Écrit par : Gnostic Instructor   Catégorie : Gnose du Buddha Dharma

Dans toute religion, dans chaque tradition, il y a toujours une fondation ou une présentation d’une force universelle cosmique à la base de la vie. Cette force ou énergie a plusieurs noms selon les langues et les psychologies de ces diverses traditions, des noms tels que, Allah, Tao, Brahma, Quetzalcóatl, et plus encore. Dans la tradition Gnostique, nous l’appelons Christ.

Le mot Christ vient de la racine Grecque Christos (Xрιστóς), qui a plusieurs significations en fonction du contexte dans lequel nous utilisons le mot. La signification ésotérique du mot Chrestos est feu, qui se réfère non pas au feu physique, mais à l’énergie fondamentale qui donne vie à toutes les choses vivantes. Le Christ est la source de vie.

Tout ce qui existe est le corps du Christ ; chaque atome, chaque particule, chaque énergie, a cette force ou énergie que nous appelons Christ. Toute religion et tradition spirituelle a ses propres noms, symboles et mythes concernant cette énergie, qui nous aident à comprendre cette énergie, parce qu’en tant que base de la vie, elle est très difficile à comprendre. Notre mental est très limité dans sa capacité à comprendre l’infini, qui est ce qu’est le Christ. Le Christ est la vie infinie.

Dans la langue Sanskrit, cette force au premier niveau auquel elle apparaît dans l’existence est appelée Amitabha, qui veut dire lumière infinie. Ainsi il est appelé le Bouddha Amitabha, qui, traduit directement veut dire «lumière illimitée éveillée», ou lumière infinie. Cette lumière est le feu du Chrestos ; ce n’est pas la lumière physique, ou le feu physique, c’est la lumière ou le feu de l’existence même.

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Amitabha

Dans la Kabbale, cette lumière infinie ou lumière illimitée est appelée Ain Soph Aur, qui veut également dire lumière illimitée. Ainsi, dans ces trois traditions se trouvent trois noms différents pour la même énergie.

Ce tableau montre le Bouddha Chenrezig, qui est un mot Tibétain qui désigne la même énergie. Chenrezig en Sanskrit est appelé Avalokiteshvara.

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Avalokiteshvara ou Chenrezig représente la pleine et totale compassion du Christ qui se manifeste dans l’existence. Quand l’Ain Soph Aur apparaît la première fois, il est Chenrezig, ou Avalokiteshvara. C’est la compassion de tous les Dieux. Chenrezig ou Avalokiteshvara est l’amour dans chaque Bouddha ou Ange ; tous mis ensemble sont Chenrezig, Avalokiteshvara, Christ. Alors, si vous utilisez votre imagination et essayer de visualiser tous les Bouddhas dans le champ entier de l’existence, tous les Anges, tous les Maîtres, tous les Devas, tous les Dieux, et tout l’amour qu’ils ont, tout cet amour est Chenrezig, Avalokiteshvara.

Cette image montre Chenrezig assis sur un lotus, et ce lotus repose sur un mantra. Ce mantra dans ce graphique est écrit en Tibétain et le mantra est Om Manipadme Hum. Ces lettres Sanskrites sont écrites ici en Tibétain, parce que ce mantra est la providence spéciale de la déité protectrice du Tibet qui est Chenrezig, Avalokiteshvara. Ainsi c’est notre thème de ce soir: Om Manipadme Hum- comprendre ce que c’est, ce que cela veut dire, ce qu’est le Christ, et comment ils sont liés.

Si vous avez entendu parler du Dalai Lama ou de toute forme de Bouddhisme, vous avez probablement aussi entendu ce mantra, tellement il est célèbre. Si vous avez une fois vu un drapeau de prière Tibétain, ce mantra se trouve dessus. Si vous avez une fois vu un chapelet ; qui peut être fait de petites perles, ou même de grandes dont plusieurs personnes enroulent, ces chapelets sont remplis de milliers et de milliers de ce mantra écrit sur papier. Ce mantra est écrit en bas des grands chapelets. La raison pour laquelle cela se trouve sur les chapelets, les drapeaux de prière et écrits sur les pierres est que, quand ce mantra est mis en mouvement, il met l’énergie en mouvement et dans la tradition Tibétaine le mouvement de ce mantra Om Manipadme Hum est devenu la signature de la pratique. Alors si vous avez une familiarité avec cette tradition, vous connaîtrez ce mantra.

Son importance est soulignée dans cette citation de Padmasambhava, qui apporta le Tantra au Tibet, qui dit:

«Avalokiteshvara (Chenrezig, Christ) regarde avec une compassion irrésistible à travers toutes les six catégories d’Êtres sensibles qui sont tourmentés par la misère. La compassion qui a le Dharma pour objectif est les six syllabes de om manipadme hum. […] Les vertus de ces syllabes sont immesurables et ne peuvent être décrites entièrement même par les Bouddhas des trois temps. Pourquoi cela? C’est parce que ce mantra est la quintessence du mental du noble Avalokiteshvara qui surveille continuellement les six catégories d’Êtres sensibles avec compassion. Ainsi, la récitation de ce mantra libère tous les Êtres du samsara.» Padmasambhava, Tiré du Sanglingma «Le Lotus Né».

Cette citation explique l’enseignement primaire que Padmasambhava a donné aux Tibétains. Nous avons expliqué dans plusieurs conférences que Padmasambhava est un grand Maître Indien Bouddhiste, qui, il y a plusieurs siècles a été chargé d’apporter le Tantra au Tibet pour contribuer à la clarification des enseignements. L’accent majeur qu’il apporta à la tradition Tibétaine était d’attirer leur attention sur le mantra Om Manipadme Hum. C’est le principal travail qu’il accomplit. Il a établi pour la culture Tibétaine plusieurs siècles de protection sous l’influence de Chenrezig, Avalokiteshvara. En d’autres termes, Padmasambhava a informé la culture Tibétaine qu’aussi longtemps qu’ils seraient fidèles au Dharma, en le protégeant et en le pratiquant, ils recevront en retour la protection de Chenrezig, Avalokiteshvara, et le noyau principal de cette pratique était l’utilisation du mantra Om Manipadme Hum. De nos jours bien sûr, le monde entier est étonné par la connaissance Tibétaine. Au cours des 60 dernières années, la connaissance qui a été protégée pendant plusieurs siècles au Tibet a été propagée au monde, et c’est parce que, pendant des siècles elle était protégée et nourrie dans le Plateau Tibétain, sous les auspices d’Avalokiteshvara, Chenrezig. Quand le moment est venu, cette connaissance est sortie pour préparer la voie à la prochaine phase de l’évolution de cette humanité. En tant que tel, ce mantra, Om Manipadme Hum, utilisé dans le Plateau Tibétain pendant des siècles, dans cet emplacement, protégeant l’environnement, a été aussi sorti pour le monde, mais passe également par un profond changement. Comme le Dharma s’est révélé et a été rendu accessible au monde entier, de nouveaux niveaux sont accessibles, une nouvelle connaissance, une nouvelle information.

Chenrezig est généralement perçu sous la forme que nous voyons sur ce graphique: corps blanc avec quatre bras, assis sur un lotus. En Tibétain et Sanskrit, le lotus est Padme, Padma, ou Pema.

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Chenrezig est l’émanation d’Amitabha, qui veut dire la lumière illimitée, ou la lumière infinie. Chenrezig est la compassion de tous les Bouddhas, incarnée en tant que Bouddha.

Cette image de Chenrezig expose sa signification extérieure, le niveau public de l’instruction de Chenrezig qui ne fait aucune mention de la sexualité. C’est le type d’image relatif à Om Manipadme Hum qui est enseigné publiquement dans toute tradition Tibétaine, et aussi dans d’autres traditions de Mahayana en Chine et d’autres pays. Chenrezig est connu dans les traditions Chinoises en tant que Kuan Yin, et dans ces traditions, Chenrezig est représenté par une femme, parce que la compassion, ou l’amour, est souvent caractérisé par le type d’amour que la mère a pour son fils. C’est tellement profond, tellement protecteur.

Dans ses mains, il tient un élément précieux – ses mains sont dans la posture de prière, et dans ses mains se trouve la pierre appelée Chintamani. Le mot Sanskrit Chintamani peut être traduit de différentes manières, parce que c’est très profond et très symbolique, et nous avons mentionné dans une conférence précédente qu’il est d’habitude traduit par «la pierre qui accomplit les vœux». Cela a une signification très profonde, spécialement dans le Tantra. Dans ses autres mains, il tient des éléments symboliques : un rosaire et une fleur.

Son importance primaire est qu’il représente la compassion, ou la Bodhichitta. Nous avons expliqué précédemment que la Bodhichitta est un mot Sanskrit souvent traduit par «mental éveillé», mais la signification profonde dans le Tantra est l’énergie sexuelle, et c’est également ce que la pierre dans sa main représente – il la tient au niveau de son cœur. Cette pierre est la pierre de fondation mentionnée dans la Bible, mentionnée dans le Zohar, cachée dans les mystères Grecs. C’est la pierre de laquelle Arthur a tiré l’épée, c’est la pierre que Jacob a oint avec l’huile. C’est la fondation du temple que les bâtisseurs ont rejetée, mais que Jésus a merveilleusement enseigné. Dans la Kabbale, cette pierre est la Sephirah Yesod (littéralement «fondation»), qui est liée directement aux organes sexuels et à l’énergie sexuelle. Quand vous vous rappelez que Christ est la source de la vie, alors vous pouvez comprendre pourquoi il tient l’énergie sexuelle dans ses mains. L’énergie sexuelle est source de vie. Sans l’énergie sexuelle la vie n’existerait pas. Le Christ travaille à travers le sexe.

Chenrezig tient la pierre à la hauteur de son cœur, ce qui veut dire que notre énergie sexuelle doit être pure, liée au cœur, à l’émotion, liée à la compassion, pas à la luxure, mais liée à la prière – ses mains sont mises ensemble comme dans une posture de prière et entre elles se trouve la pierre. Ses mains représentent l’homme et la femme et entre eux se trouve la pierre sacrée, le Graal. Cela est très significatif.

Le Mantra de Six-syllabes

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Om Manipadme Hum : ce sont les lettres de ce mantra. Il est composé de six lettres, et sur ce graphique vous voyez que chaque lettre a une couleur différente. Ces couleurs sont symboliques et importantes. Nous voyons ici cinq couleurs primaires qui sont importantes dans le Bouddhisme : jaune, vert, blanc, bleu, et rouge. Les cinq couleurs sont liées au cinq éléments. Elles sont également liées aux cinq afflictions, cinq poisons, et d’autres aspects des enseignements. La sixième couleur qui sur cette image particulière est un bleu sombre, peut être également noire. Les six couleurs sont liées aux six mondes, aux six bardos, six paramitas, aux six types d’Êtres, et plus. Elles ont une profonde signification.

Ce sont les lettres Tibétaines, six syllabes ; chacune a son importance et sa signification. Elles vont de gauche à droite, tout comme en Français.

La première, qui est blanche, est Om. La lettre Om est un mantra venant du Sanskrit, de l’Hindouisme. Om sonne comme un son, mais en fait c’est trois sons, et dans la lettre Tibétaine nous pouvons voir ces trois composantes très clairement. Je reviendrai sur cela pour expliquer plus le Om.

La seconde lettre, qui est verte, est Ma. La troisième, qui est jaune, est Ni. La quatrième est bleu, Pad, qui est en fait deux lettres, mais une syllabe. La cinquième, est Me, qui est jointe à Pad. La dernière est Hum, qui est noir.

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Le mantra commence par Om, et cette lettre a trois composantes qui sont liées aux trois forces, le Trikaya, la Trinité. La dernière portion, la partie la plus large, est la lettre Tibétaine Ah. C’est l’équivalent Tibétain de ce qui est connu dans la Kabbale Hébraïque en tant que Kether, le Père, la Couronne. Juste au-dessus de ce Ah se trouve un tiret qui représente la lettre O. Ceci est lié à Chokmah dans la Kabbale. Au plus haut se trouve la lettre Tibétaine M qui est écrit sous forme d’un cercle ; pour rappel, en Hébreu et en Sanskrit, le M est écrit comme une forme fermée, un cercle ou un carré. La même chose est vraie en Tibétain. Ainsi, la syllabe Om a trois parties. Nous écrivons souvent la forme longue du mantra comme AOM ou AUM.

