l’envie à cause du sacrifice d’Abel, mais les gens lisent cela et pensent que c’est littéral et qu’Abel a en fait tué un agneau. Pourquoi Dieu a-t-il besoin de nous pour tuer un agneau? Dieu est Dieu, et si Dieu a besoin d’un agneau, il peut le tuer lui-même. Il n’a pas besoin d’une personne pour tuer un agneau, qu’est-ce que tuer un agneau prouve? Cela ne prouve rien. On tue pour manger, de toute façon. En quoi tuer pour manger et tuer pour donner à Dieu est-il différent? Pourquoi Dieu a-t-il besoin de quelqu’un pour tuer un animal? Cela n’a aucun sens, à moins que vous ne le pensiez comme un mythe, et que vous le pensiez comme symbolique, alors cela a du sens. Un agneau représente le Christ, l’agneau de Dieu. Le Christ est le fils de Dieu, la lumière qui émerge de l’Absolu. C’est le feu qui donne vie à toutes choses. Abel est l’âme qui donne sa vie même pour les autres. Il imite le Christ, se sacrifie, mais Abel faire cela n’a pas de sens pour Caïn, qui est le mental, l’ego, qui voit cela et devient jaloux, envieux, en colère, fier. C’est ce que veut dire l’histoire; c’est facile à voir. Tel est le conflit qui est en nous.

Donc, quand nous prenons cette compréhension et regardons les autres traditions, nous trouvons la même chose. Nous voyons comment toutes ces autres traditions ont perdu de vue la signification du sacrifice. Au début, les Américains très anciens se sacrifiaient correctement, mais à mesure que leurs traditions dégénéraient, ils ont commencé à sacrifier des êtres vivants, y compris des êtres humains. C’est un crime grave: tuer, pour quoi? De même, parmi d’autres traditions, comme chez les Grecs, nous trouvons symbolisées de nombreuses traditions de tuer des animaux à donner aux dieux. Les gens de nos jours ne comprennent pas que c’est symbolique, que les animaux représentent des éléments animaliers dans notre mental: c’est notre désir animal, notre colère animale, notre envie animale que nous devons sacrifier, que nous devons mettre dans le feu, le feu Christique, pour brûler, pour rendre ces éléments à Dieu. C’est le plus beau sacrifice, mais les Grecs ont progressivement oublié ces choses et ont été égarés, induits en erreur et conduits à commettre de la magie noire. C’est pourquoi dans la Bible nous trouvons quelques exemples de magie noire – sacrifier des animaux, sacrifier des choses qui ne signifieront rien pour nous, mais nous le faisons pour obtenir du pouvoir ou pour obtenir des faveurs. Telle est la nature de la magie noire. Donc, nous devons être clairs à ce sujet. Le sacrifice existe dans les traditions blanches, pures, et aussi dans les traditions noires.

Pour mieux comprendre cela, lisons cette citation de Bodhisattvacharyavatara, qui est également appelée « le Mode de Vie du Bodhisattva » par Shantideva. C’est l’écriture la plus importante du Bouddhisme Mahayana. C’est l’une de mes citations préférées, qui dit:

« Tous ceux qui sont heureux dans le monde le

sont par le souhait du bonheur des autres;

Alors que tous ceux qui sont misérables dans le monde le

sont par le souhait du bonheur d’eux-mêmes.

Mais quel besoin est-il nécessaire d’élaborer davantage?

Regardez la différence entre les deux:

une personne infantile agissant pour ses propres objectifs

et le Sage (Bouddha) agissant pour les objectifs des autres. »

Ce court passage illustre la distinction qui doit être claire lorsque nous observons nos propres comportements. Lorsque nous voulons comprendre le sacrifice et ce que cela signifie, cette citation explique ce que cela signifie.

Permettez-moi de parler brièvement de cette première partie de la citation parce que je sais que la façon dont elle est traduite ici est un peu difficile à comprendre. Ce qu’il dit fondamentalement, c’est que tout le bonheur dans le monde est venu de servir les autres, de faire pour les autres, et toute la misère et le malheur dans le monde sont venus de servir soi-même. Si vous observez vraiment votre propre expérience de la vie, vous pouvez en voir la vérité. Ces personnes soucieuses d’elles-mêmes, concentrées sur elles-mêmes, ne produisent le bonheur pour personne d’autre, et elles ne produisent certainement pas de bonheur pour elles-mêmes, car autant qu’elles essayent de nourrir leur désir, le désir ne fait que grandir. Il n’est jamais satisfait. Mais, ceux qui sont vraiment rendus heureux sont rendus heureux quand quelqu’un les aide. N’est-ce pas vrai? Donc, cette citation illustre quelque chose d’important sur la nature de la générosité ou du don, la nature du sacrifice.

Pour mieux comprendre cela, nous pouvons regarder l’Arbre de Vie. L’Arbre de Vie, qui est un symbole que la plupart des gens associent à la Kabbale, est en fait présent dans toutes les religions et illustre pour nous la structure de l’existence. Nous voyons dans ce graphique ce qui à première vue peut sembler assez compliqué, mais si vous l’étudiez, vous constaterez qu’il est en fait assez simple et très intuitif.

Cette structure illustre comment la nature fonctionne dans un processus de lois, depuis les régions d’existence les plus rares et les plus pures jusqu’aux plus denses. Il y a une stratification de plusieurs niveaux. Donc, en haut de ce graphique, nous voyons l’Absolu. C’est la pure potentialité incréée, immanifestée sans aucune différenciation. Pas de mesure, pas de poids, pas d’espace, pas de temps. Quelque chose, mais ce n’est pas encore le cas.

Lorsque l’Absolu se manifeste dans l’existence, il se manifeste comme une lumière. Chaque tradition a des symboles de cette lumière, nous l’appelons Christ, qui vient du Grec Christos, qui signifie ésotériquement « feu, lumière ». Mais ce feu n’est pas un feu physique ou un feu littéral, cela signifie le feu qui brûle dans chaque atome, le feu de l’existence, une chose vivante, c’est quelque chose de vivant. Cette première émergence est caractérisée dans différentes religions comme une Trinité, comme un trois en un. Le Christianisme le représente donc comme la Trinité: le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Dans l’Hindouisme, il est représenté par Brahma, Vishnu et Shiva. Dans le Bouddhisme, c’est le Trikaya: Dharmakaya, Nirmanakaya et Sambhogakaya. Ce trois en un représente simplement comment cette lumière se manifeste d’abord et contient en elle-même les archétypes de tout – les archétypes, les plans, le potentiel. Alors comprenons cela. En synthèse, c’est un feu lumière, une intelligence, c’est une chose, mais c’est trois choses. Nous l’appelons aussi les trois forces. Alors Brahma, Vishnu et Shiva sont le premiers logos, deuxième logos et troisième logos. Ce sont les forces qui créent, trois forces pour créer quoi que ce soit.

Cela se reflète ici physiquement. Créer ici physiquement demande toujours trois forces. Alors, quelle est notre plus grande puissance créatrice? Pour créer la vie et pour créer la vie, vous avez besoin de trois facteurs, trois forces: un homme, une femme et le sexe. Ce sont les trois forces.

Ce qui est curieux à ce sujet, c’est que nous trouvons cette structure de trois répétée le long de cet Arbre de Vie. Nous avons une Trinité supérieure, nous avons une Trinité moyenne, nous avons une Trinité inférieure, puis nous avons une seule sphère à part. Ensuite, le tout est reflété inversé en bas. Trois Trinités, puis une seule. Donc, là, nous avons dix sphères.

Le dixième est notre physicalité, c’est le monde physique, c’est notre corps physique. C’est là où nous en sommes ici et maintenant. Ce royaume, que l’on peut appeler le Royaume, est la condensation, l’accumulation des niveaux stratifiés au-dessus de lui sur ce graphique. Donc tout ce qui descend d’en haut est concrétisé ici, ce qui signifie que ce monde est le reflet de toutes ces lois au-dessus de nous. Nous pouvons les trouver ici et travailler avec elles ici si nous sommes intelligents, si nous sommes intelligents, si nous savons comment.

La loi de trois en est un exemple. Nous pouvons créer la vie, mais il n’y a qu’une seule façon de le faire. Tous les scientifiques pensent qu’ils vont trouver un autre moyen, mais ils ne le peuvent pas. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochent, ils ne font que jouer avec la matière quand ils essaient de créer un être vivant dans un laboratoire, ils ne peuvent pas le faire. La seule façon de créer un être vivant est par une combinaison sexuelle: masculin, féminin et la force sexuelle qui les unit.

Trois forces créent. Trois forces détruisent également. Ainsi, lorsque toutes ces forces et énergies descendent dans ce rayon de création, elles créent tous les mondes au-dessus de nous, tous les cieux, se condensant finalement ici physiquement. Elles circulent à travers nous, à travers nos trois cerveaux, à travers nos trois systèmes nerveux, en ce moment, tout le temps.

