Vide Illuminant (Illuminateur, Illuminé)
Dans le Bouddhisme, Sunyata शून्यता (« Vide, nature illusoire des phénomènes, vacuité, non-réalité »).
La nature ultime de la réalité, qui est impossible à exprimer avec des mots. Dans la philosophie Bouddhiste, il est décrit comme paramarthasatya (vérité ultime), dharmata (réalité réelle) et tathata (unicité), dont chacun tente de communiquer l’absence totale d’identité de soi (« Moi ») et d’existence inhérente. Ce n’est qu’à travers l’expérience du vide ou de la vacuité que l’on peut le comprendre, et cette expérience ne peut être atteinte qu’à travers un type très spécifique de méditation.
« La sagesse transcendante est inexprimable et inconcevable. Non née et incessante, elle a la nature de l’espace; Elle est réalisée par le discernement d’un individu Et est l’objet d’une conscience primitive. C’est la mère de tous les Bouddhas à travers les trois périodes de temps. » —Bouddha Shakyamuni
« L’illumination Bouddhiste ne s’obtient pas en s’accrochant ou en gonflant sa propre conscience. Au contraire, elle s’acquiert en tuant ou en écrasant tout attachement à cette conscience illuminante ; ce n’est qu’en la transcendant que l’on peut arriver au plus profond noyau de l’Esprit – la vacuité illuminante parfaitement libre et totalement non substantielle. Ce caractère illuminant-Vide, vide mais dynamique, est l’Essence (Chinois : ti) du mental. Le point important ici est que lorsque le mot « Essence » est mentionné, les gens pensent immédiatement à quelque chose de fondamentalement concret ; et lorsque le mot « Vide » est mentionné, ils envisagent automatiquement un « néant » mort et statique. Ces deux conceptions passent à côté du sens du mot Chinois ti (Essence) et du mot Sanskrit Sunyata (Vacuité), et exposent la limitation de la manière finie et unilatérale de la pensée humaine. La façon ordinaire de penser est d’accepter l’idée que quelque chose est existant ou inexistant, mais jamais qu’il est à la fois existant et inexistant. A est A ou non A ; mais jamais il n’est à la fois A et non A à la fois. De la même manière, le verdict du bon sens sur la vacuité contre l’existence est : « La vacuité n’est pas l’existence, et l’existence n’est pas la vacuité. Ce modèle de raisonnement, considéré comme le mode de pensée correct et rationnel, est préconisé par les logiciens comme une condition sine qua non et est accepté par le bon sens à toutes fins pratiques. Mais le Bouddhisme ne suit pas invariablement cette condition sine qua non, surtout lorsqu’il traite de la vérité de Sunyata. Cela dit: « La forme ne diffère pas de la vacuité, et la vacuité ne diffère pas de la forme ; La forme est la vacuité et la vacuité est la forme. Le Bouddhisme dit aussi que c’est grâce à la vacuité que les choses peuvent exister et, du fait même que les choses existent, elles doivent être vaines. Il souligne que la vacuité et l’existence sont complémentaires et non opposées l’une à l’autre. ; elles s’incluent et s’embrassent, plutôt que de s’exclure ou de se nier. Lorsque des êtres sensibles ordinaires voient un objet, ils ne voient que son aspect existant, pas son aspect vide. Mais un être éveillé voit les deux aspects en même temps. Cette non-distinction, ou « unification » comme certains aiment l’appeler, de la vacuité et de l’existence, est la Soi-disant Doctrine de la Voie du Milieu non permanente du Bouddhisme Mahayana. Par conséquent, la vacuité, telle qu’elle est comprise dans le Bouddhisme, n’est pas quelque chose de négatif, ni ne signifie l’absence ou l’extinction. La vacuité est simplement un terme désignant la nature non substantielle et non-soi des êtres, et un pointeur indiquant l’état de non-attachement absolu et de liberté. La vacuité ne s’explique pas facilement. Il n’est ni définissable ni descriptible. Comme l’a dit le maître Zen Huai Jang, « Tout ce que je dis passera à côté de l’essentiel. » » —Garma C.C. Chang, La Pratique du Zen (1959)
« Ce n’est qu’en l’absence de l’ego que nous pouvons expérimenter directement la vacuité illuminante. » — Samael Aun Weor, Le Mystère de la Fleur d’Or
« Ceux qui ignorent le vide ne peuvent pas atteindre la libération. Ces mentals confus errent dans la prison des six royaumes. » —Bodhitchittavivarana