Vous avez peut-être appris que la voyelle ou mantra Om est le mantra le plus important. C’est parce que ce mantra traduit ou symbolise le Christ. Le Christ contient trois forces qui travaillent en harmonie pour créer. Toute la vie émerge en tant que résultat du pouvoir de la création, et la création est toujours la combinaison de trois facteurs. C’est pourquoi chaque religion a une trinité comme fondation. Le Christianisme a le Père, le Fils, et le Saint-Esprit. L’Hindouisme a Brahma, Vishnu, et Shiva. La Kabbale a Kether, Chokmah, et Binah. Les Égyptiens avaient Osiris, Isis, et Horus. Dans chaque religion – Nordique, Égyptienne, même dans la Franc-Maçonnerie – nous trouvons ces facteurs, trois forces. Dans la tradition Gnostique, nous les appellons Logos. C’est parce que dans le livre de Jean, dans la Bible Chrétienne, il est dit :

«Au commencement était le Logos»

Le livre de Jean est écrit en Grec. Le mot Logos est Grec, et est traduit par «parole». Dans l’écriture, Logos ne se réfère pas à une parole écrite ou physique. Logos se réfère au son qui émerge du vide. Si nous considérons une pensée comme un concept ou message qui est immanifesté, quand nous le prononçons, la parole qui émerge est Logos. De manière similaire, le Logos est l’expression ou la manifestation d’un message ou d’une intelligence. En d’autres termes, le vide ou la lumière immanifestée possède l’impulsion de la création, un archétype qui voulait devenir quelque chose, et quand cet archétype s’exprime et commence par devenir quelque chose, c’est le Logos. Ainsi, dans le Bouddhisme, cela est représenté par Amithaba, la lumière infinie, manifestant Chenrezig par compassion pour tous les Êtres. La lumière infinie, Amithaba, voit la souffrance de tous les Êtres et reconnaît le besoin de faire quelque chose, ainsi Chenrezig apparaît ; c’est le Logos : la Lumière Manifestée.

C’est important de comprendre ceci, parce que dans plusieurs religions, dans plusieurs écoles, ces trois forces sont abordées d’une manière très ironique et scolaire, d’une manière très intellectuelle, comme si on était juste en train d’organiser les pièces d’un puzzle sur une table. Ces trois forces ne sont pas des choses inanimées, elles ne sont pas des forces mécaniques dans la nature, elles sont la Conscience qui possède la puissance créatrice pour produire l’univers entier et tous les Êtres qui y vivent. La raison pour laquelle cela est arrivé est par amour, par compassion, non par tyrannie, non par une mauvaise blague, non pour nous punir, mais par compassion pour nous. Ces trois forces constituent la manière dont la compassion, l’amour sont venus à être. Ces trois forces sont dans toutes choses, mais en nous, elles sont obscurcies. Nous avons perdu contact avec cela, nous ne le voyons pas, parce que nous sommes tellement hypnotisés par notre orgueil, par notre luxure, par notre peur, notre attachement, notre ignorance et toutes les autres qualités discursives qui ont perturbé notre mental.

Le Logos est une trinité, une unité de trois forces :

  • Positive
  • Négative
  • Neutre

Dans toute forme de création, il y a trois forces en activité. Par exemple, pour que vous ayez votre corps physique, vos deux parents ont eu des rapports sexuels. Votre Père représente la force positive ou active, votre mère représente la force réceptive ou passive, et le sexe est la force qui les unit. Votre corps en était le résultat. Om représente la puissance créatrice (sexuelle) de la nature. Om représente la manifestation de l’Absolu, c’est la vibration de la création : trois forces en mouvement. Nous disons «Om», mais trois sons sont cachés à l’intérieur : A-O-M.

Si nous regardons cela plus attentivement sur l’Arbre de Vie, nous voyons au plus haut sommet de l’Arbre de Vie, l’Absolu, Amithabha, la lumière infinie qui émerge en premier en tant que trinité supérieure sur l’Arbre de Vie. Cette trinité est les trois forces qui commencent par créer toutes les choses vivantes – en d’autres termes, la manifestation commence. Qu’est-ce-que cela implique? Cela implique un changement de l’Absolu Primordial Vide, vers quelque chose. Cela se produit à cause du Karma. Cela se produit en raison des causes qui ont été mises en mouvement dans le passé qui doivent être équilibrées. Cela se produit parce que nous tous avons établi des causes dans le passé qui doivent être équilibrées, et cela se produit parce que la lumière infinie cherche la parfaite compassion à travers nous. Cela ne peut arriver que quand nous sommes ici, vivants, avec la chance d’agir, utilisant ces énergies des trois forces en nous-mêmes. Ces énergies des trois forces nous traversent de différentes manières – nous avons trois systèmes nerveux: le central, le sympathique, et le grand sympathique. Nous avons trois cerveaux: l’intellect, le cœur et le corps. Nous devons utiliser ces trois forces dans chacun de nos mouvements, physiquement, émotionnellement et mentalement, mais consciemment. Bénéficier de ces forces et les utiliser sagement dans leur manifestation. Ainsi, ce que nous voyons alors, est Om ici au sommet de l’Arbre de Vie. Si nous superposons ce graphique sur notre corps physique, les pieds sont liés à Malkuth, en bas. Le sommet de la tête avec Kether au sommet. Ainsi, cet Om vibre de l’Infini au-dessus tout au long de notre Être entier. Ces trois sons sont synthétisés dans ce mantra, créent toutes choses, y compris nous. Ainsi, l’utilisation de ce mantra est vraiment puissante. Tel est le détail des significations spécifiques de ces mots.

Mani, qui est la seconde série de syllabes, Ma et Ni, signifie:

  • pierre,
  • joyau,
  • quelque chose de rond,
  • phallus,
  • clitoris.

Mani vient de la racine du terme Sanskrit, Ma, qui veut dire «Créer».

C’est assez évident que toutes les significations de ce mot sont toutes liées. Quelle est la force magnétique la plus forte que nous avons dans notre corps? Le sexe, il n’y a rien de plus fort en nous que cette puissance. La puissance sexuelle est la puissance de créer, et elle a un magnétisme qui peut attirer ou repousser. Ce magnétisme est plus puissant dans les organes sexuels, et c’est le pouvoir de Ma, la Mère.

La syllabe Ma est utilisée mondialement pour désigner la Mère: Ma, Amma, Uma, Oma, Mama, Maman, Mater.

En Sanskrit, Ma veut dire «créer». Qui a le pouvoir? La Mère. Comment la Mère obtient-t-elle le pouvoir de créer? À travers le sexe. Il n’y a pas d’autre manière. Comme nous le disons, dans toute tradition ésotérique:

«Ce qui est haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.»

Si physiquement, la seule manière de créer la vie c’est à travers le sexe, c’est aussi vrai en haut, spirituellement. La seule manière de créer la vie spirituelle, c’est à travers le sexe, mais comme Chenrezig le montre, en tenant la pierre de Mani, comme une prière, au niveau de son cœur. C’est la seule manière de créer en harmonie avec le Divin, à travers une sexualité associée à la prière, une sexualité pure.

La deuxième série de syllabes, Padme, veut dire lotus, mais c’est aussi un symbole du vagin. C’est un symbole très évident que la plupart des gens, spécialement ceux qui ont étudié l’histoire de l’art connaissent très bien ; à travers les siècles et dans presque toute culture, les fleurs ont été utilisées pour représenter la puissance sexuelle féminine, même aussi récemment que le siècle dernier avec un artiste comme George O’Keeffe. Sinon, dans les ères précédentes, à travers le temps et dans chaque culture, les fleurs représentent le dédoublement de la création qui se produit à travers le vagin. L’enfant est créé à travers cela.

La syllabe finale est Hum. C’est la syllabe qui est représentée avec la couleur noire. Hum synthétise le mantra entier. Hum sonne comme un Om. C’est presque le même mais il a un H. Le H est le mantra du souffle. Le logos est la pensée, l’imagination de Dieu qui vient à être à travers un verbe, et ce verbe ne peut s’exprimer que par le souffle. C’est pourquoi quand les prêtres conquistadors ont demandé aux prêtres Aztèques «Quel est le nom de Dieu?» le prêtre Aztèque a dit, «Hhhhhhhhhhhhh». C’est le pouvoir du souffle qui crée à travers le verbe.

Donc, voilà les six syllabes -Om Ma Ni Pad Me Hum – nous y voyons le pouvoir créateur de Dieu, le pouvoir créateur de tout Bouddha, qui est sexuel, qui constitue la raison pour laquelle chaque religion a insisté sur l’importance d’une sexualité pure et a fait savoir à ses grands initiés que pour avancer vers les niveaux élevés de la tradition, on doit retenir cette énergie sexuelle et la transformer. Ne pas la gaspiller comme une bête, ne pas être luxurieux, mais maîtriser cette énergie et la garder pure. C’est pour cela que les initiés dans les traditions étaient convertis en moines et nonnes pour rentrer dans une période de préparation au cours de laquelle ils retiennent cette énergie, et n’étaient pas hypnotisés par quelque forme de luxure ou de distraction sexuelle, et pouvaient apprendre à travailler avec cette énergie directement, jusqu’à ce que vienne le temps où ils étaient préparés à entrer dans une relation pour maîtriser pleinement cette énergie. Cela est caché à travers la Bible, c’est caché à travers le Tantra. Ce n’est jamais rendu public, et c’est parce que la plupart d’entre nous n’avions jamais été intéressé, nous nous sommes seulement intéressé à satisfaire nos désirs. Dans ces six syllabes se trouve la synthèse de l’enseignement entier. Tout enseignement spirituel authentique, partout dans le monde, a cette synthèse en son cœur. Cela peut ne pas être visible maintenant, à cause de la dégénérescence, à cause des politiques, à cause de l’intérêt qu’ont les gens à corrompre leurs traditions et à prendre le pouvoir, mais c’est toujours là, caché.

Le Joyau dans le Lotus

Les significations de ce mantra que nous avons déjà données ne sont données publiquement dans aucune autre tradition. Ainsi, aujourd’hui, je vous ai déjà présenté un niveau secret qui n’a jamais été donné publiquement, et il y en a plus – dont nous allons parler prochainement- mais comme vous le savez, la plupart des gens disent que Om Manipadme Hum veut dire «Le Joyau dans le Lotus». C’est parce que Mani peut signifier joyau, et Padme peut signifier lotus, mais personne ne sait pourquoi le mantra a cette signification. Pourquoi serait-il important d’avoir un mantra qui veut dire «Le Joyau dans le Lotus?». Pourquoi c’est significatif? Pourquoi c’est le mantra le plus important dans le Bouddhisme Tibétain? Publiquement, personne ne sait parce qu’ils n’ont pas été initiés aux niveaux où cette connaissance est donnée. Je vais vous donner un peu de cette connaissance aujourd’hui.

Ces syllabes ont des significations plus profondes que le premier niveau, et même si vous regardez le niveau superficiel, vous pouvez voir quelque chose de très profond. Mani représente la force sexuelle masculine, le phallus. Padme représente le vagin. Le pouvoir de créer réside dans l’union de ces deux, le croisement de l’homme et la femme. Lorsque cette union se fait de manière pure, sans luxure ou désir animal, quand Mani et Padme s’unissent entre le Om et le Hum, le résultat est un pouvoir créateur divin. C’est pourquoi «le Joyau dans le Lotus» est important, mais cette signification n’a pas été enseignée publiquement jusqu’à récemment.

Chenrezig Gyalwa Gyatso

Le niveau profond de ce mantra est enseigné en secret, et c’est lié au niveau secret des enseignements de Chenrezig, qui est ce niveau appelé Chenrezig Gyalwa Gyatso. Ici nous voyons une image de ce niveau de Chenrezig: Il est dans sa forme blanche physique, mais en union sexuelle avec sa compagne, son épouse, qui s’appelle Vajrayogini. Chenrezig Gyalwa Gyatso est un nom Tibétain qu’il est difficile de traduire en Français, mais cela veut dire plus ou moins quelque chose comme, «L’océan de libération», ou «l’Océan Sauveur». C’est difficile de traduire cela en Français, parce que ces mots Tibétains ont une signification très profonde.