Chaque énergie, chaque quanta d’énergie que nous utilisons contient la puissance atomique de ces trois forces, et vous savez ce qui se passe lorsque vous divisez un atome – il y a beaucoup d’énergie là. Cette énergie se déplace à travers nous maintenant, à travers notre intellect, à travers notre cœur, à travers notre corps. Comment l’utilisons-nous? Non seulement individuellement, mais collectivement? L’état de notre planète révèle comment nous l’utilisons. Nous n’utilisons pas ces trois forces en nous-mêmes pour créer la vie, nous les utilisons pour détruire la vie. Bien sûr, beaucoup de gens ont des relations sexuelles et ont des bébés, mais ces bébés grandissent pour créer des armes atomiques, des armes chimiques, de la pornographie, des crimes, des subterfuges. Où voyons-nous la vraie créativité qui reflète l’esprit, l’Être, le Christ? Nous ne la voyons pas. Derrière chaque soi-disant « bonne création » faite par cette humanité se cache la fierté, la luxure, envie, cupidité…

Donc, en synthèse, on peut dire que les trois forces (+ – =) créent à travers les trois facteurs.

Les trois forces créent la vie à travers:

  1. Mort
  2. Naissance
  3. Sacrifice

L’énergie flue à travers nous chaque jour, à chaque instant; comment l’utilisons-nous? Nous convertissons cette énergie à travers nos actions (mentalement, émotionnellement, physiquement: trois forces). Le problème est que nous n’analysons pas comment nous le faisons. Nous n’avons aucune sagesse pour bien l’utiliser. Nous n’avons pas les compétences nécessaires pour bien l’utiliser. Nous n’avons pas la formation, nous n’avons pas la compréhension pour voir comment nos actions affectent tout le monde. Nous avons une cécité consciente myope. Nous pensons que nous existons dans une petite bulle, et que nos pensées et nos sentiments sont les nôtres, et que chaque fois que nous pensons, ressentons et faisons, nous ne faisons que nous affecter, et que nous sommes isolés et seuls. Nous avons tort sur tous les plans, tout à fait tort. Nous ne sommes isolés d’aucune façon, pas du tout – ni physiquement, ni émotionnellement, ni intellectuellement, ni spirituellement. Il n’y a absolument aucun isolement parmi nous. La sensation d’isolement est une illusion auto-propagée. C’est un mensonge, une illusion produite par l’ego. Parce que nous pensons et sentons que nous sommes dans notre propre petite coquille et que nous pouvons faire notre propre petite chose, nous nous livrons au crime, psychologiquement, spirituellement, même physiquement, et pensons que cela n’affectera personne. Tout ce que nous pensons, ressentons et faisons a un impact énorme non seulement sur nous, mais sur tout le reste.

Le commandement dit « tu ne tueras pas », et nous pensons que cela signifie physiquement. Ce n’est pas cela. Cela signifie émotionnellement, cela signifie spirituellement, cela signifie psychologiquement. Lorsque vous parlez mal contre une personne, lorsque vous critiquez une personne, vous tuez son image. Quand vous dites à votre ami: « Vous savez ce que ce type a fait, il a fait ceci et cela, pouvez-vous le croire? » Et l’autre personne est sous le choc et dit: « Je ne peux pas y croire! Je pensais qu’il était si gentil, il était terrible. Dans le mental de cette personne, leur image d’eux a été tuée. Ils ne feront plus jamais confiance à cette personne, leur cœur est fermé. C’est un meurtre, psychologiquement, et si cela se produit à une plus grande échelle? Et si ce que nous disons est un mensonge? Et si ce n’est pas vrai? C’est pire. Et si nous disions des choses fausses à propos de quelque chose qui ne mérite absolument pas? Et si, dans une telle action, nous interférions avec un bon travail que cette personne fait pour l’humanité? Et si nous répandons des mensonges sur un enseignant ou un guide spirituel, interférant ainsi avec leur mission d’aider les autres? Le karma pour nous est vraiment lourd.

Donc si cela est vrai, tous les péchés et défauts, l’envie, la peur, l’orgueil, la luxure, la gourmandise, la cupidité, tous sont constamment en mouvement dans notre courant psychologique. Nous convertissons ces forces et énergies qui affluent en nous, ces forces et énergies meurent, sacrifiées par notre action en donnant naissance à la douleur, aux défauts, à la souffrance. Alors tout le monde dit d’où vient la souffrance? Pourquoi Dieu a-t-il créé la souffrance? Dieu ne l’a pas fait. Nous l’avons fait. Dieu nous a donné le libre arbitre. L’univers est simplement là. C’est un ensemble de forces, de lois et d’énergies que nous pouvons utiliser selon notre volonté. Quelle est notre volonté? C’est clairement le mal. Elle est impure, polluée et nous utilisons notre énergie pour créer de la douleur. Donc, nous pouvons changer cela. Si nous sommes sincères, nous pouvons le changer. Voyons ce que disent les Écritures. Il y a des écritures qui disent:

« L’action lie en effet le Soi

sauf lorsqu’elle est accomplie comme sacrifice;

L’action doit donc être consacrée,

offerte à la Déité au-dessus.

« Lorsque les êtres sont venus du Créateur,

il a ordonné à tous de se sacrifier;

C’est par le sacrifice que les mondes sont soutenus

et par lui tout le monde vit. »

Parlons de ce que cela signifie. « L’action lie en effet le Soi sauf lorsqu’elle est faite comme sacrifice. » Quelqu’un ici sait comment dire action en Sanskrit? Karma. Le mot karma signifie littéralement « un acte ». Mais nous l’interprétons et le comprenons comme signifiant « action et conséquence ». Or, en Occident, le karma est complètement mal compris, et les gens pensent que le karma signifie simplement une punition, mais cela ne veut pas dire cela. Cela signifie action et conséquence, bonnes ou mauvaises. Ce que dit ce passage, c’est que l’action lie le soi, sauf lorsqu’elle est faite comme un sacrifice. Donc, si nous voulons être libérés de la servitude, nous devons savoir ce qu’est un sacrifice.

Souvenez-vous que le mot sacrifice peut signifier une fonction sacerdotale, et cela peut aussi signifier un acte de meurtre. Donc, il dit: « Pour que l’action soit consacrée, offerte à la Déité au-dessus. » Donc, la réponse est là. Si nous accomplissons nos actions en souvenir de Dieu, en souvenir du divin, et en souvenir de cet Être, c’est-à-dire conscients, cognisants, accomplissant l’action avec sagesse, alors les conséquences de l’action ne nous lient pas à la Roue du Devenir.

Vous voyez, tous les êtres qui existent sont liés à l’existence à cause de leurs actions, parce que leurs actions n’ont pas été faites en sacrifice. Leurs actions ont été faites pour eux-mêmes. Si nous apprenons à effectuer nos actions non seulement physiquement, mais émotionnellement, mentalement, consciemment, toujours conscients des autres, alors nous pouvons nous délier. Tel est le sens.

Lorsque nous apprenons à détourner notre action – physique, émotionnelle, mentale, consciente – de l’amour de soi, de l’obsession de soi et que nous aimons les autres, nous aimons notre prochain comme nous-mêmes, au lieu de nous aimer d’abord, nous tournons la Roue du Devenir vers la faveur de tous.

La deuxième partie dit: « Lorsque les êtres sont venus du Créateur, il a tout ordonné au sacrifice. C’est par le sacrifice que les mondes sont soutenus et par lui tout le monde vit. » C’est aussi une déclaration très puissante qui est complètement mal comprise dans les temps modernes. « C’est par le sacrifice que les mondes sont soutenus et par lui tout le monde vit. » Cela ne signifie pas que si nous commençons à sacrifier des animaux aux dieux, nous entretiendrons la vie; cela ne veut pas dire cela, mais certains l’ont interprété de cette façon. Ou si nous faisons des sacrifices de beurre ou de lampes, ou des sacrifices dans le temple ou des rituels qui soutiendront la vie. Cela ne veut pas dire ça.

« Par le sacrifice nos mondes sont soutenus » se réfère à la façon dont cette lumière émerge de l’Absolu, parce que cette émergence est un sacrifice. Cette lumière est appelée Christ. Lorsque cette lumière émerge et commence à créer, elle crée par son propre sacrifice. Elle se donne pour que les autres puissent vivre. À chaque naissance, quelque chose meurt. Dans chaque mort, quelque chose naît. À chaque naissance, à chaque mort, il y a un sacrifice de vie. Cette vie est la force racine, c’est le Christ lui-même.