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De manière claire, vous pouvez voir que Chenrezig se rapporte à la connaissance sexuelle. Cependant, les moines et les nonnes de la tradition Tibétaine ne sont pas initiés à l’aspect secret de Chenrezig Gyalwa Gyatso. Alors, si vous allez interroger un moine ou une nonne Tibétain sur les enseignements sexuels liés à Chenrezig Gyalwa Gyatso, ils pourraient devenir furieux, ou se sentir offensés. Cela est arrivé à un ami à moi, c’est pour cela que je vous en parle. Nous devons respecter le niveau auquel chaque étudiant est en train de travailler. Ne supposez pas que les autres savent ce que vous savez. Nous devons respecter leur niveau, et le travail qu’ils sont en train de faire. Chenrezig Gyalwa Gyatso est le tantra Yoga le plus élevé dans le Bouddhisme Tibétain, c’est l’une des techniques et enseignements les plus secrets qui est donnée dans le Bouddhisme Tibétain. C’est une connaissance secrète. Cela veut dire que la grande majorité des gens dans la tradition Tibétaine ne connaissent pas cela. Même si certains peuvent recevoir un enseignement puissant ou une conférence sur Chenrezig Gyalwa Gyatso, cela ne veut pas dire qu’ils ont reçu les enseignements secrets de Chenrezig Gyalwa Gyatso. Cela veut dire que si vous connaissez l’aspect secret de Chenrezig Gyalwa Gyatso, vous devriez avoir du respect envers les gens quand ils en parlent ou quand ils s’interrogent là-dessus. Soyez conscient qu’ils puissent ne pas le connaître.

Néanmoins, sur cette image nous pouvons voir Chenrezig dans sa forme masculine, uni à Chenrezig dans sa forme féminine. L’un est blanc et l’autre est rouge. Dans l’iconographie Tantrique, le blanc et le rouge représentent les forces lunaires et solaires, qui sont connues en Sanskrit comme Ida et Pingala, alors que dans la Bible elles sont Adam et Eve, masculin et féminin, les deux aspects de notre énergie vitale. En d’autres termes cette image ne représente pas seulement une Déité ; elle représente un Être divin, mais sa signification la plus importante est à l’intérieur de nous, liée à nos propres énergies à un très haut niveau, des énergies que nous pouvons apprendre à maîtriser et à utiliser. Cette image représente le pouvoir créateur et destructeur de la sexualité.

Vajrayogini

Chenrezig dans sa forme usuelle avec le lotus et le rosaire dans ses mains, qui représentent méthode et sagesse, est uni avec une Dakini rouge, ou une femme divine. Elle est Vajrayogini ; ce nom veut dire «Yogini diamant», qui est un Être très pur. Si vous avez déjà entendu le mot Vajrasattva ou Vajradhara, c’est lié à cela. Dans le symbolisme Tantrique, Vajradhara est l’Adi Bouddha, qui en Hébreu s’appelle l’Ain, l’aspect le plus élevé de toute chose ; c’est le néant ou le Vide. Vajarayogini est l’essence du Vide, le véritable pouvoir de la connaissance du Vide.

Sur cette image, elle tient dans ses mains deux éléments importants : un tambour et un crâne rempli de sang. Sur d’autres images, vous la verrez tenir une lame, un couteau. Ces images représentent d’une part – le tambour est le battement de va et vient du cœur, qui est masculin et féminin, retentissant dans toute la création : masculin…féminin…masculin….féminin, la dualité. Et de l’autre côté se trouve l’humain avec du sang – c’est l’énergie vitale, l’énergie sexuelle.

Oma Nipa Dam Hum

Ce mantra Om Manipadme Hum peut être également organisé d’une autre manière, parce que le Sanskrit originel n’a pas d’espaces, ce ne sont que des lignes de mantras, un peu comme en Hébreu. Dans d’autres cours nous avons toujours parlé de Barashith, le premier mot du livre de la Genèse, qui a un nombre infini d’interprétations. La même chose est vraie pour ce mantra: il a des significations infinies. En voici une:

«Om Nipa Dam Hum»

Ce sont les même six syllabes, mais lues différemment.

Oma est le nom de la Déesse – Amma, Mère.

Nipa est en Sanskrit et signifie, «l’eau qui coule vers le bas». Cette eau est la même que ce qui est écrit en Hébreu dans la Bible comme Schamayim, qui d’habitude est traduit par «ciel», mais littéralement signifie «les eaux ardentes». Schamayim ou les eaux ardentes en haut est lié au pouvoir divin de la création. Nipa se réfère aux eaux que Dieu sépara l’une de l’autre au commencement. Cette eau est l’eau sexuelle, qui descend en nous, dans notre système énergétique, dans notre système nerveux, venant d’en haut, du ciel, dans notre terre chaque jour.

Dans la médecine Tantrique, il est dit que l’énergie sexuelle coule du sommet de la colonne vers le bas et atteint les organes sexuels. Quand cette énergie atteint les glandes sexuelles, nous avons le désir sexuel. Ceci se produit chaque jour, en cycles. Cette eau descendante est Nipa, «l’eau qui coule vers le bas», les eaux créatrices qui coulent à travers notre système nerveux.

La syllabe suivante est Dam, qui signifie être enraciné, être établi. En d’autres termes, nous voulons que cette énergie coule en nous et s’enracine et s’établisse en nous, qu’elle ne soit pas perdue, gaspillée, abusée.

Enfin, Hum est l’indivisibilité entre nous et Dieu. Hum représente l’union (Yoga, religare) que nous cherchons.

Alors vous voyez, Om Manipadme Hum a deux significations distinctes à partir des mêmes syllabes, et les deux sont liées à la terre. Dans ce cas, c’est plus personnel: Oma Nipa Dam Hum est une prière à notre Mère Divine d’apporter cette énergie créatrice en nous et la rendre ferme, l’établir, la rendre forte. Pas corrompue, pas mélangée avec la luxure, pas mélangée avec la peur, l’orgueil et l’envie, pas gaspillée dans la luxure animale ou la bestialité ou l’addiction, l’attachement au sexe, mais plutôt maîtrisée, la ramener à elle, la rendant pure. Ce n’est qu’une signification de plus de ce mantra.

Spiritualité et Luxure

Quand Padmasambhava a donné ce mantra à l’humanité, et a donné ces enseignements, il savait et reconnaissait que nous sommes tous très luxurieux et que nous allons interpréter ces enseignements selon notre luxure, et c’est ce que nous remarquons de nos jours. Si quelqu’un d’entre nous décide de rechercher cette information spirituelle sexuelle sur internet et dans les livres, 99% de ce qu’on trouvera sera complètement infecté par la luxure. Les gens prennent ces enseignements sacrés, saints et les utilisent pour satisfaire leurs désirs, pour avoir plusieurs relations sexuelles avec plusieurs personnes et appellent cela «spirituel». Ils se trompent eux-mêmes et trompent les autres. La preuve de cela est ici:

Padmasambhava, celui qui apporta le Tantra au Tibet a dit:

«Les personnes luxurieuses n’entrent pas dans le chemin de la libération.» – Padmasambhava, Tiré des Instructions Orales à Madame Tsogyal

La plupart des gens qui étudient la spiritualité de nos jours, à certains degrés, ont appris la relation entre la sexualité et la spiritualité. Ils ont entendu quelque chose concernant le Tantra, le Yoga, l’Alchimie, la transmutation, mais c’est rare de trouver quelqu’un qui en a entendu parler de la bonne manière: que le sexe doit être éthique, pas luxurieux. Pur, conscient, pas animal, pas indulgent.

C’est merveilleusement exprimé par Krishna, le symbole du Christ dans l’Hindouisme, quand il a dit:

«Je (Christ) suis le sexe qui n’est pas contraire aux principes religieux.» – Bhagavad-gita 7.11

Le Christ est le feu solaire, la lumière qui donne la vie à toutes les choses vivantes. La vie vient du sexe. Même la vie spirituelle vient du sexe, mais seulement quand cette sexualité est pure, purifier de la luxure.

Ainsi, Krishna (Christ) a dit:

«Parmi des milliers d’hommes, un peut être aspire à la perfection, même parmi ceux qui luttent et qui sont parfaits, seulement un peut peut-être me connaître en vérité.

«La terre, l’eau, le feu, l’air, l’éther, la pensée (Manas) et la raison (Buddhi), l’égoïsme (Ahamkara) – ainsi est Ma Prakriti [matrice de la mère espace divin] divisé par huit.]

«Ceci est l’inférieure (Prakriti), mais distinct de ceci, connais Ma Prakriti supérieure [l’océan universel d’eau sexuelle], la vie même, Ô puissamment-armé, par laquelle cet univers est confirmé.

«Sache que tous les Êtres ont leur naissance dans ceux-ci [parce que tous sont nés du sexe]. Ainsi, je suis la source et la dissolution de l’univers entier.

«Il n’y a rien d’autre que Moi, Ô Dhananjaya ; en moi tout cela est tissé comme des grappes de pierres précieuses sur une ficelle.

«Je suis la sapidité dans l’eau, Ô fils de Kunti, je suis la lumière dans la lune [mère] et le soleil [père]. Je suis la syllabe Om dans tous les Védas, son dans l’éther, l’humanité dans les hommes.

«Et je suis l’odeur agréable dans la terre et l’éclat dans le feu, la vitalité dans tous les Êtres, et je suis l’austérité dans les ascètes.

«Connais-Moi, Ô Partha, comme la graine [semen] éternelle de tous les Êtres…» – Bhagavad-gita 7

La véritable sexualité est unie à la prière et à la compassion. Nous ne pouvons pas comprendre cela, à notre niveau, parce que nos mentals sont corrompus par l’intérêt personnel. L’intérêt personnel est un courant contraire au Christ. L’énergie Christique est uniquement soucieuse de compassion pour les autres, pas de soi-même. Elle se soucie uniquement d’aider les autres pour mettre fin à la souffrance. La luxure veut seulement la satisfaction du désir, et ainsi, ceux d’entre nous qui sont luxurieux sont dans un courant opposé au courant Christique. L’addiction continuelle à la luxure est une production continuelle de souffrance, et ainsi si vous êtes sérieux pour vaincre la souffrance, pour aider les autres, vous devez vous occuper de la luxure. C’est l’aspect le plus important pour faire des progrès. On ne peut pas l’éviter. C’est prouvé dans ce mantra.

Les six syllabes, lorsqu’elles sont désorganisées et analysées dans leurs significations, comme je l’ai expliqué au début, ont un niveau infini de significations: plusieurs significations et une grande importance que même les Bouddhas ne peuvent expliquer du tout. Mais, si nous jetons un regard rapide au simple petit graphique de ses six syllabes, nous pouvons commencer à comprendre quelque chose au sujet de leur profondeur.

Les Six Syllabes

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La première syllabe est Om. Elle est liée à l’élément vent, ou air. Quand elle est utilisée consciemment, elle aide à cultiver de nouvelles vertus, parce qu’elle apporte les qualités du Christ en nous, la qualité de Chenrezig, cette énergie, cette force. C’est directement opposé à l’orgueil. Chenrezig n’est pas orgueilleux. Le Christ n’est pas orgueilleux. Le Christ est humble. Plus encore, le Christ est généreux. L’énergie et la force du Christ est la force de l’amour sacrificiel, un amour pour les autres qui est tellement fort, il est plus fort que celui d’une mère pour son fils. Une mère peut donner sa vie pour son enfant, et le Christ fait la même chose pour nous. Que le Christ soit manifesté dans un Bodhisattva, un Maître, ou travaille dans les mondes internes pour nous, le Christ donne, et donne, et donne et donne, et ne demande rien en retour. La syllabe Om représente tout cela, englobe tout cela, dynamise tout cela.

Si vous utilisez simplement ce mantra Om et gardez constamment cette vibration avec vous, le jour durant, la nuit durant, pas mécaniquement, pas en le répétant simplement de la même manière que vous pensez à vos soucis, mais en étant conscient d’instant en instant dans tout ce que vous faites, en le sentant sur votre langue, en l’expérimentant dans votre mental, en le sentant dans votre cœur, en le projetant à travers votre corps, cette énergie peut vous changer, parce que vous apportez votre Conscience ici et maintenant – présent – et vous invoquez à l’intérieur de vous une intelligence qui est de loin supérieur à votre mental animal. Tout cela vient uniquement d’une syllabe.
Si vous travaillez avec le mantra Om, vous remarquerez qu’il vous fait naturellement réaliser que l’orgueil est une affliction ; le mantra Om vous inspire naturellement avec l’humilité et la générosité. Naturellement: ce n’est pas forcé. Vous n’avez pas besoin de penser, «Okay, je récite le mantra Om, je dois être humble, je dois donner aux autres». Ce n’est pas comme cela. Le mantra a simplement son effet, spontanément. Si vous l’utilisez consciemment, ces qualités émergent d’elles-mêmes. Cela ne se produira pas si vous le faites mécaniquement, en le répétant simplement tout en étant distrait par d’autres choses ; de cette façon ce mantra n’a aucun pouvoir.

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La seconde syllabe est Ma, qui sur le graphique est vert. Ma est lié à l’élément eau. Elle domine la jalousie et l’envie, et elle cultive et nous aide à comprendre l’éthique. Ma est le nom de la Mère Divine. Le Mantra Ma est important. Si nous nous rappelons réellement notre Mère Divine d’instant en instant, nous n’aurions jamais peur. Plus encore, nous ne voudrions jamais quelque chose que nous n’avons pas parce que nous ressentirions sa présence en nous. Nous souffrons actuellement parce que nous ne sentons pas la présence du Divin, nous n’y croyons même pas tout le temps, et nous sommes supposés être des personnes spirituelles.

Si vous utilisez ce mantra Ma, en le gardant présent, en faisant attention au son qu’il produit dans votre cœur, dans votre mental, dans votre corps, et dans tout ce que vous faites – en allant au travail, en mangeant, en se préparant, en nettoyant, en faisant le ménage, en prenant soin des enfants, en allant se coucher, en allant dans la douche, en se douchant, tout ce que vous faites – si ce Ma est avec vous et vous êtes présents et vous vous surveillez, et que vous priez, votre envie n’aura aucune chance d’interférer, parce que Ma apporte le pouvoir et l’énergie de votre Divin Féminin. Elle vous aime. Quand vous sentez cet amour, vous n’avez besoin de rien d’autre. En fait, vous avez envie de vous débarrasser de ce que vous avez, parce que vous constatez que toute autre chose est une distraction, un fardeau. Le matérialisme prend tellement de temps et d’énergie, et vous avez simplement envie d’être libres, d’être avec Elle, de la sentir en vous. C’est de cette manière que la véritable éthique émerge. Si vous sentez et pressentez réellement la présence de votre Mère Divine, vous ne pouvez pas faire quelque chose contraire à l’éthique, c’est impossible. Quand vous sentez réellement la présence de votre Mère Divine avec vous, comment pouvez-vous mentir? Comment pouvez-vous tricher? Comment pouvez-vous sentir la luxure ou céder à l’envie, ou vouloir quelque chose qui n’est pas votre. Vous ne pouvez pas, parce qu’elle est présente dans votre cœur et vous ne pouvez pas le faire. La raison pour laquelle nous sommes capable de commettre ces erreurs c’est parce que nous l’oublions, intentionnellement ou non.

Ni est la troisième syllabe. C’est le jaune lié à la terre. Ni est lié à la luxure ou au désir insatiable, au désir, la passion même. C’est une force afflictive, liée à la terre, parce que la terre est notre corps. Dans chaque écriture, dans chaque religion, la terre représente le corps. La terre, notre corps, est affligé par la luxure, parce que nous avons créé la luxure dans nos mentals, et le corps est sujet à ce désir. Le mantra Ni nous aide à cultiver et à établir la patience. Pourquoi? Parce qu’il faut beaucoup de patience pour s’occuper de la luxure. La luxure est très puissante ; elle n’abandonne pas aisément. Elle n’est pas facile à surmonter. Elle est puissante, elle est subtile. Elle utilise chaque erreur qu’elle peut dans notre psychologie et dans notre environnement pour se nourrir. Vaincre la luxure ne peut se faire en un jour, une semaine, un mois, cela prend tout une vie, peut-être plus. Le résultat de la conquête de la luxure est un Bouddha, un Ange. Cela ne vient pas rapidement. Ainsi nous avons besoin de patience.

La quatrième syllabe est Pad. Elle est bleue et elle est liée à l’Ether ou ciel. Dans le Tantra Tibétain, l’éther est représenté par le ciel ; avez-vous observé le ciel nocturne? Je veux dire, observer réellement. Si oui, vous remarquerez que vous ne pouvez pas le concevoir. Il est immense. Quand vous regardez le ciel et que vous contemplez le nombre de soleils, le nombre de galaxies, de systèmes solaires, de planètes…c’est impressionnant. Nous ne sommes rien, dans cette échelle, dans ce champ. Nous sommes des grains de poussière. Cette compréhension dissipe l’ignorance.

Notre ignorance fondamentale est que nous pensons que nous sommes quelque chose. Nous pensons uniquement à nous, tout le temps. C’est la racine de la souffrance. Le Bouddha a enseigné trois poisons. L’ignorance (Avidya) est le centre véritable de la Roue du Samsara, c’est l’axe autour duquel elle tourne, et cette ignorance est un manque que connaissance de soi. C’est une incompréhension complète de notre vraie nature. C’est un accrochage à une identité qui n’existe pas. Cet accrochage constant au «moi et moi-même, Je…», «ce dont j’ai besoin, ce que je veux, comment j’ai été trompé, ce que je mérite, ce que j’obtiendrai». C’est la cause de la souffrance. C’est la cause de la souffrance sur cette planète et sur toute planète.

Nous avons une perception très stupide de la vie ; c’est pour cela que nous souffrons, c’est pour cela que la douleur existe, c’est pour cela qu’il y a l’anxiété et la peur, la violence et la guerre, le viol et la pauvreté, et chaque injustice qui existe, parce que nous ne sommes pas conscients de nous-mêmes. Avoir la véritable connaissance c’est comprendre la relation entre nous-mêmes et les autres. C’est comprendre que chacun mérite plus que ce qu’on lui donne. C’est apprendre à traiter chacun comme Christ l’a enseigné : s’aimer les uns les autres. C’est reconnaître qu’en chaque personne se trouve une Divinité qui mérite la chance de se libérer. Si nous continuons avec notre luxure, nous obscurcissons cette opportunité pour nous-mêmes et pour les autres. Si nous continuons avec notre orgueil, en nous mettant au-dessus des autres, nous obscurcissons la chance pour notre libération personnelle, et celle des autres. Avec notre avidité, avec notre envie, avec notre jalousie, avec notre peur, nous créons toutes les guerres, nous créons la famine, la faim, le manque. Ce ne sont pas les autres, nous le faisons. Si vous allez dans quelque communauté dans le monde actuellement, on entend toujours, «Notre souffrance est le résultat de telle ou telle personne, de ce politicien, de cette corporation, de ce pays, de ces gars…». Ce ne sont que des mensonges. Chaque particule dans l’univers est propulsée par la cause et l’effet. Si nous sommes en train de vivre un effet, nous en avons produit la cause. Les Bouddhas et les Anges sont au Ciel parce qu’ils ont produit les causes pour y être. Nous souffrons en Enfer parce que nous avons produit les causes pour y être.

La véritable connaissance vient de la diligence de la Conscience ; être attentif, être conscient, faire attention, abandonner le faux sens du moi et regarder plus profondément à chaque instant comment nous impactons les autres, comment nous impactons le monde. Notre mental n’est pas une coquille fermée dont personne ne peut voir l’intérieur. Nous nous affectons les uns les autres. Nous nous sentons, nous nous ressentons, nous nous affectons les uns les autres. Nous ne sommes pas isolés. Nous sommes les uns à l’intérieur des autres. Si vous êtes autour d’une personne colérique, vous le ressentez, vous le sentez, cela vous infecte. Samael Aun Weor nous a dit que l’élément dommageable le plus dangereux est une émotion négative, comme la luxure, la colère, l’envie, parce que c’est tellement infectieux, c’est plus dangereux que toute maladie. Tout le monde s’inquiète du SIDA et du cancer, mais la colère, l’orgueil, la luxure, sont de loin, plus dommageables que le SIDA, le cancer, la maladie cardiaque. Ceci parce que la colère, l’orgueil, la luxure et l’envie empoisonnent l’âme, le mental et le cœur. Le SIDA tue votre corps, mais vous pouvez avoir un autre corps. Mais l’orgueil et la luxure dont vous êtes infecté par les autres, et avec lesquels vous infectez les autres, peuvent vous affecter pendant des vies. Cela peut affecter les autres pendant des vies, et il y a un grand karma, beaucoup de conséquences, c’est très grave. Ainsi, pour dissiper l’ignorance concernant notre propre nature, concernant la nature de la souffrance, concernant la nature de la planète, nous avons besoin de diligence, nous devons travailler dur, consciemment, en faisant attention, en apprenant au sujet de la vie, comment nous interagissons avec les autres. Ce mantra Pad apporte le pouvoir de travailler avec ces aspects de la psychologie.

La cinquième syllabe est Me, qui est peinte en rouge et est liée au feu. Me est lié à l’attachement. D’habitude les gens entendent parler de l’attachement et ils pensent à leur attachement à leur ipod, ou à leur attachement à leur voiture ou leur maison, ou peut-être à leurs enfants ou mari ou femme. Tous cela sont des formes d’attachement qui peuvent produire beaucoup de souffrance, mais ils ne sont pas les formes les plus importantes d’attachement. La forme la plus dangereuse et dommageable d’attachement est celle à notre faux sens du moi. La forme d’attachement qui produit plus de souffrances est notre attachement à notre image ; ce que les autres pensent de nous, comment ils parlent de nous, comment ils nous voient, comment nous sommes habillés, comment nous marchons, comment nous parlons, notre réputation. C’est la forme la plus importante d’attachement sur laquelle nous devons travailler ; notre propre image. En d’autres termes, l’auto-estime. Maintenant, on devrait comprendre que nous parlons de l’auto-estime égoique ; l’orgueil. Nous avons besoin du véritable estime de soi, qui est la dignité de la Conscience, notre véritable nature, pas l’ego.

Par attachement nous entendons toute formation mentale qui n’existe pas fondamentalement. Si vous étudiez la philosophie Gnostique, vous découvrirez que rien n’existe fondamentalement, rien. Nous avons beaucoup d’attachement à notre corps, à notre coiffure, à notre poids, ce que nous avons gagné ou perdu, au montant de l’argent dont nous disposons en banque, les habits que nous portons, la ville dans laquelle nous habitons, notre éducation, notre langage, les livres que nous lisons, nos goûts musicaux. Tout ce qui concerne notre personnalité à laquelle nous sommes attachés. Tout ce qui concerne notre famille, notre pays. Bien sûr, nos possessions matérielles également, mais ce ne sont pas les attachements les plus significatifs que nous ayons. Les attachements les plus significatifs que nous avons sont psychologiques. Le côté physique ne compte pas pour beaucoup. Que vous soyez riche ou pauvre, en réalité ce n’est pas révélateur. Ce qui est révélateur est notre état de Conscience et sa relation avec ce qui est perçu. Contemplez cela.

Quand notre Conscience perçoit mal, nous créons un attachement. Quand nous percevons mal nous-mêmes, les choses extérieures, nous créons un attachement. Chaque ego est un attachement. Tout égo d’orgueil, tout égo de luxure, d’envie, de peur, de jalousie, d’avarice, de paresse ; sont tous des attachements. Pas des attachements aux choses extérieures, mais des attachements aux sensations. Nous sommes attachés à l’orgueil à cause de la façon dont cela nous fait sentir. Nous sommes attachés à la luxure, pas à cause de la manière dont on le sent physiquement, mais psychologiquement. Contemplez cela.