Quand vous mangez quelque chose, vous tuez quelque chose, et la mort de cette chose vous donne la vie. Il est sacrifié pour que vous viviez. Chaque fois que vous respirez, vous tuez les produits chimiques et les gaz que vous inspirez. Ces éléments de la nature, qui ont la vie à leur niveau, meurent. Ils sont sacrifiés sur la croix de l’existence pour que vous puissiez vivre. Tous les vêtements que vous portez ont été créés grâce au sacrifice du temps et de l’énergie de quelqu’un qui a peut-être terriblement souffert pour les fabriquer, mais nous l’ignorons complètement. Nous n’avons aucune idée des sacrifices consentis pour nous pour pouvoir profiter de ce moment même! Nous ne cultivons pas notre propre nourriture, nous ne produisons pas notre propre nourriture, nous ne tuons pas notre propre viande. Quelqu’un le fait pour nous, et nous prenons tout pour acquis, et nous continuons à vivre sans aucune conscience que chaque étape du chemin est un sacrifice pour qu’il y ait naissance, il y a mort pour qu’il y ait naissance. C’est ce que cela signifie, et c’est particulièrement vrai spirituellement.

Étudier tout cela serait très intéressant si cela était simplement pris de manière matérialiste, mais ce n’est pas la raison pour laquelle nous sommes ici. Nous voulons changer. Nous voulons faire l’expérience de la réalité. Nous voulons surmonter la souffrance.

Cette image du Christ crucifié représente les trois facteurs perfectionnés, complètement perfectionnés. Il est malheureux maintenant que cette image du Christ crucifié porte tant de bagage psychologique, tant de bagage spirituel que nous ne pouvons plus voir l’image pour ce qu’elle représente réellement. Maintenant, nous la regardons et nous pensons aux atrocités qui ont été commises par les églises, et nous pensons aux fanatiques qui suivent aveuglément les interprétations dogmatiques des enseignements de Jésus sans aucune compréhension de leur signification. Nous voyons donc cette image et elle évoque des émotions négatives chez de nombreuses personnes, ce qui est vraiment regrettable, car l’image du Christ sur la croix est une belle représentation de la fonction de la nature des niveaux les plus élevés. C’est une belle représentation de ce que nous devons accomplir si nous voulons atteindre ces niveaux spirituellement.

Cette image montre Yeshua le sauveur donnant son dernier souffle, sa dernière goutte de sang pour que les autres puissent vivre. Telle est la nature d’un Bodhisattva. Le Bodhisattva, que nous avons expliqué dans les deux conférences précédentes, ne cherche jamais à se servir lui-même, mais vit et meurt pour tout le monde. Nous avons beaucoup de beaux exemples de ce type de psychologie, en Jésus (Aberamentho), Moshe (Moïse), Milerepa, Bouddha, Jeanne d’Arc. De nombreux exemples, de beaux enseignants qui ont vécu ça.

Donc, dans cette image particulière, nous voyons au-dessus de la croix ce mantra cryptique INRI, qui, superficiellement, est traduit par « Yeshua, le roi des Juifs ». Mais réellement, ces trois lettres cachent beaucoup de choses. Spécifique à cette conférence, elle cache quatre mots Latins:

« Ignis naturae renevatur integra »

cela signifie « le feu renouvelle sans cesse la nature ». Mais comment fait-il?

Eh bien, regardons la nature. Devenez scientifique et imaginez la nature, la planète entière. Imaginez que la planète est dans votre laboratoire. Vous êtes un scientifique dans un vaisseau spatial et vous avez toute la planète dans votre deck d’hologrammes ou quel que soit le nom de ces choses, et vous êtes capable de vous tourner et de le regarder et de voir tous les êtres vivants sur cette planète. Regardez-la scientifiquement et voyez comment la vie est soutenue dans ce monde. C’est très simple et très profond. Elle est soutenue par la mort, par la naissance et par le sacrifice. Cette vérité est incontournable, et pourtant tous les animaux intellectuels insensés, qui est nous, pensent que nous n’avons pas besoin d’écouter cela, que nous pouvons contourner la mort, nous pouvons éviter la mort, nous n’avons pas à faire face à la mort, nous pouvons prolonger indéfiniment nos vies, nous pouvons mettre notre cerveau dans des machines. Les gens essaient littéralement de faire cela. Vous seriez surpris de voir combien d’argent est dépensé en ce moment pour essayer de prolonger l’existence de notre mental putride. Nous pensons que nous pouvons surmonter le processus de naissance de la nature et créer la vie dans un laboratoire. Nous pensons que le sacrifice n’est qu’une théorie. Nous pensons stupidement à la vie d’une manière complètement fausse.

Spirituellement parlant, pour atteindre les plus hauts niveaux, nous devons entrer en équilibre avec la nature. Nous devons apprendre la nature et travailler en harmonie avec la nature. Nous ne pouvons pas changer les lois de la nature, mais nous pouvons les dépasser. À ce niveau, la naissance, la mort et le sacrifice sont la loi. Nous devons donc apprendre à travailler avec cela, et apprendre à travailler en harmonie, en particulier spirituellement.

Ainsi, le feu renouvelle sans cesse la nature. Quel est le feu? Nous ne parlons pas de feu physique. Nous parlons du Christ, de la lumière, de l’Ain Soph, de cet Ain Soph Aur qui émerge de l’Absolu et produit cette première Trinité – c’est le feu. Et ce feu descend à travers toutes les stratifications de la nature jusqu’à ce niveau où nous sommes, même si nous pensons que nous sommes au plus grand endroit de l’univers, il est en fait très bas, très dense. Mais ce monde est le reflet de ce rayon, et tout ce qui a une existence a ce feu à l’intérieur de lui, c’est un feu Christique, c’est la force de la vie, la force de l’Être. C’est le feu qui renouvelle constamment la nature, et comment le fait-il? Par ces trois forces.

Tout meurt, il n’y a pas d’exception. Je m’excuse si vous ne l’avez pas réalisé, mais c’est vrai. Nous mourrons, c’est inévitable, mais ce qui est modifiable, c’est ce que cette mort va créer. La mort n’est pas la fin de quelque chose, c’est le commencement de quelque chose. Quand nous mourrons, quelque chose naîtra, mais cela dépend du type de mort (étudiez notre cours sur la Mort). Donc physiquement c’est vrai mais surtout spirituellement c’est vrai. Notre mort imitera-t-elle cet exemple de Jésus et sera-t-elle un sacrifice?

Qu’en est-il aujourd’hui? À chaque instant nous mourons, et à chaque instant nous naissons. Vous avez besoin de manger, de boire et de dormir parce que votre corps meurt et naît en même temps. Ainsi sur la croix de votre corps, vous sacrifiez constamment de l’énergie pour renaître chaque jour. Vous créez de nouvelles cellules, rajeunissez les organes, grandissez, simplement physiquement.

Qu’en est-il psychologiquement? Qu’en est-il spirituellement? Le feu se jette en nous. Il est sacrifié sur la croix de nos trois cerveaux. Il meurt pour que les étincelles de cognisance fluent à travers nous. C’est ce que nous appelons attention, perception, sentiments, pensées, sensations. Cela ne se produit pas simplement. Ce sont les tirs, les explosions d’énergie sacrifiées pour créer ces sensations, ces pensées, ces sentiments. Naissance, mort et sacrifice. Chaque pensée est la mort de l’énergie et la création de l’énergie, un sacrifice. Chaque émotion. Quand vous sentez cette colère fleurir dans votre cœur, vous devenez vraiment furieux, il y a un sacrifice. Quelque chose meurt, quelque chose naît. Il y a là un sacrifice. Il y a une action. Alors il faut se demander: dans cet INRI, dans ce feu qui renouvelle ma nature, qu’est-ce que je crée? Qu’est-ce que je détruis? Suis-je en train de m’aider ou d’aider les autres? Est-ce que je suis l’exemple des grands maîtres ou suis-je l’exemple de Satan qui ne sert que lui-même?

Cette Écriture continue,

« Les choses existent à travers toutes les autres choses,

toutes les choses sont liées à toutes les autres, de

sorte que l’être d’une chose

est la contribution des autres.

« Personne n’existe indépendamment

comme tous, aussi tous les autres,

donc l’existence de quoi que ce soit

est un sacrifice par d’autres choses. »

C’est digne de méditation, beaucoup de méditation. Même s’il ne s’agit pas d’une écriture Bouddhiste, cela illustre le principe fondamental du Bouddhisme, qui est l’interdépendance. C’est le principe de base du Bhavachakra. C’est ce qui est représenté dans les douze nidanas autour du Bhavachakra. C’est une origine dépendante. C’est pratitiyasamutpada, l’interdépendance.

« Les choses existent à travers toutes les autres choses, toutes les choses sont liées à toutes les autres, de sorte que l’être d’une chose est la contribution des autres. » Nous avons tous cette illusion d’être isolés et d’exister dans une bulle. C’est un mensonge. Absolument chaque particule que vous ressentez comme vous-même, vous l’avez reçue de quelqu’un d’autre. Pouvez-vous le nier? Vous avez votre corps de vos parents. Vous avez votre personnalité de vos parents, frères et sœurs, amis, camarades de classe, enseignants, culture, religion, ville, état, pays. Vous n’avez rien inventé de tout cela, et pourtant vous vous y accrochez comme si c’était « vous-même ». Mais tout cela vous a été donné par quelqu’un d’autre. Rien de tout cela n’est authentique, rien de cela n’est réel, rien de tout cela n’est durable. Tout est impermanent, tout mourra.

« Personne n’existe indépendamment comme tous, aussi tous les autres, donc l’existence de quoi que ce soit est un sacrifice par d’autres choses. » Physiquement parlant, nous sommes tous ici parce que nos parents nous ont donné naissance, et nos parents étaient ici parce que leurs parents leur ont donné naissance, et c’est le processus de naissance, de mort et de sacrifice de génération en génération. C’est indéniable. Mais c’est plus profond que ça. Simplement au niveau physique, au niveau littéral, nous ne comprenons pas du tout cela, car nous persistons dans l’illusion que nous sommes dans une bulle isolée, que nous sommes seuls et que tout ce que nous faisons ne concerne que nous, et nous le faisons n’affecte personne et personne ne nous affecte. Tout cela est une illusion. Aucune de nos pensées n’est originale, aucun de nos sentiments n’est original, unique. Ce sentiment d’un sentiment de soi, de moi, n’est pas différent de la fierté de toute autre personne. Votre colère, votre ressentiment, ne sont pas différents de ceux des autres. Ce n’est pas spécial.

De plus, tout ce que vous avez et tout ce que vous ressentez en tant que vous-même à ce niveau dépend entièrement de tout le reste. Ce n’est pas indépendant. Rien de nous n’est indépendant. Rien de nous n’existe indépendamment. Nous existons à ce niveau en raison d’un équilibre très délicat de choses très subtiles. Si nous modifiions notre atmosphère par la plus petite fraction, il n’y aurait pas de vie sur cette planète. Si nous modifions la position de la planète dans l’espace d’une fraction, il n’y aurait pas de vie ici. Tout est si délicat, juste équilibré, juste ainsi. Mais nous prenons cela pour acquis.

Qu’en est-il de notre propre vie, juste physiquement? Un petit microbe peut nous tuer. Un petit microbe. Quel genre de pouvoir avons-nous alors? Quel genre d’existence indépendante avons-nous quand tout autour de nous se trouvent les menaces constantes de mettre fin à cette existence telle que nous la connaissons? Un moment de distraction suffit pour que nous soyons tués. Passer devant une voiture, toucher un fil sous tension et être choqué, boire du poison, faire quelque chose d’idiot et mourir, surtout lorsque vous conduisez une voiture. Un éclair de ne pas faire attention et vous êtes mort. Il existe de nombreux cas comme celui-là. Alors, où est notre existence indépendante? Nous sommes très dépendants de beaucoup de choses. J’ai mentionné notre nourriture et notre eau. S’il n’y avait pas beaucoup de gens ailleurs qui plantent et cultivent de la nourriture, nous ne pourrions pas survivre.

Nous dépendons de tant de choses, mais le plus important est d’analyser cela spirituellement. Spirituellement parlant, c’est particulièrement vrai. Cette bulle dans laquelle nous croyons exister est une illusion complète, et il est facile de voir au-delà si nous essayons simplement. N’avez-vous pas remarqué que vous pouvez, par exemple, monter dans un ascenseur et qu’il y a d’autres personnes, mais vous pouvez sentir que quelqu’un derrière vous est vraiment furieux ou en colère? Vous n’avez même pas besoin de les voir, mais vous pouvez le sentir. Ou si vous allez dans n’importe quel endroit, vous pouvez ressentir l’émotion de quelqu’un quand elle est forte? N’est-ce pas vrai? Ou, par exemple, vous pouvez marcher et vous vous tournez soudainement pour regarder et quelqu’un vous regarde. Vous l’avez senti, vous ne l’avez pas vu, mais vous l’avez ressenti. Comment c’est? Comment est-ce que nous nous sentons les uns les autres? Ressentir les sentiments et pensées même si nous n’y prêtons pas attention? C’est parce qu’ils nous affectent. Nous nous affectons les uns les autres, nous n’en sommes tout simplement pas conscients. La vérité surprenante est que lorsque vous commencez réellement à éveiller votre conscience et prêter attention, vous réalisez que cette humanité est un mental collectif.

Tout le monde pense être un individu, mais il n’y a pas d’individus ici. Nous faisons tous partie d’un même tissu piégé dans l’illusion que nous sommes séparés, mais nous ne le sommes pas. Nous sommes comme des particules d’eau dans une vague dans l’océan, chaque goutte pensant: « Je ne suis qu’une goutte et je ne fais que couler ici », sans se rendre compte que nous sommes juste une partie de la vague balayée sans contrôle, sans conscience. Devenir un individu est quelque chose d’unique. Cela requière de la cognisance. Cela requière la mort de l’impureté et la naissance de l’âme. Cela ne s’acquiert que par le sacrifice. Le sacrifice de l’ancien, le sacrifice de l’impur, le sacrifice de l’illusion. Telle est la nature du travail. Ce passage montre comment le Christ flue à travers la nature, et il se résume en disant:

« Tout n’est donc que sacrifice,

comme Yajna le savait, l’acte saint qu’Il

fait appartient entièrement

à tout le monde et à tout. »

Ce passage résume les précédents que je vous ai lus, et juste pour vous donner une synthèse, car je sais que tout le monde avait déjà oublié ce que j’ai lu, ce que cela dit, si vous effectuez vos actions pour le bénéfice des autres, en souvenir de la divinité, et avec cognisance et amour, toute action devient sacrifice. Elle devient consacrée, elle devient sainte, elle devient un acte pur. En d’autres termes, elle devient le reflet du Christ dans le monde. Elle est Christifiée, consacrée. Par conséquent, elle mérite le terme Yajna.

Yajna यज्ञ: Sacrifice

Yajna यज्ञ est Sanskrit et signifie « sacrifice ». De nos jours, le terme est interprété comme signifiant littéralement les fonctions sacerdotales dans le temple où les prêtres ordonnés offrent des éléments à un feu, et ils chantent des mantras et ils mettent du beurre et d’autres substances dans un feu. C’est ce que les gens comprennent maintenant comme Yajna. C’est comme dans toutes les religions où cela a été réduit à l’interprétation physique la plus littérale, mais ce n’est pas pour cela que cela est écrit. Ces traditions sont belles et nous les respectons, mais le sens du terme s’applique à notre action à chaque instant. Il se réfère à la façon dont chaque action que nous effectuons est conditionnée, c’est-à-dire des actions du corps, du cœur, du mental.

Ainsi, l’Écriture déclare que toutes les choses existantes ont été mises à l’existence pour le sacrifice afin de produire l’existence. Celui qui comprend cela et agit en souvenir de cela accomplit une action sainte. En d’autres termes, énoncé simplement: faites du bien. Soyez gentil. Comprenez vos effets sur les autres et agissez comme si tout ce avec quoi vous interagissez était le Christ. C’est ainsi que vous consacrez votre comportement.

Ces citations sont tirées de la Bhagavad-gita, qui signifie « le chant du Seigneur », et c’est un extrait d’un poème épique beaucoup plus grand en Sanskrit appelé le Mahabharata, qui signifie « le grand guerrier ».

Le mot Yajna est vraiment important. Traduit littéralement, cela signifie « sacrifice », mais cela pourrait aussi signifier « feu, adoration, offrande, louange, prière, dévotion ». Dans les traditions Védiques, il y a toute une science du sacrifice, des rituels. Tout est maintenant littéral et physique, ce n’est pas ce à quoi nous faisons référence dans ces conférences. Ce dont nous avons besoin dans ces moments est un profond sacrifice spirituel psychologique en nous-mêmes.

Le terme यज्ञ yajna est composé de parties très intéressantes. La première syllabe य ya signifie « lumière, vent, chariot, déménageur ou menuisier ». Tout le monde connaît les termes Mahayana, Tantrayana, Sutrayana. Ce ya signifie « véhicule, ce qui rassemble. » C’est la chose qui nous transporte d’un endroit à un autre. Maintenant, comparez cela avec l’Hébreu. Nous avons tous étudié l’Hébreu, nous savons tous ce que ya (Jah, Ia, Yah) signifie. Ya est un nom pour la divinité. Io, Io-Peter, Jupiter, ya, ou ja, Hallelujah. Ce Iod Hei, ce ya, c’est pareil. C’est la lumière du Christ. C’est cette première émergence. Ya. C’est le feu. N’est-ce pas beau? Caché dans le mot « sacrifice » se trouve la lumière, le feu de la divinité.