L’accomplissement de la luxure n’est pas réellement un acte physique, c’est psychologique. La luxure, dont nous avons parlé en rapport avec la syllabe Ni, ne peut s’éliminer qu’en analysant l’attachement. Parce que, réellement, ce que nous satisfaisons comme luxure est la sensation d’être désiré, nous voulons être désirés. Nous manifestons la luxure à l’endroit des autres, pour faire exploser cette énergie, sentir les sensations du sexe, céder à cette force. Sentir tout cela, ce que nous appelons le plaisir. Mais ce n’est pas au composant physique que nous sommes attachés, c’est au composant psychologique, qui se sent renforcé quand quelqu’un a de la luxure pour nous, cela booste notre fierté, et nous nous attachons à cela. Ainsi, les hommes veulent être sexy et les femmes veulent être sexy, et ils veulent être désirés. À cause de la luxure? Oui. Mais plus à cause de l’attachement à un faux sens de soi. À cette fierté, «Oui, on me désire». Cet attachement est un mensonge. Cela crée de la souffrance. Cela n’a rien à voir avec l’amour, rien. Et c’est de cette manière que l’ego travaille dans chaque cas, avec la luxure, avec la colère, avec la fierté, avec la paresse. L’attachement est mêlé à tous, l’ignorance est mêlée à tous.

La sixième syllabe finale est Hum, qui synthétise tout. Elle est noire, et elle est liée à la colère. Typiquement, nous pensons à la colère comme quelqu’un avec un visage rouge et hurlant. C’en est une forme. Mais la colère dans ce contexte est plus profonde. La colère est aussi le ressentiment. La colère est aussi la haine. La colère est aussi l’aversion, l’évitement.

Il y a plusieurs personnes actuellement qui ont écouté cet enseignement. Samael Aun Weor a publié son premier livre en 1950 ; il y a 61 ans. Des millions de personnes ont eu cette connaissance, mais peu l’ont accompli. Ils ont tous différentes raisons et excuses, mais dans chaque cas, quel que soit ce qu’ils disent, la raison pour laquelle ils ne l’ont pas accompli, c’est l’aversion, la colère. Ils évitent la vérité. Ils sont en colère contre Dieu, en colère contre la religion, mais la racine de cela et ce que personne ne veut reconnaître, est qu’ils sont en colère contre eux-mêmes. Chaque âme, chaque Conscience qui rencontre cet enseignement, si elles sont sincères avec elles-mêmes, elles savent que c’est vrai. Cela ne peut être nié, c’est la vérité. Et ceux qui l’évitent, renient la vérité. Souvent ils deviennent colériques. Ils attaquent l’enseignement, ils attaquent l’enseignant. C’est un sérieux problème partout dans le monde. Pas seulement dans la tradition Gnostique, mais dans chaque tradition ; cela se passe toujours.

L’antidote à cette colère est la véritable sagesse. Cela ne vient pas des livres. En Sanskrit, c’est Prajna. Prajna est la sagesse-énergie de Chenrezig, qui en Sanskrit est appelé Manjushri. Cette image est Prajna. Vous voyez, Manjushri ici a un livre et une épée. Le livre est Prajna, et l’épée est l’attention discernant de la perception qui perce les apparences et voit la vérité. Nous avons besoin de cela. Vous voyez tous ces rayons de lumière? Ils sont tous des voyelles. Pour voir la vérité, nous devons nous éveiller. Alors nous avons besoin que ces mantras, toutes ces voyelles, toutes ces qualités, travaillent en harmonie les unes avec les autres. C’est pourquoi Om Manipadme Hum est le simple mantra le plus puissant que nous ayons.

Le Pouvoir du Mantra

Padmasambhava a enseigné ce mantra sur des pages et des pages. De même, d’autres pandits et élèves de la tradition Tibétaine, dans la tradition Tantrique, dans les traditions du Mahayana ont enseigné ce mantra, son pouvoir. C’est pour cela qu’il a dit que même les Bouddhas ne peuvent expliquer le pouvoir et la connaissance de ce mantra. Nos problèmes sont très profonds, nous avons besoin que ces syllabes unies, travaillent en nous constamment.

Si vous avez déjà vu quelque chose au sujet du Tibet, vous auriez vu des gens chanter. Peut-être avec un chapelet, peut-être avec un rosaire, et ils sont toujours en train de chanter ce mantra, à cause de son pouvoir, à cause de son emphase dans la tradition. Samael Aun Weor a enseigné ce mantra, mais il l’a enseigné d’une manière très profonde. Il l’a stipulé sous cette forme : Om Manipadme Hum. C’est parfaitement valable, et très puissant. Toutefois, c’est le niveau introductif, c’est le niveau de base. Si vous utilisez ce mantra sérieusement chaque jour, d’instant en instant, en gardant constamment ce mantra présent avec vous comme vous êtes présent ici et maintenant, il vous transformera.

Certains disent que le mantra est juste un son, c’est juste un groupe de voyelles, de syllabes mis ensemble, et cela ne signifie rien. Nous parlons et pensons durant le jour, aux mêmes voyelles et syllabes, et celles-ci ne nous libèrent pas. Comment ces six syllabes pourraient-elles nous libérer? Quelle est la différence? Cet ordre d’idées est sceptique, mais il fournit un moyen d’entrée utile dans l’explication de la manière dont le mantra travaille. Si vous utilisez le mantra de la manière dont vous utilisez votre pensée actuellement, il ne fera rien. Si vous ne le chantez que mécaniquement, en vous le répétant, comme les gens ont reçu l’instruction, que «vous devez réciter ce mantra 1000 fois, ou vous devez le réciter 10 000 fois, ou vous devez le réciter 1 000 000 de fois», et vous verrez même des gens avec de petits compteurs, se promenant en le secouant….click, click, click, et réciter le mantra rapidement. Ils commettent une erreur. Vous pouvez réciter le mantra une fois et en recevoir plus de pouvoir que si vous le réciter 10 000 000 de fois si vous le récitez proprement. Proprement veut dire présent, attentif, ici et maintenant. Pas distrait, mais en utilisant toute la force de votre attention pour lui donner pouvoir. C’est cela qui fait travailler le mantra: votre Conscience. Ce ne sont pas les voyelles, ce ne sont pas les syllabes, c’est vous. Pas vous ici, physiquement, de manière terrestre, pas le son de la voix de votre corps physique ; c’est l’énergie qui vient d’en haut, à travers vos trois systèmes nerveux, à travers vos trois cerveaux, venant de Chenrezig en vous, venant de Vajrayogini en vous. Si vous êtes conscient, présent, faisant attention, relaxé, visualisant cette énergie en mouvement, visualisant ce mantra, vous vous éveillerez. Vous vous éveillerez proportionnellement à votre diligence.

Donc, voici ces six voyelles, les six syllabes ; Om Manipadme Hum. C’est une manière parfaitement valable d’utiliser ce mantra. Mais comme je l’ai mentionné, c’est le niveau de débutant. Ce n’est pas le niveau secret. Pour plusieurs, ce mantra tel qu’il se présente peut les emmener loin sur le chemin. Son pouvoir majeur est d’éveiller l’intuition, les pouvoirs du cœur. Rappelez-vous, Chenrezig tient le Chintamani à la hauteur de son cœur. En d’autres termes, il prend toute son énergie sexuelle et la focalise sur son cœur. Le pouvoir du cœur est l’intuition, l’habileté à connaître sans le raisonnement, connaître simplement. C’est un type de connaissance qui est bien au-delà de l’intellect. C’est divin.

Avec l’intuition, nous pouvons gérer les problèmes les plus difficiles et complexes avec une simplicité totale parce que nous n’avons pas à y penser. Nous ne raisonnons pas, nous ne comparons pas les options, nous n’analysons pas, nous savons simplement.

Nous faisons tous face à des problèmes compliqués. La vie est dure. La vie est remplie de souffrance actuellement, pour nous tous, à cause de notre ignorance, parce que nous sommes endormis. Mais, en éveillant l’intuition, nous commençons par voir là où mettre nos pieds. Pas à travers le raisonnement, pas parce que nous l’avons lu dans un livre, ou quelqu’un nous l’a dit, mais parce que nous le savons dans notre cœur. C’est le pouvoir majeur de ce mantra.

C’est plus effectif lorsque nous transmutons l’énergie sexuelle. Si nous forniquons, si nous continuons avec l’orgasme, ce mantra ne peut rien faire, parce qu’il n’y a pas d’énergie. L’énergie dont le Christ a besoin, dont Chenrezig a besoin pour nous libérer, est la Bodhichitta, qui est l’énergie sexuelle. C’est l’énergie qui crée l’âme, qui crée le mental éveillé, le mental du Christ. C’est cette énergie sexuelle, purifiée et rendue créatrice, divinement. Si vous perdez cette énergie à travers la sexualité animale, à travers la masturbation, à travers la luxure, à travers la pornographie, vous perdez votre temps. Rien de cela ne vous aidera.

Le Mantra Secret : Om Masipadme Hum

Pour marcher sur ces chemins, pour utiliser ces mantras, pour utiliser ces pratiques, pour éveiller l’intuition, pour voir la vérité, vous avez besoin d’énergie. Il n’y a aucun autre moyen. C’est pourquoi les initiés qui ont reçu ce type d’enseignement, les débutants, ont ce mantra sous une forme légèrement différente. Cette troisième syllabe, au lieu d’être Ni, devient Si : le mantra est Om Masipadme Hum. Le S est maintenant incorporé dans ce mantra. À cause de l’ignorance, cette version du mantra a causé une certaine controverse. Certaines personnes ne comprennent pas le changement dans le mantra, et critiquent Samael Aun Weor de l’enseigner de cette manière. C’est parce que ces personnes ne comprennent pas. Elles n’ont pas l’instruction. Alors, si vous êtes un étudiant de cette tradition, et vous écoutez cette critique, vous ressentiriez de la compassion pour ces personnes ; ne vous mettez pas en colère, parce qu’elles ne savent pas.

Samael Aun Weor a expliqué que lorsqu’il visitait les adeptes Tantriques dans les plans internes, il remarquait que dans le monde physique, ils chantaient le Om Manipadme Hum avec le N. Mais dans les mondes internes, dans le plan astral, dans la cinquième dimension, ils disaient Om Masipadme Hum ; le N est changé en S, internement, secrètement. Alors, ceux qui dans le monde physique, qui sont endormis, ne connaissent pas ce niveau de l’instruction. Alors nous devons avoir de la compassion pour eux, ainsi ils comprendront.

Maintenant je vais vous expliquer pourquoi le N devient un S. Si vous regardez ce mantra, d’habitude nous subdivisons les six voyelles, les six syllabes, en quatre mots : Om Mani Padme Hum. Mais la réalité est que, en Sanskrit, et en Tibétain, il n’y a pas d’espace. Cela veut dire que lorsque vous regardez les lettres, il y a plusieurs mots qui apparaissent, c’est une part de beauté de ces langues. Ainsi, je vous ai déjà montré l’exemple de comment Om Ma, peut être Amma, la mère. De manière similaire, si nous regardons profondément dans ces lettres, nous trouvons des significations additionnelles qui sont cachées aux yeux de la chair.

Premièrement nous devons comprendre quelque chose ; chaque voyelle a une signification vibratoire dans notre physiologie, pas seulement l’aspect physique, mais l’aspect interne. Ces mantras ou vibrations ont des tons spécifiques dans la nature qui stimulent la matière et l’énergie. Nous parlons tout le temps et pensons tout le temps, mais nous nous sentons mal tout le temps. Si nous nous éveillons et utilisons notre énergie sexuelle sagement, tous ce son peut nous changer de la bonne manière. C’est pourquoi dans toute tradition, les débutants chantent. Ils chantent les chants sacrés, les prières, les mantras, et les écritures. C’est vrai dans le Judaïsme, Le Christianisme, l’Islam, le Bouddhisme, l’Hindouisme, le Taoïsme, chaque tradition. Pourquoi? Pas parce que cela a l’air beau, ce qui est le cas, mais à cause de l’énergie. Quand vous chantez consciemment vous mettez ces voyelles en mouvement, dans votre corps physique, dans votre Corps Éthérique, dans votre Corps Astral, dans votre Corps Mental, dans votre Corps Causal. C’est comme cela que vous vous éveillez à travers les voyelles.