Ainsi, la deuxième partie ज्ञ jna signifie « conscience, connaissance, compréhension, savoir, sage, avoir une âme ». Cela signifie littéralement « l’âme pensante ». Cela signifie la planète Mars. Cela peut aussi signifier la planète Mercure. Je trouve cela fascinant que ces éléments spécifiques soient tous impliqués dans cette lettre.

Maintenant, ce mot यज्ञ yajna est écrit avec deux lettres: य ya et ज्ञ jna. Toutes ces significations sont cachées dans cette courte phrase. C’est très beau.

Alors, synthétisons ce que cela signifie. Si nous apprenons à exploiter notre jna, notre conscience, ici et maintenant, si nous apprenons à être éveillés, et si nous apprenons à agir en apprenant de nos maîtres, nos enseignants, à aimer les autres, à avoir plus de souci pour les autres que pour nous-mêmes, mesurer chacune de nos pensées, sentiments et actions par rapport à cela, dire: « Est-ce que je fais vraiment le mieux pour moi ou pour les autres? Sers-je ma fierté ou est-ce que je sers ce qui est mieux pour le groupe? Qu’est-ce qui est mieux pour la communauté? Est-ce que je poursuis mon désir ou est-ce que je tue mes désirs pour être une meilleure représentation de la lumière? Nous devons toujours avoir ce processus en jeu en nous, c’est-à-dire rendre notre jna actif. Cela devient un sacrifice. N’est-ce pas? N’est-ce pas un sacrifice de se renier comme Jésus l’a enseigné? Se renier soi-même, dire à son propre désir: « non, parce que servir mon propre désir crée de la souffrance pour moi et pour tout le monde. » Lorsque nous faisons cela, lorsque nous accomplissons ce sacrifice, nous apportons la présence de cette divinité. Nous devenons plus conscients des autres. C’est un acte d’amour, et quand il y a un acte d’amour, comment cela se produit-il? Ce n’est pas dans une bulle, ce n’est pas dans l’isolement, c’est le feu même du Christ qui émerge à ce moment-là, dans tous les atomes liés, dans toutes les particules, dans tout. Lorsque vous faites sincèrement un acte gentil pour quelqu’un, lorsque vous vous abandonnez et que vous vous sacrifiez pour quelqu’un, vous vous sentez différent. Et l’autre personne le sentira, et l’environnement peut devenir chargé. Ce n’est pas une illusion. Cela n’est pas inventé. Ce n’est pas inventé. C’est le feu du Christ dans cet environnement qui charge toutes les particules de cet environnement. Lorsque vous vous rendez dans un endroit où ce type d’action a été effectué de manière cohérente, cet environnement est différent. Il est chargé. C’est pourquoi dans certains endroits, vous pouvez ressentir la présence de quelque chose de différent, vous pouvez le sentir avec votre cœur. C’est une chose réelle qui se produit. C’est parce que le jna, la conscience, a été activée pour le sacrifice du ya, la lumière, le vent, se joint. Ça crée. Il y a naissance de la beauté, de l’amour.

Les Paramitas: Perfections

Donc, ce qui est vraiment profond à ce sujet pour moi, c’est que cela se rapporte à un autre mot important, प्रज्ञ Prajna. Si vous avez étudié le Bouddhisme ou l’Hindouisme, ce mot vous sera familier, en particulier dans le Bouddhisme. Prajna signifie sagesse. C’est aussi la plus élevée des six Paramitas. Cela signifie intelligence, sagesse ou conscience, et de ses composants, le ज्ञ jna est le même que Yajna, mais cette première lettre प्र pra signifie « avant ». Ainsi, Prajna, sagesse, fait référence à ce qui est « avant la conscience », ce qui est « avant la connaissance », ce qui est « avant l’âme ». Qu’y a-t-il avant la connaissance? C’est le Christ lui-même.

Donc, ce que nous devons voir, c’est comment fonctionnent les Paramitas. Je vous ai dit au début que l’un des trois motifs est Dana, générosité. C’est aussi la première des Paramitas enseignées dans le Bouddhisme. Paramita traduit littéralement signifie une « perfection », comme un joyau ou une gemme, mais le sens est un attribut de la conscience.

  1. Dana, la première Paramita, est la générosité.
  2. La seconde est Sila, qui est l’éthique.
  3. La troisième est Kshanti, la patience.
  4. La quatrième est Virya, énergie ou diligence.
  5. La cinquième est le Dhyana, qui est concentration ou méditation.
  6. La sixième et dernière est Prajna, sagesse.

Beaucoup de gens lisent ceci et pensent qu’ils doivent travailler sur chacune d’elles individuellement et essayer de développer ces caractéristiques. Ce n’est pas ainsi que vous abordez cela. Les Paramitas sont simples à comprendre, mais très profondes à expérimenter. Les Paramitas sont des attributs de l’action consciente. Ce n’est pas quelque chose que vous pouvez acquérir et mettre dans votre poche. Ce ne sont pas des médailles, des récompenses ou des réalisations. Ce sont les qualités d’une âme. Ce sont des qualités d’action.

La façon dont cela fonctionne est assez simple. La toute première Paramita est l’un des trois motifs du Bouddhisme, c’est l’une des choses les plus importantes que les Bouddhistes apprennent, c’est Dana, générosité. Cela commence par le service, aider dans le temple, aider les moines et les nonnes, faire un don au temple, soutenir ses activités, aller et aider les pauvres, les nécessiteux, etc., ces types d’actions. C’est un type de générosité; c’est une sorte de service. Ce n’est pas un sacrifice; c’est un service. C’est bien. C’est nécessaire, mais ce n’est pas encore un sacrifice. En faisant du service (Dana), en apprenant à agir au nom des autres, si vous le faites de manière consciente, vous commencez à apprendre l’éthique (Sila, la deuxième Paramita). Parce qu’alors vous apprenez: « Wow, si je fais cette bonne chose, si j’aide vraiment cette personne, ça nous rend tous les deux heureux… pas seulement ça, quand j’aide vraiment quelqu’un d’autre, je le mets en position pour qu’il puisse aider les autres aussi. » Cela devient donc exponentiel. Plus nous aidons les autres, plus ils peuvent aider les autres, et cela se propage. C’est la base de l’éthique où vous commencez à apprendre si je fais quelque chose d’égoïste pour moi-même, je prends aux autres, je limite les autres, je fais souffrir les autres pour que je souffre à mon tour. La générosité et l’éthique sont donc totalement liées.

Quand on commence à agir avec éthique (2), au service des autres, on se rend compte que pour le faire efficacement, il faut beaucoup de patience (3) car servir les autres n’est pas facile. Les gens ne sont pas aimables, ils n’ont pas de gratitude, et pour rendre service aux autres, pour servir surtout quand cela n’est pas voulu ou non reconnu et que vous n’obtenez pas d’éloges et que vous n’êtes pas reconnu pour cela, c’est difficile. Souvent, le véritable sacrifice est rejeté par l’humanité, critiqué, attaqué. Continuer à sacrifier dans de telles conditions demande de la patience. Pour continuer, il faut de la patience, de la sérénité. Servir sans attente. Le faire parce que c’est juste, et en faisant cela, vous développez la diligence (4, Virya), n’est-ce pas? Continuer à faire ce que vous savez être juste même si vous n’avez pas besoin de voir les fruits. Vous êtes patient à ce sujet, vous le faites parce qu’il est juste de servir les autres. Vous développez donc la diligence, l’énergie pour continuer à le faire. Naturellement, parce que vous faites cet effort (4), vous développez la concentration (5, Dhyana), la capacité de rester concentré sur cette seule chose, de continuer à bouger et de continuer à bouger. Cela, en soi, commence à ouvrir comment tout cela fonctionne ensemble et cela vous donne Prajna (6), perspicacité, sagesse, compréhension, compassion. Cela le ramène au début (1, générosité), c’est ainsi que fonctionnent ces Paramitas. Ils sont tous une chose, tout comme les trois facteurs. C’est juste une manière plus profonde et plus spécifique d’exprimer le même enseignement.

Notre Vraie Nature: l’Amour Désintéressé

Maintenant, ce que je vous signalais à propos de yanja et prajna est que si vous êtes capable de réaliser chaque action de cette manière, lorsque vous vous rendez au travail et que vous devez traiter avec vos collègues, vos clients, les personnes pour lesquelles vous travaillez, les personnes avec lesquelles vous travaillez, le public, votre patron, et vous rentrez chez vous et vous devez vous occuper de votre famille, et vous montez dans le bus ou le train et vous devez traiter avec le public, si vous pouvez effectuer toutes ces actions dans un état accru du bien-être des autres, vous faites un sacrifice. Au tout début, surtout si vous le faites avec amour, pas seulement parce que je vous l’ai dit ou parce que vous vous sentez mal et que vous sentez que vous devez faire quelque chose de bien, sinon vous aurez des ennuis. Ce n’est pas pourquoi. Vous le faites parce que vous voyez sincèrement que les gens souffrent et que vous voulez les aider. C’est ce qui lui donne le pouvoir: l’amour. C’est ce type d’amour que vous ressentez lorsque vous voyez quelqu’un qui est malade ou qui souffre, vous vous oubliez, n’est-ce pas? Quand vous voyez quelqu’un malade ou souffrir de douleur, vous ne pensez pas: « Oh, je dois vraiment aller à l’épicerie, et voici cette personne qui saigne partout. Qu’est-ce que je vais faire maintenant? » Vous ne pensez pas cela. Vous oubliez l’épicerie et vous sautez pour aider. N’est-ce pas vrai? Si vous voyez quelqu’un en danger, quelqu’un qui souffre pour lequel vous pouvez réellement faire quelque chose, vous le faites. C’est un reflet naturel et spontané de notre vraie nature: l’altruisme, l’amour. Nous l’avons tous, mais nous avons perdu contact avec lui.

Cette qualité simple, si nous y prêtons attention, si nous en restons conscients, elle peut grandir. Telle est la graine du Bodhisattva. C’est de cela qu’émerge le Bodhisattva. Cet amour désintéressé pour les autres. Être de ce type de service, non seulement physiquement, mais spirituellement.

Maintenant, pour faire cela, pour entrer dans le chemin du Bodhisattva, à proprement parler comme nous l’avons expliqué précédemment, vous devez atteindre un certain niveau. Nous sommes tous des débutants, nous y aspirons donc. Pour vraiment aider les gens spirituellement, vous devez avoir quelque chose à offrir. C’est très beau de dispenser l’enseignement et d’aider les gens et les guider. En fait, c’est la forme la plus élevée de générosité, mais il faut gagner ce niveau.

Types de Générosité

Il existe trois types de générosité: le premier est de donner les enseignements, de fournir le Dharma à l’humanité. Je pense que beaucoup d’étudiants quand ils lisent cela, ou une étude qui parle de sacrifice, sont immédiatement intimidés et pensent: « Oh non, je dois aller enseigner et être devant une foule! » Non, ça ne veut pas dire ça. Nous ne sommes pas tous destinés à être des enseignants. Nous avons chacun notre propre vocation. Nous avons chacun notre Être intérieur qui a une compétence, une mission, un don qui peut être reflété à travers nous pour aider les autres. Nous avons chacun le nôtre. Vous ne le trouverez pas en imitant quelqu’un d’autre. Vous le trouverez en étant fidèle à votre Être et en permettant à votre Être de vous guider. Ainsi, vous pouvez effectuer ce type de générosité. Chacun de nous peut donner les enseignements qui libèrent la conscience, mais donnez-les selon l’idiosyncrasie de votre Être, votre propre compétence, la compétence de votre Être. Cela peut être de l’enseignement, cela peut être autre chose, cela peut être pour soutenir votre tradition, ou pour être cuisinier, jardinier ou secrétaire. L’humanité a besoin de toutes nos compétences. Si nous utilisons la compétence de notre Être, nous pouvons rendre un grand service aux autres.

Un exemple me vient à l’esprit de plusieurs personnes issues de la tradition d’un groupe Bouddhiste, et ce groupe de personnes a décidé un jour qu’ils étaient à un âge de leur vie, un moment de leur vie où ils avaient déjà élevé leur famille, et ils avaient déjà développé une place dans le monde, avaient un style de vie stable, et ils voulaient vraiment faire quelque chose de bien pour l’humanité. Donc, ce groupe de personnes a dit: « Ok, rassemblons-nous tous ensemble, vivons au même endroit, gardons nos emplois à plein temps et remettons tous nos revenus au Dharma. » C’est une poignée de personnes, trois ou quatre, mais ils avaient tous des emplois où ils prenaient l’intégralité de leurs revenus et les donnaient à l’enseignement. Ce service a eu un impact incroyable dans toute leur région, car ils ont pu ouvrir un grand temple et accueillir toutes sortes d’événements et amener des enseignants de partout. Ils ont eu un grand impact dans cette région parce qu’ils en avaient la capacité et étaient également prêts à faire le sacrifice. C’est un exemple. Ils n’étaient pas destinés à être enseignants, mais ils étaient en mesure d’aider leurs enseignants.

Dans d’autres exemples, pour donner les enseignements, vous pouvez publier des dépliants. Vous pouvez être dans une position où vous pouvez écrire quelque chose, vous pouvez faire de l’art, vous pouvez faire de la musique, vous pouvez parler à vos amis, vous pouvez donner des livres, vous pouvez juste être un exemple. Il existe de nombreuses façons d’accomplir ce type de générosité de donner les enseignements, d’aider les enseignements. Chacun doit trouver sa relation avec cela, mais c’est la forme la plus élevée de générosité, ou Dana : donner les enseignements aux autres.

La forme suivante de générosité est de donner de l’intrépidité ou une protection. C’est de toutes les manières possibles. Ainsi, par exemple, si quelqu’un est en danger d’être tué mais que vous le soustrayez à ce danger, vous faites un grand acte de générosité. Vous avez préservé leur vie, mais c’est aussi vrai spirituellement, c’est aussi vrai émotionnellement. Donner à quelqu’un une protection ou un sentiment de sûreté ou de sécurité est un grand acte de générosité. Les parents le font pour leurs enfants, ou ils devraient le faire. Ils devraient offrir à leurs enfants un environnement dans lequel les enfants n’ont pas peur, dans lequel ils peuvent grandir et fleurir pleinement. Certains parents ne font pas cela, et certains parents ont créé une atmosphère de menace où les enfants se sentent constamment menacés. C’est également vrai dans les écoles. Par exemple, dans de nombreux groupes spirituels, tout l’environnement est rempli de peur, que si vous ne faites pas ceci et cela, « vous irez en enfer ». Ainsi, ces groupes, même s’ils pensent être spirituels, ne le sont pas, car ils ne fournissent pas un sentiment de protection et d’intrépidité à leurs étudiants, encore moins de donner l’enseignement. Ils contrôlent ou manipulent les étudiants par peur. Les écoles qui disent: « Nous sommes la seule vraie école » créent un environnement basé sur la peur, parce que les étudiants ont peur que la lumière du dharma ne soit disponible nulle part ailleurs (ce qui est absurde, soit dit en passant; le Christ est beaucoup plus aimant que la lumière du Christ n’est pas limitée à un seul groupe). Les instructeurs doivent toujours donner aux étudiants un sentiment d’intrépidité. Les étudiants ont besoin d’un environnement sûr et aimant pour grandir. Ainsi, le deuxième type de générosité est de fournir de l’intrépidité, de fournir un sentiment d’être protégé et de sécurité.

Le troisième et le plus bas type de générosité est de donner des choses matérielles. Malheureusement, c’est tout ce à quoi la plupart des gens pensent en matière de générosité.

Ce sont trois types de service, pas de sacrifice. Soyons clairs. Ce sont des types de générosité, des moyens d’aider les gens. Ce ne sont pas des sacrifices. Mais, ils peuvent devenir des sacrifices.

Donc, juste parce que vous enseignez le Bouddhisme, le Christianisme ou la Gnose, cela ne signifie pas que vous vous sacrifiez pour l’humanité, surtout si votre fierté est nourrie ou si vous infectez tous vos étudiants avec toute votre négativité, comme la peur, l’orgueil, le désir, l’envie, la peur. Si vous infectez vos étudiants avec cela, vous n’effectuez pas un sacrifice, aussi simple que cela. Pour que cela devienne un sacrifice, pour que tout cela devienne un sacrifice, vous devez renoncer à vous-même. Cela signifie que la mort et la naissance doivent être en action en vous. Pour que cela soit un sacrifice, les trois facteurs doivent être en action. Si en donnant les enseignements, vous mourez, votre ego, votre fierté, votre envie, est en train de mourir, alors oui, cela peut devenir un sacrifice, et la naissance de cela est la naissance des étudiants, la croissance des étudiants. Ces trois facteurs doivent être en action. Ainsi donc, cela devient un Yajna, un sacrifice, et c’est vrai pour tous ceux-là. Si en donnant des choses matérielles, en donnant sans peur, nous mourons psychologiquement, cela devient un sacrifice rituel de nous-mêmes au nom des autres. C’est ce qui nous porte vers les Paramitas, pour que ce Yajna devienne Prajna. Quand notre conscience, le jna, est portée par le ya, la lumière, le vent, le véhicule, à travers toutes les Paramitas dans nos actions, vers la sagesse, Prajna. Le Prajna est le Christ lui-même. C’est pourquoi la Bhavagad-gita dit:

« Le monde est lié par des actions autres que celles accomplies pour le sacrifice; Fais donc, ô fils de Kunti, agis pour le seul plaisir (pour le sacrifice), sans attachement! »

En d’autres termes, la Gita elle-même, dans son intégralité, dit simplement ceci: agissez au nom de la divinité, n’attendez rien en retour, et alors vous ferez le sacrifice et serez transportés vers le divin.