Nous avons parlé de sept voyelles fondamentales: I E O U A M S. Om Manipadme Hum a toutes les voyelles sauf une ; il n’a pas le S. Le S est le mantra qui stimule le pouvoir du sexe. C’est pourquoi nous disons sssssssex. Le S est un serpent, la Kundalini. Quel est le bruit que produit le feu? Sssssss. Quel est le son qu’émet le serpent? Ssssssss. C’est le pouvoir que nous devons éveiller, le pouvoir lié à l’organe sexuel. Ainsi, quand vous changez Om Manipadme Hum en Om Masipadme Hum, vous vous référez directement à l’énergie sexuelle.

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Si quelqu’un n’est pas initié à cette connaissance, et il prend ce S et commence par l’utiliser, il pourrait causer du tort. C’est pourquoi dans le monde physique, le S n’est pas incorporé dans le mantra. C’est pourquoi pendant des siècles, ce n’est pas enseigné publiquement d’incorporer le S dans le mantra. Seuls ceux qui se sont éveillés, et travaillent dans les mondes internes, éveillés, travaillent avec le S. Maintenant, il n’y a plus beaucoup de temps. Nous n’avons pas le temps que tout le monde s’éveille physiquement pour être introduit à cette connaissance ; nous devons nous éveiller rapidement. Le karma est trop grand pour nous pour attendre. Ainsi, cet enseignement est donné publiquement.

Nous pouvons apprendre plus au sujet du S quand nous regardons les autres mantras dans la tradition. En Sanskrit, dans l’Hindouisme, l’une des citations de l’écriture est:

«Tat Tvam Asi»

Qui signifie, «Vous êtes Cela». Mais comme je vous l’ai expliqué, il n’y a pas d’espaces dans les lettres en Sanskrit et en Tibétain. Alors, ce Tat Tvam Asi , qui signifie, «Vous êtes Cela» a d’autres significations.

• Tat est l’Ain Soph. Tat est l’Absolu, Shunyata, c’est l’Adi Bouddha, c’est Amitabha.

• Tvam est la Monade, notre Véritable Soi, Chesed dans la Kabbale.

• Asi veut dire «vous êtes»

Donc, quand nous les mettons ensemble, Tat Tvam Asi ; «Vous Âme, êtes également Cela (l’Absolu).» Ceci est une déclaration très profonde dans la Vedanta, l’antique philosophie Hindoue.

Mais, quand nous regardons plus près ces lettres Sanskrit, nous voyons également qu’on peut lire, «Tattva Masi». Un Tattva est une vibration d’énergie. Quand je vous ai expliqué les cinq premières syllabes de Om Masipadme Hum, nous parlions des cinq éléments ; Air, Terre, Eau, Feu et Éther. Ce sont des Tattvas, ce sont des vibrations de l’énergie. Alors cette phrase, «Vous êtes Cela» peut aussi être lu, «Tattva Masi», qui veut dire vibration de la matière, ou vibration de l’énergie, de Masi.

Masi est Sanskrit ; cela signifie «Celui qui est noir», ou encre, eau noire d’une fleuve noire. Cela signifie aussi «devenir noir».

Donc, si nous subdivisons Om Masipadme Hum, nous voyons que le Om est la Mère Divine. Masi c’est devenir noir, ou encre, et c’est lié à la fleuve. Padme et Hum, nous le savons déjà. Qu’est-ce-que cela signifie? Que signifie devenir noir, ou être une fleuve?

Le Bouddhisme vient de l’Hindouisme. Dans l’Hindouisme, toutes les Déesses sont liées à l’eau. Chaque Déesse a une fleuve. En Inde, vous trouvez la grande fleuve Sarasvati, la grande fleuve Kali Gandaki. Ce sont des noms de Déesses et des noms de fleuves: pourquoi? Parce que ces Déesses sont des eaux qui viennent d’en haut vers le bas. Le pouvoir de la sexualité est le pouvoir de l’eau qui flue en nous.

Que signifie, «devenir noir»? J’ai une fois expliqué cet enseignement à une étudiante et elle a été terrifiée. Elle a pensé que si nous utilisons le mantra Om Masipadme Hum nous allons devenir des magiciens noirs. Elle a quitté les cours à cause de ce mot Masi ; c’était son excuse. Elle n’a pas compris que Oma est le nom de la Mère Divine, et Masi est son aspect le plus profond: Prakiti, ou en d’autres termes, Vajrayogini.

Les Facteurs de l’Éveil

Vajrayogini est aussi connu en Hindouisme, et est appelé Kali. Kali veut dire, «La Noire». Alors, quand vous dites Om Masipadme Hum, vous appelez la Mère Divine, dans son aspect le plus profond: Vajrayogini, Kali.

Des fois Vajrayogini est appelé Sarvabuddha Dakini, qui veut dire, «La Dakini qui est l’essence de tous les Bouddhas». Quel est l’essence de tous les Bouddhas? Qu’est-ce qu’un Bouddha? Celui qui est éveillé. Quelle est la caractéristique majeure d’un Bouddha? L’Amour. Quelle est la caractéristique majeure d’une mère? L’Amour, le pouvoir du sacrifice. Alors, quelle est la caractéristique majeure de la Mère Divine? Le pouvoir universel du sacrifice et l’Amour.

Vajrayogini apparaît souvent sous une forme courroucée, et pour les occidentaux, cela semble effrayant et ils disent, «c’est un culte démoniaque». Ce n’en est pas un. C’est la Mère Divine avec son pouvoir en tant que défenseur, en tant que protectrice. Je vais vous dire une chose, il n’y a pas d’image plus puissante qu’une mère protégeant ses enfants. Si vous allez dans les bois, vous n’avez pas à vous inquiéter de l’ours mâle, vous devez vous inquiéter de l’ours femelle qui protège ses petits.

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Vajrayogini a un aspect très terrifiant et sur cette image particulière, vous voyez qu’elle a sur son épaule, un bâton. Vous avez probablement déjà vu ce bâton, si vous avez une fois vu l’image de Padmasambhava, c’est le même bâton. Ce bâton représente la colonne vertébrale. C’est là où elle travaille, dans la colonne vertébrale. Elle est la Kundalini elle-même. C’est le feu (sssssss) autour d’elle: le pouvoir de sa force créatrice, exploitée, utilisée dans la colonne vertébrale. En d’autres termes, à travers l’application de cette science en nous-même, son énergie descend en nous. Nous avons tous cette énergie en nous, mais latente. Elle est endormie, inutilisée ; nous ne l’utilisons pas. Mais quand nous apprenons à éveiller ce pouvoir, c’est la Kundalini, et elle monte par la colonne vertébrale. Ainsi, tout comme cette énergie descend à travers nos systèmes nerveux et s’établit dans les organes sexuels, de même, quand nous apprenons à exploiter ce pouvoir, il s’éveille et monte à travers la colonne vertébrale. C’est ce qui nous éveille. C’est ce qui nous libère. Elle le fait ; pas parce que nous nous habillons bien ; pas parce que nous récitons un mantra un million de fois ; pas parce que nous avons payé les dîmes, ou servi notre Guru, mais parce que nous avons accompli les recommandations qui sont :

  • Sainteté, numéro un, nous sommes en train d’éliminer l’égo.
  • Chasteté, numéro deux, nous conservons l’énergie sexuelle, alors elle peut l’utiliser.
  • Charité, numéro trois, nous nous sacrifions pour les autres.

Ces trois facteurs doivent être mis en action en nous chaque jour ; la naissance, la mort et le sacrifice, quotidiennement. C’est de cette manière que son pouvoir s’éveille, à travers les trois forces. C’est le Christ, le Logos. Trois forces qui créent à travers nous. À travers nos trois cerveaux, à travers nos trois systèmes nerveux, à travers la naissance, la mort et le sacrifice, dans nos actions. C’est pour cela que nous voyons sur cette figure qu’elle est rouge. C’est le feu rouge de toutes nos énergies qui sont utilisées par elle pour nous purifier.

Dans sa main, elle tient un couteau. Ce couteau particulier n’est pas un couteau commun, ce n’est pas un couteau de cuisine, ce n’est pas une dague de chasse, c’est un outil qui est utilisé pour couper les corps des morts. Vous avez probablement entendu parler des funérailles du ciel dans la culture Tibétaine. Dans la majeure partie du Tibet il y a peu de forêt, et le sol est très dur pour y enterrer des gens, alors dans certaines régions du Tibet, quand vous mourez, votre corps est mis en morceaux pour que les oiseaux puissent les manger. C’est ce couteau qu’ils utilisent. C’est un couteau pour écorcher les corps. Dans l’autre main elle a une calotte, le sommet du crâne humain, duquel elle boit. Ceci a l’air effrayant, mais c’est réellement merveilleux. C’est votre crâne. Elle est nourrie par ce qui se trouve dans votre mental. Alors, qu’y a-t-il dans votre mental? La colère? L’orgueil? Le doute? Ou êtes-vous complètement focalisé sur l’aide à apporter aux autres? Luttez-vous réellement contre vos défauts et contribuez-vous à faire face aux problèmes que nous avons dans ce monde? Elle s’éveillera en vous en fonction de la nourriture que vous lui donnez.

Autour de son cou, nous voyons une grande guirlande de 108 crânes. C’est une signification très profonde. C’est lié au nombre de chances que nous avons dans un corps humanoïde, pour atteindre la libération. C’est aussi lié à nos égos qui doivent mourir.

Elle se tient sur un piédestal jaune. La couleur jaune est liée au corps ; le corps physique, la terre. C’est également lié au mental. Ainsi, Vajrayogini n’est pas une déité en dehors de nous, elle est la Mère Divine Kundalini. Elle s’éveillera en nous, en fonction de la manière dont nous utilisons son énergie.

J’espère que vous pouvez voir pourquoi Om Masipadme Hum est important. C’est son mantra. Elle est l’épouse de Chenrezig, elle est l’aspect féminin du Christ. Elle est le pouvoir de création et de destruction ; si nous apprenons à travailler avec elle, nous pouvons éliminer nos défauts que nous voyons sous ses pieds. Elle piétine notre orgueil, notre luxure, notre envie, notre gourmandise, notre avidité et toute notre souffrance. Elle peut faire cela, tant que nous suivons ses conseils. Nous devons devenir une expression de sa compassion. Vajrayogini est l’aspect dynamique de Chenrezig. Nous avons vu le graphique de Chenrezig qui émergea en premier d’Amitabha, et Chenrezig représente la compassion des Bouddhas, mais pour qu’il agisse, crée, il a besoin d’une épouse. Un homme seul ne peut pas créer un enfant, et une femme seule ne peut pas créer un enfant. De même, pour que nous nous éveillions comme un enfant, spirituellement, pour créer une Âme, pour naître de nouveau, nous avons besoin de l’union de ces deux forces en nous-même: Chenrezig et Vajrayogini. Ceci est quelque chose qui doit se produire en nous.

Donc, essayez de travailler avec Om Masipadme Hum. Le mantra est meilleur lorsqu’il est utilisé constamment, pas seulement pour dix minutes. Utilisez le 24 heures par jour dans tout ce que vous faites. Chantez-le silencieusement. Chantez-le à haute voix si vous le pouvez. Mais le plus grand pouvoir que vous pouvez tirer d’un mantra, vient, quand vous le chantez avec la pleine Conscience, silencieusement, à l’intérieur de vous. Le pouvoir du mantra devrait être dirigé psychologiquement, pas physiquement, vous serez distrait par le son de votre voix, ou s’inquiéterez si les autres personnes ne vous entendent pas. Rien de cela ne compte. Ce qui compte c’est de prononcer consciemment les tonalités et de visualiser leur pouvoir.