Nous voyons cela exprimé dans l’enseignement de Jésus.

Jésus dans cette peinture est le plus bas. Il s’est abaissé pour laver les pieds sales de ses disciples. Ils ne portaient pas de baskets. Ils étaient pieds nus dans les rues sales avec du fumier et tout ça sur les routes. Donc, il leur enlève leur saleté, leur saleté psychologique, et s’humilie pour le faire, et ne demande rien, ne demande pas d’attention, de remerciements, d’argent. Rien. Il ne donne que ce dont ils ont besoin. Seulement donner et donner et donner. C’est l’exemple que l’on doit imiter pour que votre Yajna, votre sacrifice, devienne Prajna, qui est la sagesse.

Questions et Réponses

Public: Certains des peuples anciens, s’ils étaient dans un état hautement spirituel, se donneraient physiquement pour être sacrifiés par un prêtre et ensuite ce genre de corruption était corrompu, était-ce, en soi, de la magie noire? En d’autres termes, si vous êtes d’accord pour donner votre corps pour permettre au sang de couler dans un temple, est-ce aussi de la magie noire?

Instructeur: Il y a des cas dans différentes traditions dans lesquels des initiés sont morts volontairement pour préserver la vie des autres. Jésus est un exemple de cela – il est mort volontairement. Il y en a d’autres. Le Bouddha a donné plusieurs exemples d’existences antérieures dans lesquelles il est mort pour préserver la vie. Il n’est pas le seul initié à le faire. Donc, il y a des cas, et oui, qui ont été mal interprétés par certains groupes et qui ont propagé beaucoup de malentendus et de magie noire, de pratiques noires, de rituels noirs.

Public: On peut également voir que tout cela est comme le résultat du processus où le Christ cosmique se sacrifie, et dans notre fumier est l’endroit où le travail a lieu. C’est donc comme une réflexion, et vous devez faire ce que fait le Christ pour vous sacrifier comme il s’est sacrifié pour créer ce physique [inintelligible].

Instructeur: C’est tout à fait vrai. Nous devons sacrifier notre volonté et notre désir, en suivant l’exemple du Christ et la direction du Christ qui vient à l’intérieur de nous, pas de l’extérieur. La seule façon d’accéder à cela est de vous éveiller. Donc, cela souligne pour moi quelque chose que j’ai négligé de dire. C’est simplement ceci: de nombreux étudiants ont ce concept selon lequel, pour que nous puissions sacrifier efficacement, nous devons respecter certaines sortes de restrictions ou de règles. La seule règle que vous devez suivre est la direction de votre Intime. Ainsi, par exemple, beaucoup de gens pensent que pour pouvoir enseigner la spiritualité, ils doivent avoir l’approbation de quelqu’un d’autre. Ce n’est pas vrai. La seule approbation dont vous avez besoin est celle de votre Intime, mais alors cela soulève la question: avez-vous la capacité de l’obtenir? Avez-vous la capacité d’obtenir la permission ou les conseils de votre Intime, et si vous ne le faites pas, vous n’avez certainement pas encore de place pour enseigner. Cela répond à votre question, non? Donc, ceux qui ont cette aspiration d’enseigner ou cette urgence d’enseigner, tant mieux. Travaillez-y, gagnez-le. Écoutez votre cœur, les conseils que vous obtenez à travers vos rêves, vos visions, vos pratiques, et si tel est votre chemin, votre Être vous y mettra, ce sera inévitable. C’est mon cas. Par exemple, je n’aime pas être devant une foule, mais je dois le faire. Pour moi, c’est un sacrifice. Je n’aime pas ça. Je n’aime pas l’attention, mais je le fais parce que c’est ce que je suis censé faire. Je dois. Si cela ne tenait qu’à moi, je ne serais pas là. Je serais seul ailleurs. Donc, une partie de ce que je souligne ici est que pour que chaque personne trouve son sacrifice, sa manière d’aider, ce sera un mélange très étrange pour vous. D’après mon expérience, ce sera un sacrifice pour vous. Ça ne sera pas facile. Cela vous coûtera, mais cela se révélera fructueux pour les autres. C’est une façon de mesurer si elle est authentique. D’autres bénéficient-ils de votre action? Vraiment bénéfique? Obtenir l’enseignement, grandir en tant qu’âme en tant que conscience, devenir de meilleures personnes – c’est une bonne mesure de cela. L’autre mesure est: êtes-vous en train de mourir? Votre ego est-il en train de mourir? C’est pourquoi vous devez toujours avoir ces trois facteurs dans votre conscience.

Public: Le sacrifice doit-il être douloureux pour être un sacrifice?

Instructeur: Les plus grands sont douloureux. Le sacrifice est un mélange de plaisir et de douleur. La raison pour laquelle je le dis de cette façon est la suivante: dans tout sacrifice authentique, l’ego meurt. C’est douloureux, mais dans un véritable sacrifice, la conscience est en train de naître et c’est beau. C’est donc un mélange.

Public: Je pense au sacrifice dans une perspective vocationnelle. Chacun de nous peut faire beaucoup pour inciter les autres à ne pas avoir peur – pour les protéger dans un pays du tiers monde, ou nous pourrions travailler pour une organisation à but non lucratif. Ce sont des exemples très basiques de la manière dont nous pouvons passer notre temps au nom des autres. Mais, d’un autre côté, il y a des choses que nous aimons tous faire, des choses qui nous inspirent et dans lesquelles, le plus grand pourcentage de ce que nous ressentons est que notre Être est engagé et impliqué. Nous sommes nombreux à penser que nous sommes appelés à être des artistes, mais nous pourrions faire d’autres choses qui sont plus sacrificielles, plus consacrées à l’humanité.

Instructeur: C’est le conflit entre les différentes parties de notre psyché. Nous avons de nombreuses parties dans notre psyché et nous sommes dans un grand désarroi. Si vous vous consacrez vraiment à atteindre la libération de la souffrance en aidant les autres à y parvenir, alors vous trouverez dans ce processus la vocation de votre Être. Telle est la mission, le travail que votre Être peut faire à travers vous, et ce sera quelque chose de très beau, de très agréable, mais aussi douloureux car pour le faire, toutes les autres parties de vous qui s’y opposent doivent mourir. Donc, cela peut être de faire de l’écriture ou de la musique ou d’enseigner ou de développer toute autre voie de vie en fonction de votre idiosyncrasie, mais cela dépend de votre Être, pas de votre personnalité, pas de votre ego nécessairement. Donc, votre vocation peut être quelque chose dont vous n’avez aucune idée. Cela peut aussi être quelque chose que vous savez déjà faire. C’est un conflit ou une équation que chaque personne doit résoudre par elle-même. La seule façon d’y parvenir est de mettre ces facteurs en mouvement aujourd’hui. Travaillez à atteindre les trois facteurs, en les mettant en mouvement. Les égos que vous pouvez reconnaître, les défauts que vous pouvez reconnaître, travaillez à les tuer. Les vertus, travaillez à leur donner naissance et travaillez à apprendre ce que signifie se sacrifier pour les autres – mettre avant vous l’importance, la santé, le bénéfice, la protection, la sûreté et la sécurité des autres. Tout cela implique quelque chose de vraiment significatif. Cela implique de profiter de ce que vous avez et de le mettre en œuvre. Par exemple, vous avez donné un excellent exemple où de nombreuses personnes disent: « Eh bien, si je me sacrifiais pour l’humanité, je devrais peut-être déménager en Afrique et aller vivre avec les indigènes. Cela ne veut pas dire ça. Votre Être ne vous a pas mis en Afrique, il vous a mis là où vous vivez maintenant. Cela signifie que vous avez besoin du travail là. Travaillez là où vous êtes avec ce que vous avez et transformez-le pour le plus grand bien. Si vous avez déjà une formation et un emploi, utilisez-les. Prenez le à votre avantage. Si vous êtes en couple ou en mariage, profitez-en. Transformez-le en quelque chose de bénéfique pour les autres. Ne cherchez pas quelque chose de différent. Nous sommes mis dans cette situation par le karma, par nos propres actions. La seule façon de le changer est de ne pas déménager ailleurs car si vous allez ailleurs, vous allez emporter tous ces mêmes bagages avec vous, cela changera simplement de visage. Ce seront les mêmes problèmes. Si vous voulez vraiment un changement, changez où vous en êtes avec ce que vous avez. Travaillez avec ce que vous avez. Prenez le à votre avantage. Utilisez le.

Public: Comment pouvons-nous encourager les étudiants à se sacrifier?