Il est dit dans les écritures que ce mantra, aussi bien Om Manipadme Hum que Om Masipadme Hum- a le pouvoir de chaque autre mantra. Si vous avez besoin de protection, si vous avez besoin de guérison, si vous avez besoin de révélation ou de compréhension, ce mantra le fera. Mais il ne peut pas le faire si vous ne faites pas attention. Il ne peut pas le faire si vous êtes distrait. Il ne peut pas le faire si vous pensez au travail, lorsque vous êtes assis là, soi-disant en train de méditer. Vous devez être pleinement conscient de ce que vous faites, pour que le mantra ait le pouvoir qu’il a, pour qu’il vous aide. L’accent est mis sur cela dans cette citation de Patrul Rinpoche, qui a écrit il y a plusieurs années,

«Tout comme ta vie s’écoule comme le soleil qui va se coucher, la mort s’approche comme les ombres de la nuit. Maintenant ce qu’il reste de ta vie va disparaître aussi rapidement que les ombres ; il n’y a plus de temps à perdre – récite le mantra à six syllabes. Le mantra à six syllabes, quoique parfait comme Dharma, est infructueux lorsqu’on le récite en bavardant ou en regardant autour ; et s’accrocher au nombre de fois à réciter, c’est rater le point essentiel.»

Mémorisez-le, utilisez-le. Ne le mémorisez pas uniquement comme connaissance intellectuelle ; rendez-le pratique. Cela n’importe pas vraiment que vous vous rappelez les correspondances et les significations des voyelles. Cela n’importe pas que vous puissiez-vous rappeler la couleur de chacun des symboles et l’élément auquel il est lié, et les noms qui y sont cachés. Rien de cela ne compte. Ce qui compte est d’ouvrir votre cœur et votre mental, et que vous soyez attentif et présent, et le chanter, à l’intérieur.

Personnellement, je crois que chanter est plus puissant. Vous pouvez le chanter, simplement d’un ton monocorde, et vous pouvez le chanter rapidement ou lentement, peu importe. Ce qui importe est de l’utiliser consciemment. Personnellement, je pense que quand vous le chantez, vous apportez plus de pouvoir dans votre cœur. C’est ce qui me concerne. La manière dont vous l’utilisez, vous concerne.

Vous pouvez trouver des chansons et des mélodies qui sont liées à ce mantra, et elles sont toutes bonnes. Vous trouverez également des variations dans la prononciation. Ce mantra a été utilisé pendant des centaines et des centaines d’années, à travers l’Asie, et cela se repend maintenant dans l’occident. Et, à travers cet usage, vous trouverez de petites différences dans la manière dont il est écrit, de légères différences dans la manière dont il est prononcé, et rien de cela ne compte. Par exemple, parce que les Espagnoles n’ont pas une lettre correspondant à la prononciation Asiatique de la syllabe finale, Samael Aun Weor a écrit le mantra comme «yum» ou «yom» ; parce que s’il l’avait écrit avec un H, ses lecteurs Espagnols ne le prononceraient pas (le H est muet en Espagnol). Ainsi, des millions de personnes présument actuellement que le mantra a un Y accentué à la fin. Ce n’est pas le cas ; cela devrait être le son hhhh, mais ce son n’est pas Espagnol. Le son qui s’en rapproche est celui d’un Y. Ce n’est pas exactement le même son, mais cela marche. Pour illustrer pourquoi cela marche, je vais vous raconter une histoire.

«Un dévot méditant, après des années de concentration sur un mantra particulier, est parvenu à avoir suffisamment de révélation pour commencer à enseigner. L’humilité de l’étudiant était loin d’être parfaite, mais les enseignants au monastère ne s’inquiétaient pas.

Peu d’années d’enseignement réussi ont laissé le méditant sans idées de vouloir apprendre de quelqu’un, mais ayant entendu parler d’un ermite célèbre vivant tout près, l’opportunité était trop excitante pour la laisser passer.

L’ermite vivait seul sur une île au milieu d’un lac, alors le méditant a engagé un homme avec un canot pour le ramer jusqu’à l’île. Le méditant était très respectueux envers l’ermite. Alors qu’il partageait un thé avec des herbes, le méditant l’interrogea sur sa pratique spirituelle. Le vieil homme dit qu’il n’a aucune pratique spirituelle, sauf un mantra qu’il se répète à lui-même tout le temps. Le méditant était content: l’ermite utilisait le même mantra qu’il utilisait —mais quand l’ermite prononça le mantra à haute voix, le méditant était horrifié!

«Qu’y a-t-il?» demanda l’ermite.

«Je ne sais quoi dire. J’ai peur que vous ne soyez égaré toute votre vie! Vous ne prononcez pas correctement le mantra!» «Oh, mon cher! c’est terrible. Comment devrais-je le prononcer?».

Le méditant donna la prononciation correcte, et le vieil homme fut très reconnaissant, demandant à vouloir être seul, ainsi il pourrait commencer tout de suite. Sur le chemin de retour sur le lac, le méditant, maintenant confirmé en tant qu’enseignant accompli, réfléchissait au sort triste de l’ermite.

«C’est bien que je sois allé là. Au moins il aura un peu de temps pour pratiquer correctement avant qu’il ne meurt». Ensuite, le méditant a remarqué que le batelier avait l’air choqué et s’est retourné pour voir l’ermite se tenant respectueusement sur l’eau, à côté du canot.

«Excusez-moi s’il vous plaît. Je n’aime pas vous déranger mais j’ai encore oublié la prononciation correcte. Pouvez-vous le répéter pour moi?».

«Vous n’en avez évidemment pas besoin», balbutia le méditant ; mais le vieil homme persista dans sa demande polie jusqu’à ce que le méditant ne lui dise encore comment il pensait que ce mantra devrait être prononcé. Le vieil homme récitait le mantra avec attention, lentement, de plus en plus, et marchait à la surface de l’eau pour regagner l’île.»

Apprenez les six syllabes, utilisez-les par vous-mêmes. On n’a pas besoin d’en discuter, ou d’en parler avec quelqu’un. Si vous l’utilisez, vous l’expérimenterez. Mais vous devez l’utiliser consciemment.

Personnellement, je recommande que quand vous utilisez ce mantra, vous visualisez aussi Chenrezig, vous visualisez votre Mère Divine, vous visualisez le Christ. Vous n’avez pas besoin d’utiliser ces formes Tibétaines ou Hindoues ; vous pouvez visualiser Jésus. Jésus est une émanation de Avalokiteshvara, il est une incarnation de Chenrezig. De même que le Dalai Lama. De même que Padmasambhava. De même que Milarepa. De même que Moise. De même que Quetzalcoatl, et Jeanne d’Arc. Il y a des centaines d’exemples. Vous pouvez utiliser chacun d’entre eux. Toute Déité ou Maître qui stimule votre cœur, qui vous inspire, qui vous donne un sens de sécurité et de protection. Visualisez cette Déité quand vous utilisez ce mantra. Pas simplement comme une image dans le ciel, mais comme étant ici et maintenant avec vous. C’est comme cela que vous l’utilisez. Disons donc que vous vous sentez proche de Krishna de la tradition Hindoue, vous pouvez utiliser ce mantra et visualiser Krishna, présent, se tenant avec vous, assis avec vous, marchant avec vous, parlant avec vous. Si vous vous sentez proche de Marie, la Mère de Jésus, vous pouvez utiliser son image quand vous utilisez ce mantra. Chacun de ses Maîtres ou Déités est une expression de Chenrezig. Et ils sont tous valables. Vous pouvez également visualiser Samael qui est une grande incarnation de Chenrezig. Vous pouvez le visualiser avec vous, vous aidant, comme vous utilisez ce mantra, chantant ce mantra.

Le pouvoir de ce mantra émergera proportionnellement à la quantité d’énergie que vous y mettez. Si vous le faites quelques minutes par jour, vous allez en recevoir peu. Mais si vous prenez ce mantra au sérieux, et vous commencer à le chanter constamment, toujours en rappel et quand vous oubliez vous reprenez encore ; en le chantant, en le chantant, en le chantant, dans votre mental, durant toutes vos activités, il vous aidera beaucoup.

Je sais que le premier argument est, «Je ne serai pas capable de faire mon travail, je ne serai pas capable de conduire ma voiture, ce sera dangereux, je vais heurter un bus en marchant dans la rue.» Non, cela n’arrivera pas. Si vous le faites proprement, vous faites attention. C’est la mesure. Récitez ce mantra proprement veut dire que vous êtes présent, ici et maintenant, dans votre corps, faisant attention. Si vous êtes distrait, vous ne le faites pas bien. Ce mantra devrait supporter et dynamiser votre présence dans l’instant. Il devrait vous donner du fuel et l’énergie pour être ici et maintenant, en faisant ce que vous devez faire avec une attention totale et complète. Alors quand vous méditez, vous pouvez vous relaxer, fermer les yeux, visualiser votre mantra, visualiser votre Déité, cela a plus de pouvoir. Vous pouvez l’utiliser lorsque vous faites votre rétrospection. Vous pouvez l’utiliser quand vous analysez l’ego. Vous pouvez l’utiliser quand vous entrez dans le Yoga du rêve. Vous pouvez le faire quand vous analysez un rêve.

Ce mantra a le pouvoir d’ouvrir des portes, spécialement la porte du cœur. Ce mantra, puisqu’il est lié à Chenrezig, il est dit que son bénéfice majeur – je l’ai mentionné – est l’intuition, mais il a un but. Ce n’est pas une intuition qui vous permet de savoir quel ticket de loterie acheter. C’est une intuition pour savoir comment agir à l’endroit des autres. Quel est l’intérêt du Christ? Quel est le but de la Mère Divine? Ce n’est pas de donner les pouvoirs à ceux qui sont avides et qui veulent exhiber les pouvoirs. C’est ce que pensent la plupart des gens. Ils pensent que «si j’éveille la Kundalini, je vais éveiller les pouvoirs et je serai très impressionnant». C’est de l’ignorance, de l’attachement et de l’orgueil. La Mère Divine ne veut pas exhiber les pouvoirs, ne désire pas impressionner les gens, elle veut sauver tout le monde de la souffrance. Elle ne peut pas faire cela à travers nous si nous sommes remplis d’orgueil, remplis d’arrogance, remplis d’envie. Elle peut seulement le faire si nous sommes un véhicule convenable. Alors nous devons devenir un véhicule convenable.

Questions et Réponses

Public: Vajrayogini est la même Tara?

Instructeur: Dans le sens que chaque Déité est une réflexion de la Déité elle-même, oui. Tara est la Mère Divine de compassion qui émerge de Chenrezig. L’histoire rapporte que quand Chenrezig émergea pour la première fois d’Amithaba et regarda tous les Êtres souffrants dans tous les mondes et pleurait de compassion, cette larme jaillit de son œil, et c’était Tara, la Mère Divine. Alors, oui, dans ce sens, elle est Vajrayogini, mais les deux facettes. Tara est d’habitude blanche. Elle est le composant actif de la compassion ; elle est l’aspect protecteur, la Mère qui tend à protéger. Alors que Vajrayogini est la partie combative, qui tend à éliminer l’égo, à combattre les causes de la souffrance.

Public: Avec le mantra, obtient-on plus de bénéfice quand on visualise chaque voyelle et chaque chakra dans le corps?

Instructeur: Oui, vous pouvez faire la visualisation avec les voyelles. Comme je l’ai mentionné, les deux variantes de ce mantra ont les 6 ou 7 voyelles, dépendamment du mantra dont vous parlez. Om Masipadme Hum a 7 voyelles, et chaque son est lié aux chakras. Alors oui, si vous voulez directement stimuler ces chakras, alors visualisez ce centre énergétique quand vous prononcez ce son. Oooooo est lié au cœur. Alors vous portez votre attention sur le cœur pour stimuler cette région. C’est une manière valable d’utiliser ce mantra. Mais c’en est une. Il y a plusieurs manières de l’utiliser.

Public: La compassion s’exprime-t-elle de manière légèrement différente à travers l’homme qu’à travers la femme?