Instructeur: Je suppose qu’on peut le faire en étant un bon exemple. Et je suppose qu’on peut le faire en indiquant les besoins. Il me semble que la plupart des gens, même si nous souffrons tous avec l’ego, la plupart d’entre nous veulent vraiment faire le bien. Nous voulons vraiment sincèrement rendre le monde meilleur même si nous avons de fausses idées sur la façon de le faire, et je pense que pour les instructeurs et les guides de tous niveaux, la façon d’aider les étudiants est de les aider à voir la vérité en utilisant l’enseignement et en indiquant les endroits où il y a de la souffrance, et ainsi nous pouvons nous offrir une inspiration mutuelle. Ce serait ma suggestion.

Public: Je suis mort un peu pendant cette conférence. Comment pouvons-nous maintenir cela?

Instructeur: C’est précisément le problème au début, c’est que nous n’avons pas de continuité. Il est très difficile pour l’étudiant débutant de développer la continuité. Cela demande beaucoup de volonté, beaucoup d’efforts et de discipline. Donc, c’est simplement cela: Soyez conscient de ce que vous ressentez et soyez conscient de sa valeur pour vous, puis plus tard, lorsque vous l’oubliez, souvenez-vous-en et recommencez à étudier. C’est simplement le processus. C’est un processus de mémoire et d’oubli jusqu’à ce que peu à peu vous n’oublierez plus. Ce n’est pas facile, mais c’est le seul moyen. Il n’existe aucun moyen artificiel d’y parvenir. Cela doit être naturel, intuitif. Alors, étudiez et pratiquez.

Public: Comment Jésus nous a-t-il encouragés à se sacrifier?

Instructeur: Il me semble qu’il l’a fait principalement par son exemple. Si vous étudiez les Évangiles, vous y verrez l’interprétation symbolique de sa vie, et tout ce qu’il a fait était pour quelqu’un d’autre. Si vous étudiez les Écritures, vous découvrirez que dans tous ces livres, il n’y a pas une seule chose qu’il ait faite pour lui-même. Cela ne dit-il pas quelque chose? Combien d’entre nous pouvons dire cela de nos propres vies? Il me semble que nous avons tous été créés à partir des mêmes éléments de base dont Jésus a été fait, et donc nous avons le même potentiel. Pour que nous puissions réaliser ce potentiel est une question de vouloir le faire. Donc, si nous pouvons prendre ce que nous avons, l’analyser en profondeur, jeter ce qui est inutile et nuisible, et encourager et renforcer ce qui est bénéfique, nous pouvons apporter de grands changements, non seulement pour nous-mêmes, mais pour les gens qui nous entourent. Une personne peut changer le cours de la vie sur une planète. Cela a déjà été fait et ce sera refait. Chacun de nous peut le faire. Il s’agit simplement d’avoir la volonté de se sacrifier suffisamment pour y parvenir. C’est la seule limitation. Nous sommes la seule limitation: nous-mêmes.

Public: Comment puis-je être utile à l’humanité?

Instructeur: Tuez votre ego. Apprenez à quel moment en vous provoque la souffrance et arrêtez de la laisser causer de la souffrance. Pour tous les débutants, c’est ainsi que nous commençons. Je sais que nous avons tous ces beaux idéaux pour devenir de grands maîtres et conduire la population vers l’Absolu. C’est un beau film ou une belle histoire. Mais la réalité est que rien de tout cela ne peut être réalisé tant que nous avons l’ego. Ainsi, nous commençons par notre sacrifice ici et maintenant, aujourd’hui, en sacrifiant notre ego et en donnant naissance à la vertu dans nos cœurs et notre mental.

Public: En parlant de peur, Shantideva a déclaré: « Lorsqu’un épéiste laisse tomber une épée, sa première peur est de reprendre l’épée. Lorsqu’un méditant s’oublie, la première peur est de se souvenir des sphères de l’enfer et de se souvenir à nouveau de soi. »

Instructeur: Absolument. Ainsi, la peur dans la spiritualité doit être examinée très attentivement. Donc, vous montrez l’exemple de la façon dont Shantideva parle de la peur comme un moyen de vous remettre dans la bonne perspective de se souvenir de la nature du chemin. C’est important, mais nous devons comprendre la différence entre cette peur lorsque vous réalisez soudainement que vous êtes au bord d’une falaise et que vous pouvez tomber par-dessus bord. C’est un type de peur, et un autre type de peur se produit lorsque vous êtes en sécurité dans la vallée et que vous pensez être au bord de la falaise et que vous vous sentez terrifié. C’est différent, n’est-ce pas? Voilà la différence. Donc, cette aversion naturelle à tomber d’une falaise lorsque vous y êtes, c’est sain. C’est naturel, c’est l’inclination naturelle de votre préservation de la vie, et nous en avons besoin et nous en avons besoin consciemment. Nous avons besoin de cette impulsion consciente de préserver la conscience éveillée et active et consciente, présente ici et maintenant. Sans cela, nous tomberons, sans aucun doute. Ce dont nous n’avons pas besoin, c’est de cette peur animale qui a constamment peur de tout, qui est différente. Nous avons tous cela.

Public: J’ai un problème de colère. Quelle forme de sacrifice m’aidera à remplacer ma colère par de bonnes qualités?

Instructeur: Premièrement, lorsqu’une qualité discursive émerge en nous, que ce soit la colère, l’orgueil ou l’envie, le plus important est d’en être pleinement conscient. De ne pas l’éviter, de ne pas la réprimer, mais ni de s’y adonner et de la laisser s’exprimer à travers nous. Nous devons vraiment observer cela, et cela demande beaucoup d’habileté pour apprendre à faire cela, de sorte que lorsque cette colère émerge et que vous ressentez cette impulsion à hurler et à crier, n’hurler pas et ne criez pas. Vous devez contenir ces impulsions, mais pas les réprimer. Vous voulez voir dans sa plénitude tout ce que vous pouvez voir sur cette colère – ce qu’elle veut, ce qu’elle pense, ce qu’elle ressent, et en même temps, voir comment elle affecte les autres autour de vous. Cette perception, si vous réussissez à faire cela même une seule fois, changera votre vie. Cela changera votre vie quand vous verrez vraiment cette colère s’épanouir pleinement en vous, et vous voyez son impact sur votre environnement et sur les gens autour de vous et vous voyez la souffrance en vous-même et chez les autres, lorsque vous en prendrez conscience, vous reconnaîtrez ce qu’est une colère menaçante. C’est la première partie. Prenez-en conscience, sur-le-champ. Ensuite, méditez. Lorsque vous avez un peu de paix et de tranquillité, lorsque vous avez du temps, asseyez-vous et souvenez-vous de cet événement, contemplez-le, analysez-le, jouez-le dans votre mental, jouez-le dans votre imagination et sombrez dans la somnolence et laissez votre imagination s’écouler et permettre votre Être pour vous en montrer plus. Alors priez. Ce processus vous permet d’arrêter d’intellectualiser, d’arrêter de réagir, mais à la place d’ouvrir votre mental et votre cœur pour permettre à votre divinité intérieure de vous en montrer plus, et ensuite vous approchez de la même manière quoi que vous voyiez, vous ne réagissez pas, vous ne vous laissez pas aller ou ne vous enfuyez pas, observez-vous. C’est en termes simples comment faire cela, et ce que vous trouverez, c’est d’où vient cette colère, ce qu’elle veut, comment elle agit, comment elle vous manipule, ce qu’elle pense, ce qu’elle ressent et que la totalité de cela, ces informations vous donneront de nombreux indices sur la manière dont vous pouvez améliorer votre comportement. Ce que vous découvrirez, c’est que cette colère vous trompe depuis longtemps et qu’elle a beaucoup de trucs subtils qu’elle utilise pour vous manipuler et prendre votre énergie. Alors, c’est à vous de la changer. Il est difficile de travailler sur la colère, tout comme l’envie, tout comme la luxure, l’orgueil aussi, mais nous avons un grand homme du coin, son nom est Jésus. Vous pouvez l’appeler Yeshua, Bouddha ou Christ. Vous avez quelqu’un derrière vous qui vous aidera, qui vous aidera à surmonter Goliath. Vous voyez, nous sommes David, la conscience : petit, faible, sans talent, sans muscles, et nous regardons Goliath, un géant, et la seule chose que nous avons est la foi. Donc, si vous avez cette foi et que vous travaillez sincèrement de cette manière, vous pouvez vaincre le géant de la colère et le géant de la luxure, mais vous pouvez le faire parce que vous avez quelqu’un derrière vous, qui est le Christ.

Public: Pourquoi Jésus a-t-il lavé les pieds de Pierre en premier?

Instructeur: Pierre est une représentation de l’énergie sexuelle et des enseignements sexuels. Le premier endroit où nous devons être nettoyés et lavés est dans notre sexualité. Pierre se rapporte également à notre glande pinéale, qui est au centre du cerveau, et c’est l’endroit où les forces de la divinité nous guident et nous aident. Ainsi, pour que nous puissions percevoir les instructions et les conseils dont nous avons besoin d’en haut, nous devons nettoyer, purifier et dynamiser notre glande pinéale.

Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est Service and Sacrifice.