Instructeur: Je suppose que cela dépend du niveau dont nous parlons. Si nous parlons physiquement, alors clairement, nous avons nos manières personnelles et idiosyncrasies d’exprimer les choses, et il y a certaines différences entre les hommes et les femmes. Mais si nous parlons de la véritable compassion, qui est l’intelligence et la compassion du Christ, qui est Bodhichitta, ce n’est pas en rapport avec le genre. La Bodhichitta ne relève pas du genre, elle est androgyne, elle n’est ni homme, ni femme. Elle n’a pas de préférence. C’est l’amour pur Unique. Il y a une différenciation en termes de la manière dont elle s’exprime à travers tel ou tel. Cette différenciation viendra à travers l’idiosyncrasie de l’Être. Pas de la compassion elle-même. Alors, je dirais que vous devez considérer la compassion, pas de manière terrestre, mais de manière ultime. Je le dis de cette façon parce que trop souvent nous interprétons les enseignements spirituels selon nos perceptions terrestres de différence entre «toi et moi, homme et femme, moi et l’autre, Américain, Sud-Américain, Européen. Nous avons toutes ces différences, qui sont toutes fausses. La réalité est que nous avons été tous des hommes et nous avons été tous des femmes. Nous avons été tous oppressés et nous avons été tous oppresseurs. La véritable compassion perçoit cela. La véritable compassion est Prajna ou Bodhichitta, qui perce toutes les apparences et voit la vérité fondamentale. Alors, dans ce contexte, il n’y a aucune différence entre l’homme et la femme.

Public: J’ai commis l’erreur d’interroger une fois un Lama, qui donnait une conférence sur le Om Manipadme Hum, en le prononçant Om Masipadme Hum. Et il m’a rapporté une histoire de 20 minutes de la manière dont quelqu’un prononça de manière incorrecte le mantra. (Inaudible)

Instructeur: Bien, il est vrai que nous avons besoin de précision dans nos pratiques, mais nous avons une éducation qui est différente de cette tradition. C’est pour cela que j’ai dit que nous devons être respectueux envers les traditions des autres. Ce que nous enseignons dans ces conférences n’est pas la même chose que vous trouverez enseigné dans une lignée Bouddhiste Tibétaine. Nous avons parlé de beaucoup de termes et de concepts, mais c’est une lignée différente. La vérité est que – même si cela parait étrange et que cela peut choquer- la lignée Bouddhiste Tibétaine vient de notre tradition. Ce n’est aucunement pas le contraire. La tradition Gnostique est plus vieille. Quand vous comprenez cela, et que vous comprenez qu’il y a plusieurs niveaux d’instruction, vous pouvez comprendre qu’il y aura plusieurs groupes et écoles à différents niveaux d’enseignement. Nous devons respecter cela et comprendre cela. Et comprendre que tout le monde n’aura pas le niveau d’instruction que nous avons ici. C’est étrange de le dire comme cela, mais c’est vrai. Même parmi les autres écoles, vous trouvez les différences dans l’information qui est donnée. La connaissance qui est donnée au débutant est très différente de ce qui est donné à ceux qui sont avancés à travers les initiations. En fait, la connaissance peut être contradictoire. Il y a souvent des conflits et des schismes qui surviennent à cause de ces différences, où les groupes s’éclatent parce qu’ils ne réalisent pas que la différence de l’instruction est nécessaire pour le niveau d’être de chaque groupe. Même si les enseignements paraissent contradictoires, chaque groupe a besoin de ce qu’il reçoit. C’est la même chose avec les mantras. Samaël Aun Weor est un grand Lama Tibétain, mais il est un grand Lama Tibétain qui a reçu toutes les lignées et est capable de donner les enseignements qui supplantent les lignées physiques. Les lignées qu’il transmet sont très profondes. Ce n’est pas pour dire que les lignées Tibétaines n’ont aucune valeur ; elles sont toutes précieuses et importantes, nous devons toutes les respecter, mais nous ne devons pas les confondre avec ce que Samael Aun Weor a enseigné. Elles sont différentes.

Vous me rappeler l’histoire d’un homme que j’ai mentionné plutôt, qui est allé dans un groupe de moines et de nonnes et s’est mis à parler de l’aspect sexuel des enseignements, et ils se sont énervés contre lui. Cela devint un grand problème, parce qu’il les interrogeait sur la transmutation avec un partenaire, et ces moines étaient furieux en disant, «Non cela n’existe pas. C’est de la luxure, c’est faux, vous ne devez pas enseigner ou étudier cela. Vous faites erreur.» Ils ont été très indisposés, et c’est parce qu’ils ne connaissent que le niveau d’éducation qu’ils ont reçu jusqu’ici. Ils ne savent pas que leur propre tradition regorge d’enseignements sexuels. Ils n’ont pas été introduits à cela. Ils n’ont pas été initiés à ce niveau d’instruction, et en fait, très peu de personnes ont été introduites à cela. Dans le Bouddhisme Tibétain, les enseignements sexuels sont hautement protégés et restrictifs. Alors mon ami qui les a interrogé sur cela a commis une grande erreur, et il a réalisé cela. Le bénéfice de son expérience est que maintenant nous pouvons l’expliquer à tout le monde. Vous devez comprendre le niveau d’instruction que les gens ont reçu ; tout le monde n’est pas prêt pour ce type de matière.

L’autre différence que nous devons faire ressortir n’est pas facile à discuter. Samael Aun Weor a commencé à donner ces enseignements en 1950 parce qu’il devait initier la nouvelle ère du Verseau, et rendre les enseignements publics. Il était la première personne à faire cela. C’était son travail en 1950, et c’est toujours son travail, et il est toujours en train de le faire. Les traditions Bouddhistes Tibétaines, que ce soient Kagyu, Gelugpa, Shakyapa, Bonpa, ou Nyingma, sont toutes merveilleuses mais elles appartiennent à l’ère précédente. Elles sont des Poissons, pas du Verseau. Elles ont uniquement la connaissance liée à l’ère des Poissons ; il y a très peu de maîtres éveillés qui apportent une nouvelle connaissance dans les traditions Tibétaines, et ceux qui le font, le font d’une manière secrète. Ainsi, l’aspect public des enseignements Tibétains n’est pas du Verseau, de la nouvelle ère. Cela parait étrange, mais c’est vrai. Les enseignements Tibétains sont merveilleux, ils sont importants, nous les respectons, tout comme toute religion dans le monde, et nous en avons besoin, mais ils sont presque des Poissons. Actuellement ces enseignements sont propagés en Occident pour que les cultures Occidentales comprennent mieux leurs propres traditions. C’est pourquoi nous étudions cela. Quand nous étudions cette matière, nous pouvons mieux comprendre Jésus, nous pouvons mieux comprendre Mohammed, nous pouvons mieux comprendre toutes les mythologies, parce que ces enseignements, quand ils sont mis ensemble, révèlent l’ensemble du tableau. Par gratitude, les initiés Tibétains ont préservé ces enseignements, même si nous ne les pratiquons pas tous.

La vérité est que, dans les enseignements Tibétains, le composant sexuel et beaucoup de ces mantras sont gardés secret par seulement une poignée de gens, pendant des siècles. Dans nombre de cas, cela passe d’un enseignant à un disciple, à un autre disciple, à un autre disciple ; d’une personne à une autre pendant longtemps. Nous avons tendance à penser que le Tibet est rempli d’Êtres illuminés ; ce n’est pas le cas. C’était un pays comme tout autre pays ; affligé par beaucoup de problèmes, et beaucoup de souffrance. Mais, heureusement, il a la protection des Maîtres et a eu l’opportunité de protéger ces enseignements et de les préserver. Même actuellement, ce n’est pas étonnant si quelques Tibétains pratiquent le Maithuna du Tantra Blanc. Toutefois, il y a une grande évidence de la pratique de Magie Noire par les Tibétains. Bien sûr, la même chose est vraie dans toute tradition religieuse, même dans la Gnose, parce que l’ego est tellement fort en chacun.

Spécifiquement, au regard de ces enseignements dont je parlais aujourd’hui relativement aux différents niveaux des enseignements de Chenrezig, les enseignements publics étaient largement disponibles au Tibet à travers l’histoire du Tibet, sauf les fois où le Bouddhisme était clandestin. Ainsi, les enseignements de Chenrezig Gyalwa Gyatso sont passés d’une personne à une autre. Il n’y avait pas un grand groupe pratiquant la connaissance secrète de Chenrezig Gyalwa Gyatso, il n’y avait pas de grandes écoles, des temples, ou monastères pratiquant ces techniques. Même Milarepa n’avait pas accès aux enseignements secrets de Chenrezig Gyalwa Gyatso, et Milarepa est un maître extrêmement éveillé. C’est de cette manière que cette connaissance a été secrète, pendant des milliers d’années et est maintenant accessible. Alors nous devons vraiment penser à cela et valoriser cet enseignement. C’est extrêmement précieux. Nous n’avons aucune idée de sa valeur.

Ce mantra, utilisé consciemment, peut nous conduire à l’illumination complète. Nous avons des centaines de mantras, des centaines de techniques et de pratiques ; celui-ci peut le faire. Mais vous voyez combien nous sommes paresseux. Nous avons plusieurs outils, et nous ne les utilisons même pas.

Public: Sommes-nous supposés prononcer Si au lieu de Ni dans le mantra à cause de l’urgence? Et écourter les syllabes, ou étirer les voyelles?

Instructeur: Je vous ai enseigné deux versions de ce mantra: Om Manipadme Hum et Om Masipadme Hum. Elles sont toutes bonnes. Si vous prenez au sérieux l’éveil de votre Conscience et la transmutation de votre énergie sexuelle, utilisez le Om Masipadme Hum. Utilisez-le avec le S, il a plus de pouvoir. Mais, vous devez l’utiliser sagement, consciemment. Pas mécaniquement. L’étirement de la voyelle est très utile, mais pas exigeant. Certaines fois nous allons pratiquer ces mantras en groupe, et nous allons étirer les voyelles. Le but de cela est de nous donner une chance pour réellement se concentrer sur elles. Si nous le récitons rapidement, à peine vous allez sentir ou vous concentrez sur chaque son. Vous pouvez l’utiliser de cette manière et il n’y a pas de problème, mais généralement nous irons lentement et étirer les voyelles pour que nous ayons la chance de nous concentrer réellement sur chaque son, visualiser avec chaque son. Mais véritablement, c’est à vous de voir. Pour ma part, je le varie, je ne fais jamais la même chose. Je change et j’alterne constamment ma pratique, pour la garder fluide pour qu’elle ne devienne pas mécanique. Je la regarde constamment d’une nouvelle manière et la change et j’essaye de l’analyser et de l’aborder autrement pour que cela ne soit pas répétitif et improductif.

Public: Pourquoi le M est souvent utilisé plus que les autres voyelles?

Instructeur: Le M apparaît très souvent dans ce mantra parce que le M est lié à la prostate et à l’utérus. Quand vous regardez le graphique que je vous ai montré sur la physiologie du corps en relation avec les sons, vous voyez que le M correspond aux glandes sexuelles, où se trouve l’énergie sexuelle. Ainsi, ce M, quand vous le chantez, – Mmmmmmm – c’est une grande vibration qui stimule l’énergie dans la prostate ou l’utérus. Quand vous combinez cela avec le S, cela a beaucoup de pouvoir. Vous pouvez utiliser ces mantras individuellement, et nous le faisons ; nous faisons souvent des retraites ou des sessions de méditation où nous n’utilisons qu’un son avec lequel nous travaillons pendant une période de temps pour se familiariser avec.

Public: (Inaudible)

Instructeur: Que vous le fassiez avec emphase ou pas, cela vous regarde. Faire Aooommm, ou Oooooommmm,….même si je fais Oooooommmm, ce A est au début, il est subtil. Encore une fois, accentuer l’effet du mantra ne réside pas dans la manière dont il sort de la bouche physique. Ce qui donne du pouvoir au mantra, c’est l’attention ; comment nous faisons attention et comment nous dirigeons l’énergie. C’est ce qui le rend puissant. Alors que je dise, Aaaoomm, ou Ooooomm, c’est presque la même chose.

Public: Inaudible

Instructeur: Si vous accentuez le A, c’est bon. Mais, le A apparaît également à d’autres parties du mantra : Paaaaadme. Encore une fois, il y a plusieurs variantes de prononciation. Si vous regardez comment il est utilisé à travers le monde, vous trouverez un étalage de prononciations déroutantes. C’est pourquoi je n’accentue pas la prononciation. Nous avons tous notre propre accent, nous avons la manière dont notre langue fonctionne. Utilisez simplement cela, ne soyez pas distrait par cela.

Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est The Mantra of Christ: Om Manipadme Hum.

Catégories : Gnose du Buddha Dharma